Sylvain Kastendeuch

Sylvain Kastendeuch, c’est un peu le Paolo Maldini du foot française : 19 ans au plus haut niveau national, au service d’un seul club ou presque : le FC Metz. Professionnel depuis 1982, il passera seulement 5 petites années hors de SON club.

En Bref

31 août 1963

Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1982 – 1983
FC Metz
3 0
1983 – 1984
FC Metz
16 0
1984 – 1985
Red Star
34 3
1985 – 1986
FC Metz
37 0
1986 – 1987
FC Metz
38 1
1987 – 1988
FC Metz
38 2
1988 – 1989
FC Metz
37 0
1989 – 1990
FC Metz
38 1
1990 – 1991
AS Saint Etienne
38 3
1991 – 1992
AS Saint Etienne
28 5
1992 – 1993
AS Saint Etienne
38 5
1993 – 1994
Toulouse FC
33 2
1994 – 1995
FC Metz
34 5
1995 – 1996
FC Metz
38 4
1996 – 1997
FC Metz
37 0
1997 – 1998
FC Metz
34 0
1998 – 1999
FC Metz
34 0
1999 – 2000
FC Metz
33 0
2000 – 2001
FC Metz
22 0

  • 1982 –1984 :



    FC Metz
     

  • 1984 –
    1985 :



    Red Star
     
  • 1985 –
    1990 :



    FC Metz
     
  • 1990 –
    1993 :



    AS Saint Etienne
     
  • 1993 –
    1994 :



    Toulouse FC
     
  • 1994 –
    2001 :



    FC Metz
     

  • Vainqueur de la Coupe de France en 1984 et 1988 (Metz)
  • Vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1996 (Metz)
  • Finaliste de la Coupe de la Ligue en 1999 (Metz)
  • Vice-Champion de France 1998 (Metz)
  • 9 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Kastendeuch, c’est un peu le Paolo Maldini du foot français : 19 ans au plus haut niveau national, au service d’un seul club ou presque : le FC Metz. Professionnel depuis 1982, il passera seulement 5 petites années hors de SON club. Il débute donc sa carrière en 1982 et joue quelques matchs. Petit à petit son temps de jeu augmente et en 1984 il est prêté au Red Star afin d’acquérir de l’expérience. Vainqueur de la Coupe de France 1984 sans avoir joué, il rate donc la campagne de C2 qui verra les lorrains terrasser le grand Barca 4-1 au Camp Nou. Il revient la saison suivante et occupe une place de choix au sein de la défense centrale des lorrains. Il découvre la Coupe d’Europe mais Metz ne réédite pas son exploit et tombe au premier tour. Durant les années 80, les grenats sont une valeur sûre du championnat et terminent souvent dans les place d’honneurs, autour de la 6ème place. Avec Thierry Pauk, les lorrains disposent d’une assise défensive solide et Jules Bocandé est là pour planter. En 1988, les Messins gagnent une nouvelle Coupe de France, et Sylvain, en bon capitaine, soulève reçoit le trophée du Président de la République. Les Lorrains ont triompher de jeunes lionceaux, pensionnaires de D2, mais disposant d’une génération dorée (Mickael Madar, Franck Sauzée, Franck Silvestre…). Sylvain est alors promis à une belle carrière et intègre l’équipe de France. Il portera le maillot bleu à 9 reprises, mais l’échec des qualifications à la Coupe du Monde 90 sonnera le glas de sa carrière internationale.

En 1990 justement, il quitte le club de son coeur, histoire de voir autre chose. Il rejoint le Forez, sans doute un rêve de gosse, mais les Verts n’ont plus rien à voir avec leur légende. malgré quelques bons joueurs comme Philippe Tibeuf ou Patrice Garande, Sainté végète dans le ventre mou. L’instabilité dans les coulisses a raison du projet de Christian Sarramagna, et le club continue de vivre sur son passé en faisant revenir Jacques Santini en 1992. Lubomir Moravcik, Etienne Mendy, Roland Wohlfarth l’attaque a de la gueule mais derrière malgré la présence de Laurent Blanc c’est pas vraiment ça. Après une honnête 7ème place malgré tout, Sylvain part pour Toulouse. Il y vivra sportivement une saison cauchemar. les violets terminent 19ème et retrouvent la D2. Sylvain rentre alors à Metz où il va terminer sa belle carrière.

Capitaine courage, il apporte a son club, dès son retour, un nouveau trophée avec un coupe de la Ligue en 1996. En championnat il tutoiera le graal en 1998 : les lorrains perdent le titre au goal average face à Lens. restera sans doute en travers de sa gorge cette défaite à domicile 2-0 face aux Sang et Or à quelques journées de la fin. Sylvain ne connaitra donc jamais la Ligue des Champions puisque les lorrains tombent dès le premier tour face à un modeste club finlandais, puis même au premier tour de la C3 face à l’Etoile Rouge de Belgrade. En 2001, après 14 saisons au FC Metz il raccroche. Cela force tout de même le respect, surtout quand on connait la ville. Il est à noter que jamais Sylvain ne prit un carton rouge au cours de sa carrière… Pour son dernier match, alors qu’il était prévu de le faire sortir afin de bénéficier de l’ovation méritée du public messin, Sylvain se prend la balle en pleine poire et sort sur « blessure » : les boules…

Que devient-il ?

Lors de sa retraite, fin 2001, Sylvain Kastendeuch n’en a pas profité pour se faire la malle hors de Lorraine. Dans l’après, ce capitaine exemplaire est resté le même, humble et au service de ses partenaires. Ainsi, ne souhaitant pas quitter le monde du foot à qui il doit tant, il est devenu co-président de l’UNFP, le syndicat des joueurs pro.

Mais surtout, à croire que la croix de Lorraine qu’il a porté sur le coeur une grande partie de sa carrière a éveillé chez lui un instinct politique, il a profité des élections municipales de l’époque pour s’installer au Conseil Municipal de la ville de Metz, au service de la jeunesse et des sports. A la mairie de Metz, il va connaître une ascension formidable et pourtant pas évidente au départ. Il se démultiplie avec un zèle effréné et son mentor, Jean-Marie Rausch, maire de Metz, le lui rend bien. On s’autorise à penser, dans les milieux autorisé, à une candidature Kastendeuch pour les municipales de 2008, au cas où Rausch ne pourrait se présenter. Le maire met en effet de plus en plus en avant son adjoint aux sports et l’intéressé y croit, voire, s’y croit, si l’on observe le zèle un peu exagéré avec lequel il s’est attribué le maintien du H2ML en 1ère division. Avec Kastendeuch, la surprise est plutôt qu’on songe à lui ! Au final, si surprise il y a, ce sont les messins qui décideront, et nombre d’entre eux, tout en respectant la période Rausch, semblent l’espérer, comme pris par un désir naturel de changement après un si long règne. Et, qui sait, c’est peut-être le souhait secret du maire, ou son angoisse, ou les deux en même temps !

Au final, Rausch a été battu. Sylvain qui se voyait bien revêtir le costume de Maire attendra son tour en occupant la présidence du Syndicat des joueurs.