Magnifique ailier droit dans sa jeunesse, Steve Marlet va se révéler à Auxerre puis Lyon avant de partir en Angleterre où la supercherie prendra fin. Son retour à Marseille sera un flop et se fin de carrière pas loin d’être pathétique. Entre-temps, une stature internationale, grâce à la confiance aveugle de Santini qui l’emmènera pour l’Euro 2004.
La fiche de Steve Marlet
Parcours en clubs :
1991 – 1996 | Red Star | |
1996 – 2000 | AJ Auxerre | |
2000 – aou 2001 | Olympique Lyonnais | |
sep 2001 – 2003 | Fulham FC | |
2003 – 2005 | Olympique de Marseille | |
2005 – 2006 | VfL Wolfsbourg | |
2006 – 2007 | FC Lorient |
Palmarès de Steve Marlet
- 2001 : Vainqueur de la Coupe de la Ligue (Lyon)
- 2001 : Vainqueur de la Coupe des Confédérations (France)
- 2003 : Vainqueur de la Coupe des Confédérations (France)
- 2004 : Finaliste de la Coupe UEFA (Marseille)
- 23 sélections en équipe nationale
Biographie Steve Marlet
Sa carrière en club
Natif de Pithiviers, Steve Marlet grandit en région parisienne et fait sa formation au Red Star. A l’époque, le club de St Ouen fait partie des incontournables de la D2. Lors de sa première saison pleine, Marlet, locks au vent, se révèle un bel ailier droit, vif et précis, marquant à l’occasion des beaux buts. Avec Samuel Michel et le fringant Didier Thimothée il anime l’attaque des verts qui, 4ème, manquent de peu la montée. Le Red Star va ainsi jouer régulièrement la montée mais manquer le coche systématiquement. Le club est régulièrement évoqué pour devenir l’occupant du futur Stade de France. Marlet enquille les buts sur son flanc droit et avec 16 pions lors de la saison 1995-1996 commence à se faire un nom.
Sa carrière va décoller. Guy Roux, qui a l’œil, le fait venir à Auxerre pour remplacer Christophe Cocard. Steve change de dimension et découvre un club de haut de tableau qui joue la Ligue des champions. Il va souffrir de la concurrence d’une autre espoir, Fabrice Lepaul, mais aussi d’Antoine Sibierski. Malgré tout, il joue beaucoup et marque quelques fois, notamment en Ligue des champions où il inscrit un but fabuleux contre les Rangers. Déjà fragile, Steve Marlet manquer aune bonne partie de la saison 1997-1998. Mangeur de craie inamovible sur son aile droit, il reste un incontournable dans le 4-3-3 de Guy roux mais ne jouait pas de la même reconnaissance que son pendant côté gauche Bernard Diomède, champion du monde. Après 4 ans en Bourgogne, Guy Roux le laisse filer à Lyon.. Sans doute a-t-il compris qu’il avait tiré le maximum du joueur.
Autour de Sonny Anderson, Steve Marlet et Sydney Govou se partagent le temps de jeu, laissant Tony Vairelles sur le banc. L’OL va faire un beau parcours en Ligue des champions, passant notamment le 1er tour et manquant de peu la qualification lors de la 2ème phase de poule. Les forces laissées en Europe manqueront en championnat et Lyon ne peut terminer que 2ème derrière Nantes. Steve Marlet lui réalise une super saison, avec 12 buts, et notamment un doublé à Rennes lors de la dernière journée. L’OL qui est en passe de devenir un grand club se met le pied à l’étrier en remportant la Coupe de la Ligue contre Monaco, grâce à un but improbable de Patrick Müller à la 119ème. Récompensé, il est appelé par Roger Lemerre pour disputer la Coupe des confédérations, que la France remporte. La saison suivante, Marlet débute avec l’OL mais les rumeurs de transferts vers l’Angleterre se font de plus ne plus pressante. Fin aout, il s’envole pour Fulham pour 120 MF.
