François REMETTER

Francois Remetter joueur foot france 58Un des premiers grands gardiens de France, François Remetter, après ses débuts à Strasbourg, poursuivit sa carrière à Metz, Sochaux, Bordeaux, Grenoble, Limoges, avant de boucler la boucle à Strasbourg. Joueur fantasque mais génial, il disputa deux coupes du monde… Respect.

Sa fiche

  • Poste : Gardien
  • Date de naissance : 8 août 1928
  • 26 sélections en équipe nationale

Ses clubs

  • 1948 – 1949 : RC Strasbourg
  • 1949 – 1950 : CS Le Thillot
  • 1950 – 1954 : FC Metz
  • 1954 – 1957 : FC Sochaux
  • 1957 – 1958 : Girondins de Bordeaux
  • 1958 – 1959 : Grenoble Foot 38
  • 1959 – 1960 : Limoges FC
  • 1960 – 1964 : RC Strasbourg
  • 1964 – 1966 : Limoges FC
  • 1966 – 1968 : AS Pierrots Vauban

Sa biographie

François Remetter voit le jour en 1928 à Strasbourg. Il commence le foot à l’Olympique de Strasbourg, mais très vite il est débauché par le Racing, le grand club de la ville. Lors de sa formation, il joue attaquant, mais son entraineur le met dans les buts car personne au club ne jouait gardien. Il va alors exploser, quand bien même le club alsacien compte dans ses rangs quatre gardiens au début des années 50. François, qui a un caractère bien trempé, ne souhaite pas être remplaçant et va quitter le club puisque l’entraîneur ne le fait pas jouer beaucoup. Il rejoint alors Le Thillot, dans les Vosges, et évolue en troisième division. Effectuant en même temps son service militaire, il est incorporé à l’Équipe de France militaire, qui va être sacrée en 1947 championne du monde. Son talent commence alors à attirer l’attention, et c’est le FC Metz qui enlève le morceau en le signant.

En 1950, les Grenats évoluent en D2. Idéal pour François qui peut ainsi apprendre le métier tout en bénéficiant d’un calme relatif. Pourtant, le club va décrocher la promotion grâce aux nombreux buts de Thadée Cisowski, et François s’impose sans discussions dans les cages. De retour en D1, mais comme titulaire cette fois, il ne décevra pas. Le club est bien calé en milieu de tableau, et Remetter est appelé pour la première fois en équipe de France en 1953. Son talent grandissant, malgré sa petite taille (1,71m…), attire les grands clubs du championnat, et c’est finalement le FC Sochaux qui le signe après une participation à la Coupe du Monde 1954 en Suisse.

Dans le Doubs, François cartonne, quand bien même le club déçoit. En effet, malgré la présence de quelques internationaux en titre, comme René Gardien, Henri Biancheri ou les frères Tellechea, Raphaël et Joseph, les Lionceaux ne décollent pas au classement et se contentent de bien peu. C’en est trop pour leur bouillonnant gardien qui préfère jouer en D2 à Bordeaux au terme de trois saisons chez les Jaunes et Bleus.

En Gironde, François retrouve un ancien coéquipier devenu entraineur, le luxembourgeois Camille Libar. Ce dernier compte sur le CV et l’aura de son gardien pour tirer le groupe vers le haut, et y réussira en accrochant d’extrême justesse le wagon pour la D1. Le « voltigeur » (Surnom de François), décide alors de quitter le club, après une Coupe du Monde réussie en Suède.

Déjà âgé de trente ans, Remetter signe à Grenoble, toujours en D2. En isère, il va aussi tenter d’amener le club en D1, et il va échouer de peu, terminant à la quatrième place… Déçu, il succombe aux sirène limousines et quitte Grenoble au bout d’une saison.

Il retrouve alors la D1 à Limoges. Le club est bien calé dans le ventre mou du classement, mais François s’ennuie ferme face au manque d’ambition des dirigeants. Aussi, lorsque Strasbourg, entre-temps tombé en D2, lui propose de revenir au bercail, il n’hésite pas une seconde.

En Alsace, chez lui, Frantz va revivre. En compagnie d’une autre vieille gloire, Robert Jonquet, et du jeune espoir Gilbert Gress, il va ramener le club en D1, où il contribuera grandement à le pérenniser à ce niveau. Malheureusement pour lui, les années passent… Et, âgé de 36 ans, on lui fait gentiment comprendre qu’il serait temps de laisser la place au jeune Johnny Schuth, le père du malheureux Philippe.

Pas rassasié, il rejoint de nouveau Limoges, où il laissa de bons souvenirs. Là, on lui laisse une totale liberté puisqu’il lui arrive de jouer certains matchs… En attaque! Au bout de deux années passées à ferrailler en D2, il ressent le besoin de préparer son après-carrière.

Aussi rejoint-il les Pierrots Vauban, club de la banlieue strasbourgeoise. Il y passe deux saisons, en D3, avant de raccrocher, à l’âge de quarante ans!

Que devient-il ?

Un temps devenu entraîneur de l’équipe de l’Électricité-Strasbourg, François Remetter disparaît de la circulation, bien qu’il soit resté après sa carrière à Strasbourg, puisqu’il travaillait pour Adidas France (Il fut d’ailleurs chargé de l’équipe de France lors de la Coupe du Monde 1978, avec la fameuse « affaire » des chaussures des joueurs passées au cirage…) Bon vivant, il avait mis au point en équipe de France un système pour boire du pinard lors des mises au vert des bleus… Sans que le sélectionneur ne le sache! Il garde bon pied bon œil, et a été mis à l’honneur en 2008, à l’occasion de ses 80 ans, par le Racing de Strasbourg.


Roulion
Fiche mise en jour en 2013