Alberto Marcico

Beto Marcico débute sa carrière en 80 dans le sympathique club ferroviaire de Ferro Carril Oeste ou il accède à l’équipe première le 8 juin 1980 lors de la victoire contre San Lorenzo 2-1 où il entre à 6 minutes de la fin. C’est surtout à Toulouse qu’il fera parler de lui, avec ses buts et ses pizzas.

En Bref

Beto
13 mai 1960

Attaquant

Saison Club Nb matchs Nb buts
jan 1980 – dec 1980 Ferro Carril Oeste 10 0
jan 1981 – dec 1981 Ferro Carril Oeste 45 3
jan 1982 – dec 1982 Ferro Carril Oeste 46 5
jan 1983 – dec 1983 Ferro Carril Oeste 42 8
jan 1984 – dec 1984 Ferro Carril Oeste 47 22
jan 1985 – 1985 Ferro Carril Oeste 10 5
1985 – 1986
Toulouse FC
37 10
1986 – 1987
Toulouse FC
25 14
1987 – 1988
Toulouse FC
32 8
1988 – 1989
Toulouse FC
33 8
1989 – 1990
Toulouse FC
35 12
1990 – 1991
Toulouse FC
36 6
1991 – 1992
Toulouse FC
29 4
1992 – dec 1992
CA Boca Juniors
15 3
jan 1993 – dec 1993
CA Boca Juniors
33 1
jan 1994 – dec 1994
CA Boca Juniors
34 2
jan 1995 – dec 1995
CA Boca Juniors
29 7
jan 1996 – 1996
CA Boca Juniors
14 0
1996 – 1996 Gimnasia La Plata 14 10
jan 1997 – dec 1997 Gimnasia La Plata 7 0
jan 1998 – dec 1998 Gimnasia La Plata 10 0

  • jan 1980 –1985 :

    Ferro Carril Oeste
  • 1985 –
    1992 :



    Toulouse FC
  • 1992 –
    1996 :



    CA Boca Juniors
  • 1996 –
    dec 1998 :


    Gimnasia La Plata

  • Champion d’argentine 1982 et 1984 (Ferro Carril Oeste)
  • Tournoi d’ouverture 1992 (Boca Junior)
  • Copa Masters 1992 (Boca Junior)
  • Copa de Oro 1993 (Boca Junior)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Beto Marcico débute sa carrière en 80 dans le sympathique club ferroviaire de Ferro Carril Oeste ou il accède à l’équipe première le 8 juin 1980 lors de la victoire contre San Lorenzo 2-1 où il entre à 6 minutes de la fin. Sous les couleurs de Ferro, il va gravir peu à peu les échelons dans un club en pleine ascension sous la houlette du vieux Griguol. Son rêve à lui c’est pourtant jouer pour les couleurs de Boca, le club qui l’a fait rêver lors de la Copa Libertadores 76. Il va se dépenser sans compter, sa grinta lui permettant de compenser ses kilos superflus. En 5 saisons, Marco devient la locomotive du club et la coqueluche de l’argentine. Il participe même à la campagne de qualification pour la Coupe du monde 86. Malheureusement, d’obédience Menottiste, il est écarté de l’équipe nationale dont Bilardo est l’entraîneur. Quant à Boca, L’exil devient donc la seule alternative possible pour le jeune argentin.

