Aimé Jacquet

Avant d’être Mémé, Aimé Jacquet a fait toute sa carrière ou presque avec les verts de St Etienne, avec qui il remportera de nombreux trophées : 5 titres de champion, 3 coupe de France. Milieu polyvalent, joueur de l’ombre il sera un des joueurs symbole des verts avant de finir sa carrière… à Lyon. Comme quoi on n’est jamais trahi que par les siens.

 

 

La fiche de Aimé Jacquet

Aimé Jacquet Panini 1977

27 novembre 1941
Milieu

Parcours en clubs :

 25x25xas-saint-etienne_910.png,qitok=d94hwmgx.pagespeed.ic.C2CsB0F0VD 1960 – 1973 AS Saint Etienne
 25x25xolympique-lyonnais_742.png.pagespeed.ic.IYQeOA5l6o 1973 – 1975 Olympique Lyonnais

Palmarès de Aimé Jacquet

  • 1962 : Vainqueur de la Coupe de France (St Etienne)
  • 1963 : Champion de France de D2 (St Etienne)
  • 1964 : Champion de France (St Etienne)
  • 1967 : Champion de France (St Etienne)
  • 1968 : Champion de France, Vainqueur de la Coupe de France (St Etienne)
  • 1970 : Champion de France, Vainqueur de la Coupe de France (St Etienne)
  • 2 sélections en équipe nationale

Biographie Aimé Jacquet

Sa carrière en club

hacquet 2Modeste joueur de Saille sous Couzan, son bled de naissance, Aimé Jacquet est repéré par St Etienne qui le fait venir en 1960. Les débuts sont assez compliqués et Aimé ne joue pas beaucoup, barré par René Domingo et René Ferrier. Ce sera du banc de touche qu’il assistera à la relégation de St Etienne en 1962. Cette descente ne lui permet pas de s’affirmer ni de jouer plus. Sacrés champion de D2, les verts remontent aussi sec et vont réaliser l’exploit de terminer champion de France. L’équipe n’a que peu bougé et ce titre est la consécration de l’entraineur Jean Snella. La principale recrue étant le gardien Pierre Bernard. En fait, Aimé Jacquet va s’imposer dans l’équipe à partir de 1965, à la suite d’un mouvement de rajeunissement de l’effectif amorcé la saison précédente. Mémé forme une belle doublette avec le rouquin Robert Herbin. Le recrutement de Bernard Bosquier en défense va permettre à cette nouvelle génération stéphanoise de connaître un âge d’or. Sacré champion de France en 1967, grâce au talent de leur attaque et un Hervé Revelli au sommet de son art (31 buts en 36 matchs pour la saison 66-67). L’émergence de Jean-Michel Larqué se fera plus au détriment d’Herbin, Aimé devenant indispensable à l’équipe. Milieu très travailleur, besogneux selon les mauvaises langues, il a su s’échiner pour s’imposer. La saison suivante les recrutements de Salif Keita, Georges Carnus et Vladimir Durkovic assoient un peu plus la domination stéphanoise, avec un doublé Coupe – Championnat. Aimé Jacquet sera même appelé en Equipe de France à 2 reprises cette année… néanmoins, il sera barré par le nantais Henri Michel et son coéquipier Jean-Michel Larqué et disparaitra de la sélection assez rapidement.

jacquet 3Après une nouvelle saison comme taulier stéphanois, ponctué d’un titre de champion de France, le déclin d’Aimé Jacquet commence à partir de 1970, après un nouveau doublé Coupe Championnat. Gravement blessé, Aimé passe une saison blanche, la fameuse saison 70- 71 avec l’affaire Carnus Bosquier qui coutera le titre aux verts. A son retour, le système de jeu des verts a changé et le 4-4-2 utilisé ressemble beaucoup plus à un 4-1-5 très offensif dans lequel il n’a pas vraiment sa place. C’est Herbin qui tient le rôle de sentinelle devant la défense. En 1972, Robert Herbin devient l’entraineur des verts et Aimé retrouve sa place dans l’équipe. Cette dernière saison sera celle du baroud d’honneur d’un joueur en fin de carrière : entre Jacques Santini, Christian Synaeghel et le capitaine Larqué, le pauvre Aimé ne représente pas l’avenir…

Peut-être vexé de ne pas être retenu, Aimé signe chez le grand rival Lyonnais. Ce choix est d’autant plus étonnant que sa place n’est pas vraiment garantie entre Robert Cacchioni le milieu défensif et Serge Chiesa le meneur de jeu, il doit composer avec Ildo Maneiro, Michel Maillard pour jouer en tout et pour tout une quinzaine de matchs. LA saison suivante sera encore pire : l’arrivée du jeune Jean-Paul Bernad pousse un peu plus l’ancien stéphanois au placard, qui prend sa retraite en fin de saison.

Que devient Aimé Jacquet ?

