Pierre Phelipon

Pierre Phelipon était un latéral droit formé au Racing Club de Paris et il deviendra un bon joueur de première division en montant dans l’élite avec Rouen. Et à 33 ans il décidera de devenir entraîneur-joueur avec Angoulême avant d’aller au PSG pour mener le club parisien en division 1. Ensuite il fera une bonne carrière de coach en dirigeant des clubs comme Bordeaux, Cambrai, Tours et Reims.
Pierre Phelipon

En Bref

05 Février 1935


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1952 – 1953
RC Paris
0 0
1953 – 1954
RC Paris
0 0
1954 – 1955
RC Paris
0 0
1955 – 1956
RC Paris
1 0
1956 – 1957
RC Paris
0 0
1957 – 1958
Stade Français
37 2
1958 – 1959
Grenoble Foot 38
33 0
1959 – 1960
FC Rouen
24 0
1960 – 1961
FC Rouen
37 0
1961 – 1962
FC Rouen
37 0
1962 – 1963
FC Rouen
38 0
1963 – 1964
FC Rouen
26 1
1964 – 1965
FC Rouen
34 3
1965 – 1966
FC Rouen
32 1
1966 – 1967
Angoulême CFC
31 1
1967 – 1968
Angoulême CFC
32 0
1968 – 1969
Angoulême CFC
36 1
1969 – 1970 Stade Saint-Germain ??? ???
1970 – 1971
Paris Saint Germain
4 0

  • 1952 –1957 :



    RC Paris
     

  • 1957 –
    1958 :



    Stade Français
     
  • 1958 –
    1959 :



    Grenoble Foot 38
     
  • 1959 –
    1966 :



    FC Rouen
     
  • 1966 –
    1969 :



    Angoulême CFC
     
  • 1969 –
    1970 :


    Stade Saint-Germain
     

  • 1970 –
    1971 :



    Paris Saint Germain
     

  • 1971 : Champion de France de D2 (Paris SG).

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Pierre Phelipon est né en 1935 à Paris. Passionné de football, il intégrera à l’âge de onze ans le club du Racing Club de Paris et il sera attiré par le poste d’arrière latéral droit. Il restera dans son club formateur jusqu’en 1957 mais n’arrivera jamais à s’imposer dans l’équipe première mais aura quand même joué une petite rencontre de division un contre Strasbourg lors de la saison 55/56.

Alors voyant qu’il n’avait pas de chance de devenir titulaire au RC Paris il demandera à ses dirigeants d’être prêté pour la saison 57/58 afin d’avoir du temps de jeu. Et ce sera finalement au Stade Français qu’il atterrira afin d’évoluer dans le championnat de seconde division. Et là le coach Joseph Mercier l’installera au poste de latéral droit et ainsi il disputera 37 rencontres sur 42 et dans le même temps il inscrira ses deux premiers buts professionnels et avec ses bonnes statistiques il aura amplement participé au maintien des parisiens en les classant à la seizième position. Le Stade Français voulait garder Pierre mais cela ne se fera pas car le RC Paris demandait une trop forte indemnité.

Alors de ce fait Phelipon sera de nouveau prêté pour la saison 58/59 et cette fois ce sera à Grenoble qui évoluait également en D2. Et là il côtoiera l’international français François Remetter et les deux hommes ainsi que tout l’effectif grenoblois réaliseront un énorme championnat en terminant cinquième loupant de deux points la quatrième et dernière place qualificative pour l’accession parmi l’élite. Et en fin d’exercice comme le précédent les dirigeants grenoblois voulaient lever l’option d’achat mais se rétracteront à la cause de l’indemnité trop élevée.

