Stéphane Dalmat était un joueur bourré de talent mais qui n’en tirera jamais son maximum à cause de mauvais choix de carrière et aussi à des comportements douteux qui l’empêcheront de goûter à l’équipe de France. Dommage car il aurait pu faire une bien meilleure carrière vu les qualités techniques et de dribble Il n’a jamais pu faire profiter de son talent à un club longtemps car à cause de son instabilité, passant par 11 clubs différents. Un vrai gâchis.
La fiche de Stéphane Dalmat
Parcours en clubs :
1997 – 1998 | LB Châteauroux | |
1998 – 1999 | RC Lens | |
1999 – 2000 | Olympique de Marseille | |
2000 – Janv 2001 | Paris Saint Germain | |
Janv 2001 – 2003 | Inter Milan | |
2003 – 2004 : | Tottenham Hotspurs | |
2004 – 2005 | Toulouse FC | |
2005 – 2006 | Racing Santander | |
2006 – 2007 | Girondins de Bordeaux | |
2007 – 2010 | FC Sochaux | |
2010 – 2012 | Stade Rennais |
Palmarès de Stéphane Dalmat
- 1999 : Vainqueur de la coupe de la Ligue (Lens).
- 2007 : Vainqueur de la coupe de la Ligue (Bordeaux).
Biographie Stéphane Dalmat
Sa carrière en club
Stéphane Dalmat est né en 1979 à Joué-lès-Tours en Indre-et-Loire. Passionné de football ce sera tout naturellement au centre de formation du grand club de sa région natale, La Berrichonne de Châteauroux, qu’il ira apprendre toutes les gammes footballistiques pour essayer de devenir un footballeur professionnel. Après avoir gravi tous les échelons des équipes de jeunes de son club formateur, Stéphane sera intégré dans le groupe de l’équipe première (qui venait d’accéder à la D1) à l’aube de la saison 97/98. Et là le coach Victor Zvunka n’hésitera pas à en faire un de ses hommes de base au même titre des Ferdinand Coly, Nicolas Weber, Matthieu Verschuère, Laurent Dufresne et Jason Mayélé. Et de ce fait le jeune de 18 ans disputera 29 rencontres et marquera même son premier but professionnel mais au-delà de sa bonne intégration à l’élite il connaîtra un exercice très pénible car les berrichons n’arriveront pas à avoir de bons résultats (huit matchs gagnés, sept nuls et surtout 19 défaites) et de ce fait Châteauroux finira 17ème sur 18, synonyme de retrour à l’étage inférieur pour la prochaine saison.
Sa très bonne année attirera les plus grands clubs français et finalement ce sera finalement le champion sortant, le RC Lens, qui l’engagera pour 25 millions de francs. Et là il confirmera toutes les promesses entrevues lors de son premier exercice en disputant 25 rencontres du championnat 98/99 pour trois buts (les Sangs et Ors termineront à la sixième place à 23 points du champion bordelais) et surtout en découvrant la Ligue des Champions où Lens terminera second de son groupe (et en devenant la première équipe française à s’imposer à Arsenal) mais n’ira pas plus loin car le club nordiste ne sera classé dans les deux meilleurs seconds. Au cours de cette année là l’ancien berrichon remportera son premier trophée grâce à la victoire finale de Lens en coupe de la Ligue gagnée aux dépens du FC Metz de David Régis et Lionel Letizi. Et ce premier titre attirera quelques problèmes à Dalmat avec le sélectionneur des Espoirs, Raymond Domenech, car le joueur de Lens aura préféré aller fêter la victoire de son club au lieu d’aller à un rassemblement des petits Bleus.
Et sa seconde saison au plus haut niveau aura encore fait monter sa côte et ce sera l’Olympique de Marseille qui le recrutera pour 70 millions de francs (à l’époque ce sera un record entre deux clubs français) et un contrat de huit ans (durée exceptionnellement longue pour un footballeur). Et là avec les Stéphane Porato, Sébastien Perez, Patrick Blondeau, Peter Luccin, Robert Pires, Fabrizio Ravanelli et Florian Maurice, Dalmat fera un bon parcours en Ligue des Champions où après avoir battu le tenant du titre Manchester United en première phase de groupes le club phocéen se fera éliminer lors de la seconde. Mais par contre Stéphane, qui se montrera très rarement décisif, et l’O.M connaîtront un parcours chaotique pendant le championnat 99/00 (et qui vaudra à Rolland Courbis d’être limogé et remplacé par Bernard Casoni) qui verra les marseillais terminaient à la quinzième position ex-æquo avec Nancy mais seront sauvés de la relégation grâce à leur meilleure différence de buts.
