Philippe Raschke

Arrière latéral de formation, formé à Monaco puis passé par Bordeaux en D2, Philippe Raschke va s’imposer véritablement à l’AS Cannes, à l’époque de Luis Fernandez. Il fera par la suite les beaux jours de Strasbourg avant de terminer sa carrière à Sochaux, comme taulier de la défense et joueur d’expérience dans une équipe très jeune.
Philippe Raschke

En Bref

19 septembre 1967


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1988 – 1989
AS Monaco
4 0
1989 – 1990
AS Monaco
2 0
1990 – 1991
AS Monaco
1 0
1991 – 1992
Girondins de Bordeaux
5 0
1992 – 1993
AS Cannes
22 0
1993 – 1994
AS Monaco
31 0
1994 – 1995
AS Monaco
36 1
1995 – 1996
RC Strasbourg
36 1
1996 – 1997
RC Strasbourg
38 0
1997 – 1998
RC Strasbourg
26 0
1998 – 1999
FC Sochaux
25 0
1999 – 2000
FC Sochaux
22 0
2000 – 2001
FC Sochaux
38 0
2001 – 2002
FC Sochaux
33 1
2002 – 2003
FC Sochaux
20 0
2003 – 2004
FC Sochaux
18 0

  • 1988 –1991 :



    AS Monaco
     

  • 1991 –
    1992 :



    Girondins de Bordeaux
     
  • 1992 –
    1993 :



    AS Cannes
     
  • 1993 –
    1995 :



    AS Monaco
     
  • 1995 –
    1998 :



    RC Strasbourg
     
  • 1998 –
    2004 :



    FC Sochaux
     

  • 1992 : Champion de France de D2 (Bordeaux)
  • 1997 : Vainqueur de la Coupe de la Ligue de football (Strasbourg)
  • 2001 : Champion de France de D2 (Sochaux)
  • 2003 : Finaliste de la Coupe de la Ligue de football en 2003 (Sochaux)
  • 2004 : Vainqueur de la Coupe de la Ligue de football (Sochaux)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Après des débuts peu remarqués à Cournon, Philippe Raschke quitte son Auvergne natale pour le centre de formation de l’AS Monaco à la fin des années 80. Il a déjà 21 ans et, à l’âge où certains sont des cadres, lui n’est qu’un modeste jeune du centre. Sur le Rocher, Philippe ne jouera que très très peu… du bout du bout quand une cascade de blessures s’est abattue sur l’équipe ou en cas de pluie de suspensions. « Il y avait Puel, Amoros, Bellone, Ettori, Biojtat, et puis le cadre de vie. On s’entrainait à côté des plages, où l’on entendait les cris des baigneurs. Nous on mangeait de la poussière, mais pas dans le même sens »En 3 ans il jouera 7 matchs en tout et pour tout. Arrivé en fin de contrat, assez logiquement, Monaco cherche à le refourguer…

Ainsi Philippe débarque à Bordeaux qui vient de descendre en D2 des suites de l’affaire Bez. Même en D2 il ne s’impose pas dans la défense girondine. Trimballé à tout les postes de la défense, le plus souvent latéral droit, ou alors dans l’axe, quelques fois milieu défensif si nécessaire, le bougnat se demande un peu ce qu’il fait là. Il ne joue que 5 matchs avec les marines et blanc mais peut donc prétendre au titre de Champion de France de D2, glané par les bordelais cette saison. Rolland Courbis qui entraine les girondins s’en débarrasse aussi sec et le refourgue à l’AS Cannes dans une échanges de bons procédés : Jean-François Daniel, Eric Guérit et Zinédine Zidane feront le chemin inverse…

