Solide libéro des années 60 et 70, Jacky Novi a fait partie du premier âge d’or de l’OM avec qui il a remporté le doublé Coupe Championnat en 1972. Il passera également par le PSG sans que cela fasse scandale, avant de terminer sa carrière à Strasbourg, où il sera également champion en 1979… Un joueur exemplaire.
La fiche de Jacky Novi
Parcours en clubs :
1963 – 1967 | Nîmes Olympique | |
1967 – 1973 | Olympique de Marseille | |
1973 – 1974 | Nîmes Olympique | |
1974 – 1977 | Paris Saint Germain | |
1977 – 1980 | RC Strasbourg |
Palmarès de Jacky Novi
- 1969 : Vainqueur de la Coupe de France (Marseille)
- 1971 : Champion de France (Marseille)
- 1972 : Champion de France, Vainqueur de la Coupe de France (Marseille)
- 1979 : Champion de France (Strasbourg)
- 20 sélections en équipe nationale
Biographie Jacky Novi
Sa carrière en club
Originaire de Bellegarde, Jacky Novi va faire sa formation à Nîmes au début des années 60. Si quelques années auparavant le club marchait bien, ce n’est plus le cas. Milieu défensif ou libero, le jeune Jacky s’impose quasiment dès sa première saison, en compagnie des tauliers de l’époque, Daniel Charles-Alfred en tête, Pierre Barlaguet ou encore Louis Landi le pittoresque portier. L’équipe est malgré tout assez mauvaise et se sauve de justesse en 1964. Barragiste la saison suivante, Nîmes va jouer avec le feu pendant 3 ans. Alors forcément à force les gardois vont finir par descendre. L’enterrement se déroule la fin de la saison 1966-67. Entre temps, Jacky est devenu un des tauliers de l’équipe.
Forcément le jeune joueur attise les convoitises et c’est le voisin marseillais qui mettra le grappin dessus. Pour notre ami, le passage l’OM c’est un peu un aboutissement, l’occasion de s’affirmer enfin au plus haut niveau. En effet, après plusieurs saisons moyennes, l’OM revient peu à peu sur le devant de la scène française, occupée surtout par Sainté. A Marseille, il y a du lourd en défense, avec Marcel Artélésa, Jean Djorkaeff, André Tassone ou Jules Zvunka alors Jacky évolue en milieu de terrain, avec Jean-Pierre Destrumelle et Joseph Bonnel. Grâce un Joseph Yegba Maya assez efficace, Marseille termine à la 4ème place. La saison suivante sera celle de la consécration avec enfin un titre. L’OM, qui finit modestement 7ème, remporte la Coupe de France. Contre Bordeaux. Jacky marquera même d’une frappe déviée. Pourtant Jacky à l’OM était un pur 6, adepte du marquage individuel strict, très en vogue à l’époque. Avec l’OM Jacky va sérieusement étoffer son palmarès, en remportant le titre en 1971, puis le formidable doublé de 1972. Comme toute cette génération marseillaise, il ne lui aura manqué que la Coupe d’Europe, mais quand on a la malchance de tomber sur l’Ajax..
C’est à cette époque qu’il intègrera l’équipe de France, où il évaluera comme défenseur central en compagnie de Bernard Bosquier, qu’il retrouvera à l’OM d’ailleurs. Il disputera une vingtaine de match en bleu, dont une victoire 463 en Argentine, lors d’une tournée en Amérique du Sud. « Je m’en souviens, de cette tournée en Amérique du Sud. J’avais reçu un coup de poing de Georges Carmus sur le nez et j’avais été expulsé car j’avais touché le bras de l’arbitre. Ça lui a déplu ! » Malheureusement pour lui son passage coïncidera avec un trou d’air durant lequel la France manquera toutes les compétitions internationales. »Il y a un petit regret, notamment sur un match perdu en Suède. J’ai provoqué un penalty après un duel épaule-épaule. Ce but-là nous avait presque éliminés. Mais c’était une autre époque. Aujourd’hui, les joueurs sont plus privilégiés. Nous, on se battait pour avoir un contrat à temps. Les générations actuelles en profitent. L’émergence de Jean-Pierre Adams qui formait, avec Marius Trésor, la « garde noire » lui coûtera sa place.
