Georges Carnus

Provençal pur sucre, Georges Carnus débute sa carrière dans les bois de l’AS Aix à l’époque où celui-ci existait au niveau national. Tout comme Bosquier son transfert de St-Etienne à l’OM en 71 fera scandale.

La fiche de Georges Carnus

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13 Août 1942
Française
Gardien

Parcours en clubs :

as_aix-en-provence_6217.png,qitok=L8NwD0K4.pagespeed.ce.BzcYSHbNAm  1958 – 1962 AS Aix en Provence
stade_francais_3889.png,qitok=LCh6_VnE.pagespeed.ce.vsOwp5Iabm 1962 – 1967  Stade Français
as-saint-etienne_910.png,qitok=d94hwmgx.pagespeed.ce.PGCbkTi3EL  1967 – 1971   AS Saint Etienne
olympique_de_marseille_929.png,qitok=KpKZp7qe.pagespeed.ce.VaDDUJfZBX  1971 – 1974   Olympique de Marseille

Palmarès de Georges Carnus

  • Champion de France 1968, 1969 et 1970 avec Saint-Étienne et 1972 avec Marseille
  • Vainqueur de la Coupe de France 1968 et 1970 avec Saint-Étienne et 1972 avec Marseille
  • 36 sélections en équipe nationale

Biographie Georges Carnus

Sa carrière en club

urlCe provençal pur sucre débute sa carrière dans les bois de l’ASA, le célèbre club de foot d’Aix-en-Provence, à l’époque où celui-ci existait au niveau national. Après 4 saisons, il intègre le Stade Français qui à l’époque dispose d’une équipe de foot pro. Dès 1963 il intègre l’Equipe de France dont il gardera les buts 36 fois en 10 ans, ce qui n’est pas mal pour l’époque puisque les bleus n’étaient pas souvent qualifiés pour les compétitions continentales. A la fois souple et athlétique, Georges Carnus se caractérise pas son calme, sa discrétion et sa grande sobriété.

urlEn 1967, il rejoint l’ASSE, à l’aube des 15 glorieuses vertes. Il gagnera 3 tires et 2 coupes en l’espace de 4 ans. Mais en 1971, c’est la rupture. L’affaire Carnus -Bosquier éclate. Jusqu’en 1969, les joueurs étaient liés à leur club jusqu’à 35 ans. Mais avec l’instauration du « contrat à temps », les joueurs découvrent la liberté et le marché des transferts devient alors une véritable bourse aux talents. Arrivé en fin de contrat en 1971, comme bon nombre de ses coéquipiers, dont Bernard Bosquier, Georges Carnus est sollicité par l’OM, et ne fait pas mystère de son envie d’ailleurs : « J’ai choisi dès que Marseille s’est mis sur les rangs. Les propositions de M. Rocher étaient très acceptables mais j’avais l’occasion de me rapprocher de ma famille avec les mêmes avantages. Je peux prendre un but idiot mais je fais confiance à l’intelligence d’un public composé en majorité d’anciens footballeurs. Il doit savoir que ça arrive ».. Lorsque l’affaire est révélée par la presse, Les Verts sont en tête et reçoivent Bordeaux pour un match sans grandes difficultés. St Etienne est à la lutte avec l’OM pour le titres et les deux joueurs emblématiques, en partance pour le club phocéen sont soupçonnés de démobilisation : Après un match catastrophique contre Bordeaux et une défaite 3-2, après avoir mené 2-0, les 2 joueurs se voient écartés de l’équipe jusqu’en fin de saison. « Après ce match, j’ai dû me battre pour monter dans ma voiture. Certes, je n’avais pas été très bon mais toute la semaine, on m’avait répété ‘Surtout ne prends pas un but bête… Attention au but idiot’. Et bien sûr, j’ai pris trois buts.». Les Verts s’en mordront les doigts et perdront le titre en fin de saison…

urlLes deux prendront leur revanche au sein de la grande équipe marseillaise de la saison 1971-72 qui verront les olympiens remporter le doublé grâce à son duo magique Josip Skoblar (qui culminera à 44 buts) et Roger Magnusson. L’année suivante, l’OM joue la C1 et tombe face l’Ajax de Cruyff et Neeskens…

La carrière de Carnus s’arrêtera tragiquement le 28 juin 1974, entre Laval et Vitré : lors d’un terrible accident de voiture, Carnus est grièvement blessé, sa femme et ses trois filles, elles, trouvent la mort… Carnus est remplacé dans les bois par Gérard Migeon, qui l’avait remplacé à Saint-Etienne lorsqu’il fut chassé du club.

Que devient Georges Carnus?

Après son accident, Georges Carnus est resté dans le football.
En 1998, il participa activement à l’organisation de la Coupe du monde à Marseille. Ainsi, le 4 décembre 1997, après le match Europe contre Reste du monde au Stade Vélodrome, il participe au tirage au sort de la phase de poule des la Coupe du monde.

Il vit à Nice et approche de la retraite. Il a terminé son parcours à la cellule de recrutement de l’OGC Nice, un club qu’il affectionne particulièrement : « J’habite Nice depuis 20 ans. Dans le quartier de Terron, La Madonette. Je ne rate pas un match au Ray. Et je trouve que cette équipe mérite ce qui lui arrive. Quant à l’ambiance, elle est redevenue celle que je connaissais quand je jouais… dans le camp d’en face. Mais, aujourd’hui, je suis Niçois », raconte-t-il à propos d’un Nice-OM de 2002.

Aujourd’hui il supervise les adversaires pour le compte de l’AS Monaco… Il fait également partie de l’Amicale Paris-Île-de-France des Éducateurs de Football qui organisait en avril 2006 une réunion de gardiens de but internationaux avec une conférence sur le thème « Rôle et à l’évolution du poste du gardien de but ».