Manu Amoros fait toute sa formation à l’AS Monaco. Aussi à l’aise pied droit que pied gauche,il va connaître une ascension fulgurante. Champion de France en 1982, Manuel Amoros est également du voyage en Espagne pour le mondial 1982 où il finira 4e avec les Bleus. En club, il a été 5 fois champion de France (2 avec l’ASM et 3 avec l’OM) et il fut également champion d’Europe avec la France (1984) et avec Marseille (1993).
Sommaire
La fiche de Manu
– Poste : Défenseur
– Date de naissance : le 1er Février 1962 à Nîmes (Gard)
– Infos diverses :
- 1er match avec les Bleus le 23 Février 1982 lors de France – Italie (2-0)
- 82 sélections en équipe de France, 1 but marqué
Parcours en clubs :
1980 – 1989 | AS Monaco | |
1989 – 1993 | Olympique de Marseille | |
1993 – 1995 | Olympique Lyonnais | |
1995 – 1996 | Olympique de Marseille |
Palmarès d’Amoros
- Champion d’Europe des Nations 1984 avec l’équipe de France A
- Demi finaliste de la Coupe du Monde 1986 au Mexique (France 3e)
- Demi finaliste de la Coupe du Monde 1982 en Espagne (France 4e)
- Vainqueur de la Ligue des Champions en 1993 (Marseille)
- Finaliste de la Coupe d’Europe des Clubs Champions en 1991 avec l’Olympique de Marseille
- Champion de France 1982 et 1988 avec l’AS Monaco,
- Champion de France 1990, 1991 et 1992 avec l’Olympique de Marseille
- Vainqueur de la Coupe de France 1985 avec l’AS Monaco
- 82 sélections (longtemps recordman) et 1 but en équipe de France A entre 1982 et 1992
Biographie de Manuel Amoros
Né à Nîmes en 1962 et d’origine Espagnole, Manu Amoros effectue des débuts prometteurs dès l’age de 18 ans à l’AS Monaco en 1980 où il a effectué toute sa formation. Il gagne son premier titre professionnel avec le Championnat de France deux ans plus tard.
Un joueur au top avec Monaco et les Bleus
Manuel Amoros est un joueur que l’on doit mettre en avant encore aujourd’hui ! Nous revoyons ce jeune prodige débuter chez les Bleus en 1982 en Coupe du Monde en Espagne, à peine 20 ans, il amène toute sa fraîcheur et sa spontanéité au sein de la défense Française, dès son premier match, les supporters Français sentant bien que ce jeune joueur ira très loin en équipe de France.
Alors champion de France 1982, avec les Dominique Bijotat, Jean-Luc Ettori, Rolland Courbis, Alain Couriol et autres Umberto Barberis, Manuel Amoros est également du voyage en Espagne pour le mondial 1982. A la surprise générale, la France atteint les demi-finale, ratant même la finale à la 92ème. Alors que Michel Platini a répondu sur penalty, la frappe de Manuel Amoros s’écrase sur la barre des Allemands tandis que Thierry Rolland assène un des ses fameux « Si elle est au fond, c’est pareil », La France dispute les prolongation d’un match qui restera dans toutes les mémoires… Si elle est au fond… la France joue la finale et c’est pas pareil.
Un élément incontournable de la défense Bleue des années 1980
Ce talentueux défenseur est très vite repéré par le sélectionneur national Michel Hidalgo qui l’engage en équipe de France le 23 Février 1982 dans une rencontre victorieuse face à l’Italie (2-0). Amoros intègre le Groupe France au sein d’une défense solide composée du Nantais Maxime Bossis, et des Bordelais Patrick Battiston et Marius Tresor. Michel Platini est le leader de ce groupe, épaulé par les excellents Alain Giresse, Bernard Genghini ou Christian Lopez. Les attaquants de l’époque se nomment Didier Six, Dominique Rocheteau ou Bernard Lacombe.
Avec le club de Monaco, pour lequel il évolue de 1980 à 1989, Manuel Amoros est double champion de France de Première Division (1982, 1988) et vainqueur de la Coupe de France (1985).
