Yksel Osmanovski

Attaquant suédois d’origine étrangère, formé à Malmö, comme Zlatan, la comparaison s’arrête là pour Yksel Osmanoski. Après de bons débuts, il va tenter sa chance en Italie, à Bari puis au Torino où son échec le conduira en prêt à Bordeaux, sans plus de résultat. Et dire qu’il a été sélectionné en équipe nationale et a participé à l’Euro 2000.

En Bref

24 février 1977

Attaquant

Saison Club Nb matchs Nb buts
1994 – 1995
Malmö FF
1 0
1995 – 1996
Malmö FF
20 5
1996 – 1997
Malmö FF
26 10
1997 – 1998
Malmö FF
11 1
1998 – 1999
AS Bari
31 6
1999 – 2000
AS Bari
24 7
2000 – 2001
AS Bari
30 1
2001 – dec 2001
Torino FC
9 1
jan 2002 – 2002
Girondins de Bordeaux
7 0
2002 – 2003
Torino FC
13 0
2003 – 2004
Malmö FF
6 0
2004 – 2005
Malmö FF
21 4
2005 – 2006
Malmö FF
18 1
2006 – 2007
Malmö FF
23 1
  • 1994 –1998 :



    Malmö FF
     

  • 1998 –
    2001 :



    AS Bari
     
  • 2001 –
    dec 2001 :



    Torino FC
     
  • jan 2002 –
    2002 :



    Girondins de Bordeaux
     
  • 2002 –
    2003 :



    Torino FC
     
  • 2003 –
    2007 :



    Malmö FF
     

  • 1996 : Finaliste de la Coupe de Suède (Malmo)
  • 2002 : Vainqueur de la Coupe de la Ligue (Bordeaux)
  • 2004 : Champion de Suède (Malmo)
  • 14 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Depuis les invasions viking les suédois à être arrivés jusque sur nos côtes sont assez rares : quelques-uns dans les années 50, Magnusson et Linderoth à Marseille dans les années 70, Kennet Andersson à Lille et Caen et plus récemment bien sûr Zlatan Ibrahimovic au PSG. Avec ce dernier, Yksel Osmanovski partage quelques points communs. Tout d’abord la même origine, celle du quartier de Rosengard à Malmo où les deux ont tapé leurs premiers ballons. A 8 ans, Yksel rentre dans le club de Malmo où il va faire toutes ses classes et éclore au niveau professionnel à l’âge de 17 ans. Ailier poids plume, (1,75m, 68kg), Osmanosvski n’est pas l’archétype de l’attaquant suédois, grand bourrin au jeu de tête efficace. Non son truc ce sont les débordements, centre, tête, but qu’il met à profit. A 19 ans, il est titulaire en attaque et plante ses premières banderilles : 5 buts en 1996, 10 la saison suivante, Osmanoski incarne l’avenir du foot suédois, en écho la fabuleuse génération 94, celle des Dahlin, Brolin, Larsson…

Comme ses ainés il quitte lé médiocre championnat local, direction l’Italie et plus précisément l’AS Bari, où il signe en 1998 en compagnie de son compatriote et coéquipier Daniel Andersson. L’équipe vient de se séparer d’ailleurs de 2 autres suédois, Marcus Allbäck et Klas Ingesson. Dans sa nouvelel équipe, Osmanoski franchit un palier et avec 31 matchs et 6 buts confirme tout le bien qu’on pensait de lui. Dans la foulée il connait ses premières sélections. L’Italie lui va bien et il enchaine les saisons de haute volée dans un club qui joue plutôt le maintien. L’effectif est d’ailleurs assez hétéroclite, avec un petit français, Grégory Campi, passé par Rouen, le Gazélec et la réserve du LOSC (sans doute l’effet champion du monde). Bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et Osmanovski est même retenu dans le groupe suédois lors de l’Euro 2000. Dans le groupe B, avec la Belgique, l’Italie et la Turquie, les suédois se font éliminer au premier tour, avec 2 défaites et 1 nul. Osmanoski ne joue qu’un match, contre la Belgique où il remplace Daniel Andersson à la 70ème. Après cela la suite de sa carrière internationale va pâtir de ses résultats en clubs. EN effet, après une dernière saison pleine, avec Bari, Yksel ne peut éviter la relégation de son équipe en 2001.

Jouissant d’une bonne cote sur le marché transalpin, il pet décrocher un contrat au Torino. Et là, c’est le drame. Devant, la doublette Ferrante – Lucarelli est indétrônable et, de surcroit, le 4-4-2 en vogue se prête mal à son jeu. Bref, le suédois ne joue quasiment pas. Arrive le mercato et le Torino souhaite se débarrasser de son joueur. Dans les dernières heures du marché, il est prêté aux girondins de Bordeaux.

Il débarque pour remplacer le flop brésilien Christian, mais barré par Christophe Dugarry, Pauletta voire même Christophe Sanchez, le suédois n’a jamais vraiment l’occasion de faire ses preuves. Les bordelais sont branchés sur courant alternatif cette saison et les rares fois où il est aligné, il ne convainc pas Eli Baup. A l’issue d’une saison où Bordeaux a sauvé les meubles en remportant la coupe de la Ligue contre Lorient (3-0), Osmanovski, qui n’a pas fait le voyage pour rien, est renvoyé en Italie.

Sa situation au Torino ne change pas beaucoup. Condamné à des bouts de matchs, il va aller jusqu’au bout de son contrat mais à même pas 26 ans, apparait déjà comme cramé. En janvier 204, pour la nouvelle saison, il rentre au pays et retourne à Malmo. Il ne s’y relancera guère mais garnira sa cheminée d’un titre de champion de Suède. Reprenant du poil de la bête et du temps de jeu, il va encore jouer 2 saisons. En 2007, son contrat arrive à échéance et Malmo ne compte plus sur lui, il a 3 ans et tout le monde l’a oublié… devant l’absence de proposition, il décide d’arrêter.

Que devient-il ?

Sans doute est-il resté en Suède où il a disparu de la circulation, lui qui était promis à un si bel avenir. Mais bon l’Italie à tout prix et des mauvais choix de club l’ont empêché d’éclore. Dommage.