Robert Dewilder

Robert Dewilder était un milieu défensif qui pouvait aussi rendre service lorsqu’il le fallait en défense centrale. Il se fera connaître sous les couleurs de l’US Boulogne et grâce à de belles prestations sous les couleurs du club nordiste il arrivera à fréquenter des bons clubs comme Sochaux, Monaco et Toulon. Après sa carrière professionnelle, il deviendra entraîneur et s’occupera surtout d’équipes de seconde division (Brest , Limoges, Nancy, Mulhouse et Valenciennes .

En Bref

06 Mars 1943

Milieu

Saison Club Nb matchs Nb buts
1961 – 1962
US Boulogne sur mer
2 0
1962 – 1963
US Boulogne sur mer
15 1
1963 – 1964
US Boulogne sur mer
13 1
1964 – 1965
US Boulogne sur mer
28 2
1965 – 1966
US Boulogne sur mer
31 1
1966 – 1967
FC Sochaux
26 1
1967 – 1968
FC Sochaux
25 3
1968 – 1969
FC Sochaux
27 3
1969 – 1970
AS Monaco
17 0
1970 – 1971
AS Monaco
23 3
1971 – 1972
AS Monaco
28 0
1972 – 1973
Sporting Toulon
24 0
1973 – 1974
US Boulogne sur mer
31 3
1974 – 1975
US Boulogne sur mer
30 2
1975 – 1976
US Boulogne sur mer
0 0
1976 – 1977
Quimper CFC
34 2
1977 – 1978
Quimper CFC
29 1
1978 – 1979
AAJ Blois
31 1
  • 1961 –1966 :



    US Boulogne sur mer
     

  • 1966 –
    1969 :



    FC Sochaux
     
  • 1969 –
    1972 :



    AS Monaco
     
  • 1972 –
    1973 :



    Sporting Toulon
     
  • 1973 –
    1976 :



    US Boulogne sur mer
     
  • 1976 –
    1978 :



    Quimper CFC
     
  • 1978 –
    1979 :



    AAJ Blois
     

  • 1967 : Finaliste de la coupe de France (Sochaux).

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Robert Dewilder est né à Paris en 1943. Il débutera sa carrière de footballeur professionnel lors de la saison 61/62 sous les couleurs du club nordiste, l’US Boulogne qui évoluait en D2, lorsque le coach Jean-Marie Prévost fera appel à lui pour disputer deux petits matchs. Avec un nouvel entraîneur (André Cheuva) pour la saison 62/63, Robert jouera plus et participera à quinze rencontres (et marquera même son premier but professionnel) du bel exercice des boulonnais qui termineront sixième au classement mais avec tout de même quinze points de retard sur le champion stéphanois. Pour la saison 63/64, Dewilder ne jouera que treize rencontres de D2 mais l’exercice sera très éprouvant pour les nerfs de tous les joueurs car l’équipe nordiste terminera à la quinzième place à égalité avec le seizième mais avec une meilleure différence de buts ce qui les sauvera de la relégation (en plus le seizième, le FC Nancy retournera en division régionale amateur à cause de l’abandon de leur statut professionnel ce qui aurait donné une autre chance d’être maintenu à Boulogne). En un mot, Robert et ses coéquipiers auront eu vraiment chaud aux fesses. Le parisien de naissance deviendra un titulaire au milieu de terrain pour la saison 64/65 en disputant 28 rencontres pour deux buts et participera largement à la bonne sixième place de Boulogne ne loupant que de quatre points la dernière place (la troisième) qualificative pour l’accession à la D1. La saison 65/66 verra Robert former un bon duo de récupérateurs avec Arnaud Dos Santos et emmener son équipe à la neuvième place du classement avec huit points de retard sur la seconde synonyme de montée dans l’élite.

