Carlos Valderrama débute à l’âge de 10 ans dans le club de sa ville l’Union Magdalena de Santa Maria. Il passe 3 ans où il se taille une petite réputation dans le foot colombien. Ainsi, en 1984, il rejoint le grand club de la capitale Los milionarios de Bogota. Valderrama évolue en France pendant 3 ans à la fin des années 80 avec Montpellier.
Sommaire
La fiche de Valderrama
– Poste : Milieu
– Date de naissance : 2 septembre 1961
– Pays : Colombie
– Surnom : El Pibe
– 111 sélections en équipe nationale de Colombie
Parcours en clubs :
1980 – 1984 | Union Magdalena |
1984 – 1985 | Millonarios Bogota |
1985 – 1988 | Deportivo Cali |
1988 – 1991 | Montpellier HSC |
1991 – 1992 | Real Valladolid |
1992 – 1993 | Independiente Medellin |
1993 – 1996 | Atlético Junior |
1996 – 1998 | Tampa Bay Mutiny |
1998 – 1999 | Miami Fusion |
1999 – 2001 | Tampa Bay Mutiny |
2001 – 2002 | Colorado Rapids |
Palmarès du Colombien
- 1987 : Meilleur joueur sud-américain
- 1990 : Vainqueur de la Coupe de France (Montpellier)
- 1991 : Quart de finaliste C2 (Montpellier)
- 1993 : Champion de Colombie (Atlético Junior)
- 1995 : Champion de Colombie (Atlético Junior)
Biographie de Carlos Valderama
Carlos débute à l’âge de 10 ans dans le club de sa ville l’Union Magdalena de Santa Maria. Il passe 3 ans où il se taille une petite réputation dans le foot colombien. Ainsi, en 1984, il rejoint le grand club de la capitale Los milionarios de Bogota. Il n’y passe qu’une seule saison avant de signer dans le club phare de Colombie : le Deportivo Cali. Il y reste 3 saisons, durant lesquelles il sera sacré joueur sud-américain de l’année devant les stars brésiliennes ou argentines. Il est le phare illuminant les cafeteros, sélection pourtant anonyme du continent. Il va en effet conduire son équipe à la 3ème place lors de la Copa America 87, dont il est la révélation. Adepte du toque, jeu à base de passe courte dans les pieds, il va conduire sa sélection en Coupe du monde en 1990, 1994 et 1998, dont il fut capitaine depuis 87. Pourtant sa lenteur chronique à failli lui faire manquer une carrière internationale riche. Il n’a dut son salut qu’à l’entraineur d’alors, Francisco Maturana, qui explique : « La majorité voulait que je le sorte du groupe ; on disait qu’il était beaucoup trop lent pour la sélection. A cette époque, il avait 26 ou 27 ans. Si je n’avais pas été assez courageux pour défendre ces convictions, ou si Carlos n’avait pas été assez courageux pour défendre les siennes, alors il n’y aurait jamais eu de Carlos Valderrama. »
En 1988, il débarque en Europe, ascension logique pour le pibe colombien à la crinière imposante, à la moustache de pervers et aux pieds d’or. Ainsi, il arrive à Montpellier, pour 1,5M $, somme relativement modeste. Les débuts sont difficiles. Les dirigeants montpelliérains s’attendaient à une pépite sud-américaine vive et technique. Au lieu de cela, ils ont un grand gaillard aux cheveux ébouriffés qui joue à deux à l’heure un jeu suranné, le toque colombien, pas franchement adapté au jeu ultra physique de la fin des années 80. Après quelques matchs, il est écarté. A ses déboires sportifs s’ajoutent une adaptation délicate à la vie occidentale. Il peine à passer son permis de conduire, maîtrise mal sa R25, tout comme sa piscine. Il se dit qu’il l’a vidée complètement après sa première baignade. cette histoire sera déformée et amplifié par la suite comme nous le verrons. Pourtant au début de la saison 89/90, le club est en difficulté malgré la présence d’excellents joueurs : le duo Paille – Cantona peine à faire ses preuves. Laurent Blanc en n° 10 ce n’est pas vraiment ça, Wilbert Suvrijn, ex-international hollandais est en fin de carrière, tout comme Albert Rust le gardien ; l’entraineur tente alors un coup : Laurent Blanc passe libero et Carlos est réintégré dans l’équipe. C’est la résurrection. Le club remonte au classement mais surtout atteint la finale de la coupe de France face au Matra-Racing. Carlos manquera toutefois la finale, à cause d’un carton rouge reçu lors de la demi-finale à St-Etienne : « Après le match que je fais, prendre un deuxième carton jaune peut paraître injuste. Je me souviens de Michel Mézy qui était très triste pour moi. Mais sur le fond, cette coupe est un souvenir inoubliable car c’est l’unique titre majeur du club ».
