Jean-Marc Ferratgé

Né à Cazères, en Haute-Garonne, le jeune Jean-Marc Ferratgé débute le football dans son petit village. D’origine modeste, ce fils de garagiste rêve du Toulouse FC lors de sa jeunesse… mais c’est finalement du côté de Bordeaux qu’il entamera sa formation.

En Bref

10 janvier 1959

Attaquant

Saison Club Nb matchs Nb buts
1977 – 1978
Girondins de Bordeaux
11 1
1978 – 1979
Girondins de Bordeaux
24 1
1979 – 1980
Girondins de Bordeaux
18 1
1980 – 1981
Nîmes Olympique
34 7
1981 – 1982
Nîmes Olympique
24 12
1982 – 1983
Toulouse FC
31 6
1983 – 1984
Toulouse FC
28 4
1984 – 1985
Toulouse FC
33 4
1985 – 1986
Toulouse FC
32 6
1986 – 1987
AS Monaco
19 1
1987 – 1988
AS Monaco
36 6
1988 – 1989
AS Monaco
25 2
1989 – 1990
AS Monaco
31 0
1990 – 1991
AS Monaco
2 0
1991 – 1992
Girondins de Bordeaux
20 2

  • 1977 –1980 :



    Girondins de Bordeaux
     

  • 1980 –
    1982 :



    Nîmes Olympique
     
  • 1982 –
    1986 :



    Toulouse FC
     
  • 1986 –
    1991 :



    AS Monaco
     
  • 1991 –
    1992 :



    Girondins de Bordeaux
     

  • 1988 : Champion de France (Monaco)
  • 1989 : Finaliste de la Coupe de France (Monaco)
  • 1991 : Vainqueur de la Coupe de France (Monaco)
  • 1988 : Champion de France de D2 (Bordeaux)
  • 1 sélection en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Né à Cazères, en Haute-Garonne, le jeune Jean-Marc Ferratgé (orthographe originelle du nom de famille) débute le football dans son petit village. D’origine modeste, ce fils de garagiste -le garage de Cazères porte toujours le nom Ferratgé-, rêve du Toulouse FC lors de sa jeunesse… mais c’est finalement du côté de Bordeaux qu’il entamera sa formation.

Jean Marc débarque au domaine de la Roquevielle (ancien camp d’entraînement des Girondins), et débute dans le groupe pro à l’orée de la saison 1978/1979. C’est le début de l’époque Bez. Le président recrute tous azimut et notamment un nouvel entraîneur, l’argentin Luis Carniglia. C’est le premier passage de Jean-Marc à Bordeaux. Il est à l’époque un jeune ailier, qui entre donner le change en fin de match. L’équipe termine 10ème, un classement médiocre. Au début de la saison suivante, alors que les Girondins frisent le ridicule et sont aux portes de la zone rouge, l’argentin est démissionné, remplacé par Goethals. Une saison de meilleure facture pour les bordelais qui terminent l’exercice à la sixième place. Jean-Marc fait ses débuts dans une équipe en devenir : Thouvenel, Gigi, Soler, Rohr, Domergue.
La fin de saison est malheureusement ternie par le décès à l’entraînement d’Omar Sahnoun, jeune espoir français victime d’une crise cardiaque à seulement 25 ans.

Ferratgé est alors transféré chez les crocodiles nimois (via un passage furtif au Tours FC), où il va gagner du temps de jeu dans un club moins huppé de l’élite. Le jeune ailier gauche réalise une jolie saison, qu’il ponctue de 8 réalisations. Mais avec son compère de l’attaque Gilbert Marguerite, ils peinent à compenser les carences défensives de l’équipe… et c’est la rétrogradation en fin de saison. Une année en Ligue 2 à 22 ans, ça peut sonner le glas d’une carrière prometteuse… mais Jean-Marc rebondit dès l’an-née suivante à Toulouse, sa ville de cœur.

