Daniel Bravo

Daniel Bravo fait ses débuts en D1 avec Nice à 17 à peine, face à Metz, au poste d’attaquant. Avec sa gueule d’ange et ses cheveux légèrement blonds, il devient l’icône de la baie éponyme, qui voit en lui un futur grand.

La fiche de Daniel Bravo

Daniel Bravo 2Le Petit Prince
9 février 1963
Milieu

Parcours en clubs :

1980 – 1983  OGC Nice
  1983 – 1987  AS Monaco
1987 – 1989  OGC Nice
  1989 – 1996  Paris Saint Germain
   1996 – dec1997 Parme AC
   jan 1998 – 1998 Olympique Lyonnais
   1998 – 1999 Olympique de Marseille
   1999 – 2000 OGC Nice

Palmarès de Daniel Bravo

  • Champion de France 1994 avec le PSG.
  • Vainqueur de la Coupe de France 1985 avec Monaco / 1993 et 1995 avec le PSG.
  • Vainqueur de la Coupe de la Ligue 1995 avec le PSG.
  • Vainqueur de la Coupe des Coupes 1996 avec le PSG.
  • Finaliste de la Coupe UEFA 1999 avec Marseille.
  • Vainqueur de l’Euro 1984 avec l’équipe de France A.
  • 13 sélections en équipe nationale

Biographie Daniel Bravo

Sa carrière en club

Daniel Bravo 1Né à Toulouse, le jeune Daniel débute à la JS Cugnulaise, le club de papa, avant d’entrer au sport et études. De nombreux clubs se pressent pour l’enrôler et en 1980, il choisit l’OGC Nice. Après une saison en équipe réserve, il fait ses débuts en D1 à 17 à peine, face à Metz au poste d’attaquant. Avec sa gueule d’ange et ses cheveux légèrement blonds, il devient l’icône de la baie éponyme, qui voit en lui un futur grand. Ascension fulgurante, malgré les résultats en accord avec les couleurs du clubs : rouges et noirs. Alors que l’OGC Nice retrouve la D2 en 1982, Daniel, lui, est appelé en équipe de France pour une rencontre amicale contre l’Italie. Ce soir là la France bat son éternel rival italien, qu’elle n’avait plus battu depuis 61 ans. La France le découvre au grand jour et il gagne son surnom de « Petit prince » en marquant le 2ème but français. Fidèle à ses couleurs il reste une saison en D2 à Nice avant de rejoindre le grand club voisin de l’AS Monaco.

Daniel Bravo 3Sur le Rocher, le rêve se poursuit. Auteur d’une saison pleine avec 34 matchs, il est même retenu dans le groupe pour l’Euro 1984. Il rentre face à la Yougoslavie, remplaçant [#272 Jean-Marc Ferreri]. Par la suite, sa carrière internationale s’écrira en pointillés. Sa deuxième saison monégasque est un peu plus terne, gâchée par des blessures, et Daniel rentre dans le rang. Elle redécollera en 1985 : auteur de 8 buts, il semble confirmer les espoirs placés en lui. Mais la saison suivante il se blesse gravement. A la fin de la saison, il est échangé avec [#370 Fabrice Mège] : retour à la case départ à Nice.« Du Daniel Bravo d’avant, raconte-t-il, il ne reste plus que des coupures de presse.. Des bouts de papier. Avec le recul, je me rends compte que je me suis brûlé les ailes. » Sans blague ? propulsé star trop tôt, Daniel peinera à assumer son statut. Après 2 saisons à Nice, il revient bien et termine la saison 1988/89 à 15 buts. Le PSG toque à la porte.

