Stéphane Plancque

Fils de footballeur et frère de footballeur, Stéphane Planque était un de ces meneurs de jeu fluets des années 80. Formé à Lille, ce chti pur sucre aux oreilles décollées connaitra une bien meilleure carrière que son frangin, avec notamment un passage à Strasbourg mais surtout à Bordeaux où il côtoiera un certain Zinédine Zidane.

En Bref

6 janvier 1961

Milieu

Saison Club Nb matchs Nb buts
1977 – 1978
Lille OSC
2 0
1978 – 1979
Lille OSC
4 0
1979 – 1980
Lille OSC
15 2
1980 – 1981
Lille OSC
16 1
1981 – 1982
Lille OSC
29 2
1982 – 1983
Lille OSC
22 4
1983 – 1984
Lille OSC
32 1
1984 – 1985
Lille OSC
36 1
1985 – 1986
Lille OSC
27 1
1986 – 1987
Lille OSC
19 0
1987 – 1988
RC Strasbourg
9 1
1988 – 1989
RC Strasbourg
28 1
1989 – 1990
Stade Brestois
32 0
1990 – 1991
Girondins de Bordeaux
17 1
1991 – 1992
Girondins de Bordeaux
27 0
1992 – 1993
Girondins de Bordeaux
13 0
1993 – 1994
Girondins de Bordeaux
8 0
1994 – 1995
Toulouse FC
12 1

  • 1977 –1987 :

    Lille OSC
  • 1987 –
    1989 :



    RC Strasbourg
  • 1989 –
    1990 :



    Stade Brestois
  • 1990 –
    1994 :



    Girondins de Bordeaux
  • 1994 –
    1995 :



    Toulouse FC

  • 1978 : Champion de France de D2 (Lille)
  • 1988 : Champion de France de D2 (Strasbourg)
  • 1992 : Champion de France de D2 (Bordeaux)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Fils d’un footballeur anonyme de Calais, Stéphane Plancque fait ses débuts dans le club de Lambersart où il est rapidement rejoint par son frère cadet Pascal. Rapidement repéré par le puissant club voisin, le LOSC, Steph’ arrive chez les pros à 18 ans. Milieu relayeur fin et élégant, malgré des oreilles largement décollé, il prend part, pour 2 matchs, au titre de champion de D2, acquis de haute lutte. Une carrière qui démarre bien, pense-t-on à juste titre, puis que Stéphane Plancque s’impose rapidement comme maitre à jouer de cette équipe nordiste. En effet, Pilier de la sélection junior, il atteint les demi-finales de l’Euro des moins de 19 ans, où les bleus trébuchent lourdement contre la Yougoslavie 3-0 (le futur vainqueur) avant de perdre contre l’Angleterre aux tirs au but. « Un bon souvenir,. On avait tous18 ans et on était titulaire dans nos clubs. Il y avait Gérard Buscher, Jean-Claude Lemoult, José Anigo. C’était une caricature de marseillais, avec son accent, sa bonhomie ; »Dans cette équipe, on a des joueurs comme William Ayache ou Yannick Stopyra qui feront les beaux joueurs de la France en 86 alors bon y a pas de doute, le jeune Stéphane est un futur grand se disent les dirigeants nordistes. Promis à un grand avenir, Stéphane ne confirmera jamais vraiment les espoirs placés en lui. La faute sans doute à sa fidélité au LOSC qui traverse les années 80 comme une mémé un passage piéton. Oscillant entre bas du ventre mou et franche lutte pour le maintien, les dogues sont plus des caniches de D1 que de véritable chiens de combat, un peu à l’image de leur célèbre sponsor « PEAUDOUCE ». Les lillois tenteront bien de franchir un cap avec le recrutement de la pair belge Erwin Vandenbergh – Philippe Desmet en 1986, mais les résultats ne seront pas à la hauteur de l’investissement. Défensivement toujours aussi tendre, les lillois terminent à une médiocre 14ème place. D’ailleurs l’avant-centre belge expliquait ça par un véritable manque de professionnalisme, la fameuse « haine de la défaite ». L’arrivé de cette doublette marque la fin d’une époque pour Steph qui préfère partir puisque son temps de jeu se voit plus réduit… Malheureusement pour lui les propositions ne pleuvent pas vraiment…

Il va trouver son bonheur à Strasbourg… en D2. Les Alsaciens bénéficient du retour du fils prodigue Léonard Specht et remportent le titre de champion, ce qui fait le 2ème pour Steph. Cependant cette saison est celle de tous les pépins ; Blessé une grande partie de la saison il ne joue que très peu. Le retour parmi l’élite sera un chemin de croix et Strasbourg redescend aussi sec, perdant en barrage. Pas question pour lui de rester en D2 alors il rejoint le Brest Armorique, club ambitieux s’il en est. Son heure de gloire semble enfin venue Titulaire indiscutable dans le 11 breton, il contribue à la saison correct de Brest et permet au jeune Corentin Martins d’apprendre à son contact. C’est à ce moment que le destin va enfin sourire.