Au bout d’une année de présence sur la Canebière, Dalmat se laissera tenter par le projet du PSG qui rachètera le contrat de l’ancien lensois pour la même somme que Marseille l’avait acheté. Il arrivera dans la capitale en même temps que plusieurs nouveaux joueurs (Frédéric Déhu, Nicolas Anelka, son coéquipier marseillais Peter Luccin, Bernard Mendy, Sylvain Distin et Lionel Letizi). Et avec ce beau recrutement l’objectif principal du club était de remporter le titre de champion de France mais les résultats de l’équipe seront très décevants (après un bon début d’exercice l’ancien marseillais n’était plus jamais décisif) alors ce qui entraînera le remplacement de Philippe Bergeroo par Luis Fernandez au mois de Décembre ce qui poussera Dalmat à perdre sa place de titulaire car Fernandez estimait que le natif de l’Indre-et-Loire ne s’investissait pas trop à l’entraînement et qu’il ne pouvait compter sur un joueur ayant une telle mauvaise volonté. Alors lorsque le PSG recevra en Janvier 2001 une proposition de l’Inter de Milan pour Stéphane le coach parisien sautera sur l’occasion pour s’en débarrasser et profitera même de récupérer le brésilien Vampeta en contrepartie. Avant de quitter le club de la capitale, Dalmat aura participé à la Ligue des Champions où les parisiens arriveront à terminer second de leur groupe lors de la première phase derrière le Bayern de Munich.
Après son départ son partenaire du PSG Edouard Cissé dira de Dalmat : « En termes de talent, Stéphane Dalmat est le meilleur joueur que j’ai vu hormis Ronaldinho, c’était un phénomène. […] il avait tout. Les deux pieds, le pouvoir de percussion […] Ce qui lui a manqué à un moment, c’est peut-être un meilleur entourage, il n’a pas été suffisamment protégé mais quand on parle de phénomène, c’en est un. »
A son arrivée Stéphane fréquentera le gratin des joueurs européens (Ivan Cordoba, Laurent Blanc, Javier Zanetti, Vladimir Jugovic, Christian Vieri, Alvaro Recoba, Dario Simic, Clarence Seedorf, Ivan Zamorano, Hakan Sukkur) et arrivera à se faire une place dans le onze type en disputant 17 rencontres pour deux buts et aura participé à la belle cinquième place de l’Inter mais beaucoup trop loin de la première place synonyme de remporter le titre. La saison 01/02 verra l’Inter se faire dépasser de deux points (classé troisième) pour le titre de champion d’Italie par la Juventus de Lilian Thuram et l’ancien parisien aura participé au bon parcours des Nerazzurri (qualification pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des Champions) en disputant seize rencontres pour un but. En parallèle du championnat Stéphane aura joué sept rencontres de coupe UEFA pour également un but pour aller aux portes de la finale car l’Inter ne pourra se débarrasser en demi-finales du futur vainqueur, les néerlandais du Feyenoord Rotterdam où évoluaient Bonaventure Kalou, John Elmander et un certain Robin Van Persie. Pour la saison 02/03 Dalmat jouera sa vingtaine de matchs toutes compétitions confondues comme depuis son arrivée à l’Inter de ce fait il participera comme tous ses coéquipiers à la bonne année des italiens qui les verra terminer le championnat à la seconde place sept points derrière la Juve et surtout atteindre les demi-finales de la Ligue des Champions qu’ils perdront contre le futur vainqueur, le grand rival le Milan AC.
Pour la saison 2003/2004 l’ancien lensois se fera prêter à Tottenham, qui cherchait un remplaçant à l’allemand Christian Ziege sujet à de nombreuses blessures surtout aux genoux. Après un bon début de championnat ses performances baisseront et connaîtra également quelques blessures et de ce fait même avec presque une trentaine de matchs joués dans l’année le coach David Platt, qui aura succédé à Glenn Hoddle en début d’exercice, ne lèvera pas l’option d’achat qui y avait sur Stéphane car l’entraîneur de Tottenham n’aura jamais été convaincu par le français (il aurait également eu un comportement pas trop correct en dehors du terrain).
L’Inter prêtera de nouveau Dalmat pour la saison 04/05 et cette fois-ci ce sera à Toulouse où il retrouvera son ancien coéquipier lensois Daniel Moreira. En début de championnat il partira comme titulaire sur le côté de l’attaque toulousaine et il semblait revenu à son meilleur niveau mais une fracture de l’os du pied gauche viendra tout gâcher. Il reviendra sur les terrains en fin d’exercice et comme cela il participera un peu au maintien du Téfécé obtenu grâce à la treizième place finale avec quatre petits points d’avance sur le premier relégable, Caen. Les dirigeants toulousains ne lèveront pas l’option d’achat car ne pouvant s’aligner sur le salaire du joueur.
Revenu en Italie, Dalmat rompra son contrat avec l’Inter et libre il ralliera l’Espagne pour s’engager pour cinq ans avec le Racing Santander que son frère Wilfried viendra rejoindre quelques temps plus tard. Stéphane ne jouera que treize rencontres durant la première moitié de la Liga 05/06 mais ces dernières seront très décevantes et pendant la trêve hivernale Stéph et son frangin rentreront quatre jours après la reprise normale des vacances de Noël. Suite à cela le président du Racing les critiquera et les deux joueurs ne joueront plus du tout jusqu’à la fin de saison. Au mois de Juin 2006 le club espagnol rompra le contrat du français ainsi que celui de son frère.