Mais Dewilder jouera en D1 pour la saison 66/67 car pendant le mercato estival il aura accepté de s’engager avec le FC Sochaux. L’ancien boulonnais s’adaptera aussi sec à sa nouvelle équipe en disputant 26 rencontres pour un but mais l’exercice fut très éprouvante car les sochaliens seront présents assez souvent durant l’année dans la zone rouge du classement mais arriveront tout de même à se sauver de la descente en terminant à la treizième place à trois points de la 17 et 18ème place synonyme de jouer le barrage de relégation. Mais les sochaliens sauveront un peu leur saison en allant jusqu’en finale de la coupe de France qu’ils perdront trois à un contre le Lyon de Fleury Di Nallo et Robert Nouzaret. Dewilder et les Jean-Marie Zimmermann, Jacques Andrieux, Claude Quittet, Henri Atamaniuk et Guy Lassalette feront une excellente année 67/68 en terminant à la surprise générale à une surprenante troisième place à tout de même quatorze points du champion stéphanois. Même avec le renfort de Georges Lech, Robert et ses coéquipiers ne vivront pas une identique saison lors du championnat 68/69 car Sochaux ne terminera qu’à la douzième place mais avec seulement deux points d’avance sur Monaco qui devait disputer le barrage de relégation.

Dewilder évoluera en D2 pour la saison 69/70 car pendant l’été il aura accepté l’offre de Monaco qui venait d’être relégué et qui recherchait des joueurs capables de les aider à remonter aussitôt. L’ancien sochalien arrivera en Principauté en même temps que Louis Floch et Etienne Sansonetti et il formera avec Claude Hausknecht une bonne sentinelle devant la défense monégasque. Mais l’objectif principal des dirigeants monégasques ne sera pas atteint car Robert et ses collègues ne termineront qu’à la huitième place loin des places qualificatives pour l’accession dans l’élite (à douze points et plus). Et Robert verra arriver son ancien coéquipier de Boulogne, Arnaud Dos Santos, pour la saison 70/71 et de ce fait les deux hommes reformeront le bon duo de récupérateurs qu’ils formaient dans le Nord quelques années en arrière. Ainsi Monaco fera un excellent exercice où il terminera premier de son groupe avec sept points d’avance sur son second Avignon et de ce fait Robert et les siens joueront l’année suivante à l’échelon supérieur. Mais ils n’arriveront pas à acquérir le titre de champion de D2 qu’ils se disputeront contre les deux autres premiers et ce sera finalement le PSG qui l’obtiendra. Même en engageant Christian Dalger et André Guesdon, Dewilder et le promu monégasque vivront une année 71/72 très difficile car les résultats ne suivront pas et de ce fait un an après l’avoir quittée ils retrouveront la seconde division.

Robert jouera bien la saison 72/73 en seconde division mais ça ne sera pas avec l’AS Monaco car entre-temps il se sera engagé avec le FC Toulon. Et avec les Bernard Simondi, Gérard Migeon, André Guy, Dewilder et le club du Var, malgré un début de championnat timide, arriveront à se classer quatrième ex-aequo avec Chaumont mais assez loin quand même de la seconde place synonyme de jouer les barrages.

Mais au bout d’une saison, il prendra la décision de quitter le Midi pour repartir dans le Nord pour retrouver le club de ses débuts, l’US Boulogne. Et là pour son retour, Robert et ses coéquipiers feront une bonne année 73/74 qui les verront terminer à la quatrième place du classement mais tout de même à onze points de la seconde position qualificative pour jouer les barrages. La saison 74/75 ne sera pas du même calibre car l’ancien monégasque et Boulogne ne finiront que neuvième avec seulement une petite marge de six points d’avance sur le premier relégable, l’AS Cambrai. La saison 75/76 sera une copie blanche pour Dewilder car il ne jouera aucune rencontre lors de cette année là (aucune connaissance du motif mais sûrement du à des blessures).

A 33 ans et estimant qu’il avait encore du jus dans les chaussettes, Robert quittera Boulogne pour rallier la Bretagne et plus précisément le Stade Quimpérois. Et là après un an sans activité il va retrouver le plaisir de jouer et pour l’exercice 76/77 il disputera 34 rencontres pour deux buts et surtout emmènera avec ses coéquipiers l’équipe bretonne à une surprenante cinquième place dans leur groupe loupant de huit points la seconde place synonyme de jouer les barrages pour accéder à la D1. Pour la saison 77/78 les dirigeants quimpérois proposeront à Dewilder de prendre la double fonction entraîneur-joueur ce que l’ancien boulonnais acceptera sans trop réfléchir. En tant que joueur il fera une année pleine en jouant 29 matchs pour un but mais en tant que coach ce sera un exercice rempli de stress car Quimper luttera longtemps pour éviter la zone de relégation et finalement les quimpérois termineront à la treizième place avec six points d’avance sur le premier relégable, l’AS Poissy.

