Natif de Gardanne, Daniel Xuereb choisit l’autre olympique pour faire sa formation. Il débute en D1 dès l’âge de 18 ans, lors d’un match face à Nancy en octobre 1977
La fiche de Daniel Xuereb
Parcours en clubs :
: 1977 – 1981 | Olympique Lyonnais | |
1981 – 1986 : | RC Lens | |
1986 – 1989 | Paris Saint Germain | |
1989 – 1991 | Montpellier HSC | |
1991 – 1992 | Olympique de Marseille | |
1992 – 1993 | Sporting Toulon |
Palmarès de Daniel Xuereb
- médaillé d’or aux Jeux Olympiques 1984 avec la France
- demi-finaliste de la Coupe du monde 1986 avec la France
- vainqueur de la Coupe de France : 1990 (Montpellier)
- champion de France : 1992 (Olympique de Marseille)
- 8 sélections en équipe nationale
Biographie Daniel Xuereb
Sa carrière en club
Natif de Gardanne, petit village industriel coincé entre Aix et Marseille cher à [#402 Bernard Pardo], Daniel Xuereb choisit l’autre olympique pour faire sa formation. Il débute en D1 dès l’âge de 18 ans, lors d’un match face à Nancy en octobre 1977. Il restera 4 ans entre Saône et Rhône où il prendra la succession de [#331 Bernard Lacombe] dans le cœur des gones. Le club connaît des résultats épileptiques, oscillant entre lutte pour le maintien et le ventre mou. Lors de la saison 1979/80 il termine meilleur buteur du club avec 10 réalisations. Son coéquipier d’attaque Simo Nikolic cartonne la saison suivante et Daniel prend la porte, las de jouer le maintien dans un club sans âme.
Il opte pour les Sang et Or et débarque au fond la mine en 1981 avec le mitterrandisme et, tel la gauche de l’époque, connaît un renouveau. Sa moustache est en osmose avec les valeurs du club, viriles et terriennes. L’équipe est jeune et brillante : [#302 Gaëtan Huard], [#525 Philippe Vercruysse], [#189 Michel Catalano], [#166 François Brisson] travaillent sous les ordres de Gérard Houiller. Dès sa première année, Daniel est retenu en équipe de France pour un match amical face à l’Espagne. Il ne sera toutefois pas du voyage en Espagne pour la Coupe du Monde. En 1983, le club termine sur le podium et Daniel fait une des ses meilleurs saisons avec 14 buts. Il découvre la Coupe d’Europe et les lensois font un parcours étonnant. Ils affronte successivement les 3 clubs belges engagés : La Gantoise au premier tour, puis le Royal Anvers avant de buter sur Anderlecht. Avec son poto François, ils ratent l’euro 84 mais font partie de la sélection olympique. Arrivé à Los Angeles avec une équipe de seconds couteaux du championnat mais une belle bande de copains, la France crée la surprise et remporte le tournoi. Daniel plante 5 fois, devient le meilleur buteur et se forge une petite réputation. Malgré une dernière saison à Lens un peu moyenne (9 buts), Daniel intègre l’équipe de France pour le mondial mexicain. Cantonné au banc de touche il fera figure de joker lors de la demi-finale face à l’Allemagne. Lorsqu’il rentre à la 67ème minute, les bleus sont menés 1-0.. il perdront 2-0 au final, super, merci Dany… T’as oublié d’être décisif dans les moments si importants.
Sur sa lancée du mondial, Dany signe au PSG. Associé à [#698 Vahid Halilhodzic], arrivé de Nantes, il peinera à s’imposer, n’inscrivant que 2 buts. Il perd carrément sa place la saison suivante, ne jouant que 16 petits matchs mais inscrit le but de la victoire au Havre lors de la dernière journée, qui permet au club de se maintenir. Il revient en grâce la saison suivante et récupère une place de titulaire. Il plante 15 buts en championnat et retrouve l’Equipe de France. Elu meilleur attaquant de D1, il rejoint l’escouade montpelliéraine en 1989.
[#269 Kader Ferhaoui], [#176 Eric Cantona], [#522 Carlos Valderrama], [#143 Laurent Blanc], l’équipe est excellente et pleine de classe, et remporte la Coupe de France face au Matra Racing de [#286 David Ginola]. L’année suivante, en Coupe des Coupes, les hommes du président poubelle atteignent les quarts de finale et tombent bêtement à domicile face à MU. Dany carbure bien, à tel point que l’OM de Tapie s’intéresse à lui malgré ses 33 ans. Il passe donc par la case OM où il remporte son unique titre de champion de France, mais ne découvre pas la C1, puisque l’OM tombe au premier tour face au Sparta Prague. Il termine ensuite sa carrière à Toulon, pour la dernière saison du Sporting en D1…
Que devient Daniel Xuereb ?
Sitôt après avoir arrêté au niveau pro, Daniel file à Digne-les-Bains, capitale du 04 où il intègre la guilde des entraîneurs joueurs. Sa motivation : la chasse. Ami de trente ans des éperviers UMP, il raconte « J’ai pris ma carte en 1976, Même quand j’étais pro, je n’ai jamais raté l’ouverture. J’ai les chiens, les fusils. Mon truc c’est la chasse au migrateurs. Je n’aime que la sauvagine, pas le lâcher de gibier. » Conscient que par les temps qui courent de telles prises de position pourraient prêter à confusion, il explique sa carrière. « A Lyon, je chassais sur les terres de ma belle famille. A Lens, je chassais le canard. A Montpellier, j’ai découvert la Camargue. Que de bons souvenirs ». Mais pourquoi le PSG alors ?
Après 2 saisons à Digne, il se rapproche de sa famille et devient Directeur adjoint au Sport de la ville de Pertuis dans le Vaucluse. Il s’occupe bien évidemment du club de foot qui évolue dans une quelconque Ligue locale. Son truc à Dany, c’est l’engagement citoyen « Je suis apolitique car pour moi, c’est l’humain avant tout (ndlr : d’où la chasse ?). Mairie de droite, de gauche, communiste, je ferai de mon travail de la même manière. Je suis certes un parachuté, mais on m’a accueilli avant tout pour mon aura. »
Parallèlement à ses activités à la mairie de Pertuis, il s’occupe activement de l’OM Star Club en compagnie de [#503 Philippe Thys] et [#281 Bruno Germain] : « On donne une bonne image du club, on touche les nostalgiques. L’autre jour, lors de l’inauguration du stade [#369 Florian Maurice] (oui oui messieurs), le speaker lyonnais nous chambraient. On lui a montré l’étoile sur le cœur. »…
En 2008, il a regoûté aux joies du banc de touche en prenant en main la destinée de l’AS Aix-en-Provence, où évolue un certain [#414 Sébastien Perez]… L’aventure n’aura duré que quelques mois et en mars 2009, il se fait débarquerpour mauvais résultats : « J’aurai bien aimé continuer à l’ASA, car je m’y trouvais bien et le projet sur plusieurs saisons me convenait parfaitement. Mais la vie des entraîneurs est ainsi faite. Je regrette certes, car je pense qu’avec de la patience, du temps, l’objectif aurait été atteint.«
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