Le natif de Joué-lès-Tours trouvera quand même un point de chute et ce sera en France et plus précisément à Bordeaux. Le club girondin terminera le championnat 06/07 à une bonne sixième place, remportera la coupe de la Ligue 1-0 face à Lyon et n’arrivera pas à se qualifier pour les huitièmes de finale en Ligue des Champions mais dans toutes ces compétitions Dalmat n’y participera guère car il ne jouait peu à cause de la présence à son poste des Wendel, Gabriel Obertan et Jussiê et surtout qu’il n’était pas dans les plans du coach Ricardo.
Et malgré une année très décevante, Sochaux viendra lui proposer un contrat de deux ans afin qu’il remplace Jérôme Leroy parti à Rennes. L’ancien acceptera tout de suite car il fut séduit par le projet des dirigeants sochaliens et surtout une grande envie de jouer la coupe UEFA (le club doubiste y participera grâce à la victoire en coupe de France lors de la saison 06/07). Malgré la peur de la relégation (Sochaux terminera finalement à la quatorzième place avec quatre points d’avance sur Lens le premier relégable) Stéphane fera un honorable exercice en disputant 35 rencontres pour trois buts. Le seul regret qu’il ait pu avoir sera de ne pas être allé loin en UEFA (la formation sochalienne ne dépassera pas le premier tour car elle sera éliminée par Panionios). La saison 08/09 sera également dure car Sochaux se battra encore une fois pour son maintien et y parviendra en finissant pour la seconde année d’affilée à la quatorzième place avec cinq points de sécurité sur Caen le premier relégable. Mais cette saison là Stéphane, devenu le capitaine de l’équipe et auteur d’un exercice correct, fera plus parler de lui en dehors d’un terrain de football car au mois de Mars 2009 en sortant d’une boîte de nuit il s’en prendra à son épouse (elle ne voulait pas lui donner la carte bleue) devant plusieurs témoins et comme la scène créait un attroupement la police interviendra et Dalmat frappera l’un des policiers. Aussitôt l’affaire éclatée, il perdra son brassard de capitaine et un an après les faits il sera condamné à deux mois de prison avec sursis et à 1500 euros de dommages et intérêts. Après avoir repris le dessus sur sa vie privée, Stéphane fera un bon exercice 09/10 avec 29 matchs pour quatre buts mais avec ses coéquipiers il se battra toute la saison pour éviter la zone rouge et y arrivera finalement en positionnant son club à la seizième place avec tout de même une petite marge de sécurité de neuf points qui séparait le club doubiste du premier relégable, Le Mans.
Après trois ans dans le Doubs, Dalmat ralliera la Bretagne pour s’engager avec son onzième club qui sera le Stade Rennais. Mais son arrivée ne sera pas trop bien acceptée par les supporters des Rouges et Noirs et l’ancien sochalien aura beaucoup de mal à prouver qu’il avait les qualités pour apporter un plus à l’équipe bretonne. Mais il disputera tout de même 33 matchs (pas tous titulaire) pour deux buts et aura quand même amplement participé à la bonne sixième place du championnat 10/11 synonyme de disputer le tour de qualification pour la Ligue Europa. Pour la saison 11/12 à cause de l’arrivée de Jonathan Pitroipa et Julien Féret, Stéphane perdra sa place de titulaire et décidera de lui-même de se mettre à l’écart du groupe professionnel avec l’accord de son coach, Frédéric Antonetti. L’ancien grand espoir du football français n’aura joué que onze rencontres lors de cette année là (quatre en championnat, six en Ligue Europa et une dans les coupes nationales).
En fin de contrat Dalmat quittera la Bretagne pour s’engager avec Nîmes, qui venait de retrouver la Ligue 2, où il retrouvera le coach qui l’avait lancé en professionnel Victor Zvunka. Mais après trois semaines de présence dans le Gard, Dalmat ira voir son entraîneur pour lui expliquer qu’il en avait marre des mises au vert et du football en général et qu’il décidait de mettre un terme à sa carrière.
Et quelques jours après l’annonce de son retrait du football, il fera un bilan sur tout ce qu’il a vécu dans sa carrière : « J’ai fait des mauvais choix, des erreurs même, mais je ne regrette rien. Mon plus mauvais choix est d’avoir quitté l’Inter (en 2005). Si je n’avais pas été mal conseillé à ce moment-là, je serais resté en Italie et après, on ne sait pas ce qui aurait pu se passer. Dans ma carrière, j’ai l’impression parfois d’avoir été mal conseillé. On ne m’a pas protégé. Dans tous les vestiaires où je suis passé, j’étais loin d’avoir la plus mauvaise attitude mais vous savez, dans le milieu du football, c’est pas vu, pas pris . Et moi, on m’a pris donc j’ai dû faire face aux critiques. »
Sélection :
Après avoir joué 22 fois pour l’équipe de France espoirs, Stéphane n’arrivera jamais à atteindre l’équipe A à cause de son inconstance à produire de bonnes prestations et surtout aux mauvais choix de carrière.
Que devient Stéphane Dalmat ?
Pour l’instant il profite de sa famille et verra après dans quoi il peut se convertir pour la suite de sa vie.
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