Jean-Roch Testa

Corse d’origine, Jean-Roch Testa n’a pas hésité à s’exiler sur le continent pour mener une carrière sympathique, entre D1 et D2. Honorable buteur de D2 surtout, son parcours est un véritable tour de France des clubs de seconde zone : Le Havre, Toulon, Dijon, Gueugnon, Martigues, Sedan, Angers… la liste est longue.

En Bref

21 juillet 1964


Attaquant

Saison Club Nb matchs Nb buts
1983 – 1984
SC Bastia
6 0
1984 – 1985
SC Bastia
5 7
1985 – 1986
SC Bastia
22 2
1986 – 1987
Sporting Toulon
23 5
1987 – 1988
Le Havre AC
21 2
1988 – 1989
Sporting Toulon
19 14
1989 – 1990
Dijon FCO
27 8
1990 – 1991
Dijon FCO
28 19
1991 – 1992
FC Gueugnon
33 0
1992 – sep 1992
Le Havre AC
8 9
sep 1992 – 1993
FC Martigues
17 0
1993 – sep 1993
Le Havre AC
7 9
sep 1993 – 1994
CS Sedan Ardennes
21 4
1994 – 1995
CS Sedan Ardennes
20 4
1995 – 1996
Angers SCO
22 21
1996 – 1997
AC Ajaccio
31 9
1997 – 1998
AC Ajaccio
22 0
1998 – 1999
AC Ajaccio
0 0

  • 1983 –1986 :



    SC Bastia
     

  • 1986 –
    1987 :



    Sporting Toulon
     
  • 1987 –
    1988 :



    Le Havre AC
     
  • 1988 –
    1989 :



    Sporting Toulon
     
  • 1989 –
    1991 :



    Dijon FCO
     
  • 1991 –
    1992 :



    FC Gueugnon
     
  • 1992 –
    sep 1992 :



    Le Havre AC
     
  • sep 1992 –
    1993 :



    FC Martigues
     
  • 1993 –
    sep 1993 :



    Le Havre AC
     
  • sep 1993 –
    1995 :



    CS Sedan Ardennes
     
  • 1995 –
    1996 :



    Angers SCO
     
  • 1996 –
    1999 :



    AC Ajaccio
     

  • 1993 : Champion de France de D2 (Martigues)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Pur produit bastiais, Jean-Roch Testa, attaquant fin et longiligne, à l’aise des 2 pieds a fait toutes ses classes au Sporting Bastia, depuis les poussins jusqu’à l’équipe pro, au sein de laquelle il dispute ses premiers matchs en 1983. Barré par Roger Milla, Jacques Zimako et Simei Ihily, il va disputer 6 petits matchs. La saison suivante sera similaire : l’arrivée de Thierry Meyer en provenance de Nancy prive JR d’une promotion. Il deviendra titulaire en 1985 mais pour connaître une saison horrible. Bastia se tire la bourre avec Strabourg pour une place de lanterne rouge. Devant JR ne démérite pas et se révèle même une fine gâchette, avec 7 pions dans la musette, ce qui en fait le meilleur buteur du club, devant Michel Furic, Gérard Soler, Thierry Meyer ou encore Patrick Cubaynes. Dans al foulée, il est appelé en Espoir par Marc Bourrier et dispute le Tournoi de Toulon, atteignant la finale.

Pas très emballé à l’idée de jouer en D2, Rolland Courbis le fait venir dans la rade de Toulon. Chez les or et azur, Jean-Roch se casse plus ou moins les dents. Pas toujours titulaire, il fait néanmoins de belles apparitions mais marque peu. Entre Victor Ramos, David Ginola et Roger Ricort, il a des difficultés à s’imposer vraiment. Toulon prête alors le joueur au Havre AC. En Normandie, JR connaît une nouvelle saison difficile. Le Havre sombre en silence. Accoquiné à Pascal Pain, Joël Tiéhy ou encore Ladislav Vizek, JR est un joker de luxe d’une équipe en perdition. Dernier du classement début décembre, les havrais ne quitteront plus leur place de lanterne rouge. Avec 5 réalisations en 21 matchs, JR présente un bilan assez satisfaisant. A son retour à Toulon, il espère voir enfin son talent reconnu à sa juste valeur. Mais en fait non. C’est de nouveau un rôle de joker qui l’attend, coincé entre Pascal Dupraz, Yves Mangione, Patrick Revelles puis Philippe Fargeon.

Lassé d’un manque de temps de jeu, il va tenter le pari de la D2 et signe au Cercle Dijon en 1989. Il va passer 2 ans en Bourgogne, qui vont le requinquer. 14 buts sa première saison, 8 la suivante, qui se solde malheureusement par une relégation (la 3ème au passage).JR devient une terreur des surfaces de D2. Il change à nouveau de club et rejoint Gueugnon où là c’est l’apothéose, avec 19 buts.

Le Havre se rappelle alors à son souvenir et le fait venir. Barré par Gia Guruli, Bruno Roux et Joël Tiéhi, il est cantonné à un rôle de joker. Au boutde2 mois, il est prêté à Martigues. Là c’est al bonne pioche, au sein d’une équipe revancharde, composé de laissé pour compte. Autour d’Henri Canet, le druide moustachu de la défense, les martégaux terminent champion de D2, au terme d’une saison magique. Jean-Roch met son quota de 9 buts. A son retour au HAC, il espère à nouveau avoir enfin sa chance… mais non. Il est de nouveau prêté au bout de quelques mois, cette fois-ci à Sedan. Là encore il confirme, en plantant sa petite dizaine de buts. Grâce à lui, Sedan se maintien en D2. Le club n’hésite pas à lever l’option. Au début de sa 2ème saison, il se pète le tendon d’Achille et manque la moitié de la saison. Certes pertes sera fatale au club ardennais, qui, privé de son buteur, termine avant dernier du championnat (4ème descente à titre personnel).

Il rejoint le SCO et connaît une nouvelle saison foireuse qui se solde par une relégation en national, la 2ème consécutive pour lui et la 5ème de sa carrière). Décidément, JR c’est la loose incarnée. A 32 ans, il envisage un temps de raccrocher les crampons, mais finalement il accepte la proposition de feu Michel Moretti, le président d’Ajaccio, qui veut faire remonter son club en D2 (le club part du National 2, l’équivalent du CFA). A ce niveau là, malgré son âge, JR se balade et plante 21 pions ! Il récidive la saison suivante en National et c’est le cœur léger qu’il laisse Ajaccio en D2. Sa dernière année de contrat, il la passera à l’infirmerie. Au final, JR laissera le souvenir d’un bon buteur de D2, qui n’a jamais vraiment eu sa chance en D1, cantonné à un rôle de joker. Avec 5 relégations (Bastia, le Havre, Dijon, Sedan et Angers), il rejoint la galaxie des plus grands loosers du championnat !

Que devient-il ?

Ajaccio propose une reconversion à son buteur et lui permet pendant 3 ans d’être entraineur-joueur de la réserve avant d’intégrer le staff de l’Ajax insulaire en 2003. Il ne restera qu’un an.

Par la suite, lassé du monde du foot, il préfère couper les ponts et faire autre chose. Il vit aujourd’hui à Mezzavia.