Marc Berdoll

Buteur emblématique du SCO Angers, Marc Berdoll est un peu symbole du foot à la papa, avec sa fine moustache et ses cheveux longs. Il tentera une carrière à l’étranger, en Allemagne, pour un bide total avant de revenir à Marseille, pour une expérience qui se terminera en D2. Il va connaître la sélection à 16 reprises, avec une participation à la Coupe du monde 1978.

La fiche de Marc Berdoll

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6 Avril 1953
Attaquant

Parcours en clubs :

25x25xsco_angers_918.png.pagespeed.ic.rUtSusfqgA 1970 – 1976 Angers SCO
url 1976 – 1977 FC Sarrebruck
olympique_de_marseille_929.png,qitok=KpKZp7qe.pagespeed.ce.UoL9M83BbB 1977 – 1980 Olympique de Marseille
25x25xsco_angers_918.png.pagespeed.ic.rUtSusfqgA 1980 – jan 1982 Angers SCO
25x25xsc_amiens_6935.png,qitok=B3OLgoqB.pagespeed.ic.r3kvpL9ysV jan 1982 – 1982 Amiens SC
url 1982 – 1985 US Orléans

Palmarès de Marc Berdoll

  • 1976 : Champion de France de D2 (Angers)

  • 16 sélections en équipe nationale

Biographie Marc Berdoll

Sa carrière en club

urlNatif du Maine et Loire, mais originaire de Lorraine, Marc Berdoll fait ses débuts au foyer de Trélazé, dans la grande banlieue d’Angers. Il rejoint le SCO à 17 ans, en 1970. Au contact de Vladimir Kovacevic Jacques Mouilleron ou Yvan Roy, le jeune Marco va apprendre le métier d’avant-centre. Il va mettre 2 ans à s’installer dans le 11 de départ d’Angers, qui lors de la saison 1971-1972 obtient une 4ème place synonyme d’Europe. C’est alors l’âge d’or du club, avec Jean-Marc Guillou comme leader technique et spirituel. Les départ de Kovacevic, et Roy offre enfin à Berdoll un place de titulaire. Les débuts ne seront pas tonitruant, avec 5 buts seulement, en 27 matchs de championnat. Le rôle de leader d’attaque est tenu par l’expérimenté Bosko Antic. A partir de 1973, Berdoll va exploser. Repositionné dans l’axe, malgré un gabarit assez anodin, il plante but sur but. Son heure de gloire sera lors d’un match contre les verts où il inscrit les 4 buts d’une victoire 4-0 du SCO. La France se cherche alors de nouvelles tête sen attaque et il est essayé lors d’u amical contre la Grèce en septembre 1973. Il sera régulièrement appelé mais ne jouera pas beaucoup. Angers termine donc 4ème du championnat en 1974 mais n’est pas européen pour autant. La saison suivante, Angers va vivre un exercice épouvantable. Décimé en défense, le club ne décollera jamais de la dernière place. Pourtant, tout sera tenté : un changement d’entraineur début janvier et 17 pions pour Berdoll ne suffiront pas. Comme un symbole, 3 gardiens se succèdent pour faire oublier René Gallina… Angers descend et les meilleurs quittent le navire, comme Guillou qui rejoint Nice. En D2, Berdoll se régale et plante 25 pions. A 23 ans, il est déjà régulier, la marque des plus grands. Angers se promène et remporte le titre de champion de D2. Ce sera le seul de sa carrière.

urlA l’été 1976, Berdoll fait l’objet de toutes les convoitises. Angers, qui court après le cash accepte l’offre de Sarrebruck, pour 440 000 DM. Berdoll par donc à l’assaut du championnat allemand. Changement de décors. Le joueur s’installe en Lorraine, la région d’origine de ses parents et de sa femme. A son arrivée, il va découvrir la rigueur du championnat local : les 2 entrainements par jour, la barrière de la langue.. et puis surtout, son entraineur, Cendic, ne le voulait pas. Il ne comprend rien aux causeries et du coup a beaucoup de mal à s’adapter. Il marque peu et perd confiance. Le public le soutien et lorsque l’entraineur est viré, il reprend espoir, mais c’e sera pire. Manfred Krafft arrive avec un avant-centre dans sa valise, Harry Ellbracht. C’est la fin des hacricots pour Berdoll. « J’ai gâché un an en jouant à Sarrebruck. Je le reconnais, c’était une erreur » expliquera Marc en 1979. « J’ignorais tout du football allemand, de sa dureté, de sa discipline, de ses contraintes. Je n’étais vraiment pas fait pour m’y adapter et y réussir. Si je m’étais imposé véritablement j’aurais été un titulaire indiscutable. Or, je n’ai fait que huit matches pleins et huit autres comme douzième homme. C’est donc que je ne m’étais pas adapté complètement à ce genre de football physique. De plus, il y avait la barrière du langage qui m’a joué des tours. Difficile de se faire comprendre de ses partenaires et incapable de saisir tout ce qu’ils pouvaient dire »

urlLa main tendue viendra de l’OM, qui pense à lui pour remplacer Hector Yazalde. C’est Josip Skoblar qui le fait venir. Sa première saison sera une franche réussite avec 20 pions et une 4ème place, finalement un peu décevante. L’OM, leader à quelques journées de la fin, va craquer dans le money time.

