Revivez la finale France – Italie de la Coupe d’Europe 2000

Fiche technique de la finale de Coupe d’Europe 2000

France 2 – 1 Italie (a.p., 1-1, mi-temps, 0-0)

Feyenoord Stadion (Rotterdam), 51 000 spectateurs. Arbitrage de M. Frisk (Suède).

Buts : Wiltord (94′), Trezeguet (103′) pour la France; Delvecchio (56′) pour l’Italie.

Avertissements : Thuram (58′) pour la France; Di Biagio (31′), Cannavaro (41′), Totti (94′) pour l’Italie.

Composition équipe de France : Barthez, Lizarazu (Pires, 86′), Blanc, Desailly, Thuram, Vieira, Deschamps (cap), Djorkaeff (Trezeguet, 76′), Zidane, Dugarry (Wiltord, 58′) Henry.

Entraîneur :Roger Lemerre.

Composition équipe d’Italie : Toldo, Iuliano, Nesta, Cannavaro, Maldini (cap), Di Biagio (Ambrosini, 66′), Pessotto, Albertini, Fiore (Del Piero, 53′), Delvecchio (Montella, 86′), Totti.

Entraîneur : Dino Zoff.

Le parcours des Bleus lors de la Coupe d’Europe 2000

 deschamps05Les Bleus de l’équipe de France, après leur formidable parcours et leur victoire au Mondial 98, réalisent en cet été 2000 le doublé et entrent pour l’éternité dans l’histoire du sport Français. Après des éliminatoires bien difficiles avec cette première place obtenue lors de la dernière journée face à l’Islande (3-2) au Stade de France le 9 Octobre 1999, les Bleus profitent du match nul de l’Ukraine en Russie (1-1) et évitent ainsi de disputer des rencontres de barrage. L’Euro 2000 qui a lieu en Belgique et aux Pays-Bas est bien entamé par les hommes de Roger Lemerre, une première victoire face au Danemark (3-0) avec des buts de Laurent Blanc, Thierry Henry et Sylvain Wiltord. La seconde rencontre face à la République Tchèque est remportée avec panache grâce à des buts de Henry et Djorkaeff, puis l’équipe bis perd face aux Pays-Bas (2-3) en sachant que les tricolores étaient déjà qualifiés pour les quarts de finale. Les Bleus battent l’Espagne en quart de finale grâce à un formidable coup-franc de Zidane et une belle frappe du snake Youri Djorkaeff. En demi-finale, les Portugais donnent du fil à retordre aux Bleus (un joli but de Nuno Gomes en première mi-temps) mais l’équipe de France égalise grâce à Henry et s’ouvre la route de la finale sur un penalty réussi par Zidane dans les prolongations. Cette finale face à l’Italie est gravée dans toutes les mémoires, les Bleus butent sur une défense Italienne parfaitement en place, après l’ouverture du score par Marco Delvecchio , c’est Sylvain Wiltord dans les arrêts de jeu qui permet à la France d’éviter la défaite dans cette finale grâce à une frappe croisée effleurée par Toldo mais le ballon meurt dans les filets des buts Italiens pour le plus grand bonheur des supporters Français. David Trezeguet achève le travail en inscrivant un but en or dans la première mi-temps des prolongations, Francesco Toldo est crucifié, toute l’Italie pleure, les Bleus de l’équipe de France peuvent savourer et lever le Trophée pour la deuxième fois de son histoire après l’Euro 84 remporté par les coéquipiers de Michel Platini. Didier Deschamps et Laurent Blanc quitteront le navire après cette finale, la page est tournée, la génération dorée aura apporté beaucoup de bonheur à la France entière…

 