Le très francophile club londonien, entrainé par Jean Tigana et avec une armée de joueurs français (Sylvain Legwinski, Louis Saha, Steed Malbranque et Alain Goma) pense avoir fait une bonne opération… les supporters vont vite déchanter. Malgré Edwin Van der Sar, seule véritable star, le club végète dans le ventre mou. Devant Marlet retrouve ses stats auxerroises, avec 6 buts. La saison suivante sera du même tonneau.
Lentement, le charme se rompt. Pourtant, il garde la confiance du sélectionneur. Après la débâcle asiatique, Jacques Santini a succédé à Lemerre et fait régulièrement appel à lui, comme pour la Coupe des confédérations. Malgré un statut de plus en plus fragile en club, il sera toujours convoqué, allant même jusqu’à l’Euro portugais, après lequel s’arrêtera sa carrière en bleu.
C’est qu’entre temps, Steve Marlet est revenu en France et pas n’importe où puisqu’il a rallié la canebière à la fin de l’été 2003. Alain Perrin a fait des miracles avec une équipe médiocre, accrochant une 3ème place inespérée. Qualifiée pour la Ligue des champions, l’OM se renforce avec Didier Drogba, Philippe Christanval, Mido et Stepan Vachousek. Cerise sur le gâteau, fin aout, Marlet débarque dans la peau du fameux grantatakan, annoncé à chaque mercato. Dans l’ensemble, l’équipe ne ressemble pas à grand-chose, malgré les renforts hivernaux de Camel Meriem, Laurent Batlles et l’inoubliable Koke. José Anigo a succédé à Perrin licencié pour comportement licencieux.. et faute de résultats, après l’élimination au 1er tour de la Ligue des champions et une 7ème place en championnat. Qui veut tuer son chien… Bref, à l’OM, Marlet étale toutes ses limites, éclipsé par Drogba. Entre Mido , Dimitri Sytchev, le Owen russe qui ressemblait surtout à Pouget, et Fernandao, Steve est de moins en moins titulaire, mais avec 10 pions son bilan est correct. L’OM réalise un parcours exceptionnel en Coupe UEFA éliminant successivement Liverpool, l’Inter et Newcastle vanat de s’incliner en finale contre le FC Valence, après l’expulsion de Fabien Barthez assortie d’un pénalty, alors que jusque-là, l’OM avait plutôt dominé. L’intersaison est pittoresque. Drogba est finalement vendu à Chelsea pour plus de 30 M€. Le pactole est dilapidé dans une pléiade de joueurs, qui sur le papier forme « la plus belle équipe depuis 10 ans », dixit le président Bouchet, mais qui sur le terrain ne ressemble à rien. Le nouveau partenaire de Marlet s’appelle Pegguy Luyindula. Les résultats tardent à venir et Anigo saute au pendant l’automne. Il sera remplacé par Philippe Troussier, qui placardise Marlet.
Devenu indésirable, l’ancien auxerrois est poussé vers la sortie… C’est le début de la fin et plus personne n’est dupe… Il ne trouve pas mieux que Wolfsbourg, en Allemagne pour se relancer. Il ne se fera pas vraiment au championnat allemand et après une vingtaine de matchs pour un unique but, rentre en France. A court de forme, il rejoint Lorient où Gourcuff tente le pari… Pour un bide.. ; 22 matchs et 1 seul but plus tard, c’est déjà la fin… Laissé libre, Marlet va essayer de s’accrocher multipliant les essais.. le monde pro lui tourne le dos.
Que devient Steve Marlet?
Après Lorient, Marlet va tenter divers essais, à Ipswich en 2007 puis au Chicago Fire en février 2008, avant de se rabattre sur le Stade de Reims à l’été. A chaque fois, la réponse est la même : non. Si l’envie est toujours là, le physique ne suit plus…
En 2009, il trouve finalement un point e de chute, à Aubervilliers, en CFA2. Capitaine, il plante une dizaine de buts et fait remonter le club en CFA. Il va même jusqu’à amener l’équipe en 32ème de finale de Coupe de France pour un match contre le PSG qui l’aura fait sortir de l’anonymat… Après 2 ans à Aubervilliers, il continue à jouer pour le plaisir, au Red Star….
Il est également consultant pour Infosport le week-end, quand il a le temps…
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