Aimé Jacquet entraineur de club

jacquet 4A la fin de sa carrière de joueur, Aimé Jacquet endosse immédiatement le costume d’entraineur, devenant le coach de l’OL. Sa première saison est assez compliquée, la 2ème sera bien meilleure, avec une finale de Coupe de France, malheureusement perdue contre l’OM. Il restera à l’OL jusqu’en 1980, sans vraiment réaliser de grandes choses, avec un effectifs en fin de vie.En 1980 il signe à Bordeaux, qui nourrit de grandes ambitions ; Bras armé du président Bez, il va conduire les girondins pendant 9 ans les conduisant au scare suprême. Après plusieurs saisons à courir après un titre, les girondins atteignent enfin leur objectif en 1984. La suite sera une vague de succès quasi continue : champion de France et demi-finaliste de la Coupe d’Europe des champion en 1985, Vainqueur de la coupe de France en 1986, doublé Coupe-Championnat en 1987… Par la suite, Bordeaux va peu à peu baisser le pied. Lors de la saison 1988-1989, les girondins vont traverser une crise à l’hiver… et finir piteusement 13ème. Aimé est alors viré comme un mal propre, ce qu’il prendra d’ailleurs assez mal.

Commence alors une période disgrâce. A l’été 89, il rejoint Montpellier. Le recrutement est ambitieux, avec Wilbert Suvrijn, Stéphane Paille, Eric Cantona qu’Aimé avait déjà pu apprécier à Bordeaux. Mais un début de saison plutôt moyen achève de pourrir le vestiaire, avec des clans entre les stars et les pouilleux de l’équipe. Dépassé, Aimé est remercié au mois de février. Il va rebondir à Nancy, champion de D2 qui vient de remonter. Les lorrains feront une saison assez médiocre, ne se sauvant que de justesse, lors de la dernière journée, grâce à une sacré dose de chance. Aimé est viré à l’intersaison…

Les bleus : straiway to heaven

jacquet 5Par la suite, il va intégrer la DTN et devenir l’adjoint de Gérard Houiller, nommé sélectionneur après l’échec de Michel Platini lors de l’Euro 92.. Les bleus vont vivre alors une des plus grandes désillusions, lors de la campagne de qualification pour la Coupe du Monde 1994. A l’automne 1993, il ne leur manque qu’un petit point pour se qualifier, avant de recevoir coup sur coup Israel puis la Bulgarie… La suite on la connaît, une défaite 3-2 contre israel, puis le but de Kostadinov à la 93ème…Après cet épisode douloureux, Aimé est nommé sélectionneur à titre provisoire ; Ses premiers matchs avec les bleus sont relativement convaincants, avec notamment une victoire contre l’Italie à Naples, qui assoie sa légitimité. Aimé va se séparer de l’ancienne génération au fil des matchs, larguant au passage des stars comme David Ginola, Jean-Pierre Papin, Eric Cantona. Il qualifie les bleus pour l’Euro 1996 un peu du bout du bout. Le vrai objectif est bien sûr la Coupe du Monde 1998, qui doit se dérouler en France. La France fait un bon Euro, atteignant les demis. Après avoir éliminé les Hollandais aux pénaltys, les bleus seront sortis par les tchèques de la même manière, Youri Djorkaeff touchant la barre en prolongation…

jacquet 6Les choses vont se compliquer par la suite. L’équipe de France commence sa préparation pour le mondial avec une flopée de nuls. L’équipe est surtout basée sur une défense de fer. Avec une animation offensive minime et l’absence d’attaquant d’envergure (Jacquet a tout de même emmené Mickael Madar à l’euro), les critiques se font de plus en plus acerbes sur le sélectionneur. Avec son accent péquenot, son passé d’ancien soutier besogneux, et son style de jeu frileux, Aimé est paré de tous les vices par la presse et notamment l’équipe. Lors du tournoi de France, organisé en 1997 auquel participent l’Italie, l’Angleterre et le Brésil, les bleus sont l’équipe qui a le jeu le moins aboutis. Les editos sont de plus en plus enflammés, avec un Gérard Ejnès très vindicatif, avec son « Mourir d’Aimé »… La France aborde la Coupe du monde dans un climat délétère, accentué par la première liste du sélectionneur qui annonce 28 noms au lieu des 22 attendus. Et comme parfois cela se produit, la chenille va se transformer en papillon.

jacquet 7Au fil des matchs les bleus prennent confiance et rien ne pourra les arrêter, pas même la blessure de son avant-centre Stéphane Guivarc’h, pas même le carton rouge de son meneur de jeu Zinédine Zidane ou de son libero Laurent Blanc en demi. Qualifié contre le Paraguay sur un but en or à la 118ème, les tricolores éliminent l’Italie en quart aux pénaltys et sortent la Croatie sur une doublé improbable de Lilian Thuram. Alors en finale, rien ne pouvait arriver à la bande à Mémé. Le Brésil est atomisé 3-0 et l’expulsion de Marcel Desailly à la 68ème est anecdotique… C’est le sacre absolu. Aimé Jacquet annonce en direct qu’il arrête la sélection sur cela et qu’il n’a rien oublié de ses 5 ans à la tête des bleus… panique à l’Equipe. A la suite de cela, pendant 10 ans les sélectionneurs successifs bénéficieront de la jurisprudence jacquet et de l’interdiction de tirer à boulet rouge sur le sélectionneur. Depuis Domenech, les choses ont bien changé.

L’après Coupe du monde

Après la coupe du monde, Aimé Jacquet, héros national devient Directeur Technique National, poste qu’il occupera jusqu’au 31 décembre 2006, date depuis laquelle il est officiellement à la retraite. Parallèlement, il commente des matchs de Ligue des champions sur Canal +.