Alors très énervé par cette situation, Pierre ira voir les dirigeants du Racing pour leur dire de le laisser partir définitivement si ils ne comptaient vraiment pas sur lui car il en avait marre des prêts. Ce sera pour cela qu’il sera vendu à Rouen qui évoluait aussi en seconde division. Et pour la saison 59/60 Phelipon et Jean-Louis Buron, Jacques Meyer, Pierre Tournier, Claude Latron et tous les autres feront un bon championnat au point de terminer troisième et ainsi ils obtenaient leur billet pour l’élite. Pour essayer d’assurer assez rapidement le maintien les Diables Rouges recruteront Elefterios Manolios, Jules Sbroglia, Marius Bruat et Antoine Dalla Cieca et avec ces nouveaux venus Phelipon (qui ne manquera qu’un match de tout l’exercice) et Rouen feront à la surprise générale un étonnant parcours pour le championnat 60/61 car ils termineront à une surprenante quatrième place à onze points du champion monégasque. Pas mal du tout pour un promu. La saison 61/62 devait être celle de la confirmation après l’excellent exercice précédent et au bout du compte Pierre (qui manquera encore qu’une seule rencontre) et ses coéquipiers s’en tireront pas trop mal en finissant neuvième au classement à dix points du champion rémois. Après avoir terminé le championnat 62/63 à la huitième place où Pierre ne loupera aucun match, la saison 63/64 sera très difficile à cause de conflits qui y avaient entre Jean-Louis Buron et le coach Max Schirschin et de ce fait les résultats en pâtiront ainsi Phelipon et les Diables Rouges s ‘enfonceront dans les profondeurs du classement. Et à cause de ceci Schirschin sera limogé et remplacé par Paul Lévin et ce dernier arrivera à donner du punch aux rouennais qui arriveront à se maintenir en finissant quatorzième à égalité avec le Stade Français mais ce sera ce dernier qui jouer le barrage de relégation avec le RC Paris à cause de leur plus mauvaise différence de buts. L’exercice 64/65 sera tout aussi éprouvant et de ce fait l’ancien grenoblois et ses partenaires finiront seizième et devront disputer en compagnie de Nîmes le barrage de relégation. Les Diables Rouges et les Crocodiles sauveront leur place dans l’élite en terminant aux deux premières places le mini tournoi joué avec les quatrième et cinquième de la D2 (Limoges et Boulogne). La saison 65/66 sera identique que les deux précédentes car Phelipon et les rouennais termineront à la quatorzième position évitant d’un point la 17ème place occupée par Nîmes qui devait disputer le barrage de relégation en compagnie de Lille.

Après sept ans passé en Normandie, Phelipon voudra changer d’air et ce sera pour cela qu’il s’engagera en même temps que son coéquipier rouennais Yvon Goujon avec l’AS Angoulême qui évoluait dans le championnat de seconde division. Pour la saison 66/67 l’ancien rouennais et ses coéquipiers finiront à la huitième place loupant de sept points la quatrième et dernière position qualificative pour l’accession à la D1. Mais par contre les angoumoisins feront un extraordinaire parcours en coupe de France où ils atteindront les demi-finales qu’ils perdront au tirage au sort contre le Lyon d’Angel Rambert et Robert Nouzaret, le futur vainqueur, (les deux équipes n’avaient pu se départager après trois rencontres qui s’étaient terminées sur des nuls après des prolongations (3-3 pour le premier match alors qu‘Angoulême avait mené trois à un, 1-1 pour le second et 1-1 pour le troisième). Et même en n’allant pas en finale Phelipon et toute l’équipe seront accueillis en héros par la population d’Angoulême et le jour de la finale Lyon-Sochaux les spectateurs du Parc des Princes scanderont le nom du club de la Charente. La saison 67/68 sera la copie conforme de la précédente pour Pierre et sa troupe autant en championnat qu’en coupe de France. Pour l’exercice de D2 les angoumoisins finiront à la neuvième position à six points de Nîmes le club qui accompagnait Bastia dans l’élite et en coupe de France ils seront éliminés encore une fois en demi-finales par le futur vainqueur, cette fois-ci ce sera Saint-Etienne, mais les stéphanois auront besoin eux aussi d’un match d’appui pour éliminer Angoulême après un nul à la première rencontre (1-1 et 2-1). Et là pendant l’été 1968 les dirigeants angoumoisins demanderont à Phelipon de prendre la double casquette entraîneur-joueur et après une brève hésitation le défenseur latéral acceptera l’offre. Et là même en restant titulaire sur le flanc droit de la défense (36 matchs pour un but) Phelipon arrivera à motiver sa troupe pour réaliser in très bon championnat 68/69 où elle terminera à la seconde place à dix points d’Angers mais cette position leur vaudra de pouvoir jouer le barrage de relégation contre le 17ème de D1 (et pendant cet exercice l’attaquant angoumoisin Gérad Grizzetti terminera meilleur buteur de D2 avec 55 buts qui reste encore à ce jour le record ce cette division). Et ce sera Monaco que Pierre et ses hommes devront affronter pour accéder à l’élite et après avoir perdu deux à un à l’aller ils se rattraperont au retour en gagnant un à zéro et de ce fait devront passer par un match d’appui qu’ils gagneront deux à zéro et ainsi Angoulême sera promu en D1. Pour sa première année en tant que coach ce fut une grande réussite pour Phelipon.