Groupe A Groupe B
lun 12/06/2000 à Liège ALLEMAGNE – ROUMANIE 1 – 1 sam 10/06/2000 à Bruxelles BELGIQUE – SUEDE 2 – 1
à Eindhoven PORTUGAL – ANGLETERRE 3 – 2 dim 11/06/2000 à Arnhem TURQUIE – ITALIE 1 – 2
sam 17/06/2000 à Arnhem ROUMANIE – PORTUGAL 0 – 1 mer 14/06/2000 à Bruxelles BELGIQUE – ITALIE 0 – 2
à Charleroi ANGLETERRE – ALLEMAGNE 1 – 0 jeu 15/06/2000 à Eindhoven SUEDE – TURQUIE 0 – 0
mar 20/06/2000 à Rotterdam PORTUGAL – ALLEMAGNE 3 – 0 lun 19/06/2000 à Bruxelles TURQUIE – BELGIQUE 2 – 0
à Charleroi ANGLETERRE – ROUMANIE 2 – 3 à Eindhoven SUEDE – ITALIE 1 – 2
Classement Classement
Equipe Pts J. G. N. P. p. c. Diff. Equipe Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1 . PORTUGAL 9 3 3 0 0 7 2 +5 1 . ITALIE 9 3 3 0 0 6 2 +4
2 . ROUMANIE 4 3 1 1 1 4 4 0 2 . TURQUIE 4 3 1 1 1 3 2 +1
3 . ANGLETERRE 3 3 1 0 2 5 6 -1 3 . BELGIQUE 3 3 1 0 2 2 5 -3
4 . ALLEMAGNE 1 3 0 1 2 1 5 -4 4 . SUEDE 1 3 0 1 2 2 4 -2
Groupe C Groupe D
mar 13/06/2000 à Rotterdam ESPAGNE – NORVEGE 0 – 1 dim 11/06/2000 à Bruges FRANCE  – DANEMARK 3 – 0
à Charleroi YOUGOSLAVIE – SLOVENIE 3 – 3 à Amsterdam PAYS-BAS – REP. TCHEQUE 1 – 0
dim 18/06/2000 à Amsterdam SLOVENIE – ESPAGNE 1 – 2 ven 16/06/2000 à Bruges REP. TCHEQUE – FRANCE  1 – 2
à Liège NORVEGE – YOUGOSLAVIE 0 – 1 à Rotterdam PAYS-BAS – DANEMARK 3 – 0
mer 21/06/2000 à Bruges YOUGOSLAVIE – ESPAGNE 3 – 4 mer 21/06/2000 à Amsterdam PAYS-BAS – FRANCE  3 – 2
à Arnhem SLOVENIE – NORVEGE 0 – 0 à Liège DANEMARK – REP. TCHEQUE 0 – 2
Classement Classement
Equipe Pts J. G. N. P. p. c. Diff. Equipe Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
1 . ESPAGNE 6 3 2 0 1 6 5 +1 1 . PAYS-BAS 9 3 3 0 0 7 2 +5
2 . YOUGOSLAVIE 4 3 1 1 1 7 7 0 2 . FRANCE  6 3 2 0 1 7 4 +3
3 . NORVEGE 4 3 1 1 1 1 1 0 3 . REP. TCHEQUE 3 3 1 0 2 3 3 0
4 . SLOVENIE 2 3 0 2 1 4 5 -1 4 . DANEMARK 0 3 0 0 3 0 8 -8
Quarts de finale Demi-finale
PAYS-BAS 6 – 1 YOUGOSLAVIE PORTUGAL 1 – 2 ap FRANCE
Dim. 25/06 – Rotterdam Mer. 28/06 – Bruxelles
(De Kuip) (Roi-Baudoin)
ITALIE 2 – 0 ROUMANIE ITALIE 0 – 0 3 tab 1 PAYS-BAS
Sam. 24/06 – Bruxelles Jeu. 29/06 – Amsterdam
(Roi-Baudoin) (ArenA)
PORTUGAL 2 – 0 TURQUIE
Sam. 24/06 – Amsterdam
(ArenA)
ESPAGNE 1 – 2 FRANCE
Dim. 25/06 – Bruges Finale
(Jan-Breydel)
ITALIE 1 – 2 ap FRANCE
Dim. 2/07 – Rotterdam
(De Kuip)

Une finale France – Italie historique

  Historique ! Un doublé Coupe du Monde – Euro obtenu au bout d’une nuit historique en cette soirée du 2 Juillet 2000 à Rotterdam. Deux ans après son premier titre mondial, la France remporte le Championnat d’Europe des nations, un doublé qu’aucune équipe n’avait réussi avant elle. Cette victoire au panache a été obtenue grâce à des footballeurs talentueux et un coaching parfaitement adapté aux forces de cette équipe de France. Le courage, la force mentale, telles sont les valeurs de cette équipe solidaire qui prend du plaisir dans et en dehors du terrain. Quelques heures avant cette grande finale entre la France et l’Italie, la feuille de match confirmait les options des deux entraîneurs: une préférence pour Gianluca Pessotto au poste de milieu droit côté italien, pour pallier l’absence de Gianluca Zambrotta, suspendu. Dino Zoff a également écarté Alessandro Del Piero et « Pipo » Inzaghi des avant-postes au profit d’une pointe romaine composée de Marco Delvecchio et Francesco Totti. Comme le résume assez bien une banderole des tifosi: « Tutti dietro, Totti avanti ». Emmanuel Petit étant souffrant, Roger Lemerre a choisi, quant à lui, d’aligner le même onze de départ que face à l’Espagne. Un schéma dans lequel, faute de trois purs récupérateurs, Christophe Dugarry, à gauche et Youri Djorkaeff, à droite, trouvent leur place. Ils auront la charge d’épauler Zinedine Zidane et surtout Thierry Henry. C’est lui qui lance Henry dès la première minute du match, sur le flanc gauche. « Titi » passe comme une fleur le redoutable Fabio Cannavaro et centre aussitôt pour Djorkaeff, en position d’avant-centre. Retour opportun de Paolo Maldini. Le contre italien est foudroyant mais Fabien Barthez devance Delvecchio (2′).

