Abel Braga

Avant d’être un entraineur connu et reconnu, Abel Braga a passé 15 ans sur le pré, comme défenseur central bien rugueux (typique des brésiliens). Il a fait quasiment tous les grands clubs du Brésil assorti d’un passage au PSG à la fin des années 70 où il a beaucoup apporté. Un grand monsieur du football.


Sommaire


La fiche de Braga

Poste : Défenseur

Date de naissance : 1er septembre 1952

Pays : Brésil

– 5 sélections en équipe nationale du Brésil

 


Parcours en clubs :

1970 – 1975 Fluminese FC
1976 – 1979 CR Vasco de Gama
1980 – 1981 Paris Saint Germain
1981 – 1981 Cruzeiro FC
1982 – 1983 Botafogo FR
1984 – 1984 Goytacaz FC

Palmarès du Brésilien

  • 1975 : Champion de Rio (Fluminense)
  • 1977 : Champion de Rio (Vasco Da Gama)
  • 1982 : Vainqueur de la Coupe du Minas Gerais (Cruzeiro)

Biographie d’Abel Braga

Natif de Rio de Janeiro, comme beaucoup de footballeur, Abel Carlos da Silva Braga, Abel Braga pour les intimes, a grandi dans la rue. Formé à Fluminense, un des grands clubs de la ville, il intègre l’équipe première à 18 ans. Solide gaillard d’1,90, Braga est dans la grande tradition des défenseurs carioca au pied carrés, un grand bourrin qui met des coups. Tout le monde ne peut pas être un Jairzinho. A Fluminense, Abel Braga va côtoyer Mario Zagallo comme entraineur et des mecs du calibre de Gerson, Toninho ou Luis Artime. Il ne lui manque finalement que les relances soignées et les interventions propres. Capable de jouer en défense ou au milieu, il touche un peu à tous les postes défensifs, cerbère intraitable de son but et pitbull des genoux adverses. Notre ami va donc progresser rapidement. Envoyé une saison à Figueirense pour s’aguerrir en 1973, il manque de le titre de champion de Rio décroché par Flu ; A son retour il s’installe définitivement en défense et devient un pilier de l’équipe. En 1975, il glane un nouveau titre de champion de l’Etat et comme à s’affirmer comme un des bons défenseurs centraux du championnat. Il faut bien des bouchers pour faire le ménage.

1976, il quitte le cocon et part à Vasco da Gama. Le choix sera on ne peut plus payant puisque Braga va décrocher un nouveau titre de champion de l’Etat de Rio en 1977 mais surtout intégrer le saints des saints : la Selecao. Ainsi, sous les couleurs de Vasco, il prend part à la Coupe du monde en Argentine. Le Brésil, dans le groupe, de la Suède, l’Espagne et l’Autriche, se qualifie pour le 2ème tour. Il faudra un improbable succès argentin 6-0 sur le Pérou pour éliminer les carioca, au terme d’un match qui laisse place à la suspicion. 2ème de poule, le brésil domine l’Italie 2-1 lors de la petite finale.

En 1979, Abel Braga quitte le Brésil et s’engage avec le PSG. La tradition brésilienne est à l’époque inexistante, puisqu’après le flop Joel Camargo en 1972, Paris, modeste équipe de milieu de tableau, privilégie la formation. Au milieu de la classe biberon du club (Fernandez, Pilorget, Morin… Le rugueux défenseur brésilien va apporter toute son expérience, repositionné comme milieu défensif. Avec Braga, le PSG va réussir une bonne saison en 1981 et atteindre une belle 5ème place. Avec 5 buts, son passage est donc une réussite. Si le brésilien n’aura pas enrichi son palmarès, il aura pu contenter sa femme, d’origine française.

Il rentre alors au pays en 1981 et s’engage avec Cruzeiro où il ne passe qu’une saison mais remporte la Coupe du Minais Gerais. Il fait par la suite un passage à Botafogo avant de finir sa carrière en D2 à Goytacaz.

Que devient-il ?

Abel Braga se lance dans une carrière d’entraineur qui va être très riche. Après avoir fait ses armes à Goyrtacaz pus Rio Ave, il entraine Botafogo en 1987 mais ca ne dure pas. Il rebondit à Santa Cruz avant de coacher l’Internacional où il obtient ses premiers résultats probants (2ème en 1988).

De 1989 à 1991, il officie au Portugal, à Famalicao, l’équivalent de Montpellier à l’époque, un bon underdog du championnat lusitanien. Le passage de Braga n’est d’ailleurs pas étranger à cet belle époque du club. De retour à l’Internacional en 1991, il revient au Portugal en 1992 où il coache Belenenses puis le Vitoria Setubal, mais ses deux passages ne seront pas très glorieux.

C’est au Brésil qu’il écrit ses plus belles pages sur le banc. Il ne se fixe pas longtemps dans les clubs, à Vasco, Guarani, Recife, Paranaense Coritiba ou Vasco. Pourtant, il remporte quelques titres comme le championnat de Paranaense avec l’Atletico pus Coitiba (1988 et 1999).

En 2000, il répond positivement à la sollicitation de l’OM. Le club s’est sauvé in extremis la saison dernière et Braga va arriver au pire moment. Miné par les luttes intestines, l’OM navigue en eaux trouble et se traine en bas de tableau. Les joueurs arrivent et partent par wagon entier et au bout de 3 mois, Braga est viré alors que le club est relégable. C’est l’époque de la doublette Adriano – Marcelinho, Bruno N’Gotty, Daniel Montenegro… Son passage sur le banc, avec sa défense à 3 et ses errements ne restera pas dans les mémoires marseillaise, mais à sa décharge, le contexte était vraiment explosif pour lui, avec une des équipes les plus faible de ces dernières années et un climat irrespirable (l’époque Marchand)

Il rentre dare-dare au Brésil , à l’Atletico Mineiro où il retrouve le cours de son existence paisible d’entraineur carioca. Toujours aussi mobile, il enchaine les clubs (retour à Paranaense, passage à Botagfogo et Flamengo, avec une Coupe de Rio à la clé). Il fait également un passage à Fluminense, son club de cœur avant de se poser enfin à l’Internacional. C’est là-bas qu’il écrit ses plus belles pages, avec une victoire en Copa Libertadores en 2006 et une victoire ne Coupe du monde des Clubs contre le Barca la même année. Il y reste 3 ans.


Roulion
Fiche mise en jour en 2013