Karl Toko Ekambi sur les huées des supporters de Lyon : « Ce sont toujours les mêmes profils qui sont visés. »

Entretien avec Karl Toko Ekambi à propos de la critique et de l’abus subis à Lyon

Ayant rejoint Rennes lors du mercato de janvier, l’attaquant international camerounais Karl Toko Ekambi a évoqué les critiques – et parfois les abus – dont il a fait l’objet de la part des supporters de son ancien club, Lyon, lors d’une interview accordée à So Foot.

L’ancien joueur d’Angers a rejoint Les Gones en provenance de Villarreal en 2020 et a inscrit 14 et 12 buts lors de ses deux saisons complètes en Ligue 1 avec le club. Cependant, au cours de la première moitié de la saison en cours, le joueur de 30 ans est de plus en plus devenu la cible des mécontentements des fans – ayant déjà été visé lors des saisons précédentes – avec une fracture qui a continué de s’agrandir jusqu’à sa dernière apparition avec Lyon, lors d’une défaite contre Strasbourg en janvier, où il a quitté le terrain en furie et a donné un coup de pied dans une poubelle après avoir été remplacé.

Toko Ekambi répond notamment à certaines critiques sur ce qu’il considère comme une réputation injustifiée de joueur manquant de technique, soulignant que cette étiquette ne lui a été collée que lors de son passage à Lyon, et non avant. Il ajoute que c’était sa décision de quitter Lyon – contre l’avis de son entraîneur – et qu’il avait plusieurs offres sur la table, dont une du Celta Vigo ainsi qu’en Angleterre. Il a finalement rejoint les Bretons dans le cadre d’un prêt sans option d’achat.

Manque de soutien du club et possibles allusions au racisme

L’ailier déplore également le manque de soutien du club face aux huées des supporters – dont l’opinion ne lui « importe pas ». Il semble également insinuer une autre raison pour laquelle certains joueurs sont sifflés à Lyon :
« Étrangement, ceux qui sont visés ne sont pas ceux qui viennent de Lyon. Je ne dirai pas le mot fort que j’ai en tête, mais voilà… Ce sont toujours les mêmes profils qui sont visés. »
« [Interviewer : Houssem Aouar est de Lyon, il est né dans la ville et est passé par l’académie, mais il est aussi critiqué] Il est du club, mais il est autre chose aussi. »
« [Interviewer : Que voulez-vous dire ? Vous insinuez que c’est du racisme ?] Le problème, c’est que ce sont toujours les mêmes profils qui sont visés. Maxwel Cornet, Bertrand Traoré, etc. »
« [Interviewer : Avez-vous été explicitement victime de racisme à Lyon ?] Je n’ai jamais dit ce mot. C’est vous qui analysez. Ce sont toujours les mêmes profils qui sont visés à Lyon, c’est tout. Et c’est la vérité. Mais qu’ils fassent ce qu’ils veulent, c’est leur problème. Honnêtement, c’est derrière moi maintenant. »

Toko Ekambi explique ensuite qu’il a reçu le soutien du président Jean-Michel Aulas et de l’entraîneur Laurent Blanc face à ce qu’il appelle « une bande de sauvages » dans les tribunes qui insultaient sa mère pendant les matchs. Cependant, il ajoute que certaines personnes au club ont essayé de le faire sanctionner pour l’incident de la poubelle – « ce ne sont pas des hommes », « ça montre qu’ils sont contre moi » – sans donner de noms.

Younès
Younès
Depuis mon enfance, le football a toujours été une de mes passions. J'adorais regarder les matchs de mon équipe favorite et passer du temps sur le terrain avec mes amis.