Pour 140 000 $, c’est le TFC qui rafle la mise en 85. L’équipe coachée par Jacques Santini est certainement le meilleur TFC de tout les temps : Alberto Tarantini, Jean-Marc Ferratgé, Philippe Bergeroo, Jean-Philippe Durand, Yannick Stopyra, Gérald Passi. Beto devient l’idole des supporters. En effet, joueur de grand talent, surdoué techniquement, il n’en reste pas moins un homme : grand amateur de pizza et grand buveur de coca, (« A une époque, je buvais quand même jusqu’à 6 litres par jour ») il commençait chaque saison avec quelques kilos de trop « Quand je mangeais huit pizzas ou plus dans la semaine, je le sentais. ». Mais bon les argentins un peu enrobés ont souvent eu du talent. Dès sa première saison, Beto transfigure l’équipe. D’une 11ème place en 85 le TFC passe à une belle 4ème place en 86, qui lui ouvre les portes de l’Europe. Au premier tour, les violets affronte le Napoli de Maradona pour l’exploit le plus retentissant du club : une victoire aux tirs au but. Malheureusement, malgré une victoire 3-1 à domicile face au Spartak (un triplé de Gérald Passi), l’équipe boira le bouillon en URSS. Cette même saison, le TFC termine 3ème et retrouve la coupe UEFA. Comme l’année précédente, le TFC tombe au 2ème tour, face au Bayer Leverkusen, futur vainqueur. A la fin des années 80 l’équipe est en fin de cycle et les grands noms quittent le club peu à peu. Jacques Santini, dont le style exigeant en fait plus l’unanimité, est limogé en 89 et l’équipe rentre dans le rang. Beto qui approche de la trentaine continue à engloutir reggina et 4 saisons par dizaines, mais avec l’âge les kilos s’accumulent. Cela ne l’empêche pas de maintenir le club la tête hors de l’eau. En 91, l’équipe termine 19ème mais le naufrage bordelais lui permet de sauver sa tête. Finalement en 92, Beto quitte le club laissant le souvenir d’un joueur fantasque et attachant

Il réalise enfin son rêve et signe à Boca. Quant il avait quitté l’Argentine Beto était un avant-centre à l’ancienne, doué techniquement. A son retour, toujours aussi habile, il avait gagné en maturité et en vista pour en faire une sorte de super n°10. Très vite il remporte de nombreux titres dont le tournoi d’ouverture 92. « Je me sens content pour le public qui attendait depuis de longues années un nouveau titre et une soirée comme celle-ci. Je suis aussi content car cela valait la peine de revenir. Je suis rentré en espérant une fête comme celle-ci » déclare-t-il. Il passera 3 belles années à Boca, devenant une des idoles de la Bombonera. La fin de l’histoire part en eau de boudin : Bilardo est nommé entraîneur de Boca et Beto, toujours Menottiste, comprend ce que cela veut dire : « Lorsque j’ai su qu’il (le président du club) avait choisi Bilardo, j’ai dit ciao, ma carrière à Boca était finie. Elle était finie. Rien d’autre. ». Il rejoint alors son ancien mentor, Griguol, au Gimnasia. Ce dernier lui fait faire un régime et il retrouve le niveau. Blessé e fin de saison, le club passa à côté du titre. Beto Marcico devint « Beto Magico », si bien qu’il fit son retour en Equipe national pour un match ne Equateur, à 36 ans. Sa dernière saison fut gâchée par une nouvelle blessure au tendon d’Achille et il ne s’en releva pas. Fin de l’histoire

Que devient-il ?

Après avoir arrêté sa carrière pro, Beto revient dans le sud-ouest et prend une licence amateur dans le club de Labrèges. Il y passe 1 saison mais le physique ne suit plus vraiment, c’est certain qu’à 38 ans et 80kg, c’est difficile, même en CFA. Beto intègre alors la cellule de recrutement du TFC et devient l’agent du club toulousain pour l’Argentine.

En 2002, il devient l’entraineur adjoint d’Oscar Tabarez à Boca Junior puis fait un bref passage au Nueva- Chicago en argentine. Depuis 2005, il dirige une école de football à Auch et travaille pour le compte de Boca : « Mais pour les autres, j’ai proposé à Boca de monter un bureau international à Toulouse, puisque c’est là que je vis. Mon idée, c’est de placer les jeunes dans des clubs européens à 18-19 ans, le temps qu’ils s’aguerrissent. Si leur club veut les garder, il les paiera moins cher que s’ils étaient arrivés déjà connus. Et Boca aura le transfert. Là, je fais un test avec deux jeunes à l’Ajax. » Son ambition est de devenir le porte drapeau du TFC, même si les relations avec la nouvelle direction ne sont pas merveilleuses : « J’aurais aimé en tout cas être porte-drapeau ou ambassadeur du TFC, car j’adore ce club. Mais j’ai coupé les ponts avec les anciens dirigeants. Pour moi, c’est à cause d’eux que l’équipe est descendue en National ; ça m’a écœuré. Les nouveaux dirigeants ne me connaissent pas trop. S’ils me demandaient de revenir, on pourrait toujours discuter. Mais je suis très pris par mon projet avec Boca. ».

En 2006, Beto reçoit une proposition pour prendre en main financièrement le Ferro Carril mais l’affaire capote.