Patrick Valéry

Défenseur latéral besogneux, Patrick Valéry était un vrai joueur des 80’s; sorte de pré-Cyril Rool, il aura roulé sa bosse à Monaco pendant quasiment une décennie, avant de rejoindre Toulouse, Bastia, Blackburn, de nouveau Bastia avant de finir en Grèce à l’Aris Salonique.
Patrick Valéry

En Bref

3 juillet 1969

Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1987 – 1988
AS Monaco
2 0
1988 – 1989
AS Monaco
28 0
1989 – 1990
AS Monaco
19 0
1990 – 1991
AS Monaco
32 0
1991 – 1992
AS Monaco
14 0
1992 – 1993
AS Monaco
29 0
1993 – 1994
AS Monaco
32 0
1994 – 1995
AS Monaco
23 0
1995 – Sep 1995
AS Monaco
3 0
oct 1995 – 1996
Toulouse FC
7 0
1996 – 1997
SC Bastia
30 0
1997 – 1998
Blackburn Rovers
15 0
1998 – 1999
SC Bastia
26 0
1999 – 2000
SC Bastia
24 0
2000 – 2001
SC Bastia
16 0
2001 – 2002
Aris FC
4 ?

  • 1987 –Sep 1995 :

    AS Monaco
  • oct 1995 –
    1996 :



    Toulouse FC
  • 1996 –
    1997 :



    SC Bastia
  • 1997 –
    1998 :



    Blackburn Rovers
  • 1998 –
    2001 :



    SC Bastia
  • 2001 –
    2002 :



    Aris FC

  • 1988: Champion de France (Monaco)
  • 1991: Vainqueur de la Coupe de France (Monaco)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Natif de Brignoles, dans le Var, Patrick Valéry entre dans la couveuse de l’AS Monaco pour tenter de devenir professionnel. Pas très technique, ni doté d’un gabarit à déménager son vis-à-vis, il comprend rapidement que pour s’imposer il doit rentrer dedans, ce qu’il fait sans états d’âme. Logiquement, son abnégation et son dévouement pour l’équipe font mouche et Patrick franchit assez facilement les obstacles qui jalonnent le parcours de l’apprenti footballeur. Arrivé dans le groupe professionnel en 1987, il regarde tout en apprenant le métier aux côtés de Manuel Amoros ou Luc Sonor, les deux latéraux du club monégasque. Deux petites apparitions viendront encourager le jeune padawan, qui participe (modestement) à la conquête du titre de Champion de France de l’ASM. La saison suivante, chambardement dans la défense asémiste; le grand Rémy Vogel se blesse et va peu à peu disparaître du onze. L’entraîneur Arsène Wenger se casse la tête et va aligner une foule de défenses toutes les plus inédites les unes que les autres. Patrick en profite pour tirer son épingle du jeu et s’imposer comme le joueur de devoir idéal, celui qui joue partout et nulle part… Le départ d’Amoros à Marseille va quand même lui offrir la perspective de se fixer sur le côté droit ou gauche de la défense, en tant que pendant de Luc Sonor. Les deux font alors la paire pour maîtriser les ailiers adverses qui font du coup bien plus gaffe avant de croiser leur route… Pour Patrick, tout va pour le mieux; titulaire dans une équipe de haut de tableau jouant régulièrement la Coupe d’Europe, que demander de plus? L’équipe de France? Amoros est fidèle au poste. Toutefois, sur le Rocher, un petit joueur qui grimpe va un peu bousculer Valéry: Patrick Blondeau (Hé oui en ce temps-là tous les mecs s’appelaient Patrick… Aujourd’hui c’est plus Kévin!!!). Après avoir galéré à le repousser pour garder son poste sur le flanc droit, Pat’ Val’ voit arriver à la Turbie le danois John Sivebaek. L’équipe tourne super bien et atteint la finale de la C2, qu’elle perdra tragiquement face au Werder. Le poste d’arrière droit ne décide pas vraiment de son titulaire, Sivebaek et Valéry vont se partager à peu près le même temps de jeu. Le départ du danois va changer la donne; enfin pas tant que ça puisque des jeunes sortent du centre de formation chaque année. Au bout d’un certain nombre d’années passées au club, il est presque indécent de mettre en concurrence un élément aussi impliqué et consciencieux que Patrick Valéry. A l’automne 1995, les trois titulaires des couloirs se nomment Lilian Thuram, Eric Di Meco et Patrick Blondeau. De rage, le brignolais demande à quitter le club, quitte à signer n’importe où.

Ben ce sera n’importe où. En novembre 1995 il rejoint donc Toulouse, formation de D2. Patrick s’est précipité et s’est fourvoyé. Le club compte déjà un latéral droit, le nigérian Abiodun Obafemi, et ce dernier faisant l’affaire, Patrick doit cirer le banc tout le reste de la saison. Vexé de ne pas avoir sa place en D2, il quitte dès la fin de saison la Ville Rose.

Il rallie la Corse et Bastia. Là, il va trouver un climat propice à ses talents, puisqu’en Corse on vénère les joueurs qui mouillent le maillot. Patrick envoie du bois, et du coup Furiani l’adoube au bout de quelques matchs (Et quelques attentats…). Néanmoins, il ne restera qu’une saison en Corse, puisqu’il reçoit une offre qu’il ne peut refuser.

Il s’agit d’un club anglais qui recherche un latéral droit… Patrick arrive donc à Blackburn, bien décidé à s’imposer au pays du kick & rush. S’il jouera une quinzaine de matchs, il ne recevra qu’un seul carton rouge. Déçu que son engagement ne soit pas davantage reconnu, il décide de rentrer en France.

Et quoi de mieux que Bastia pour retrouver son aura? Revenu sur les terres de ses exploits, il va donner le meilleur de lui-même. Malheureusement, les années passent et Patrick a de plus en plus de mal à tenir sa place sur le terrain. Aussi, il accepte un ultime challenge en guise de chant du cygne.

Il rejoint l’entraîneur français Richard Tardy à l’Aris Salonique. Ce dernier est venu accompagné de son adjoint Christophe Galtier ainsi que quelques joueurs qui auront connu le championnat de France: Said Chiba et Nordine Jbari. A noter l’émergence du tout jeune Angelos Charisteas… Bref, Patrick s’amuse bien en Grèce, sans trop jouer (Quatre petits matchs…), mais à 32 ans il est temps de penser à l’avenir, et c’est sur cette dernière saison qu’il décide de raccrocher les crampons.

A noter que sur toute sa carrière, il n’aura jamais marqué de but en championnat… Par contre, il aura récolté cinq cartons rouge rien que pendant son séjour à Bastia…

Que devient-il ?

Sitôt sa retraite des terrains entérinée, Patrick revient en Corse où un poste de formateur des -13 et -14 ans l’attend. Il s’y trouve encore aujourd’hui.

Photos

Patrick Valéry à Bastia

Patrick Valéry à Bastia

Patrick Valéry à Blackburn

Patrick Valéry à Blackburn

Patrick Valéry à Bastia
Patrick Valéry à Blackburn