Ljubomir Mihajlovic

L’authentique boucher de la fameuse défense lyonnaise des années 70, c’est bien lui. Mentor technique de Domenech, casseur de jambes émérite, Ljubomir Mihajlovic, aucun lien avec Sinisa était également un grand défenseur et a fait les beaux jours du Partizan, avec qui il a même failli remporter la Coupe des clubs champions en 1966.

En Bref

4 Septembre 1943


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1961 – 1962
Partizan Belgrade
6 0
1962 – 1963
Partizan Belgrade
23 0
1963 – 1964
Partizan Belgrade
21 0
1964 – 1965
Partizan Belgrade
26 0
1965 – 1966
Partizan Belgrade
16 0
1966 – 1967
Partizan Belgrade
28 0
1967 – 1968
Partizan Belgrade
28 1
1968 – 1969
Partizan Belgrade
6 0
1969 – 1970
Partizan Belgrade
30 1
1970 – 1971
Olympique Lyonnais
35 0
1971 – 1972
Olympique Lyonnais
37 0
1972 – 1973
Olympique Lyonnais
35 0
1973 – 1974
Olympique Lyonnais
28 0
1974 – 1975
Olympique Lyonnais
36 0
1975 – 1976
Olympique Lyonnais
24 0
1976 – 1977
Olympique Lyonnais
38 1
1977 – 1978
FC Melun
30 0

  • 1961 –1970 :



    Partizan Belgrade
     

  • 1970 –
    1977 :



    Olympique Lyonnais
     
  • 1977 –
    1978 :



    FC Melun
     

  • 1962 : Champion de Yougoslavie (Partizan)
  • 1963 : Champion de Yougoslavie (Partizan)
  • 1965 : Champion de Yougoslavie (Partizan)
  • 1966 : Finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions (Partizan)
  • 1968 : Finaliste de l’Euro (YOUGOSLAVIE)
  • 1971 : Finaliste de la Coupe de France (Lyon)
  • 1973 : Vainqueur de la Coupe de France (Lyon)
  • 1976 : Finaliste de la Coupe de France (Lyon)
  • 6 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Natif de Belgrade, Ljubomir Mihajlovic est un pur produit du Partizan de Belgrade, qu’il a intégré très jeune. Il fait ses débuts à 18 ans et après une saison d’apprentissage, s’impose dans l’axe de la défense dès 1962. Pour sa première saison complète, il remporte le titre de champion de Yougoslavie. Le Partizan est alors au sommet du foot yougoslave et compte dans ses rangs une constellation d’internationaux. Comme tous les footballeurs de son époque et de son pays, Mihajlovic allie technicité et rudesse. Le bougre est alors une arrière gauche à l’ancienne, qui joue la tête haute et soigne ses relances, mais sait également mettre le pied quand il faut et là où il faut. Il profite des années fastes de son club pour enchainer les titres, après ceux de 1962 et 1963, il est de nouveau sacré champion en 1965. En coupe d’Europe des clubs champions, le Partizan fait un parcours exceptionnel, avec ses stars : Milan Damjanovic, Mane Bajic, Milan Galic, Vladimir Kovacevic.Dans l’antique stade du Partizan, l’Europe boit la tasse : le Sparta Prague en prend 5 et explose en quart de finale (malgré la victoire 4-1 à l’aller) et le Manchester United de Georges Best, Bobby Charlton et Dennis Law s’y incline 2-0. Hélas pour les yougoslaves, en finale, contre le Real de Gento, malgré l’ouverture du score de Velibor Vasovic, ce sont les espagnols qui font la différence en seconde période (2-1).

L’élimination par la France lors des qualifs pour le Mondial 1966 permet à Mihajlovic d’intégrer la sélection à partir de 1966. Il fréquentera le 11 yougoslaves pendant 2 ans et 6 matchs seulement. Néanmoins, il va participer à l’Euro 1968 où les yougoslaves de Dragan Dzajic perdent en finale contre l’Italie. A la fin des années 6à, les noir et blanc marquent le pas sur le plan national et Mihajlovic quitte la sélection. Il en profite pour faire son service militaire en 1968. De retour en 1969, il fait une nouvelle saison pleine avec son club. Agé de 27 et libéré de ses obligations militaires, il demande alors à quitter le pays, comme il en a le droit, ce qui ne se passera pas sans mal. En délicatesse avec son club, il souhaite s’en aller.

Pierre Pibarot, directeur technique de l’OL le convainc alors de s’engager pour 2 saisons avec le club lyonnais. AU poste de libéro, il forme avec Jean Baeza, Bernard Lhomme et Raymond Domenech une défense particulièrement agressive. D’ailleurs, Bernard Lacombe dira de lui « Le pire, c’était Mihajlovic en fait, on disait ‘qu’il opérait bien’ quand il chopait le genou, le mec ne restait pas huit jours en arrêt hein, c’était trois ou quatre mois. ». A l’époque, l’OL est un bon second couteau du championnat, avec quelques joueurs de talent, mais beaucoup d’irrégularité. C’est en coupe que le club brille le plus. Ainsi, en 1971, les lyonnais atteignent la finale, mais perdent contre Rennes, sur un pénalty d’André Guy. 2 ans plus tard, après avoir sorti l’OM, les lyonnais sont enfin sacrés, dominant à la surprise générale Nantes. « A l’époque, Nantes était supérieur à nous. L’OL était une équipe de coupe. Nous n’étions pas motivés par le championnat car nous savions que nous ne pourrions pas gagner. Nous étions plus concentrés sur la coupe de France qui était plus important que le championnat. La coupe de la Ligue a cassée la beauté de la Vieille Dame.» explique le défenseur serbe. Ainsi, pendant 7 ans, il va porter haut les couleurs de l’OL, ajoutant à son palmarès une Coupe de France et 2 finales perdues. Après celle de 1971, l’OL perdra aussi celle de 1976, contre l’OM. Ce sera le dernier fait d’arme d’une très belle carrière. En l’espace de ces 7 années, il n’inscrira que 2 buts

En 1977, alors âgé de 34 ans, le serbe s’offre un dernier challenge en D2, à Melun où sa présence rassurante en défense permettra au club de se maintenir.

Que devient-il ?

Après sa carrière, Ljubomir Mihajlovic a disparu de la circulation.