Milan Damjanovic

Solide défenseur central croate, Milan Damjanovic est un pur produit du Partizan Belgrade où il a tout connu et notamment une finale perdue de Coupe des clubs champions contre le Real en 1966. International intermittent, il perdra également la finale de l’Euro 1968. Sur les conseils de son ami Kovacecevic, il porte ensuite les couleurs d’Angers où il apporta énormément derrière.

En Bref

15 octobre 1943


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1962 – 1963
Partizan Belgrade
1 0
1963 – 1964
Partizan Belgrade
12 0
1964 – 1965
Partizan Belgrade
11 0
1965 – 1966
Partizan Belgrade
0 0
1966 – 1967
Partizan Belgrade
28 0
1967 – 1968
Partizan Belgrade
28 1
1968 – 1969
Partizan Belgrade
6 0
1969 – 1970
Partizan Belgrade
24 0
1970 – 1971
Partizan Belgrade
28 0
1971 – 1972
Angers SCO
22 0
1972 – 1973
Angers SCO
34 2
1973 – 1974
Angers SCO
36 0
1974 – 1975
Angers SCO
32 0
1975 – 1976
Angers SCO
30 0
1976 – dec 1976
Angers SCO
2 0
jan 1977 – 1977
Le Mans FC
15 0

  • 1962 –1971 :



    Partizan Belgrade
     

  • 1971 –
    dec 1976 :



    Angers SCO
     
  • jan 1977 –
    1977 :



    Le Mans FC
     

  • 1963 : Champion de Yougoslavie (Partizan)
  • 1965 : Champion de Yougoslavie (Partizan)
  • 1966 : Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs Champions 5partizan)
  • 1968 : Finaliste de l’Euro (YOUGOSLAVIE)
  • 1976 : Champion de France de D2 (Angers)
  • 7 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Originaire de Knin en Croatie, Milan Damjanovic ne fréquenta pourtant jamais les grands clubs de son « pays ». Il a intégré assez jeune l’équipe du Partizan Belgrade. S’il débute assez jeune en équipe première (à 19 ans), Milan va mettre plusieurs années pour s’imposer. Entre Jusufi et Ljubomir Mihajlovic, la concurrence est rude au cœur de la défense. Ainsi, les années dorées, ils les passes sur le banc le plus souvent, avec les titres de 1963 et 1965. Pire que tout, il ne dispute pas la finale de la Coupe des clubs champions contre le Real Madrid en 1966, apogée du club belgradois.

De retour de son service militaire, Damjanovic est transformé et profite surtout du départ de Jusufi vers Frankfort, tandis que son pote Vladimir Kovacevic part en éclaireur pour Nantes. Le Partizan rentre dans le rang mais pour Milan ce sont les belles années, celle de la carrière qui décolle. Fin techniquement, sûr et précieux dans la relance, capable de jouer à gauche, dans l’axe, voire même milieu défensif, il sait tout faire sur un terrain. Il intègre logiquement l’équipe nationale, mais n’y percera jamais. Pourtant, lui qui a débuté fin 1967 est aligné systématiquement ors de l’Euro 1968 en Italie. Vainqueur de l’Angleterre en demi, les yougos vont bêtement manquer le cocher contre les italiens. Ils concèdent le nul (1-1) dans un match qu’ils doivent gagner. Classique, lors du 2ème match (pas de tirs au but à l’époque), les italiens s’imposent 2-0. Après un dernier match contre le Brésil, il disparaît du 11 yougoslave. Après ce bel euro , il va poursuivre encore 3 saisons avec le partizan mais sans rien gagner, face au rival de l’Etoile Rouge.

En 1971, débarrassé de ses obligations militaires, Milin Damjanovic a atteint l’âge légal de départ pour l’étranger. Sur les conseils de son ami Vladimir Kovacevic, il s’engage avec le SCO. Sa première saison sera minée par une hépatite virale qui l’écarte des terrains 6 mois, ce qui n’empêche pas les angevins de terminer 4ème. De retour la saison suivante, il va contribuer largement à stabiliser la défense. Devant Kovacevic a laissé la place à Bosko Antic faux ailier redoutable. Angers encaisse moitié moins de but et reste en haut de tableau. Avec son jeu chatoyant porté vers l’offensive grâce à un Jean-Marc Guillou au sommet de son art, le club s’affirme comme un second Nantes. La saison 1973-1974 est ainsi à marquer d’une pierre blanche et Angers occupe même la première place en décembre avant de rétrograder à la 4ème. Evidemment tout ce petit monde finit par attirer l’attention et les premiers départs ne tardent pas. L’été 1974 est meurtrier avec notamment les départs d’Alberto Poli et Jacky Lemée, régulateurs du milieu de terrain. Pas épargnés par les blessures, les angevins vivent une saison cauchemar et descendent en D2. Les meilleurs prennent alors la poudre d’escampettes, comme Guillou qui rejoint Nice, Antic qui part à Caen et le capitaine Pierre Bourdel qui rejoint Tours. Damjanovic, lui, reste et, avec Eric Edwige va aider le club à retrouver l’élite. Le SCO domine largement sont groupe et remporte le titre de champion de D2, dans un duel homérique contre Rennes. Il retrouve donc l’élite après un an seulement de purgatoire, mais Aimé Mignot, qui a remplacé Vasovic, parti au PSG, ne lui fait plus confiance. Il préfère associer à Patrick Brulez un Jean-Yves Citron, voire un Milan Boskovic.

Au mois de janvier, Damjanovic n’a joué que2 petites rencontre. Il quitte le club sur la pointe des pieds pour terminer sa carrière pas très loin, au Mans, en D2… A 34 ans, il raccroche définitivement les crampons.

Que devient-il ?

Après sa carrière de footballeur, Damjanovic envisage alors une carrière de coach, mais qui ne restera pas dans les annales. Il entraine ainsi quelques clubs en France, en Zambie et en Yougoslavie.

Il rentre en Yougoslavie et le 23 mai 2006, à Belgrade, s’éteint à l’âge de 63 ans seulement. RIP