C’est donc des tribunes qu’il verra son équipe triompher. La saison suivante, alors que Paille est remplacé par Jacek Ziober, Carlos sera un des artisans du parcours européen des héraultais qui buteront en quart de finale face à MU, malgré un 1-1 prometteur glané à Old Trafford. La faute à Claude Barrabé et ses boulettes : 2-0 pour les anglais à la Mosson. On retiendra de ce parcours la célèbre phrase de Philippe Cers, sur Radio France Hérault lors du match Montpellier – Steaua Bucarest, disputé sous une pluie diluvienne : « … Et Valderrama, tel un caniche dans sa baignoire ! ».
Carlos émigre ensuite en Espagne, à Valladolid. Il y passe une saison quelconque. Le club est d’ailleurs relégué en fin de saison. Pourtant c’est sous le maillot violet que restera l’image la plus célèbre de Carlos. Lors d’une rencontre face au Real Madrid, sur un corner, Michel se permet de tâter la virilité du colombien, qui ne semble pas moufter.
Carlos rentre alors au pays. Il portera successivement les couleurs du Deportivo Independiente Medellin puis de Junior avant de partir en pré-retraite aux USA en 1996. Il signe au Tampa-Bay Munity où il retrouve un certain Jacek Ziober qui parle assez bien du périple américain de Valderrama, en ressortant les fantômes du passé : « Carlos c’était la vrai star. Avec les caprices de la star. Une rumeur disait qu’il vidait et changeait l’eau de sa piscine privée à chaque fois que lui ou qu’un membre de sa famille se baignait… ». Carlos passera 8 ans aux USA, connaîtra 3 clubs où il apportera toute sa classe et son sens de la passe, dans des équipes folkloriques : « Ce n’était pas vraiment le football tel qu’on le conçoit en Europe. Dans l’équipe il y avait même un chanteur qui jouait au foot à ses heures… » raconte Ziober, passé par Tampa Bay. Bien sûr quelques blessures de fin de carrière, et des matchs de sélections priveront Carlos de quelques rencontres mais surtout de titre, échouant souvent en demi-finale de conférence. Au final, il aura marqué assez peu mais aura délivré un nombre impressionnant de caviars (114 assists), pour intégrer le hall of fame US. Il faut dire que la finition n’a jamais été son truc. A plus de 40 ans, il raccroche enfin les crampons en 2004.
Que devient-il ?
Légende vivante en Colombie où il est un dieu à l’égal du gardien Higuita, une statue gigantesque a été construite à sa gloire devant le stade de l’Equipe de santa Maria, l’Union Magdalena, où il a fait ses débuts. Aujourd’hui, il envisage d’être d’entraîneur : « Je ne pourrai jamais couper avec le football à qui je dois tout, qui est toute ma vie ». Ainsi en 2005, il a émis le souhait de reprendre en main la sélection colombienne, qui ne s’est pas qualifiée pour la Coupe du monde allemande. Finalement, sans doute effrayés par le manque d’expérience en tant qu’entraîneur, un peu comme pour Laurent Blanc, les dirigeants de la fédération colombienne ont opté pour Jorge Luis Pinto.
Carlos s’occupe ensuite de la formation, dans un club de Tampa Bay : « Je m’occupe de la formation dans un nouveau club qui vient de se créer à Tampa Bay en Floride. C’est le Galactic. J’aide à la formation sur le terrain de jeunes qui ont entre sept et dix-huit ans et je suis content d’avoir gardé un pied dans le football. Je commente aussi des matches pour une chaine de télévision américaine de temps en temps et je suis le conseiller pour toutes les équipes du club de Baranquilla Junior en Colombie. Donc j’y retourne assez fréquemment ». En France, en revanche, il n’y retourne pas : une ardoise de quelques centaines de milliers d’Euros d’impayés fiscaux l’attendrait à Montpellier…
En 2007, il devient directeur sportif du club de Junior. Il fait parler de lui à la suite d’incident en novembre 2007.
Il est à l’origine d’incidents qui ont fait dix blessés mercredi dans le stade de Barranquilla. Exclu à la 46e minute, l’ex-international colombien s’en est pris verbalement à l’arbitre, refusant notamment de quitter le terrain. Valderrama lui a ensuite montré un billet de 50.000 pesos (17 euros) suite à un penalty accordé à l’équipe adverse, sous-entendant que l’homme en noir avait été acheté pour favoriser l’America de Cali. Les échauffourées ont alors débuté, faisant dix blessés. Son club de Junior s’est incliné (3-1), ratant du même coup la qualification pour la phase finale du championnat colombien. La sanction est tombé pour le colombien : 10 matchs de suspension.
Roulion
Fiche mise en jour en 2013