Josip Skoblar

Croate, Josip Skoblar débute sa carrière dans sa région natale, la Dalmatie, au sympathique club du NK Zadar en 1958. Très rapidement ce formidable buteur rejoint un club plus huppé, l’OFK Belgrade qui réussit grâce à son buteur à arracher 2 coupes nationales en 4 ans… Joueurs des années 60 et 70, il évolue deux fois à l’OM et connait la gloire du titre de champion de France en 1971.


Sommaire


La fiche de Josip Skoblar

Poste : Attaquant

Date de naissance : 10 mars 1941

Pays : Croatie

– 32 sélections en équipe nationale de Croatie

 


Parcours en clubs :

1959 – 1966 OFK Belgrade
1966 – 1966 Hanovre
1967 – 1967 Olympique de Marseille
1967 – 1969 Hanovre
1970 – 1974 Olympique de Marseille
1975 – 1977 HNK Rijeka

Palmarès du Croate

  • 1962 : Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie (OFK Belgrade)
  • 1966 : Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie (OFK Belgrade)
  • 1971 : Champion de France, vainqueur de la Coupe de France (Marseille)
  • 1972 : Vainqueur de la Coupe de France (Marseille)

Biographie de Josip Skoblar

Josip Skoblar débute sa carrière dans sa région natale, la Dalmatie, au sympathique club du NK Zadar en 1958. Très rapidement ce formidable buteur rejoint un club plus huppé, l’OFK Belgrade qui, s’il n’est pas un ténor du championnat yougoslave, réussi grâce à son buteur à arracher 2 coupes nationales en 1962 et 1966, des années de coupes du monde, mais il n’y a pas de lien.

Fort de ses succès, Josip s’envole pour l’Allemagne où il rejoint les rangs de Hanovre. L’adaptation est très difficile et le pauvre Josip ne joue pas beaucoup : 1 seul petit match au compteur et il est prêté à l’OM en janvier 1967. Sur les bords de la Méditerranée, Josip revit. Il va réaliser une demi saison exceptionnelle, inscrivant 13 buts en 15 matchs !! Les dirigeants Allemands, conscient du potentiel du joueur décide donc de le rapatrier. Certes Josip trouve un certain temps de jeu, mais n’atteint jamais le même niveau que celui entrevu à l’OM (sauf peut-être la saison 68/69 où il met tout de même 18 buts). Au début de la saison 69/70, il se retrouve de nouveau sur le banc et finalement au mois de janvier quitte définitivement l’Allemagne et retourne à Marseille où il explosera grâce à son compère Roger Magnusson.

Auteur de 13 buts sur la deuxième partie du championnat 1969-70, il ne parvient pas à donner le titre à l’OM, handicapé par un début de saison raté. En revanche, l’année suivante sera celle de tous les succès : l’OM s’adjuge le titre et Skoblar éclabousse l’Europe de son talent, ses 44 buts en faisant le soulier d’or européen. Pied droit, pied gauche, tête, genoux, tout y passe : sa puissance, sa vivacité et son sens du placement en font le cauchemar des gardiens. Toujours là pour reprendre les caviars de Magnusson, il enfile les buts comme l’OM les succès. En 1972, les phocéens réalisent même le doublé au terme d’une saison merveilleuse, qui aurait pu être encore plus aboutie si le club n’avait pas eu la malchance de tomber sur le Grand Ajax dès les quarts

Avec l’arrivée de Salif Keita en 1973, le soulier d’argent 71 avec ses 42 buts, les supporters s’imaginaient aller encore plus loin. Mais les 2 attaquants ne sont absolument pas complémentaires et l’absence du « magicien » prive Skoblar de munition. Il inscrit toutefois 26 buts dans la saison, puis encore 20 la saison suivante. Avec l’arrivée des brésiliens Jairzinho et Paulo Cesar en 1975 provoquera le départ de ce grand attaquant qui rentrera au pays. Après quelques années d’activité, Josip stop sa carrière pour se concentrer sur le bord du terrain.

Que devient-il ?

Josip Skoblar devient rapidement entraîneur en Yougoslavie au sein de son dernier club. De 1983 à 87 il y fera ses premières armes, avant de rejoindre l’Allemagne et le club d’Hambourg lors de la saison 1987-88. Mais décidément la Bundesliga n’est pas faite pour lui et il revient rapidement en Croatie aux manettes du Dynamo Zagreb.

Depuis 1999, il est recruteur en charge de la zone Europe de l’Est pour le compte de l’OM. On lui doit notamment la découverte de talents formidables qui annoncent le retour en force du vivier yougo, tels que Alen Skoro, Bostjan Cesar… Si l’Aigle Dalmate plane encore, c’est sûrement dans la stratosphère, à une distance où les pieds carrés s’arrondissent avec la perspective.

Mais réduire l’influence de Skoblar sur l’OM au recrutement raté de chèvres yougoslaves, c’est faire preuve de mauvaise foi. Ainsi, comme l’évoque Avi Assouly, célèbre commentateur de France Bleue Provence, Skoblar est le père spirituel de l’éternel second Albert Emon, un temps n°1 du banc de touche olympien : « Quand il était joueur à l’OM, l’actuel entraîneur voulait ressembler au maximum à Josip, il se coiffait pareil ! C’était son idole. On n’a jamais su si Josip était droitier ou gaucher ! En fait, il était droitier ! Et Albert l’ayant tellement copié, imité dans les gestes, la démarche, on n’a jamais su non plus si Albert était droitier ou gaucher quand il était joueur ! Il y avait un mimétisme complet entre ces deux joueurs ».

C’est encore vrai aujourd’hui, comme en témoigne ce cliché lors du OM-PSG du 4 février : On retrouve dans ce regard noir toute la hargne et la pugnacité du yougoslave, le même tempérament chaud bouillant qui, lors d’un OL-OM de 1973, l’avait vu asséner un direct du droit dans la face de Ray-la-moustache Domenech. Pourtant, sur un terrain, le sélectionneur, s’il n’avait été français, aurait pu être Uruguayen, tant il avait le vice chevillé au corps et le jeu dénué de tout geste technique excepté le tacle par derrière.

Avi Assouly raconte : « Un jour, Raymond Domenech, tout nouveau sélectionneur de l’Equipe de France, se rend au Vélodrome. Josip était là. Et on se souvient de l’histoire où Josip avait filé une mandale à Domenech qui était alors le bouillant arrière gauche de l’Olympique Lyonnais. Il lui avait mis un crochet du droit, un direct terrible et Domenech avait vu les étoiles, c’était pour un Lyon-OM à Gerland. Et 35 ans plus tard, c’est à dire il y a deux ans, avant le match ils étaient sur la pelouse. Je leur dit ‘au fait, vous vous connaissez tous les deux ! » Et ils se sont serrés la main… avec des souvenirs pleins la tête ! L’un ayant reçu un coup de poing, l’autre l’ayant donné ! »


Roulion
Fiche mise en jour en 2013