Le football à l’Italienne se développe, un match tendu

     Le vent se lève alors sur le « Kuip » de Rotterdam, un stade comparé à une cuvette. Il souffle aussi sur la pelouse: Titi s’échappe à droite et tire dans un angle impossible mais le ballon ne rentre pas dans les buts italiens. Maldini n’a pas bougé, Francesco Toldo non plus. Le ballon trouve pourtant le montant du but italien et ne sort pas (6′). La « Squadra Azzurra » réplique par l’intermédiaire de Stefano Fiore, lancé à droite. Son centre est destiné à Delvecchio mais l’attaquant de l’AS Roma reprend du bout de la chaussure. C’est pour les tribunes (8′). Laurent Blanc est impérial face à l’attaquant italien Francesco Totti. Alessandro Nesta ratisse dans ses 25 mètres… Les défenseurs s’en donnent à cÅ“ur joie et le rythme en pâtit. Pour le plus grand plaisir des rares tâches oranges, qui n’ont pas vendu leur place au marché noir. Bordée de sifflets. Deschamps tente sa chance de loin. Pour sa 101ème sélection, le capitaine des Bleus aimerait marquer, mais son heure n’est toujours pas venue (20′). Lilian Thuram est superbe dans son duel avec Maldini. Le Parmesan rêvait, avant l’Euro, de retrouver son compère Cannavaro en finale. Il lui reste à la gagner. La défense Française est solide, la charnière Blanc – Lizarazu – Desailly – Thuram est reconnue dans le monde entier, le match entre les italiens et les tricolores est tendu, toujours pas de buts dans cette finale suivie par des millions d’amateurs de ballon rond. En face, les hommes de « Super Dino » récitent leur « catenaccio » comme d’autres leur catéchisme. Maillots, tibias, provocations, le football à l’Italienne se développe, peu d’espaces, des duels musclés, un vrai match à l’italienne, un peu semblable à celui du quart de finale du Mondial 98 remporté par les Bleus. A gauche, il transmet encore à « Zizou » avant la pause, mais le pointu du meneur de jeu de la Juventus est capté par Toldo (39′).

 

L’Italie ouvre le score à la 56ème minute de jeu grâce à Marco Delvecchio

    Dès la reprise, une combinaison Zizou-Henry crée une brèche dans la défense, le portier de la Squaddra Azzura Francesco Toldo veille (47′). L’Italie réagit par Mark Iuliano, qui tacle Zidane par derrière. M. Frisk ne bronche pas (48′)! Henry déborde une nouvelle fois Cannavaro et adresse un centre puissant à ras de terre. Hélas, Zizou est trop juste et Vieira est en retard (50′). C’était peut-être l’occasion la plus franche du match. La fraîcheur de la nuit tombe sur Rotterdam quand le sélectionneur italien Dino Zoff, ancien grand gardien italien, sort Fiore au profit de l’attaquant de la Juventus de Turin Allessandro Del Piero. L’entrée du prodige de la vielle Dame sera-t-elle déterminante pour les supporters italiens et toute l’Ialie ? La finale bascule à la 56ème minute de jeu lorsque Francesco Totti, sur le flanc droit, met dans le vent le défenseur basque des Bleus Bixente Lizarazu, de même que Patrick Vieira. Le centre tendu à mi-hauteur trouve Marco Delvecchio. Ce dernier crucifie et surprend Barthez d’un plat du pied dans la lucarne. Le piège italien se referme sur la France (0-1, 56′). Toute l’Italie exulte, les Bleus sont sonnés, il faut vite réagir, égaliser… La Nazionale est à deux doigts de tuer le match quand Del Piero, lancé en profondeur, manque son duel avec Fabien Barthez. L’attaquant italien rate le cadre (59′) et ne permet pas de faire le break. La France est mal en point, mais elle survit, la défense veille bien que les moments de panique se multiplient dans la surface Française. Roger Lemerre vit toujours ! Les Bleus poussent et tentent de prendre à défaut les solides italiens, Sylvain Wiltord rentré à la place de Dugarry, idéalement décalé par Zizou, prend sa chance tout seul mais sans succès (63′).