La grande détresse du Mondial 1982
Le Mondial 1982 est mal engagé pour les Bleus, une défaite face à l’Angleterre (1-3) mais les tricolores se reprennent face au Koweit (4-1) et réalisent un précieux match nul face à la Tchécoslovaquie (1-1) avec un sauvetage sur la ligne de Manuel Amoros ô combien décisif. Jean Luc Ettori le gardien des Bleus du Mondial 1982 peut encore aujourd’hui vous décrire ce match clé face aux Tchèques.
Les hommes de Michel Hidalgo prennent du plaisir sur le terrain et se libèrent face à l’Irlande du Nord (4-1) avec même un but de la tête du célèbre Gigi des Girondins de Bordeaux en 1/4. La France affronte en 1/2 finale de ce Mondial 1982 la RFA de Rummenige alors que dans l’autre 1/2 finale les Polonais de Boniek affrontent l’Italie du buteur Paolo Rossi. Manuel Amoros se souviendra longtemps de ce match théâtral où l’équipe de France laisse sa place en finale à la RFA après avoir pourtant mené 3-1 dans les prolongations.
L’Allemagne de l’Ouest revient au score à 3-3 et crucifie Ettori dans une séance de coups de pied aux buts à oublier. Que de regrets pour la bande à Platini.
Si la performance de la France à la Coupe du Monde 1982 est très bonne, la compétition reste encore comme un souvenir douloureux pour les français avec cette amère défaite en demi face à la RFA.
Son coup de sang à l’Euro 84
Alors que l’AS Monaco regarde d’un peu loin les prouesses du jeu à la nantaise ou l’ascension des Girondins de Bordeaux, Amoros s’installe peu a peu comme pilier des Bleus, lui qui est considéré comme un des meilleurs latéraux du monde. Malheureusement il passera un peu à côté de son Euro 84. Dans le match d’ouverture, qui oppose français et danois, Amoros donne un coup de tête à Jesper Olsen : carton rouge direct et 3 matchs de suspensions. Il regardera le reste de la compétition des tribunes, Michel Hidalgo ne le faisant rentrer qu’à quelques minutes de la fin de la finale. Enfin, un titre de champion d’Europe à accrocher au palmarès, ça ne se refuse pas quand même.
Manuel Amoros connaîtra donc le Sacre avec les Bleus dans cet Euro 84 organisé en France. Le match d’ouverture est gagné in extremis par les tricolores face au Danemark (1-0) après un but de Platini dans les 10 dernières minutes de jeu. Manu Amoros se fait violemment tacler par le Danois Arnesen, il perd son sang froid et adresse un coup de tête au joueur Danois. Il est alors expulsé et laisse ses coéquipiers à 10 contre 11 mais le génie de Platini rassure les supporters du Parc des Princes et permet à la France de gagner son premier match du tournoi.
Vainqueur de la Coupe d’Europe 1984 en ne jouant que quelques minutes
Manuel Amoros n’aura pas le privilège de participer au football samba réalisé par les tricolores dans un stade flambant neuf à Nantes en cet après-midi ensoleillé où la France rencontre la Belgique de Pfaff et d’Enzo Scifo. Un vrai récital ce match (5-0) avec un coup du chapeau du numéro 10 des Bleus, Michel Platini, un but de la tête, un du pied droit et un autre du gauche.
L’équipe de France, après avoir gagné ses deux premiers matches, retrouve en 1/4, à Geoffroy Guichard, une très bonne équipe Yougoslave qu’elle bat (3-2) grâce à un nouveau hat-trick de Michel Platini. Un coup-franc magistral, une tête plongeante placée au ras du poteau et un but du pied gauche.
En demi-finale, le Stade Vélodrome est en ébullition, les Portugais de Bento, Gomes, Jordao et Chalana affrontent l’équipe de France. Jean François Domergue qui fête son anniversaire ouvre la marque sur un coup-franc qui trompe Bento. Jordao égalise contre le cours du jeu en seconde mi-temps et réussit même à faire mener 2-1 le Portugal durant les prolongations. Je me souviens comme ci-c’était hier, j’avais onze ans et tremblais devant mon téléviseur en voyant les Bleus éliminés à quelques minutes de la fin de cette demi-finale d’une haute intensité.
