Jean-Michel Moutier

Déjà joufflu, pour ne pas dire plus, Jean-Michel Moutier fut le gardien emblématique de Nancy à l’époque dorée des la fin des années 70, quand Platini faisait rêver les nancéennes et Olivier Rouyer. Après 10 ans en Lorraine, il terminera sa carrière au PSG où il sera sacré champion de France en 1986.
Jean-Michel Moutier

En Bref

18 mars 1955


Gardien

Saison Club Nb matchs Nb buts
1974 – 1975
AS Nancy Lorraine
0 0
1975 – 1976
AS Nancy Lorraine
33 0
1976 – 1977
AS Nancy Lorraine
38 0
1977 – 1978
AS Nancy Lorraine
38 0
1978 – 1979
AS Nancy Lorraine
35 0
1979 – 1980
AS Nancy Lorraine
33 0
1980 – 1981
AS Nancy Lorraine
35 0
1981 – 1982
AS Nancy Lorraine
38 0
1982 – 1983
AS Nancy Lorraine
36 0
1983 – 1984
AS Nancy Lorraine
11 0
1984 – 1985
Paris Saint Germain
25 0
1985 – 1986
Paris Saint Germain
0 0
1986 – 1987
Paris Saint Germain
1 0

  • 1974 –1984 :



    AS Nancy Lorraine
     

  • 1984 –
    1987 :



    Paris Saint Germain
     

  • 1975 : Champion de D2 (Nancy)
  • 1978 : Vainqueur de la Coupe de France (Nancy)
  • 1986 : Champion de France (PSG)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Déjà tout jeune Jean-Michel Moutier a un problème avec les kilos, alors bon, c’est pas dans le champs qu’il fera des prouesses mais dans les cages, où son gabarit ne le handicap pas trop. Malgré son double menton et sa bedaine qui ressort bien dans les maillots moulant des seventies, Jean-Mich’ croit dur en son destin. Il intègre le centre de formation de Nancy en 1972 et 2 ans plus tard est appelé avec les pros. Remplaçant lors du titre de champion de D2 en 1974, il est intronisé titulaire la saison suivante. A l’époque, le club du chardon est en pleine effervescence. Une génération dorée s’apprêtait à enthousiasmer les travées de Marcel Picot.. La tête de gondole de cette équipe n’est autre que Michel Platini, chipé au FC Metz, l’ennemi intime. Mais il n’y a pas que lui dans cette équipe de rêve : Olivier Rouyer, l’ailier vif comme l’éclair, Paco Rubio et Carlos Curbelo le capitaine. Nancy tutoie le haut de tableau même si l’effectif est un peu juste pour vraiment bousculer la hiérarchie nationale. Bref l’exemple type du bon second couteau du championnat, contre lequel on peut perdre des points, mais qui ne peut pas aspirer à grand-chose si ce n’est un bon parcours en coupe. C’est justement ce qui se passe en 1978. Nancy atteint la finale de la Coupe de France. Le parcours n’est pas impressionnant, puis qu’à son tableau de chasse, les lorrains accrochent Martigues (D2), St Brieuc (D3) Valenciennes et Sochaux. En finale, face à l’OGC Nice, qui, à l’époque, est un peu le même genre d’équipe, avec quelques grands joueurs, au milieu d’une armée de nobod’, c’est Michel Platini qui fera la différence sur sa spécialité, le coup franc enroulé. Jean-Michel Moutier fait alors figurer d’honnête gardien de D1, appelé en espoir à ses débuts mais trop juste pour prétendre jouer dans la cour des grands, sans doute les kilos en trop. « Nous étions une bande de copains, les liens qui nous unissaient étaient en effet très forts. La Coupe de France remportée par le club en 1978 reste est moment très fort. » se souvient ému Jean-Michel. La saison suivante, Nancy passera un peu au travers en Coupe d’Europe, contre le Servette Genève. « Nous sommes éliminés de la Coupe UEFA par le Servette Genève alors que Michel Platini était blessé. Une énorme déception. Cette époque correspond à l’émergence d’un club : l’ASNL et d’un joueur : Platini. Durant cinq saisons, nous avons tutoyé le haut de championnat de France. ». Il ne croit pas si bien dire. Avec le départ de sa star pour St Etienne en 1979, Nancy retrouve sa place dans le ventre mou. Déjà la saison 78-79, Platoche revient blessé de la Coupe du Monde et Nancy est à la peine. Les saisons suivantes se suivent se ressemblent, jusqu’en 1983… Un petit jeune est prêté par Auxerre, un certain Bruno Martini. Bourré de talent et sans complexe, il parvient à s’imposer dans la cage, et Jean-Michel, qui s’était installé dans une certaine routine.. (ca se voyait sur sa ligne…) découvre le banc de touche, 28 ans. Il accepte assez mal la situation et demande à partir, laissant derrière lui 10 ans au plus haut niveau. « Nancy c’est ma jeunesse ! J’ai intégré le centre de formation de l’ASNL en 1972 et je n’ai quitté le club que 12 saisons plus tard, en 1984. Cela marque donc forcément une vie ».