Robert repartir comme entraîneur-joueur pour la saison 78/79 mais cette fois-ci ce sera du côté de Blois. Comme joueur il fera encore une énorme année en disputant 31 rencontres pour un but mais en tant que coach l’exercice sera très éprouvant pour les nerfs car lui et ses hommes se battront toute la saison pour ne pas finir dans les trois derniers et finalement ils termineront quinzième sept points devant le premier relégable un club cher à son cœur, l’US Boulogne. Et ce sera sur cet ultime championnat que Dewilder, alors âgé de 36 ans, décidera d’arrêter sa carrière de joueur après un honorable parcours pour se concentrer uniquement sur celle de coach.

Que devient-il ?

Pour sa première année (79/80) uniquement en tant qu’entraîneur, Robert et Blois avec un certain Frédéric Dobraje dans les buts lutteront encore pour ne pas descendre à l’échelon inférieur et se sauveront en finissant à la treizième place avec seulement quatre petits points qui les séparaient du premier relégable, l’Amicale de Lucé. Même avec l’expérimenté Alain Merchadier, la saison 80/81 sera tout aussi difficile et verra Dewilder et sa troupe finir douzième assurant son maintien grâce à trois petits points d’avance sur Montmorillon le premier relégable.

Pendant l’été 1981, il quittera Blois pour s’engager avec Limoges. Mais même en changeant d’équipe il connaîtra les sueurs froides des saisons précédentes car avec sa nouvelle formation il se battra jusqu’au bout pour ne pas descendre et réussira à maintenir le club limousin en le positionnant à la treizième place à cinq points de Calais le premier relégable. La saison 82/83 sera très proche de mal finir car Dewilder et Limoges sauveront leur peau grâce à deux petits points qui les séparaient du premier relégable, Alès. La saison 83/84 sera une énorme année pour Robert car depuis qu’il entraînait ce sera la première fois qu’il terminera dans le haut du tableau. Cet exercice là verra Limoges avec un bel effectif (Jean-Noël Dusé, Hervé Goursat, Francis Smerecki, son fils Eric, Houcine Ben Saïd, Mario Relmy et Marcel Campagnac) terminer à la quatrième place de leur groupe loupant de deux petites longueurs la troisième position synonyme de jouer les pré-barrages.

Mis en avant par la belle saison de Limoges, Robert sera contacté par le président de Brest, François Yvinec, pour prendre en main l’équipe bretonne en vue de prendre la place de Dusan Nemkovic et l’ancien coach de Blois acceptera l’offre car cela lui donnait l’occasion d’entraîner une équipe de D1. Et là pour son premier exercice (84/85) au plus haut niveau et avec un groupe solide (Jocelyn Rico, Jean-Pierre Bosser, Bruno Steck, Jean-Luc Le Magueresse, Yvon Pouliquen, Slavoljub Muslin, Bernard Pardo, Joël Henry et Gérard Buscher) l’ancien coach de Limoges réalisera un super début de championnat mais calera dans les dernières journées et de ce fait Brest terminera à la neuvième place mais aurait largement pu mieux faire. Pour la saison 85/86, Dewilder verra arriver des joueurs de bonne valeur comme Henri Zambelli, Gérard Bernardet,, Vladimir Petrovic et Maurice Bouquet mais même avec la présence de ces derniers Brest se battra plus dans le bas du tableau que le haut et attendra la dernière journée pour assurer son maintien ce qu’il fera en terminant à la quatorzième position avec seulement une unité d’avance sur Nancy qui devait jouer le barrage de relégation.

Voyant que son contrat n’était pas reconduit avec le Stade Brestois, l’ancien joueur de Monaco acceptera de retourner en D2 pour reprendre les rênes de Limoges. Avec Adriano Fegic comme meneur de jeu, Robert et les siens feront une honorable saison 86/87 en terminant à la septième place de leur groupe mais cela ne servira à rien car à cause d’une dette de plus de cinq millions de francs le club limousin sera obligé de déposer le bilan et de ce fait il repartira en D4 sous le nom de Limoges Foot 87.