A la télévisions, le commentateur Didier Roustan en perd presque sa voix. Les supporters dans les tribunes du Vélodrome ne desespèrent pas puisque Domergue une nouvelle fois marque et permet aux tricolores de revenir à hauteur de ce Portugal si coriace. La dernière minute restera une vraie légende dans l’histoire des Bleus. Jean Tigana, le poumon de l’équipe de France ne veut vraiment pas laisser le sort des coups de pied aux buts. Après un débordement à l’entrée de la surface, tel un marathonien près de la ligne d’arrivée, il centre pour Platini qui envoie toute la France au paradis (3-2).
Les Bleus tiennent leur place en finale, un match d’anthologie que cette demi-finale face à de vaillants joueurs Portugais. La finale de l’Euro est gagnée par les Bleus, Platini marque son neuvième but du tournoi sur un n ième coup-franc, Arconada bloque puis relâche le ballon si bien travaillé par le numéro 10 tricolore. Bruno Bellone achève le travail dans les dernières secondes, les hommes de Michel Hidalgo peuvent brandir le trophée Européen, le premier titre majeur pour le football Français.
La saison suivante, en 1984-1985, il remporte un nouveau trophée : la Coupe de France 1985. Fidèle à ses couleurs monégasques, il y restera jusqu’en 1989, le temps de gagner un 2ème titre national en 1988. Entre-temps il connaîtra son dernier mondial, en 1986 au Mexique, où il terminera 3ème ; une nouvelle fois éliminé en demi par les Allemands, mais cette fois avec beaucoup moins de regrets.
Avec la bande à Platini, Manuel Amoros est champion d’Europe des Nations en 1984. C’est le premier titre international pour les Bleus.
Une équipe de France brésilienne lors de la Coupe du Monde 1986
Manu Amoros est souvent titulaire en défense, il termine troisième de la Coupe du Monde 86 après avoir éliminé l’Italie en 1/8ème et le Brésil en 1/4 de finale après un match extraordinaire où le football pratiqué frisait la perfection.
C’est une nouvelle fois l’Allemagne qui élimine la France en demi-finale mais les coéquipiers d’Amoros terminent troisième du tournoi après avoir battu facilement la Belgique (4-2) dans la petite finale. Amoros termine sa carrière chez les Bleus avec 82 sélections au compteur. Il participe à l’Euro 92 avec Michel Platini comme entraîneur mais les Bleus qui pourtant avaient réalisé le grand chelem dans les éliminatoires, tombent dès le 1er tour après avoir été battu par le Danemark (1-2) devenu par la suite champion d’Europe en finale face à l’Allemagne.
Nouvelle défaite de la France face à l’Allemagne en demi-finale du Mondial 1986.
Les grands frissons en clubs avec l’OM de Tapis
Sa carrière va particulièrement décoller lors de son arrivée à Marseille, tout récent champion de France. Au sein d’une équipe flamboyante composée entre autres de Jean-Pierre Papin, Chris Waddle, Abédi Pelé, Basile Boli, Carlos Mozer et autre, il va enchaîner les titres avec 3 championnats et une Ligue des Champions.
Le seul point noir restera sans doute la finale de Bari, en 1991. L’OM est opposé au modeste club yougoslave de l’Etoile Rouge de Belgrade. Incapable de faire la différence, l’OM jouera le titre européen aux penaltys. Le premier à se présenter est un certain Manuel Amoros, 29 ans. Il frappe.. et arrêt du gardien. L’OM perd 5-3 aux penaltys, les larmes de Bari, etc.. Une légende urbaine raconte qu’il avait un caillou dans sa chaussure.
Avec l’OM, Manuel Amoros est triple champion de France de foot (1990-1991-1992). Surtout, il remporte la Ligue des Champions en 1993 face au Grand Milan.