Jean-Michel Moutier rejoint le PSG en 1984 . Dans le club de la capitale, le titulaire du poste, Dominique Baratelli commence à se faire vraiment vieux. Il y a donc une place à prendre. Les deux gardiens se partagent le temps de jeu, même si Moutier est plutôt titulaire. Le PSG c’est pas Nancy et la pression, Jean-Mimi il a un peu du mal. Loin d’être impérial, il donne certains signe de faiblesse, alors les dirigeants, qui souhaitent construire un grand club à Paris investissent sur Joël Bats, le gardien d’Auxerre et des bleus. Ils ne le regretteront pas, Jean-Michel un peu plus puisque l’arrivé du gardien international marque la fin de sa carrière ou presque. Cantonné au rôle de doublure, il vit d’assez loin le titre de champion de France de 1986. La saison suivante, il ne joue qu’un seul match. La motivation n’y est plus et malgré un âge assez jeune (32 ans), Jean-Michel décide de raccrocher les gants.

Que devient-il ?

Le PSG lui propose une reconversion comme entraineur des gardiens, mais c’est pas vraiment son truc. Jean-Michel se rêve dirigeant. Coordinateur sportif au PSG en 1988, il met le pied à l’étrier en 1988 avant de revenir à Nancy où il est Directeur Sportif pendant 3 saisons. Il revient alors au PSG, dont il sera le directeur sportif de 1991 à 1998, l’âge d’or d’un club parisien, quand les stars venait jouer à Paris, quand le club remportait la Coupe d’Europe (des vainqueurs de Coupes certes mais tout de même). Le départ de Denisot en 1998 a pour effet collatéral de le faire fuir (Charles Bietry le fout dehors).

Jean6ichel part alors pour Rennes où il rencontre Pierre Blayau, futur fossoyeur de Moulinex et du PSG. Il passe 2 ans comme conseiller du président, puis part à Châteauroux, où il retrouve Denisot. Il y reste 3 ans comme manager général…

Il revient au PSG en 2003 comme recruteur recruté par Francis Graille et contre l’avis de l’entraineur Vahid Halilhodzic. Lorsque Pierre Blayau succède à Graille en 2005, il est nommé « Responsable de la Section professionnel », poste de Super Directeur Sportif qui dit pas son nom. L’effectif qu’il a recruté a des résultats catastrophiques en championnat mais parvient à remporter une Coupe de France contre l’OM en 2006. Avec le temps, Jean-Michel a doublé de volume et ressemble aujourd’hui un mélange entre Guy Carlier et Pierre Ménes, la compétence en plus, sans douté le fruit de son entregent. Toujours est-il que lors que Colony Capital rachète le PSG en 206, soldant presque 15 ans de gestion Canal, il est invité à aller voir ailleurs…

On le retrouve du côté du Camp des Loges en mai 2008, lorsqu’il annonce être mandaté par une grande banque pour faire du PSG un grand club « C’est très simple. J’ai été mandaté fin avril par une grande banque mondiale pour leur faire rencontrer Sébastien Bazin. Cette banque a fait des propositions très concrètes et ambitieuses. Ils étaient prêts à prendre une partie du capital du PSG et investir des dizaines de millions, chaque année pendant au moins quatre ans, dans le club pour améliorer l’équipe. Le but, c’était vraiment de construire une grande équipe à Paris. Ils amenaient avec eux un entraîneur et un manager général. Il manquait juste le nom du président. Là, le club a certes trouvé son président, Charles Villeneuve mais il a maintenu des dirigeants (Paul Le Guen, Alain Roche) dont la saison a été catastrophique. »… Tout est dit.. Charles Villeneuve deviendra président et les capitaux étrangers, qataris selon certains rumeurs, e viendront jamais à Paris.. qui se refera une santé en 2009.

Depuis Jean-Michel a plus ou moins disparu de la circulation. Quand il n’ourdit pas de complot, il anime une chronique sur I>Télé, « n’ayons pas peur du foot »

Photos

Jean-Michel Moutier face au Servette en 1978

Jean-Michel Moutier face au Servette en 1978

Jean-Michel Moutier, directeur sportif du PSG

Jean-Michel Moutier, directeur sportif du PSG