Il restera 4 saisons dans la ville rôase, où il fera partie de la génération de pitchounes, qui termine notamment à la 5ème place en 1984 et échoue au pied du podium en 1986. Il y côtoiera des joueurs d’expérience comme Bergeroo ou Tarantini et des valeurs sûres comme Lacombe ou Beto Marcico. Il connaîtra son unique cape en bleu contre la Pologne de Boniek, à Varsovie, et inscrira un but pour une défaite 2-1. A la suite de cette seconde saison toulousaine, il ne résiste pas aux sirènes du Rocher.

A Monaco au cours de la première saison et malgré son joli minois, il joue peu. L’attaque est emmenée par le trio infernal Da Fonseca – Bellone – Fofana et il dispute les fins de matches. Mais l’arrivée de Wenger la saison suivante, conjuguée au départ de Lucky Luke lui offriront une place de titulaire indiscutable sur l’aile gauche, où il pourra distiller des caviars à Mark Hateley notamment. Le quotidien l’équipe titra l’un de ces articles à l’époque : « la tempête ferratge« , faisant allusion aux débordements fouuuuuuuuuudroyants du monégasque. Cette saison 1987/1988 est l’accomplissement de sa carrière avec le titre de champion et une reconnaissance enfin mérité pour ce joueur qui fuit le smedias. il se définit lui même comem l’anti Cantona : « Je travers le football dans l’ombre. C’est la conséquence de la ligne de conduite que je me suis fixée : contrairement à certains, je refuse de rechercher une quelconque médiatisation. Question de tempérament. Au moins, je sais que je dois ma carrière à moi-même et à personne d’autre. Et puis, je constate qu’on ne fait pas de cadeaux aux vedettes … Le fait d’être méconnu garantit ma liberté. Je n’envie pas les vedettes. Je ne vais pas cracher dans la soupe. Il ne faut pas faire ce que fait Cantona. Il a souvent raison sur le fond, mais il devrait davantage composer avec la situation. C’est bien d’essayer d’être soi-même, encore faut-il respecter le système … ». Les deux saisons suivantes seront moins abouties puisque la concurrence de José Touré, Georges Weah ou Mark Hateley offrira de moins en moins de temps de jeu à JMF. Replacé milieu de terrain lors de ses deux dernières saisons à Monaco, il se console avec deux places de troisième en 1989 et 1990 et une place de deuxième en 1991.
Après plus de 120 matches de championnat avec l’ASM et une dizaine de buts, fin 1991, Ferratge en a sa claque. Il ne joue plus et commence à sentir le poids de ses 32 années.

Direction Bordeaux pour un dernier défi, à 31 ans. Le club qui l’a formé est désormais englué en Division 2, rétrogradé administrativement un an plus tôt. Une saison en forme de jubilé pour Ferratge, qui apporte sa vista à une jeune équipe en devenir. Le titre de champion de D2 en 1992 met un terme à sa carrière.

Sans doute trop tendre physiquement pour espérer briller dans les plus grands clubs européens ou en sélection, il était de toute façon barré par la génération dorée du carré magique et consorts. Une carrière exemplaire pour le père spirituel de Florent Balmont et Ludovic Giuly.

Que devient-il ?

Nous avons perdu sa trace pendant près de 10 années, au cours desquelles il aurait peut-être participé à la gestion d’un magasin BIGMAT à Cazères, sa ville de naissance.

Puis, il est revenu dans le milieu du football :

  • 2001/2002 – Entraîneur du RC Vichy (Honneur régional)
  • 2002/2003 – Entraîneur-adjoint de PAU FC aux côtés de William Dymant, puis entraîneur au cours de la saison 2003/2004, remplacé en fin de saison par Marc Lévy. Il est visiblement difficile de durer au poste d’entraîneur dans le club du Béarn.

En 2005, il fait un bref passage à Auch dans le Gers avec comme objectif la remontée en CFA

Aujourd’hui il est l’oeil d’Arsenal Wenger pour la région Sud-Ouest et serait en passe de devenir entraîneur dans une équipe de Ligue 2.
Affaire à suivre…