Ronan Salaün

Grand espoir du foot breton, Ronan Salaün, formé au Brest Armorique, s’est un peu dissout en même temps que son club de cœur. Ses passages à Bordeaux, Caen et Toulouse ne resteront pas dans les annales, à cause d’une fâcheuse tendance à bouffer la feuille. Dommage.
Ronan Salaün

En Bref

29 Janvier 1969

Attaquant

Saison Club Nb matchs Nb buts
1987 – 1988
Stade Brestois
10 1
1988 – 1989
Stade Brestois
31 8
1989 – 1990
Stade Brestois
37 7
1990 – 1991
Stade Brestois
26 7
1991 – Déc 1991
Stade Brestois
??? ???
Déc 1991 – 1992
Girondins de Bordeaux
9 3
1992 – 1993
Girondins de Bordeaux
36 6
1993 – 1994
SM Caen
16 1
1994 – 1995
Toulouse FC
38 9
1995 – 1996
Toulouse FC
31 1
1996 – 1997
Toulouse FC
40 5
1997 – 1998
Toulouse FC
23 0
1998 – 1999
Stade Rennais
9 0
1999 – 2000
Nîmes Olympique
24 1
2000 – 2001
Nîmes Olympique
33 7
2001 – 2002
Nîmes Olympique
29 3
2002 – 2003
US Concarneau
??? ???
2003 – 2004
US Concarneau
??? ???

  • 1987 –Déc 1991 :



    Stade Brestois
     

  • Déc 1991 –
    1993 :



    Girondins de Bordeaux
     
  • 1993 –
    1994 :



    SM Caen
     
  • 1994 –
    1998 :



    Toulouse FC
     
  • 1998 –
    1999 :



    Stade Rennais
     
  • 1999 –
    2002 :



    Nîmes Olympique
     
  • 2002 –
    2004 :



    US Concarneau
     

  • 1992 : Champion de France de D2 (Bordeaux).

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Natif de Quimper, Ronan Salaün prend une licence au Stade Brestois en minimes. Arrivé en même temps que Corentin Martins, il va incarner la formation à la brestoise, un des meilleurs centres à son époque. Peu à peu il gravit les échelons et une fois son BEP en poche, il est lancé dans le grand bain. Au contact des stars de l’époque, les Roberto Cabañas, David Ginola, Gérard Buscher, il apprend le métier. Son point fort, ce n’est pas le physique (1,74m pour 70kg) mais un bon sens de l‘appel. C’est Maligorne qui le lance en D1, durant la saison 87-88, celle de la descente, mais c’est en D2 que Salaün explose, repositionné comme 9 et demi, derrière la triplette Dragisa Binic – Roberto Cabañas – Hervé Guégan. Il plante 10 buts et son entraineur ne tarit pas d’éloges sur le grand espoir du club : « Il possède un jeu plein d’intelligence, il comprend vite, il a le sens du jeu, il sait profiter des espaces créés par Cabanas et fait jouer les autres. ». Malgré les arrivées de Bernard Ferrer, Stéphane Plancque et el retour de Gérard Buscher Salaün arrive à se faire une place dans le 11 type. Il est même appelé en équipe de Bretagne. Mais les limites du bonhomme finissent par se révéler : lui qui a toujours été un numéro 9 manque quand même d’efficacité et de constance, ce qu’il reconnait volontiers « Je peux passer subitement au travers d’un match d’une semaine à l’autre, sans raison précise ». Effectivement, on confirme. Après les années fastes, le système Yvinec finit par s’effondrer : la grenouille explose en 1991, avec une rétrogradation administrative, suivi du dépôt de bilan au mois de novembre de la même année. Les joueurs sont sur le carreau et autour, les vautours festoient sur le cadavre encore du chaud du Brest Armorique. Le PSG fait main basse sur David Ginola et Bordeaux, lui aussi rétrogradé en 1991 avec la fin de l’ère Bez, tente le pari Salaün.