En 1973, alors que l’été phocéen est agité, il quitte le club e revient une saison à Nîmes, qui a retrouvé l’élite. Il va former une solide charnière avec Daniel Sanlaville. Nîmes occupera même la première place en début de saison, grâce son trident Henri Auge, Marcel Boyron et Robert Pintenat. Mais l’équipe, trop fragile, va s’effondrer, sans doute par manque d’un véritable buteur (Franciscus Janssens fut le meilleur buteur de l’équipe avec seulement 9 pions).
Aussi, lorsque le PSG le sollicite l’été 74, Jacky n’hésite pas longtemps à monter à la capitale. Le club, entrainé par Just Fontaine retrouve l’élite et est assez ambitieux avec un recrutement sympa : Humberto Coelho en défense, Ilja Pantelic dans les bois, Alberto Poli à la récup et Mustapha Dahleb devant…La mayonnaise ne prendra jamais. Au sein de l’effectif, l’ambiance est assez moyenne et les limites du coach sautent assez rapidement aux yeux. Paris va passer toute la saison dans le dernier tiers du classement, sans toutefois tutoyer la zone de relégation. Seul coin de ciel bleu dans une saison bien morne, le parcours en Coupe, qui voit les franciliens échouer aux portes de la Finale, contre Lens. La saison suivante sera marquée par l’arrivée des 4 mousquetaires (Pilorget, Justier, Brisson et Morin) qui débutent tous en même temps à 18 ans. Paris fait du yoyo au classement pour finir 14ème… A l’intersaison, Fontaine est débarqué et est remplacé par Velibor Vasovic. Humberto Coelho est écarté et Jacky tient la baraque. AU finale tout change mais tout reste comme avant : le PSG termine 9ème. Au final, durant ses années parisiennes, Jacky aura un peu déçu, souvent mal utilisé, il n’aura pas apporté toute la solidité et la sérénité espérée. Il n’est donc pas vraiment retenu.
Le RC Strasbourg de Gilbert Gress, qui l’avait connu à l’OM, va sauter sur l’occasion. Le club alsacien vient de retrouver l’élite et a besoin de renforcer une équipe déjà pas mal. Jacky met le cap sur Strasbourg, en compagnie de son coéquipier Francis Piasecki. Ils seront rejoint par Raymond Domenech et Jacky Vergnes. Personne ne donne cher de cette équipe et pourtant elle va réaliser des miracles en terminant 3ème du championnat, grâce à une solidité défensive. Le méridional forme une charnière très complémentaire avec Léonard Specht et devant René Deutschmann tient la baraque à la récup. La saison suivante sera encore plus merveilleuse. Les strasbourgeois, tels la comète de Halley, vont remporter le championnat à la surprise générale, avant de retomber dans les limbes… Pour sa dernière saison, Jacky retrouve François Bracci qui arrive de Marseille. Il participera à la belle aventure européenne des ciels et blanc, qui disputeront les quarts de finales de C1, après avoir sorti le champion de Norvège et le Dukla Prague. A 34 ans, Jacky est fatigué. A la fin de la saison il range les crampons, après une très belle carrière.
Que devient Jacky Novi?
Pendant presque 10 ans, Jacky Novi disparait de la circulation. En 1989, il devient responsable du centre de formation de Nîmes. Il restera en poste pendant 3 ans.
2 ans plus tard, il devient entraineur de Rodez mais ne connaitra pas une grande réussite. Il part ensuite à Fréjus, où il restera 2 ans, entre 1997 et 199, comme entraineur puis directeur sportif, pour terminer enfin sa carrière de coach du côté d’Alès, où il ne passera que 2 ans.
Depuis, mystère… On l’a revu aux 110 ans de l’OM en 2009, mais c’est tout…
Les 10 ans ou il disparait de la circulation, il était représentant chez adidas.
Et depuis qu’il est plus dans le milieu du foot, il est tout simplement à la retraite dans son village de naissance, Bellegarde dans le Gard.