Zoran Vujovic

Frère jumeau de Zlatko, Zoran Vujovic est un pur produit de l’Hajduk Split où il fit une grande partie de sa carrière. Défenseur quand son frère évoluait en attaque, les deux joueurs passeront leur carrière quasiment dans les mêmes clubs. Les 2 seront également des piliers de la sélection yougoslave des années 80, sans grand succès.

En Bref

26 août 1958

Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1976 – 1977
Hajduk Split
16 0
1977 – 1978
Hajduk Split
27 4
1978 – 1979
Hajduk Split
18 3
1979 – 1980
Hajduk Split
26 10
1980 – 1981
Hajduk Split
32 9
1981 – 1982
Hajduk Split
30 6
1982 – 1983
Hajduk Split
5 2
1983 – 1984
Hajduk Split
30 2
1984 – 1985
Hajduk Split
27 2
1985 – 1986
Hajduk Split
21 2
1986 – 1987
Girondins de Bordeaux
37 0
1987 – 1988
Girondins de Bordeaux
31 1
1988 – fev 1989
Girondins de Bordeaux
10 0
fev 1989 – 1989
AS Cannes
7 0
1989 – 1990
Etoile Rouge Belgrade
15 0
1990 – 1991
Stade de Vallauris
10 0
1991 – 1992
AS Cannes
14 0
1992 – 1993
OGC Nice
15 ?

  • 1976 –1986 :



    Hajduk Split
     

  • 1986 –
    fev 1989 :



    Girondins de Bordeaux
     
  • fev 1989 –
    1989 :



    AS Cannes
     
  • 1989 –
    1990 :



    Etoile Rouge Belgrade
     
  • 1990 –
    1991 :



    Stade de Vallauris
     
  • 1991 –
    1992 :



    AS Cannes
     
  • 1992 –
    1993 :



    OGC Nice
     

  • 1977 : Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie (Hajduk Split)
  • 1979 : Champion de Yougoslavie (Hajduk Split)
  • 1984 : Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie (Hajduk Split)
  • 1987 : Champion de France, Vainqueur de la Coupe de France (Bordeaux)
  • 1990 : Champion de Yougoslavie, Vainqueur de la coupe de Yougoslavie (Etoile Rouge de Belgrade)
  • 34 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Natif de Sarajevo, les frères Vujovic vont faire toute leur carrière à Split. Si Zlatko est le plus brillant été joue avant-centre, Zoran Vujovic, plus fruste n’est pas en reste. Défenseur, il fait ses premières apparitions lors de la saison 1976-1977. Il y glane son premier titre, avec une Coupe de Yougoslavie. Propulsé titulaire dès la saison suivante, à 20 ans seulement, il se révèle un super défenseur. Lors de la saison 78-179, Split met fin à la domination sans parage des grands clubs de Belgrade et remporte le titre. Dans la foulée les 2 joueurs sont appelés en sélection. Ils y resteront jusqu’au mondial 1990. Après cet éclair, Split va rentrer dans le rang. Malgré tout la doublette est toujours indéboulonnable en sélection. Après avoir manqué l’Euro 80, les Yougoslave vont se régaler lors des qualifs pour la Coupe du Monde 1982. Arrivés en Espagne comme favori, les brésiliens des balkans seront extrêmement décevants et se feront piteusement éliminé dès le 1er tour. Pourtant avec les frères Vujovic, Safet Susic, Vahid Halilhodzic, Nenad Stojkovic, Ivica Surjak , l’équipe avait fière allure. Avec Split, Zoran remportera une nouvelle Coupe en 1984. Dans la foulée, il disputera l’Euro 84. Dans le Groupe de la France, ils vont passer au travers, terminant derniers, avec 3 défaites. La suite ne sera guère mieux puisque les yougos manqueront la Coupe du Monde 1986.