Car malgré un temps de jeu famélique, Philippe Raschke n’est pas non plus une tanche, c’est juste un de ces joueurs besogneux qui met du temps à éclore. L’air de la croisette le revigore et il s’impose enfin. « Cannes qui évolue alors en D2 retrouve l’élite grâce à sa jeune garde prometteuse et quelques habitués des joutes de D2 : Johan Micoud, Franck Priou, Franck Durix, Patrice Sauvaget, Pascal Bedrossian, Bernard Lambourde , la liste est logue. Philippe Raschke est titulaire sur le flanc droit de la défense et commence même à se forger une petite réputation. Pour son retour parmi l’élite, Cannes réussit même l’exploit de se qualifier pour la Coupe UEFA. Au commande de cette tour de Babel, un homme : Luis Fernandez…. « A l’entrainement on préparait des trucs et le jour du match, Fernandez les changeaient. Il le faisait à sa sauce Même en match parce qu’il sentait les coups. Un jour il a aligné 4 attaquants et nous a dit ‘Si au bout d’un quart d’heure on n’a pas marqué, j’en sors un’ Il a tenu sa promesse » Après un premier tour spectaculaire où les azuréens étrillent Fenerbahçe (4-0 à domicile, 5-1 à l’extérieur) mais le tour suivant sera celui de la désillusion face aux autrichiens de l’Admira Wacker. Après un 1-1 prometteur en Autriche, Cannes perd 4-2 à domicile. En championnat, les cannois sont bien calés dans le ventre mou. Son expérience cannois reste un de ses meilleurs souvenirs : « Du pur bonheur sur et en dehors du terrain, lors des mises au vert à St Vallier, avec des parties de cartes acharnées dans l’avion ou à l’hôtel. On était interdit de tarte, c’était le patron du restaurant qui nous les montait par l’échelle ».. On bon joueur old school ce Philippe…

A l’issue de la saison, Philippe Raschke est recruté par Strasbourg où il va évoluer comme arrière-gauche ou arrière-droit. Pour sa première année sous ses nouvelles couleurs, Philou se paye même le luxe d’inscrire son premier but en D1, il récidivera la saison suivante Il laissera un très bon souvenir aux supporters et connaîtra une réussite sportive relative avec une victoire en coupe de la Ligue en 1997. C’était un des tauliers d’une des meilleures équipes de Strasbourg de ces dernières années, avec des joueurs de la trempe de Jan Suchoparek, Godwin Okpara, Gérald Baticle, Jean-Luc Dogon, Franck Leboeuf, Marc Keller…En finale Strasbourg bat Bordeaux au tirs aux buts. C’est la fameuse séance de pénalty où Gilbert Bodart, le gardien Bordelais avait sorti ses petits papier. Après 3 ans de contrat en Alsace, il quitte le club pour le FC Sochaux.

Le choix du FC Sochaux est pour le moins hasardeux. L’équipe est alors ne fin de cycle et connaît une saison catastrophique. L’entraineur saute assez rapidement et Philippe Anziani le remplace au pied le vé. Il ne finira pas l’année et Sochaux file tout droit en D2. Philippe reste pour encadrer la jeune génération très prometteuse, (celle des Pedretti, Monsoreau, Frau, etc..). Le temps du renouvellement, le FC Sochaux remporte le titre de champion de D2 en 2001, le 2ème personnel de Raschke. L’équipe, entrainée par Guy Lacombe pratique un jeu chatoyant et assez offensif qui plait beaucoup. Rapidement le club s’installe dans le haut du ventre mou et tutoie même les places européennes. Philippe Raschke est repositionné en défense centrale où il tient la baraque. En mars 2002, il fait parler de lui avec une sombre histoire de dopage à la Cortisonne. Il sera finalement blanchi, arguant que la présence de cette substance provenait d’un traitement suite à une blessure. Finaliste malheureux de la Coupe de la Ligue 2003 contre l’AS Monaco, Sochaux termine dans les 5 premiers et réalise même un parcours européen honorable. Alors en fin de carrière, Raschke dispute une 3ème finale de Coupe de la Ligue en 2004 et celle-ci est remportée par les doubistes. Arrivé en fin de contrat, il raccroche les crampons sur ce dernier titre plutôt que de faire la saison de trop pour un bilan final somme toute honnête : « Je n’ai pas le regret de pas avoir mis plus de buts. Au moins les trois que j’ai mis je m’en souviens. Et ça reste toujours plus qu’Adjovi-Boco ou encore Omar Daf. »

Que devient-il ?

Aujourd’hui Philippe Raschke ne fait pas grand-chose, profite de la vie et tente vaguement de monter une affaire. « J’étais revenu dans le sud, en prévision d’acheter quelques chose. Il y a un an, évoque-t-il l’automne 2009, j’ai vendu une affaire. Et là, je suis sur deux-trois projets dans le domaine du sport, c’est un peu long à ce mettre en place, mais bon.. ».

Photos

Raschke à Strasbourg

Raschke à Strasbourg

Raschke à Sochaux, un faux air de Jean-Paul Rouve

Raschke à Sochaux, un faux air de Jean-Paul Rouve