Et là au lieu d’aller coacher en première division Pierre en surprendra plus d’un en acceptant de s ‘engager avec le Stade Saint-Germain en tant qu’entraîneur-joueur. Et avec le club parisien qui évoluait en CFA l’ancien rouennais et ses hommes termineront le championnat 69/70 en troisième position ce qui leur vaudra d’être promu en seconde division pour le prochain exercice. Mais ce ne sera pas sous le nom de Saint-Germain que Phelipon et sa formation disputeront ce championnat car entre-temps la FFF donnera son accord pour que le Paris FC (qui était un club virtuel depuis 18 mois) fusionne avec le Stade SG et cette association se fera appelé le Paris Saint-Germain FC et Pierre gardera sa place d’entraîneur-joueur. L’objectif de la saison 70/71 sera le maintien mais grâce au recrutement de joueurs expérimentés tels que Jean Djorkaeff, Jean-Pierre Destrumelle, Roland Mitoraj et Fernando Cruz, les parisiens termineront premier de leur groupe en devançant de quatre points le FC Rouen et cette place leur permettait d’évoluer pour la prochaine année dans l’élite. Et cerise sur le gâteau les parisiens disputeront un mini championnat avec les autres premiers qui étaient Lille et Monaco pour attribuer le titre de champion de France de D2 et ce sera le PSG qui sera couronné. Phelipon, qui n’aura joué que quatre matchs pendant cette saison là car il préférait être sur le banc pour mieux juger son équipe, décidera de ranger ses crampons afin de se consacrer uniquement à sa carrière de coach.

Que devient-il ?

Pour la saison 71/72, Pierre et tout son effectif arriveront à se maintenir en D1 en terminant à la seizième position assurant leur place parmi l’élite grâce aux quatre points d’avance qu’ils avaient sur Lille le premier relégable. Mais même avec le maintien assuré, la Mairie de Paris refusera de soutenir le PSG et de ce fait le club parisien sera coupé en deux en Mai 1972 (la section professionnelle passera sous les couleurs du Paris FC et qui évoluera en D tandis que les amateurs joueront sous les couleurs du PSG qui lui évoluera en D3).

Mais avant que le club du PSG soit divisé en deux parties, Phelipon avait déjà trouvé refuge dans une autre équipe en l’occurrence les Girondins de Bordeaux car son contrat n’était pas prolongé. En Gironde même avec de très bons joueurs tels que Roland Mitoraj, Arnaud Dos Santos, Jean Gallice, Alain Giresse, Jean-Pierre Tokoto et Robert Rico, Pierre ne pourra mieux faire qu’une quatorzième place pendant les deux saisons (72/73 et 73/74) qu’il dirigera les bordelais et évitera de justesse la relégation pendant la seconde (seulement un point d’avance sur le premier relégable).

Il ira poser son baluchon dans le Nord de la France et plus précisément l’AC Cambrai qui évoluait en seconde division. Mais la saison 74/75 sera très éprouvante à cause des mauvais résultats et de ce fait Pierre et ses hommes termineront à la seizième place et ainsi accompagneront Quimper et Mantes-la-Ville à l’échelon inférieur pour le prochain championnat. Mais l’ancien coach du PSG n’arrivera pas à faire remonter Cambrai en D2 à la fin de l’exercice 75/76.

Pierre retrouvera un poste dans un club de D2 et plus précisément à Tours et dès sa première année avec des joueurs comme Alfred Vitalis, Antoine Dossevi et Thierry Princet, il emmènera son club à la troisième place de son groupe du championnat 76/77 loupant de cinq points la seconde position occupée par Rouen qui lui accédera à l’élite grâce aux barrages. Après avoir terminé cinquième en 77/78, quatrième en 78/79, Phelipon et ses joueurs (Serge Besnard, Pascal Coiffier, Zbigniew Seweryn, Houcine Ben Saïd et Bernard Ferrigno) finiront premier de leur groupe lors de l’exercice 79/80 avec cinq points d’avance sur le Stade Rennais et de ce fait accèderont à la première division. Les tourangeaux auraient pu finir l’année en beauté en s’adjugeant le titre de champion de D2 mais ce sera l’autre premier, l’AJ Auxerre, qui sera couronné grâce à sa victoire quatre buts à un sur les deux matchs. Pour assurer son maintien les dirigeants de Tours recruteront Delio Onnis (qui finira meilleur buteur du championnat avec 24 buts), Patrick Brulez et Patrice Augustin pour la saison 80/81 mais même avec ces recrues Phelipon et les tourangeaux lutteront toute l’année pour éviter les deux dernières places du classement synonyme de descente à l’échelon inférieur. Ils réussiront à terminer 18ème et de ce fait rencontreront le vainqueur des barrages de D2, le Toulouse FC, et arriveront à garder leur place parmi l’élite grâce à la victoire trois à deux sur les deux rencontres (1-0 pour Tours et un 2-2).