 

Les coéquipiers de Totti savent parfaitement faire déjouer l’adversaire

     Les Bleus dominent les Azzurri mais on voit mal comment ils pourraient renverser la vapeur, les supporters Français ne perdent pas espoir, mais ils voient les secondes défiler et toujours pas de but pour les hommes de Riger Lemerre. La France va-t-elle réaliser un doublé historique ? Les Italiens se surpassent en défense, rien ne passe, les attaquants Français ne trouvent pas d’espaces. Accrochages, anti-jeu, fautes « tactiques » et dégagements à tout va, les hommes de Dino Zoff gèrent cette parfaitement fin de match. Et balle au pied, les Français n’en mènent pas large. La preuve, ce tir de Delvecchio qui frôle le cadre (70′), les Bleus sont au bord du gouffre. L’entrée en jeu de David Trezeguet peut-elle changer la donne ? Roger Lemerre a lancé dans le grand bain un de ses fantassins ! Les Bleus ont beau pousser, les corners se multiplient, rien n’y fait, Francesco Toldo est impérial sur sa ligne de but. Allessandro Del Piero rate sa deuxième balle de match lorsque Barthez repousse son tir des deux pieds (85′). Les supporters Français respirent à peine, il reste à peine cinq minutes de jeu, allez il faut encore y croire… David Trezeguet gagne son duel dans la surface et tire en pivot. Hors-jeu (89′). On pense alors que c’est fini, la magie bleue n’a pas lieu ici à Rotterdam, ce match suivi par plus de 22 millions de télespectateurs Français va finir, qu’il est bien triste que l’aventure extraordinaire de ce groupe se termine ainsi, face à des Italiens encore une fois malins après leur demi-finale arrachée face à un des deux pays organisateurs, les Pays-Bas. Les coéquipiers de Totti savent parfaitement faire déjouer l’adversaire, casser le jeu des bleus.

 

Et le Français, Sylvain Wiltord, surgit dans les arrêts de jeu

     Il reste une poignée de secondes dans ce match, on joue les arrêts de jeu, le ballon est dans les pieds de Barthez qui dégage sans perdre la moindre seconde, David Trezeguet dévie le ballon de la tête devant la surface italienne, Wiltord récupère le ballon, contrôle de la poitrine mais l’angle est fermé pour pouvoir bien frapper au but… Mais dans les arrêts de jeu, alors que l’espoir est réduit à une peau de chagrin, le Bordelais Sylvain Wiltord, le numéro 13 des Bleus surgit. A gauche de la cage de Toldo, impérial jusqu’alors, le Bordelais explosif ne calucle pas, tente sa chance et décroche une frappe sèche vicieuse, le ballon passe entre les jambes des du défenseur italien, il dynamite le but italien à 1’20 » de la fin du match. Le ballon passe sous les bras du géant florentin et se niche dans le petit filet. Francesco Toldo a effleuré le ballon de la main.  Oui ! Oui ! Oui ! Oh oui ! (1-1, 94′). Le ballon est rentré, toute la France du football n’y croit pas ! Wiltord se dirige vers ses supporters et d’une lucidité incroyable leur dédie ce but importantissime, sans doute le plus important de sa jeune carrière ! Les Bleus n’ont pas perdu ! Les remplaçants italiens se rasseyent sur le banc de touche, la Coupe n’est pas italienne ! « Mais ils sont où, les Italiens », hurle de bonheur le virage français.

 

David Trezeguet offre à toute la France du football un deuxième trophée européen

     Le match est relancé, les italiens viennent de recevoir un sacré coup derrière la tête ! La Squaddra Azzura championne du Monde 1982 se voyait brandir le trophée. Elle a les jambes coupées, la défense italienne est sonnée, la dernière action leur a été fatale ! Les jambes sont lourdes, l’arbitre siffle la fin du temps réglementaire, il va falloir jouer des prolongations. Le ballon est dans le rond central pour la prolongation et l’éventuel « but en or » qui désignera le vainqueur. « Super-Fabien » s’envole pour dégager le ballon sous le nez de Del Piero, parti dans l’axe (96′). Toldo se couche bien sur ce tir de Robert Pires, puis en rajoute pour une charge de Trezeguet (97′).Et Massimo Ambrosini descend Wiltord, qui approchait de la surface. Une occasion pour Zizou, mais son tir passe au-dessus (100′). Le maestro reprend plus tard un ballon de volée, corner. Et puis le plus beau arrive… Robert Pirès percute à gauche et dépasse la défense, il adresse un  centre parfait  pour Trezegoal qui, seul au point de penalty, fusille admirablement Francesco Toldo d’une reprise de volé très puissante. C’est le but en or (2-1, 114′) ! Le ballon est en pleine lucarne, le match est terminé, les italiens sont à terre, David Trezeguet qui venait de signer à la Juve offre à toute la France du football un deuxième trophée européen après la belle victoire des Bleus de Platini en 1984. Il y a du Tigana-Platini façon Marseille 1984 dans cette action superbe, Didier Deschamps peut soulever ce trophée et apporter à ses supporters une nouvelle consécration à déguster sans modération…

Younès
Younès
Depuis mon enfance, le football a toujours été une de mes passions. J'adorais regarder les matchs de mon équipe favorite et passer du temps sur le terrain avec mes amis.