Daniel Bravo 4Il signe pour 4 ans pour « prouver quelque chose. Au départ, je ne pensais pas rester plus. » A Paris, Daniel vivra la transition entre Borelli et l’ère Canal +.« J’ai connu les deux PSG. Celui de Borelli, du centre d’entraînement minable, des équipements qu’on lavait nous-mêmes. En 1991, Canal + arrive. Du PSG, il ne reste plus que le nom. C’est devenu un autre club. Surtout, il n’y a plus le droit à l’erreur. ». Titulaire les 2 premières saisons, l’arrivée d’Arthur Jorge le cantonne au banc de touche, même s’il rentre régulièrement. 12ème ou 13ème homme, il souffre et tire la langue. « Jorge avait ses têtes, mais il avait des résultats. C’était donc dur de l’ouvrir. J’étais remplaçant et dès que je rentrais sur la pelouse du Parc, j’étais sifflé. Après les matches, je me disais : mais merde qu’est ce que je fous là ? Le lendemain, chez moi, je changeais d’avis : OK, la situation est compromise mais tu es à Paris, tu joues parfois. Et puis il y avait mon orgueil. Je savais que je n’étais pas mort. » Lorsque le technicien portugais part après un beau palmarès (1 coupe de France 1993 et 1 championnat 1994), c’est l’éclaircie. [#270 Luis Fernandez] replace l’ancien attaquant en milieu défensif et à son nouveau poste, Daniel retrouve le plaisir de jouer. « C’est comme si j’avais commencé une nouvelle carrière. Avant, les gens disaient : ce Bravo, il a été gâté par la nature et puis il ne fait rien. Aujourd’hui, tout le monde dit que je suis un battant, que je suis devenu irremplaçable même avec près de 450 matches dans les jambes ! ». Après une Coupe de France et une Coupe de la Ligue en 1995 puis la Coupe des Coupes 1996, Daniel part pour l’Italie, direction Parme.

Sa saison italienne est délicate ; dans un effectif étoffé il peine à trouver sa place, la faute à un physique idoine et un âge avancé (33 ans). Après une saison, il rentre en France et pose ses valises à Lyon. Sur les bords du Rhône, il ne joue pas, la faute à des blessures. Il part alors terminer sa carrière à l’OM. Au sein d’une équipe en quête de gloire, il est joker de luxe au milieu du terrain, barré par [#466 Eric Roy]. ON se souviendra notamment de l’affaire de la tâche de naissance. lors d’un match face à Auxerre, Daniel repousse un ballon sur sa ligne. L’arbitre, croyant voir un main siffle un pénalty qui privera l’OM du titrede champion. Daniel, excédé soulève son maillot pour montrer la trace du ballon sur sa poitrine. la légende de la tache de naissance restera dans les mémoires. L’équipe échoue en finale de l’UEFA et termine 2ème. A 36 ans, il boucle la boucle après une carrière bien remplie signant un bail d’une saison dans son club d’origine. Il tentera une dernière pige à Istres en 2002 mais les dirigeants du club de l’Etang de Berre le jugeaient trop court physiquement.

Que devient Daniel Bravo ?

Un peu cramé chez Canal, c’est chez le rival TPS que Daniel entame sa reconversion en tant que consultant. Animateur d’Infosport et de diverses émissions sur TPS Foot, il se taille une réputation de consultant crédible, tout en étant apprécié des journalistes maison : il fait partie des meubles. Avec ses cheveux long à la [#286 David Ginola], son accent qui chante et son expérience, il est la coqueluche de la TV. Avec la fusion Canal-TPS, il est passé sur la chaine cryptée où il poursuit son activité sur les plateaux télé et dans les stades.

Par ailleurs, il est agent chez Sport Invest, une société de placement financiers. Il fait usage de sa notoriété et de son charme naturel pour refourguer des placements sûrs. A-t-il pensé à contacter [#130 Bruno Bellone] pour faire une opération commerciale ?

Enfin, il parraine des stages dans la région parisienne : quelques jongles, deux ou trois pertes de balle au milieu et un ou deux tirs non cadrés et les parents sont rassurés : le Petit Prince est bien là pour apprivoiser le renard qui sommeille dans leur chères têtes blondes…