Dewilder rebondira vite car les dirigeants de Nancy, qui venait d’être relégué, viendront l’engager pour remplacer Arsène Wenger parti à Monaco mais surtout avec la mission de faire remonter les nancéiens aussi sec dans l’élite. Même avec un bel effectif (Pascal Zaremba, Philippe Millot, Vladimir Petrovic, Philippe Piette, Franck Gava, Ray Stephen et David Zitelli) les nancéiens ne réussiront pas cet objectif principal car ils ne termineront qu’à la cinquième place de leur groupe avec tout de même sept points de retard sur la troisième place synonyme de jouer le match de pré-barrages. La saison 88/89 sera identique pour Dewilder et les siens car ils termineront une nouvelle fois cinquième mais cette fois-ci avec onze points de retard sur le Stade Rennais, troisième au classement. La saison 89/90 sera la bonne car Dewilder et les Bernard Bureau, Fernando Zappia, Eric Martin, Claude Deplanche, Richard Honorine et tous les autres feront une énorme année qui les verra terminer premier de leur groupe avec sept points d’avance sur son second, le RC Strasbourg et atteindront le Saint Graal en gagnant le titre de champion de France de D2 en battant Rennes lors de la rencontre des champions.

Et même avec cette très belle saison, Robert ne sera pas reconduit comme entraîneur de Nancy car les dirigeants lorrains voulaient tenter un pari avec Aimé Jacquet. Alors au lieu d’exercer en première division, il restera à l’échelon inférieur en s’engageant avec le FC Mulhouse. Pour la saison 90/91, il parviendra à maintenir le club alsacien en le positionnant au milieu de tableau plus précisément à la dixième place. Même en engageant des joueurs expérimentés tels que Borislav Mihailov, Jean-Pierre Bosser et Loïc Pérard, l’ancien coach de Nancy et sa troupe ne feront pas mieux que la onzième place pour le championnat 91/92 assurant une nouvelle fois leur maintien.

Pendant l’été 1992, Robert sera sollicité par les dirigeants de Toulon pour prendre la direction de l’équipe varoise pour le championnat 92/93 de D1. Mais même avec un effectif capable de jouer le maintien (Luc Borelli, Philippe Thys, Eric Roy, Philippe Anziani, Frédéric Meyrieu, Patrice Eyraud, Daniel Xuereb, Miguel Pineda et Frédéric Brando) l’exercice sera très dur pour Dewilder et ses hommes et de ce fait ils termineront avant dernier du championnat synonyme de relégation avec seulement 25 points. Et pour ne rien arranger en parallèle du sportif le côté financier n’ira pas mieux car les salaires ne suivront pas du tout. Vraiment une saison à vite oublier.

Robert restera sans emploi jusqu’en Avril 1994 date où les dirigeants valenciennois feront appel à lui pour remplacer Bruno Metsu et surtout pour essayer de maintenir le club nordiste en D2. L’ancien coach de Blois ne réussira pas dans sa mission mais sera tout de même conservé pour l’exercice suivant. Pour la saison 94/95 en National, Dewilder verra partir beaucoup de joueurs (Pascal Zaremba, Morlaye Soumah, Thierry Fernier, Dominique Corroyer, Arnaud Duncker, Jacques Glassmann et Jérôme Foulon) pendant le mercato estival et sera obligé de recréer et reformer une équipe avec un noyau de jeunes (Laurent Dufresne, Laurent Leroy, Carl Tourenne) entourés par des garçons plus expérimentés comme Frédéric Zago et Denis Abed. Mais la mayonnaise ne prendra jamais et de ce fait les résultats seront médiocres et en fin d’exercice Valenciennes terminera quinzième assurant ainsi son maintien. Par contre ça se passera mieux pour la saison 95/96 et les valenciennois termineront l’exercice en troisième position mais Dewilder ne finira pas le championnat car en Mars 1996 il sera remplacé par Dominique Corroyer pour conclure l’année. Et pour enfoncer un peu plus le club valenciennois, il sera relégué administrativement en CFA pour cause de bilan financier désastreux.

Après deux saisons au chômage, Robert reprendra du service lors de la saison 98/99 en dirigeant une nouvelle fois son ancien club, l’US Boulogne qui évoluait en CFA. L’expérience ne durera qu’un an car Dewilder sera incapable de faire remonter l’équipe boulonnaise en National.

Et depuis on ne sait pas trop ce que Robert fait de sa vie car on n’a aucune nouvelle de lui.