Jean Wendling

Alsacien pur souche, Jean Wendling a fait toute sa formation au RC Strasbourg dans les années 50. Il devra s’exiler, à Toulouse d’abord, puis à Reims pour connaitre enfin la gloire et les honneurs de l’équipe de France, avec une participation à l’Euro 1960. Sans doute un des meilleurs latéral droit de son époque.

En Bref

29 avril 1934


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1951 – 1952
RC Strasbourg
0 0
1952 – 1953
RC Strasbourg
2 0
1953 – 1954
RC Strasbourg
8 0
1954 – 1955
RC Strasbourg
33 0
1955 – 1956
RC Strasbourg
27 0
1956 – 1957
RC Strasbourg
15 0
1957 – 1958
Toulouse 1937
33 0
1958 – 1959
Toulouse 1937
38 0
1959 – 1960
Stade de Reims
34 0
1960 – 1961
Stade de Reims
37 0
1961 – 1962
Stade de Reims
35 0
1962 – 1963
Stade de Reims
32 0
1963 – 1964
Stade de Reims
19 0
1964 – 1965
Stade de Reims
24 ?
1965 – 1966
AS Pierrots Vauban
? 0

  • 1951 –1957 :



    RC Strasbourg
     

  • 1957 –
    1959 :



    Toulouse 1937
     
  • 1959 –
    1965 :



    Stade de Reims
     
  • 1965 –
    1966 :



    AS Pierrots Vauban
     

  • 1960 : Champion de France (Reims)
  • 1962 : Champion de France (Reims)
  • 26 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Natif de Bischheim, Jean Wendling fait sa formation à Schiltigheim avant de rejoindre logiquement le RC Strasbourg en 1951 à 17 ans. Alors qu’il batifole avec l’équipe réserve, les seniors descendent assez salement étant dernier quasiment toute la saison. Cette relégation av lui permettre de débuter avec les pros, mais face au monument René Hauss, au grand espoir Raymond Kaelbel et au taulier Emile Dahan, il participe d’assez loin la remontée du club, acquise en barrage contre Rennes. Les premiers pas en D1 sont difficiles et il fait office de 5ème choix. Latéral vif et solide, il peine à s’exprimer dans le WM très en vogue à l’époque. Sa situation se décante à partir de 1954. La longue blessure de Hauss lui permet de glaner une place de titulaire. Strasbourg fait une très bonne saison, terminant4ème et se hissant jusqu’en demi-finale de Coupe de France, atomisé par le LOSC 4-0. Oscar Heisserer remplace Humpal à la tête de l’équipe mais ce changement d’entraineur ne coute pas sa place à Wendling, qui s’affirme comme un très bon défenseur, régulier et appliqué. Le drame c’est que Strasbourg ne parvient pas à rééditer sa performance de la saison précédente et finit juste au-dessus de la ligne de flottaison. Les départs de Raymond Kaelbel et Raymond Krug en 1956 achève le club qui termine17ème. Souvent blessé, Jean manque cruellement à son équipe, ce qui explique aussi la descente.

Jean Wendling ne souhaite pas vraiment évoluer en D2 et signe à Toulouse, vainqueur de la Coupe de France, en même temps, que son coéquipier Lucien Muller. Il forme une défense de bucheron avec Richard Boucher le bien nommé et René Pleimelding. Pourtant, malgré les buts d’Ernest Schultz et Eduardo Di Loreto les pitchouns végètent en bas de tableau. L’arrivée du rugueux Georges Amanieu en défense ne change pas grand-chose à sa situation. Dans cette équipe ils sont 3 à surnager : Wendling, Muller et Schultz… Seul ce dernier restera.

En effet, à l’été 1959, le Stade de Reims approche les 2 joyaux pour remplacer Armand Penverne et Robert Lamartine. Jean Wendling va alors franchir un palier dans la meilleure équipe du pays, au contact des meilleurs défenseur (Robert Jonquet, Bruno Rodzik, Robert Siatka…) ; D’ailleurs, c’est un des rares à ne pas être international et cela ne as pas durer très longtemps puisqu’il est appelé sous les drapeaux le 11 novembre 1959 pour un match amical contre le Portugal, que les bleus remportent 5-3. En championnat, Reims se tire la bourre avec le Racing Paris mais son attaque de feu (109 buts au total) fera la différence, en toute fin de championnat. Pour Jean c’est le premier titre de champion.

Dans la foulée, il dispute l’Euro avec la France, qui a été impressionnante en qualif. Malheureusement, les tricolores se présentent en demi contre la Yougoslavie extrêmement diminué (Roger Piantoni, Just Fontane, Raymond Kopa et d’autres manquent…). Les bleus s’inclinent 5-4 après avoir mené 4-2 à 30 minutes du terme. Son aventure en bleu va se poursuivre encre 3 ans et il sera de toutes les désillusions, comme l’échec pour la qualification à la Coupe du monde 1962 en barrage contre la Bulgarie (1-0, csc d’André Lerond). Il ne survivra pas à l’échec pour la qualification pour l’Euro 1964.

Avec Reims, il va disputer la Coupe d’Europe mais n’aura pas la chance de jouer une finale puisque Reims se fait sortir contre Burnley en huitièmes. Il va remporter un autre titre de champion de France en 1962, acquis lors de la dernière journée au dépend du Racing Paris à la différence de but. Ce sera le dernier fait d’arme d’une équipe qui commence à décliner. 2ème en 1963, assez loin derrière Monaco, Reims va vivre une saison cauchemardesque lors de la saison 1963-64. Les Raymond Kopa, Jean Vincent, Roger Piantoni, Hassan Akesbi n’y sont plus et en défense c’est pas la joie non plus malgré le jeune prometteur Claude Robin. Jean Wendling n’échappe pas à la loi de l’emmerdement maximal et doit passer sur le billard, manquant une bonne partie de la saison. Début décembre le Stade de Reims fricote avec la zone rouge et Camille Cottin est remplacé par Jean Prouff qui ne parviendra pas à redresser la barre. 17ème, Reims descend en D2. Beaucoup partent, comme Rodzik, Piantoni, Vincent, Kaelbel, Sauvage. Jean lui, fait le choix de rester pour jouer la remontée, avec nouveaux visages comme le jeune René Masclaux, Jean-Claude D’Arménia dans les bois, le tout sous les ordres de Robert Jonquet. Hélas, Reims ne peut faire mieux qu’une médiocre 10ème place, bien loin des ambitions initiales. A 32 ans, Jean Wendling n’a plus trop la foi et préfère rentrer dans son alsace natale.

Il va finir sa carrière tranquillement au Pierrots Vauban, le club amateur hype de Strasbourg avant de raccrocher définitivement en 1966.

Que devient-il ?

Après sa carrière, Jean Wendling reste en Alsace où il va s’occuper en tant que représentant pour une marque d’article de sport monté par Kopa et d’autre rémois. Il reste assez proche du Racing dont il sera président de 1992 à 1994 puis Président du conseil de surveillance entre 1997 et 2000.

Aujourd’hui il coule une retraite paisible en Alsace.