En Bref
Saison | Club | Nb matchs | Nb buts |
---|---|---|---|
1993 – 1994 | RC Lens |
10 | 1 |
1994 – 1995 | RC Lens |
9 | 6 |
1995 – 1996 | AS Nancy Lorraine |
18 | 1 |
1996 – 1997 | AS Nancy Lorraine |
23 | 3 |
1997 – 1998 | RC Lens |
20 | 7 |
1998 – jan 1999 | RC Lens |
17 | 1 |
jan 1999 – 1999 | AS Monaco |
10 | 0 |
1999 – 2000 | AS Monaco |
9 | 2 |
2000 – 2001 | AS Monaco |
5 | 1 |
2001 – 2002 | AS Monaco |
8 | 5 |
2002 – 2003 | En Avant Guingamp |
18 | 0 |
2003 – dec 2003 | Sans club |
0 | 1 |
jan 2004 – 2004 | RC Lens |
4 | 7 |
2004 – 2005 | RAA Louviéroise |
16 | 11 |
2005 – 2006 | KSV Roulers |
25 | 4 |
2006 – 2007 | KSV Roulers |
11 | 0 |
- 1993 –1995 :
RC Lens - 1995 –
1997 :
AS Nancy Lorraine - 1997 –
jan 1999 :
RC Lens - jan 1999 –
2002 :
AS Monaco - 2002 –
2003 :
En Avant Guingamp - 2003 –
dec 2003 :
Sans club
- jan 2004 –
2004 :
RC Lens - 2004 –
2005 :
RAA Louviéroise - 2005 –
2007 :
KSV Roulers
- 1995 : Champion du monde militaire (équipe de France militaire)
- 1998 : Finaliste de la Coupe de France (RCL)
- 1998 : Champion de France (RCL)
- 2000 : Champion de France (AS Monaco)
Sa vie, son oeuvre
Originaire d’Haïti où il passe son enfance, Wagneau Eloi débarque en France vers 10 ans. Il fait ses classes en région parisienne, au Red Star puis au Paris FC avant de partir pour le centre de formation du RC Lens. Commence alors l’histoire d’amour entre Wagneau et les sangs et or. Après de timides débuts en 93, l’attaquant peroxydé se forge une solide réputation de croqueur devant le but. Chaperonné par l’expérimenté Roger Boli, avec une vingtaine d’apparition en l’espace de 2 saisons, il reste un des espoirs du Racing.
En 1995, il fait partie de la Mediterrarmée qui triomphe lors du championnat du Monde militaire en Italie, sous la conduite de Roger Lemerre. La génération des Thuram, Maurice, Dhorasoo s’impose un peu à la surprise générale et Wagneau est le buteur de cette équipe.
Prêté ensuite à l’ASNL, Wagneau parfait sa réputation l’espace de 2 saisons où il trouve le chemin des filets à 7 reprises en une quarantaine de matchs, dont 6 réalisations la première année. Son passage ne reste pas vraiment dans les anales et lorsqu’il revient à Lens en 1997, c’est pour retrouver le banc de touche.
12ème homme de l’équipe, c’est d’assez loin qu’il contribue au sacre des Sang et Or. Non seulement il est inefficace mais en plus il a la réputation de peu travailler et son attitude un peu j’m’en-foutiste commence à lasser le druide Daniel Leclerq. Il va s’imposer finalement dans l’équipe la saison suivante où il joue 17 matchs lors de la phase aller et 5 matchs de Coupe d’Europe, pour un total de 8 buts, confirmant ainsi les espoirs placés en lui. Au mercato hivernal il est cédé à Monaco pour 8M de Francs.
Commence alors une longue descente aux enfers. Sur le rocher, Wagneau perd de vue l’essentiel pour se concentrer sur l’accessoire, les sorties et la flambe, sport national en Principauté. Face à l’intransigeant Claude Puel, qui aime les joueurs à son image, bosseur et disciplinés, ca ne passe pas. Malgré tout, Wagneau étoffe son palmarès d’un nouveau titre de champion de France en 2000. Moins il joue moins il travaille et l’inévitable finit par se produire : la vilaine blessure qui le tient éloigné des terrains assez longtemps.
A son retour, il va tenter de se relancer en Bretagne, à l’En-Avant Guingamp. Toujours aussi approximatif devant le but il ne brille pas particulièrement et au terme de son prêt, il n’est pas conservé. Arrivé en fin de contrat, Monaco ne le garde pas et Wagneau découvre les affres du chômage. Après 6 mois sans jouer, le RC Lens lui tend al main au cœur de l’hiver2004. Après 6 mois de remise en forme, l’ex enfant chéri de l’Artois part pour la Belgique où il signe au club de La Louvière.
Il ne reste qu’une saison chez les loups de Gilbert Bodart, le temps de tremper dans une affaire de corruption lié à des paris truqués. Alors qu’il a rejoint le KSV Roulers, il est rattrapé par la justice de son pays et écope de 6 mois de suspensions. Ceci ne l’empêche pas de terminer sa carrière en beauté dans un championnat où les défenses sont enfin à son niveau. Pour sa dernière saison, il termine vice meilleur buteur du championnat ! Chapeau bas monsieur Eloi
En 2008, Wagneau Eloi est nommé sélectionneur de Haïti avec comme objectif une qualification pour la coupe du Monde 2010. Exempté de 1er tour, il n’ira pas bien loin dans les éliminatoires, la faute à un manque de réalisme offensif. En expert de la question il décide même de rechausser les crampons en septembre 2008 : Je vais jouer les prochains matchs de qualifications du Mondial 2010» explique-t-il après un 2-2 concédé face au Surinam « On l’a échappé belle, parce qu’on arrive à revenir au score dans les dernières minutes. Mais au vu du match, on doit leur marquer quatre ou cinq buts. Depuis ma prise de fonction j’ai noté un réel problème d’efficacité devant le but, et c’est certain que je peux donner un coup de main en tant que joueur et apporter mon expérience. »
Finalement éliminé de la course, Wagneau est limogé le 2 septembre 2008. Début 2009, il revient sur cette expérience : « J’ai été sélectionneur de l’équipe haïtienne de football pendant plus de six mois et, croyez-moi, j’ai rencontré énormément de difficultés. A mon arrivée, en avril dernier, j’étais optimiste, j’avais pour objectif d’emmener l’équipe nationale le plus loin possible dans les phases éliminatoires de la Coupe du Monde Afrique du Sud (2010). Mais je suis tombé de très haut. Je disposais de trop peu de moyens financiers et humains. Je ne vous parle même pas des infrastructures. C’est désolant… Je n’ai pas démissionné, les dirigeants ont préféré prendre les devants, ils savaient très bien que j’allais dénoncer les lacunes du foot haïtien dans la presse. Le pire, c’est que ce n’est même pas une question d’argent, c’est une question de personne ! Je devais composer avec des avocats, des financiers…» avant d’évoquer ses projets pour le futur : « En ce moment, je suis en France, mais je ne vais pas y rester longtemps. Je projette de monter une Académie aux Etats-Unis pour former les jeunes Haïtiens, j’ai tellement envie d’aider mon pays. J’organise un match cet été à Miami avec des joueurs internationaux pour recueillir des fonds et lancer un programme pour aider les enfants haïtiens. Tout cela me prend de l’énergie, mais c’est pour la bonne cause. »