Louis Hon

Louis Hon restera à jamais lié au Stade Français où il y passera sept années sur les onze qu’aura duré sa carrière professionnelle. Mais surtout, Louis Hon est connu pour être le premier français à avoir joué au Real Madrid, 6 ans avant Kopa

La fiche de Louis Hon

Palmarès de Louis Hon

• Néant

• 12 sélections en équipe nationale

Biographie Louis Hon

Sa carrière en club

Natif de Couche les mines, en Saône et Loire, Louis Hon montre très jeune des dispositions pour le sport et plus particulièrement l’athlétisme, où il excelle. Il s’oriente par la suite vers le foot, à Montélimar où il se fait remarquer par le club de St Maur, dans la banlieue parisienne. Recruté comme amateur, il est suspendu un an pour cause « d’amateurisme douteux ». Grâce à un super physique, il est un arrière central redoutable.

En 1946, il est recruté par le Stade Français, dont le président Jacques Mallaud, souhaite faire un grand club. Sous les ordres d’Helenio Herera, jeune entraineur, Hon fait équipe avec les Larbi Ben Barek, Istvan Nyers et Jean Luciano. Le Stade termine à la 5ème place en 1947 et 1948 et Louis Hon, utilisé comme milieu défensif ou arrière central se fait peu à peu une place de titulaire. A cette époque, le défenseur est même appelé en équipe de France, dont il portera les couleurs à 12 reprises entre 1947 et 1949. Il y avait beaucoup moins de matchs internationaux qu’aujourd’hui.

En 1948, le Stade Français fusionne avec le Red Star et dans cette nouvelle équipe, Hon est le patron de la défense, aussi bien que celle des bleus. Les résultats sont plutôt bons en 1949, avec notamment un excellent parcours en coupe de France avec une place de demi-finaliste (défaite 2-0 contre Lille). Mais le mariage va tourner court dès la saison suivante, et le club ne se sauve que de justesse. En fin d’exercice, c’est le divorce et le club doit vendre pour assurer sa place dans l’élite.

Les propositions arrivent pour l’international français, alors au sommet de sa carrière, dont une du Real Madrid. Louis Hon n’est pas très emballé à l’idée de jouer en Espagne, mais les dirigeants ne lui demandent pas son avis. Il faut avoir à l’esprit que ce départ à l’étranger signifiait la fin de l’équipe de France. Il devient le premier français à jouer au Real, à égalité avec son ancien coéquipier jean Luciano, qui avait quitté le Stade Français pour Nice. Pour l’anecdote, il y avait déjà eu un français au Real, entre 1914 et 1916, un dénommé René Petit, resté amateur). Au début des années 5à, le club madrilène vit une période d’instabilité, avec des changements d’entraineurs incessant et l’aventure espagnol de Louis Hon sera au finale assez mitigée. Régulièrement aligné lors de sa première saison (22 matchs), il perd sa place en 1951 au profit de Gabriel Alonso Ariestaguirre, recruté au Celta Vigo. Il ne joue que 5 petits matchs au cours d’une saison où le Real finit 3ème. La saison suivante sera un peu meilleure, avec 13 matchs et une nouvelle 3ème place avant que el français disparaisse de l’effectif avec l’arrivée de d’uruguayen Enrique Fernández sur el banc. Il est surtout victime du trop grand nombre d’étrangers, puisque Di Stefano et les 2 uruguayens Sergio Rodríguez et Julio César Britos arrivent également.

Au mois de janvier, il demande à partir et revient au Stade Français, qui lutte pour le maintien, malgré des noms ronflants dans son effectif (Egon Jönsson, Kees Rijvers, Kazimir Hnatow et el gardien Dominique Colonna). Hon ne parviendra pas à éviter le pire et le Stade, 16ème et premier relégable, est rétrogradé en 1954, après une défaite en barrage face au RC Paris. La plupart des stars restent au club mais celui-ci ne parviendra pas à remonter en D1, faisant même une saison assez médiocre au regard des joueurs sur le terrain (13ème malgré les Rijvers, Jonsson,Hnatow, etc..). En 1956, le club ne réussira pas non plus à remonter en D1, terminant assez loin des places d’honneurs (5ème). A 31 ans, Luis, Hon ne joue quasiment plus. Il va finira sa carrière en pre-retraite, à St Raphael en DH.

Que devient Louis Hon ?

Louis Hon va opter pour une carrière d’entraineur qu’il commence en Espagne, au real Jaen. Ses débuts sur le banc ne sont pas franchement éblouissant, avec une dernière place en 1958. Viré, il rebondit un an plus tard à Santander qu’il fait remonter en D1 en 1959, ce qui lui ouvre les portes de la réserve du Real Madrid. Il reste en Espagne et va coacher par la suite le Betis Seville (1964-65) puis Saragosse avec qui il obtient une belle 4ème place ne 1966.

De retour en France, il remplace Lucien Jasseron sur le banc de l’OL. EN championnat les lyonnais sont assez irréguliers et luttent même toute la saison pour le maintien. Mais en coupe, ils réalisent un fabuleux parcours, éliminant notamment St Etienne, Rouen ou Angoulême avant de triompher des redoutables sochaliens en finale (3-1). C’est l’époque des André Perrin, Fleury Di Nallo, Angel Rambert…). Sa deuxième saison sera un peu similaire à la première, avec de grosses difficultés en championnat mais un beau parcours en Coupe des Coupes, avec l’élimination de Tottenham en huitièmes. En Quarts, les lyonnais seront éliminés par les allemands de Hambourg au terme de 3 matchs (0-2 ; 2-0 ; 2-0).

Angers le fait venir en 1968 pour faire remonter le club. Il va donc coacher cette équipe qui a écrasé la D2 (128 buts marqués et un titre de champion à la clé). Il sera limogé dès l’automne 1969, après un début de saison raté. Il rejoint Pontevedra où il termine la saison puis revient en France, à Ajaccio. Avec les corses, il obtient de très bons résultats, avec une 6ème place en championnat. Dans cette équipe, on retrouve tout de même Dominique Baratelli, François M’Pelé, Claude Le Roy, Réginald Dortomb, Albert Vanucci….mais ne reste pas plus d’un an. Il s’engage avec Avignon en D2 mais rate la montée, malgré une belle équipe (Adolf Scherer, Georg Tripp, Jean-Louis Masse, Raoul Iché entre autres). Voyageur impénitent, il s’engage avec le Paris FC la saison suivante (on est post divorce Paris FC, PSG). Le début de saison est catastrophique et le club est dernier du championnat à partir de Novembre. Louis Hon est limogé, remplacé par Jean Djorkaeff et retourne à Ajaccio, alors en D2. Il ne parvient pas à faire remonter le club.

Après 2 années de chômage, Louis Hon est recruté par Lorient en 1976. Les morbihannais ne parviendront pas à se maintenir à ce niveau, la faute à une fin de saison complètement manquée. Le club est 8ème début février, pour finir 16ème. Hon reste au club encore une saison, avant de prendre sa retraite en 1978. En Janvier 2008, il est décède à la suite d’un problème cardiaque.