Même après avoir réussi à maintenir Tours en D1 son contrat ne sera pas reconduit et ce sera pour cette raison que Pierre prendra une année sabbatique pour se ressourcer.

Regonflé à bloc, Phelipon acceptera l’offre que lui fera le Stade de Reims pendant l’été 1982 avec l’objectif de jouer la montée. Et avec un bel effectif (Hubert Velud, Jean-Luc Arribart, Manuel Abreu, Jacky Vercruysse , Pierre Lechantre et Jean-Pierre Bertolino) le coach rémois sera à un cheveu de réussir ce qu’on lui a demandé en finissant premier ex-æquo avec Toulon mais ce seront les varois qui composteront leur billet pour l’élite grâce à une meilleure différence de buts (+51 contre +37). Les rémois auront encore une chance d’accéder à la D1 grâce aux barrages mais ils n’iront pas jusqu’au bout car dès le match entre deuxième ils perdront contre trois à deux sur les deux matchs contre le Nîmes Olympique. Même renforcé par Daniel Zorzetto et Zdzislaw Rozborski, Pierre et ses hommes louperont encore le coche pour la saison 83/84 en terminant quatrième à seulement deux points du troisième Le Havre qui était qualifié avec le RC Paris pour disputer les barrages afin d’essayer d’accéder à la première division. Par contre la saison 84/85 sera un peu plus difficile car l’ancien coach du PSG et sa troupe ne feront pas mieux que la douzième position et très loin des places pour jouer l’accession en D1 et pour cette raison Pierre aura été remplacé par Carlos Bianchi en Mars 1985. Pour la saison 85/86 Pierre restera à Reims pour devenir le responsable du centre de formation et il occupera ce poste jusqu’à la fin de l’exercice 86/87. Pour la saison 87/88 il assistera Bianchi sur le banc de touche mais ce sera plutôt l’argentin qui sera considéré comme l’entraîneur numéro un.

De 1988 à 1990, Phelipon restera en Marne et prendra les rênes de l’équipe de Châlons-sur-Marne qui évoluait en DH et parviendra même à la faire monter en D4 à la fin de saison 89/90.

Après une année de repos, Phelipon reviendra à Reims pour prendre la succession de Didier Notheaux pour la saison 91/92 et ce sera en D3 car à cause de caisses vides le club marnais sera rétrogradé à la fin de l’exercice 90/91 malgré une belle sixième place obtenue dans le championnat de D2. Et cet exercice au troisième échelon national sera très éprouvant pour Pierre et ses hommes car en dehors du sportif le tribunal de grande instance de Reims prononcera la liquidation du club au mois d’Octobre 1991 et ainsi le Stade de Reims deviendra le Stade de Reims Champagne FC auquel la fédération autorisera de finir le championnat. Malgré de belles performances sur le terrain, le coach et sa troupe ne pourront disputer le dernier match de la saison à cause d’une nouvelle liquidation judiciaire prononcée en Mai 1992 avec pour conséquence l’arrêt définitif de toute activité. Tous les trophées, fanions brodés et ainsi toutes les archives du club champenois seront vendus aux enchères à l’homme d’affaires Alain Afflelou. Ce sera ainsi que finira l’aventure de Phelipon avec le grand Stade de Reims.

Après cette mésaventure, Pierre décidera de mettre un terme à sa carrière de coach et tout en restant dans les alentours de Reims deviendra instructeur pour la Ligue Champagne-Ardennes afin de donner un coup de main pour passer les diplômes d’entraîneur au CREPS de Reims. En 2007 il occupait toujours cette fonction mais à l’heure actuelle aucune idée s’il est toujours en activité dans ce job.

Photos

Phelipon entraîneur à Bordeaux.

Phelipon entraîneur à Bordeaux.

Phelipon entraîneur à Reims.

Phelipon entraîneur à Reims.

Phelipon avec Angoulême.

Phelipon avec Angoulême.

Phelipon entraîneur au PSG.

Phelipon entraîneur au PSG.

Phelipon entraîneur à Tours.

Phelipon entraîneur à Tours.

Phelipon avec Rouen.

Phelipon avec Rouen.