Après 10 ans à Split, débarrassé de ses obligations militaires, les frères Vujovic peuvent enfin partir à l’étranger. Tandis que Zlatko est sollicité par l’Europe entière et notamment le Matra. C’est Bordeaux qui va arracher le morceau : en signant Zoran, Zlatko suivra. Les 2 frères auront du mal à évoluer séparés. Bordeaux doit renouveler une partie de son effectif. Gernot Rohr est vieillissant et Zoran le remplace côté gauche. Tandis que Zlatko flambe devant, Zoran s’inscrit dans la tradition de la défense bordelaise sauce Bez : tacle assassin et coup de vice. Bordeaux fait une super saison et remporte le doublé Coupe- Championnat, se payant au passage l’OM en finale, après prolongation. Parallèlement, Bordeaux atteint la demi-finale de la Coupe des Coupes, après avoir éliminé le Benfca et le Torpedo Moscou. Face au VfB Leipzig les bordelais sont favoris mais vont se faire avoir comme des bleus au match aller, battus 1-0 à domicile. Au retour, ils vont réussir l’exploit de renverser la vapeur. Zoran réalise un match monstrueux en défense et éteint complètement Lietzke. Les 2 équipes vont se départager aux pénaltys. Les 2 frères ne veulent pas titrer, mais lorsque les 5 tireurs sont déjà passés devant le but, il ne reste plus beaucoup d’alternative. Zlatko refuse et Zoran y va. Aimé Jacquet oublie l’axiome de ne jamais faire tirer un pénalty décisif par son arrière gauche. Zoran le manque. La saison suivante, de retour dans la plus grandes des compétitions, Bordeaux fera un honnête parcours jusqu’en quart de finale, tombant contre le PSV (1-1 ; 0-0). Ah ce putain de but de Wim Kieft au match aller… En championnat, Bordeaux finira seulement 2ème, derrière l’AS Monaco. 1988 marquera un tournant dans la carrière des deux frères. Zlatko signe à Cannes et Zoran reste à Bordeaux. Sans son frère, Zoran est comme Samson sans ses cheveux. Il traine son spleen au Haillan et Bordeaux. Le remplaçant de Zlatko, Clive Allen n’est pas aussi précieux et Bordeaux plonge au classement après un mois de novembre calamiteux.

En février, Zoran quitte le club et rejoint son frère à Cannes. Il va y terminer la saison tranquillement sans pression. Cannes a assuré le maintien sans problème grâce à Zlatko qui a encore planté sa grosse quinzaine de buts. A Cannes, Zoran jouera même milieu de terrain de temps en temps, face à la féroce concurrence derrière avec Boro Primorac, Jan Poortvliet, Jean-Luc Sassus ou Patrice Ferri. Les 2 frères seront une nouvelle fois séparés.

Zlatko signe au PSG tandis que Zoran rentre au pays, à l’Etoile Rouge de Belgrade. Zoran va étoffer son palmarès d’un nouveau titre de champion de Yougoslavie et d’une Coupe, même s’il n’est pas forcément titulaire. L’équipe qui sera championne d’Europe l’année d’après est au sommet de son art, avec le génial Dragan Stojkovic, Darko Pancev, Dejan Savicevic…

Il ne reste cependant pas et rentre en France en 1990, pour jouer une saison en D3 au Stade de Vallauris. Il revient à Cannes en 1991 et va passer une saison très moyenne. Souvent blessé, il alterne entre l’équipe première et la réserve. Jean-Luc Sassus est toujours là et sinon la défense cannoise est composée de Pierre Dréossi et Adick Koot. Malheureusement pour lui, Cannes, qui jouait l’Europe termine 19ème et descend en D2. Zoran quitte les rouge et blanc pour aller chez le voisin niçois, également en D2. Il y retrouve son frère, pour une dernière saison en pro. Souvent blessé, il n’y fera pas une grosse saison disputant 15 matchs. En 1993, il prend sa retraite après 17 ans au plus haut niveau.

Que devient-il ?

Après sa carrière, Zoran Vujovic optera pour une carrière d’entraineur au pays. On retrouve sa trace ensuite en Afrique du Nord, à la tête du KAC Kenitra au Maroc, durant la saison 2007-2008. Il fera également un passage en Arabie Saoudite. Depuis, plus de nouvelles…