Joseph Antoine Bell

Gardien camerounais assez spectaculaire, Jospeh-Antoine Bell vivra dans l’ombre de Thomas N’Kono. Joueur des années 80, il découvre l’Europe tardivement mais connaitra de grands clubs de l’hexagone : OM, Bordeaux, Saint-Etienne.


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La fiche de Joseph-Antoine Bell

Poste : Gardien

Date de naissance : 8 octobre 1954

Pays : Cameroun

– 108 sélections en équipe nationale du Cameroun


Parcours en clubs :

1975 – 1981 Union Douala
1981 – 1983 Africa Sports
1983 – 1985 Al-Mokawloon al-Arab
1985 – 1988 Olympique de Marseille
1988 – 1989 Sporting Toulon
1989 – 1991 Girondins de Bordeaux
1991 – 1994 AS Saint Etienne

Palmarès du Camerounais

  • Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations : 1984 et 1988 (Cameroun)
  • Vainqueur de la Coupe d’Afrique des clubs champions : 1979 (Union Douala)
  • Vainqueur de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes : 1983 (Al Moqaouloun al-Arab (Arab Contractors))
  • Champion du Cameroun : 1976 et 1978 (Union Douala)
  • Champion d’Égypte : 1983 (Al Moqaouloun al-Arab (Arab Contractors)

Biographie de Joseph-Antoine Bell

Joseph-Antoine Bell aura connu la consécration assez tardivement puisqu’il restera sur son content pendant ses belles années, à Douala tout d’abord avec qui il remporte 2 championnats et la Coupe d’Afrique des Champions, puis en Egypte où il gagnera également un titre. Gardien félin et spectaculaire, il intègre rapidement la sélection des Lions Indomptables mais est barré par Thomas N’Kono, son éternel rival. Il remporte tout de même 2 CAN en 84 et 88.

Agé de 31 ans TTC, en 1985, il débarque donc en Europe, à l’Olympique de Marseille, qui vient tout juste de renaître de ses cendres, sauvé par les minots.

Un jeune président, sévèrement burné, s’apprête à monter une énorme équipe et l’expérience du camerounais sera précieuse dans la montée en puissance de l’OM. De son passage à l’OM, il restera 2 finales de Coupe de France perdues (1986 et 87) et une place de vice-champion (1987), mais surtout l’affaire des bananes. En effet, dans le cadre de la rivalité entre Claude Bez et Bernard Tapie, lors du championnat 1989/90, la réception des girondins se fait dans un climat délétère, sur fond d’affaire judiciaire. Tapie avait accusé son ancien gardien, passé chez l’ennemi bordelais en 1989 après une pige à Toulon, d’avoir détourné des fonds destinés à la formation de jeunes sportifs africains. Durant tout le match des bananes sont jetées au gardien bordelais, tandis que Jean-Pierre Papin tentait de le déstabiliser en lui promettant la prison. Les jets de bananes ne sont que très moyennement appréciés par Nanard qui rentre dans une colère noire, c’est le cas de le dire, et cet incident marquera la fin des comportements racistes au Vélodrome, en tous cas.

Joseph-Antoine Bell a joué 109 matches avec l’OM en 3 saisons (1985-1988)

En 1990, Bell prend part à l’épopée camerounaise qui verra les Lions échouer en quart du  »Mondiale » contre l’Angleterre, 3-2 après prolongations après avoir mené 2-1. Un petit Séville pour les africains mais vite atténué par la fierté de l’exploit. Le Cameroun avait battu 1-0 l’Argentine championne en titre en match d’ouverture. Toutefois, là encore, Bell doit se contenter d’une place sur le banc, devancé par son rival. L’année suivante il quitte la Gironde pour le Forez, à l’âge de 36 ans. Alors qu’on lui prédit une fin de carrière rapide, il reste bien vert en dépit de son âge et, tel un Roger Milla, portera la tunique stéphanoise jusqu’en 1995. avant de raccrocher à 41 ans.

Que devient-il ?

Aujourd’hui Joseph-Antoine Bell est rentré au Cameroun où il est devenu président de club. Il s’occupe de l’AS Babimbi. Par ailleurs, il reste très proche de l’équipe nationale et a fait notamment parler de lui lors de l’Affaire Patrick M’Boma en janvier 2004.Dans un style très Pape-Dioufien, il défend le chef de l’Etat d’avoir en personne ordonné le retour de MBoma : « Et ça m’étonnerait que, avec les occupations qui sont les siennes, il connaisse si bien le football directement et si personnellement qu’il puisse sélectionner un joueur. » Il s’essaye même à la philosophie avec cette phrase devenue devise officielle : « L’unité de valeur de la réussite, ce n’est ni le franc ni le dollar. C’est un rapport entre la satisfaction et le projet. » Il s’est même penché sur l’écriture d’un livre brûlot sur le Cameroun, sa culture, ses sportifs…


Roulion
Fiche mise en jour en 2013