Le petit breton débarque dans un groupe déjà bien constitué, avec Rainer Ernst, Jean-Marc Ferratgé, Arnor Gudjohnsen, Christophe Dugarry, bien suffisant pour remporter le titre de champion de D2 (4-0 ; 3-2 contre Valenciennes). Repositionné ua mileiu de terrain, Salaün se contente d’une place de remplaçant. La saison suivante, avec l l’arrivée aux commandes de Rolland Courbis, qui emmène dans ses bagages Jean-François Daniel, Philippe Lucas, mais surtout Zinédine Zidane, Salaün réussit malgré tout à s’imposer au milieu du terrain. Il dispute en tout 40 matchs pour 6 buts. Son destin va basculer en 1994 lorsque le Président Afflelou craque pour Richard Witschge, d’autant plus que Vercruysse arrive également la même année. Salaün est alors prêté à Caen. Entre Nicolas Huysman, Alexander Mostovoi, Willy Görter, Benoît Cauet et Stéphane Dedebant, il a du mal à s’imposer et passe une saison sur le banc.

A son retour de prêt, toujours inédésirable au hallan, il quitte Bordeaux pour Toulouse, entrainé par Courbis. Tonton Rolland aime bien son breton dont il fait une pièce essentielle au milieu, à côté du tchèque Vaclav Nemecek. Auteur de 9 buts, Salaün fait une de ses meilleures saisons et on pense alors qu’il va enfin éclater. Mais le TéféCé rate la montée de peu (4ème). Même après le départ de Courbis pour le FC Luynes en décembre 1995, Salaün reste titulaire immuable sous l’ère Giresse. Il a définitivement abandonné le poste d’avant-centre pour celui de milieu offensif et c’est l’inoubliable [[François Calderaro]) qui tient le rôle du côté des violets. Hélas pour Ronan, le club ne parvient pas à remonter, frisant même la descente en 1998.

Auteur de bonnes saisons en D2, Le Stade rennais est séduit par son profil expérimenté pour encadrer sa jeunesse fougueuse en laquelle le nouveau propriétaire, François Pinault, croit beaucoup. Paul Le Guen ne compte toutefois pas franchement sur lui, ou plutôt comme joueur de vestaire. Barré par les Yoann Bigné, Christophe Le Roux, Cédric Bardon et autre Laurent Huard, Ronan ne joue quasiment pas.

EN manque de temps de jeu à Rennes, Ronan quitte le club au bout d’une saison pour rebondir à Nîmes, en D2, un niveau qui lui convient bien finalement « En D2, les défenseurs sont bien plus naïfs dans le marquage et la surveillance des appels de balle ». Avec les crocos, il fera encore de bonne chose, montrant que passé la trentaine, on peut encore assurer. Après une première saison gâchée par des blessures, il aide le club au maintien en 2001 avant de vivre comme tout le monde la cauchemardesque saison 2001-2002 qui voit Nîmes descendre en National, sans avoir jamais quitté la zone rouge. En bout de course, il rentre en Bretagne, pour évoluer à Concarneau, qui fait remonter en CFA en 2003 avant de raccrocher définitivement en 2004. Au final, joueur plutôt correct, Ronan Salaün a fait honnête petit carrière, peut-être pas aussi florissante que ses débuts à Brest aurait pu laisser espérer, mais il a évolué avec de grands joueurs, connu un grand club.

Que devient-il ?

Après avoir rangé les crampons, comme beaucoup, Ronan Salaün opte pour le métier de coach et c’est à Quimper, sa ville natale, qu’il fait ses débuts en 2007. Il fait monter el club en CFA dès sa première saison, puis maintien l’équipe à ce niveau jusqu’en 2010, date à laquelle le club redescend.

Afin de franchir un palier, il rejoint Evian Thonon Gaillard où il officie depuis 2010 comme entraineur de la réserve.

Photos

Salaün à Bordeaux.

Salaün à Bordeaux.

Salaün avec Brest.

Salaün avec Brest.

Salaün aujourd'hui.

Salaün aujourd’hui.

Salaün avec Caen.

Salaün avec Caen.

Salaün avec Rennes.

Salaün avec Rennes.

Salaün avec Toulouse.

Salaün avec Toulouse.