Ce retour en France lui aura tout de même permis de renouer avec les bleus. Rappelé dès octobre 1977, il va faire les derniers matchs amicaux et participer à la Coupe du monde 1978. Il rentre en jeu lors du premier match contre l’Italie où il remplace Bernard Lacombe à l’entame du dernier quart. La France s’incline 2-1. Eliminés après la défaite contre l’Argentine, les bleus jouent la Hongrie avec l’équipe des coiffeurs. Par la suite, Berdoll sera appelé lors de la compagne infructueuse de qualification pour l’Euro 1980 et disparaitra de la sélection en même temps que l’OM.

En effet, après une bonne saison à Marseille, il aura du mal à confirmer. Les Marseillais vont même connaitre le pire, avec une relégation en 1980. Pourtant dans l’équipe, avec Marius Trésor, Jean Fernandez, Anders Linderoth, Didier Six, l’effectif était plus taillé pour le titre. Pour Marc, la cause de cette déliquescence est simple : « J’ai connu 3 présidents et 5 entraineurs en 3 ans. La preuve que la tradition d’instabilité à l’OM n’est pas un vain mot ».

urlIl revient donc à Angers, mais l’équipe est assez faible dans les 2 zones de vérité : en défense, en dehors du polonais Eugeniusz Wiencierz, c’est beaucoup trop jeune, avec Christian Felci, Jean-Pierre Avrillon, Jean-Pierre Bosser. Dans les bois une hiérarchie a du mal à se dégager entre [Pascal Janin]) et Patrick Chalserie. Logiquement le club termine dernier et descend. Fidèle, Berdoll accompagne l’équipe en D2.. L’aventure se terminera en eau de boudin avec un dépôt de bilan à la mi-saison…

Le Bec dans l’eau, Berdoll rebondit à Amiens où il termine la saison en D3. Il va ensuite rejoindre Orléans en D2. Malgré son apport offenqif indéniable, il ne parviendra jamais à faire monter l’équipe en D1… AU bout de 3 saisons ce sera la tuile « Au mois de février 1985, lors d’un match opposant Orléans à Valenciennes, j’ai été victime d’une rupture du tendon d’Achille. A la fin de la saison, Orléans décida de ne pas renouveler mon contrat. Et lorsque le mois d’août arriva, je me trouvais toujours au chômage. Clap de fin donc pour cet immense attaquant qui n’aura malheureusement pour lui pas toujours fait les bons choix…

Que devient Marc Berdoll?

En 1985, Berdoll est donc au bout du bout, carbonisé et bleqé. Il va trouver le réconfort à L’Hôpital, une ville située à 45 km de Metz et à deux pas de Merlebach. Le maire de la ville, M. Schuler l’appel et lui propose une reconversion toute tracé en l’échange de quelques buts pour l’équipe locale… C’est ainsi que Marc Berdoll devient éducateur dans un collège. « Cette école a ouvert ses portes au mois de septembre dernier (NDLR 1985). Il s’agit en fait d’un CES normal avec des classes allant de la 6e à la 3e. Mais pour entrer dans l’école Promofoot, il y a deux conditions à remplir. D’abord, on s’en doute, présenter de réelles qualités de footballeur. Il y a d’ailleurs un concours à passer en juin. Nous classons les candidats de 1 à 50 et nous n’en conservons que la moitié. Pour cette première année, nous n’avons encore que vingt-deux gosses. Tous originaires du coin. Il y en a quelques-uns de très bons. Et je pense que l’an prochain, nous ferons mieux encore puisque nous sélectionnerons dans tout le bassin houiller. La deuxième condition à remplir, c’est de présenter un bon carnet scolaire. Aussi, avant d’accepter un jeune, nous allons discuter avec le directeur de l’école primaire dont il vient. Le but de l’école Promofoot, c’est, à long terme, de permettre aux jeunes footballeurs d’entrer à la section sports études de Metz, une fois parvenus en classe de seconde. Je donne quatre heures de cours par semaine dans chacune des quatre classes. Vous vous demandez peut-être pourquoi M. Schuler a pensé à moi pour ce travail d’initiateur. Je ne le sais pas exactement. Il n’a jamais voulu me le dire. Il faut vous dire que mon épouse est originaire de Sarreguemines, et que mon oncle a été, pendant huit ans, gendarme à L’Hôpital. ».

Il est toujours à l’Hôpital où il travaille pour la mairie…