Joueur des années 80 et 90, Marcel Dib, un aboyeur, cheveux au vent formé à Toulon, fera l’essentiel de sa carrière à Monaco où il formait une redoutable paire avec Claude Puel. 8 ans à Monaco ca forge un homme et un palmarès. Après un an à Bordeaux, lui le marseillais finira sa carrière à l’OM, en D2 jusqu’à la remontée de 1996.
Sommaire
La fiche de Marcel Dib
– Poste : Milieu
– Date de naissance : 10 août 1960
– Pays : France
– Surnom : El diablo
– 6 sélections en équipe nationale de la France
Parcours en clubs :
1981 – 1985 | Sporting Toulon |
1985 – 1993 | AS Monaco |
1993 – 1994 | Girondins de Bordeaux |
1994 – 1996 | Olympique de Marseille |
Palmarès du Français
- 1983 : Vice-champion de France de D2 (Toulon)
- 1988 : Champion de France de D1 (Monaco)
- 1989 : Finaliste de la Coupe de France (Monaco)
- 1991 : Vainqueur de la Coupe de France (Monaco)
- 1992 : Finaliste de la Coupe des Vainqueurs de Coupes (Monaco)
- 1995 : Champion de France de D2 (Marseille)
- 1996 : Trophées UNFP du football : Meilleur joueur de D2
Biographie de Marcel Dib
Natif de Marseille, Marcel Dib, d’origine syrienne, fait ses gammes dans différents clubs de quartiers puis effectue un passage à Martigues entre 1975 et 1978 avant de rentrer sur Marseille où il évolue sous les couleurs de l’US 1er canton. Il est découvert par les recruteurs du Sporting Toulon alors qu’il a déjà 21 ans. Milieu récupérateur combatif, il est aussi capable d’être relayeur à ses heures. A Toulon il va trouver le climat propice à l’éclosion de son talent. Il devient rapidement un pilier de l’équipe entrainée par Christian Dalger. Ainsi, Toulon termine premier de son groupe en 1983, mais rate le titre de champion deD2 contre le Stade Rennais. Dans la foulée, les varois atteignent les demi-finales de la Coupe de France. Marcel Dib est associé à Jean-Pierre Chaussin et Martin N’Kouka dans un milieu à 3 tout en délicatesse, un peu à l’image du club dont la devise est « Qui s’y frotte s’y pique ». Cette performance compense une saison assez difficile durant laquelle les varois se sauvent un peu à l’arrache. Toujours fourré dans les bons coups Marcel Dib commence à asseoir sa notoriété. Toulon va réaliser sa meilleur saison l’année d’après en terminant 6ème et en ratant l’Europe pour 1 point. Delio Onnis, en fait de carrière, est toujours là pour faire la différence et malgré son âge canonique plante tout de même 17 pions. Bientôt la rade de Toulon est trop étroite pour Marcel.
Il quitte le club à l’été 85 et rejoint l’AS Monaco où il est associé au milieu du terrain à Claude Puel, le Jean Petit des années 80-90. Si les deux joueurs ne sont pas des poètes, Marcel compense un peu l’incapacité quasi innée de Puel à effectuer un crochet court ou une passe à plus de 3m qui ne finisse pas en touche où dans les pieds de l’adversaire. Bref, la complémentarité est parfaite. Monaco mettra 2 saisons à se mettre en route (9ème puis 6ème). Champion de France 1988, les asémistes écrasent tout sur leur passage et mettent les bordelais champions en titre à 6 points (ce qui dans un championnat avec la victoire à 2 points est assez conséquent). Si le duo britannique Hateley – Hoddle y est pour beaucoup, le travail de l’ombre de Dib est Puel contribue grandement au peu de buts encaissés par les rouge et blanc cette saison là (29 buts). La suite sera un peu moins brillante avec l’Avènement de l’OM de Tapie, champion de France entre 1989 et 1993. Marcel dispute tout de même la finale de la Coupe de France en 1989, perdue 4-3 contre l’OM justement mais prendra sa revanche2 ans plus tard (1-0 but de Gérald Passi
Assez logiquement, c’est à cette période que Marcel est appelé en équipe de France, pour la campagne de qualification pour la Coupe du Monde 90. Il joue son premier match, en amical contre l’Espagne, au printemps 1988 avant de s’installer lors des matchs de l’automne. Il participera au fameux match contre Chypre (1-1) qui coutera si cher au sélectionneur Henri Michel. Après un denier match contre la Yougoslavie il disparaît de la sélection, pour ne réapparaitre, sous l’ère Michel Platini qu’en match amical, au cours de l’année 90. (2 matchs seulement).
Malgré sa victoire en Coupe de France puis le parcours fantastiques des monégasques en Coupe des Coupes (finale perdue contre le Werder Brême 2-0 quelques jours après le drame de Furiani), Marcel Dib ne sera pas retenu pour l’Euro, au profit de Rémi Garde. Marcel reste à Monaco jusqu’en 1993 puis quitte le club pour rejoindre les girondins. Il y fera une saison tout à fait correcte où il est associé à Philippe Lucas dans l’entre-jeu. Néanmoins, il ne reste pas en Gironde plus d’une saison.
En effet, l’OM est relégué en 1994 en D2 et cherche donc des joueurs d’expérience pour assurer la remontée. Marcel Dib, lui le marseillais, saisit alors l’occasion d’évoluer sous le maillot olympien, fut-ce en D2. Promu capitaine de l’équipe, il permettra au club de terminer champion de France de D2 en 1995. Interdit de remontée, Dib ne se décourage pas et reste au club, malgré ses 35 ans. il fera une dernière saison exceptionnelle sous le maillot marseillais, et sera même élu meilleur joueur de D2 en 1996 (à 36 ans !!). Il laissera alors un club phocéen en D1, le sentiment du devoir accompli.
Que devient-il ?
Après l’arrêt de sa carrière, Marcel Dib entrera dans le staff de l’OM et occupera quelques temps la fonction de Directeur sportif (durant les années Courbis, qu’il avait bien connu à Toulon) rattrapé par les affaires des comptes de l’OM, il ne restera pas longtemps au club et se fera ensuite oublier du monde du football.
A l’automne 2008, il a ouvert un bar à La Ciotat, le Dib’s café, très axé foot et bière. « On a aussi installé deux écrans plasma pour retransmettre quelques matches et un coin salon » explique le taulier.
Roulion
Fiche mise en jour en 2013