En 1993, sur une Ligue des Champions gagnée depuis le banc de touche, barré par Jocelyn Angloma, il part jouer dans l’autre Olympique.. non pas Nîmes, mais Lyon. Il y restera 2 saisons avant de revenir à l’OM en D2. Malheureusement une vilaine blessure l’empêchera de continuer sa carrière, alors qu’il avait des opportunités : « J’aurai pu continuer à jouer encore quelques années. Après mon retour à Marseille, j’étais en contact avec le club mexicain de Puebla. Il était question pour moi de signer un contrat de deux ans. Mais je me suis seulement rendu au Mexique pour prévenir les dirigeants que je ne pourrais pas jouer avec eux, en raison de ma blessure. » Cet épisode sera une grande source de frustration pour lui : « Comme tout le monde je voulais sortir par la grande porte. Mais j’ai l’impression d’avoir plutôt quitté le milieu du foot par une petite porte. »
Un défenseur latéral talentueux
Ce talentueux défenseur aura été pendant plusieurs mois le recordman des sélections en équipe de France, son parcours avec l’AS Monaco est brillant puisqu’il devient champion de France en 1982 et en 1988 et parvient à remporter la Coupe de France en 1985. Il connaît le sacre avec l’OM en 1990, 1991 et en 1992 où il devient champion de France. Ce joueur énergique et adroit sur le terrain laissera une trace indélébile dans les tablettes du football Français. Un joueur remarquable, un exemple de régularité en défense. Il est toujours parvenu à s’intégrer au jeu rapide et technique des tricolores. Manuel Amoros, un nom à ne pas oublier…
Que devient Manuel ?
Plutôt que de devenir entraîneur, Manuel Amoros a intégré le staff de l’OM, en compagnie de quelques uns de ses anciens coéquipiers : Jean-Philippe Durand ou Marcel Dib. Il travailla longtemps à la cellule de recrutement avec Josip Skoblar. A leur actif, il y a quelques perles comme Vashousek ou Skacel, sans parler des Alen Skoro et autres Bostjan Cesar.
Parallèlement il organise des stages de foot pour jeunes en compagnie d’Eric Roy, un peu comme Emmanuel Petit s’est associé à Mickael Madar. Au sein du domaine de la Souvine, près d’Avignon, vous pouvez confier vos bambins de 7 à 17 ans à un ancien international et un ancien porteur d’eau.
Depuis il a passé ses diplomes, comme tout le monde. En parallèle de sa mission de recruteur, il a coaché l’équipe de Berre en CFA. En 2004, il a quitte l’OM pour entraîner les moins de 20 ans au Koweit. Après 2 ans, il est rentré en France et cherche un poste d’entraîneur : « Après 2 ans au Koweit, à entraîner l’équipe des moins de 20 ans, je suis revenu en France. C’était un beau challenge après avoir fait partie de la cellule de recrutement de l’OM. A présent, je cherche un poste d’entraîneur. Les reconversions des footballeurs ne peuvent pas toujours être idéales, mais moi, je veux garder contact avec le football. Ma passion pour ce sport ne s’est pas éteinte. Je prends contact à droite à gauche avec des clubs et ce n’est pas évident du tout. L’Unecatef m’aide également, mais c’est compliqué parce que je n’ai que le DEA et il faut avoir le DEPF pour entraîneur une équipe professionnelle. Alors je vise des clubs de National et CFA. »..
Manu a fini par trouvé un poste, mais question prestige, il faudra repasser. Il a en effet été nommé sélectionneur des Comores, connu pour son régime « démocratique » et Hamada Jambay. Son objective était de se qualifier pour la CAN 2012.
Fiche mise à jour en 2015 par fanafoot
Manu a été l’un des meilleurs joueur du monde au post de latéral. N’eut été sa classe en 1986, CARECA du Brésil aurait écrasé la bonne équipe de France. Manu doit être entretenu. Il ne mérite pas d’être oublié. Sa place se trouve en Afrique en tant qu’entraineur..