Bordeaux qui doit faire face à des problèmes financier recrute à peu de frais et engage ce milieu d’expérience. Les girondins passent au travers en championnat, mais surtout, Bernard Tapie obtient enfin la peau de Claude Bez. Bordal est rétrogradé pour des raisons financières, c’est la fin d’une époque, mais au moins Stéphane a pu découvrir la Coupe d’Europe… L’équipe s’appuie alors sur son vivier et les jeunes ont enfin leur chance : Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu. Champion de D2, Bordeaux remonte aussi sec. Rolland Courbis recrute malin avec un vieux briscard comme Eric Guérit mais surtout la pépite Zinédine Zidane. « Zidane, je l’ai vu arriver à Bordeaux et dès qu’il a touché le ballon, je me souviens que Didier Sénac est venu me voir :’c’est quoi ce truc, c’est qui ce gars là ?’ Zidane c’était autre chose. D’ailleurs, depuis qu’il a arrêté de jouer, je ne regarde quasiment plus le football. C’était le dernier beau à voir jouer. »Arrivé en fin de carrière, Stéphane Plancque traine moins ses grandes oreilles sur les pelouses et se contente de transmettre son expérience.

En 1994, arrivé en fin de contrat, il relève un dernier challenge avec le TéféCé mais échoue dans l’objectif de la montée, 4ème , la place du con… « J’étais blessé, je n’ai pas joué, je me suis fait chier. ». Une bonne raison pour ranger les crampons. A l’heure du bilan, il reste lucide sur sa carrière et ses 3 titres de champion de D2 « C’est complètement anecdotique. Quand j’étais gamin, j’étais fan de foot et de tout ce que pouvait représenter le football, mais un titre de D2, franchement… »

Que devient-il ?

Après avoir raccroché, Stéphane Plancque reprend ses études là où il les avait laissées et passe un BTS communication et monte son business dans le marketing sportif, n’hésitant pas à faire appel à ses anciens coéquipiers quand le besoin s’en faisait ressentir. Il est donc resté dans le foot mais d’assez loin puisqu’il vend des pelouses synthétiques, sans doute par rejet des terrains pourris et boueux du nord de la France. Conscient que le synthé c’est pas la panacée « Si on joue sur du synthé, ca va devenir complètement aseptisé. Le foot a toujours eu son lot d’impondérables, avec de mauvais terrains, ça amène un côté chaotique et c’est bien », il n’hésite pas vendre son produit « C’est un super palliatif pour s’entrainer, ou pour les municipalités qui n’ont pas assez d’argent pour entretenir une pelouse. Nos on fait un gazon sans sable à l’intérieur, il est plus dense que les autres ». Il a même équipé le stade Christophe Delmotte alors c’est du sérieux.

Par rapport au LOSC, Stéphane garde une certaine rancœur, depuis que son frère s’est fait lourder. « Je suivais Lille jusqu’à l’année dernière, jusqu’à ce que Monsieur Rudi Garcia décide de virer mon frère, alors qu’il sont joué 4 ans ensemble, parce que Monsieur Rudy Garcia a décrété qu’il ne voulait plus travailler avec lui… J’ai déchiré ma carte d’ancien du club, et je n’irai plus au match tant qu’il sera l. Déjà quand il était joueur, il était pas très aimé, et puis quoi ? Garcia c’est le seul entraineur que Domenech apprécie, c’est bien qu’il doit y avoir un souci… »

Par ailleurs, il a coaché FC Annœullin en 2009 : « A la demande du président et suite au départ de Jérôme Saillot, j’ai accepté de le remplacer jusqu’à la fin de saison. », club dont il était manager général. Ce n’est pas le premier entraîneur d’Annoeullin issu du LOSC, puisqu’il y a eu auparavant les Jean-Luc Buisine, Jean-Michel Vandamme, Michel Vandamme et le regretté Francis Dubreucq. « L’objectif est de faire bénéficier le groupe de mon expérience du haut niveau, leur donner confiance et apporter un plus au niveau de l’état d’esprit. Cette opportunité me permet en plus de remettre les pieds dans le football régional. Concernant les ambitions annoeullinoises, j’ai un bon groupe et pour espérer finir dans le haut du tableau c’est le mental qui fera la différence. »