Jean-Luc Buisine

Formé à Rouen puis joueur emblématique du LOSC, capitaine courage de l’équipe de France espoir championne d’Europe en 1988, Jean-Luc Buisine est de ces joueurs de clubs, aussi discret qu’indispensable…

En Bref

5 octobre 1961


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1979 – 1980
FC Rouen
6 0
1980 – 1981
FC Rouen
17 6
1981 – 1982
FC Rouen
30 0
1982 – 1983
FC Rouen
13 0
1983 – 1984
FC Rouen
36 2
1984 – 1985
FC Rouen
22 1
1985 – 1986
FC Rouen
18 0
1986 – 1987
Lille OSC
29 3
1987 – 1988
Lille OSC
29 2
1988 – 1989
Lille OSC
21 1
1989 – 1990
RC Strasbourg
29 2
1990 – 1991
Lille OSC
32 0
1991 – 1992
Lille OSC
33 0
1992 – 1993
Lille OSC
14 0
1993 – 1994
Lille OSC
12 2

  • 1979 –1986 :



    FC Rouen
     

  • 1986 –
    1989 :



    Lille OSC
     
  • 1989 –
    1990 :



    RC Strasbourg
     
  • 1990 –
    1994 :



    Lille OSC
     

  • 1981 : 1er du groupe B de D2 (FC Rouen)
  • 1988 : Champion d’Europe espoir (France)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Solide stoppeur à la touffe frisée aussi fournie que ses tacles sont appuyés, Jean-Luc Buisine est formé au FC Rouen de la grande époque. Très jeune il s’impose dans l’équipe normande comme un des tauliers du milieu de terrain. A 20 ans à peine, il est titulaire à part entière de l’équipe qui termine première de son groupe de D2 en 1982 à l’issue de la dernière journée de championnat contre le Stade Français. Dans cette équipe qui correspond à l’âge d’or des diables rouge on trouve notamment Michel Bensoussan, le gardien, Christophe Desbouillons, Patrice Heaulmé au milieu, Jean-François Beltramini Didier Monczuk et Pascal Malbeaux en attaque. Pour sa première saison parmi l’élite, Jean-Luc connaîtra quelques pépins, sans doute dus à la différence de niveau. Très vite dans le bain, il s’affirme comme un joueur très prometteur. Las, l’aventure rouennaise en D1 ne dure que 2 saisons, le temps pour Jean-Luc d’être appelé en équipe de France espoir. Il reste en Normandie une saison en D2 avant de rejoindre le LOSC en 1986.

Au LOSC, Jean-Luc va se repositionner en stoppeur où il va donner sa plaine mesure. Bon club de milieu de tableau, avec un effectif moyen plus, les nordistes passe des saisons assez tranquilles, oscillant entre la 8ème et la 12ème place. Eternel espoir Jean-Luc n’arrive pas à franchir ce cap qui le permettrait de briguer éventuellement une place avec l’équipe de France A’, voire A étant donné le contexte de l’époque… En 1988, à 27 ans, il est le capitaine de l’équipe de France espoir qui s’impose lors du championnat d’Europe. C’est la génération des Paille, Cantona, Roche, Sauzée, qui connaitra une fortune diverse… A la suite de ce titre, l’unique de sa carrière, Jean-Luc va connaître une saison mi-figue, mi-raisin. Victime d’une blessure en cours de saison, il peine à revenir et son club décide de le prêter une saison à Strasbourg, alors en D2…

Son passage en Alsace laisse plutôt un bon souvenir aux supporters. Le Racing est candidat à la montée et le doit en grande partie grâce à son stoppeur de talent. Malheureusement, l’épopée s’arrêtera lors des barrages, face à Nice.

De retour à Lille, Jean-Luc s’installe dans le confort du milieu de tableau. Sa carrière commence à sérieusement décliner à partir de 1992. Et c’est justement à cette époque que le LOSC commence à descendre dangereusement au classement. Moins Jean-Luc joue et plus les lillois luttent pour ne pas descendre. Il raccroche les crampons à 33ans, avec plus de 240 matchs de D1, laissant le souvenir d’un stoppeur efficace, dévoué à son club…

Que devient-il ?

Jean-Luc décide de rester dans le football. Responsable de la formation à l’USL Dunkerque puis Directeur sportif, il se fait les dents au métier de dirigeants. En 98, il donne une nouvelle orientation à sa carrière en devenant agent de joueur, profession qu’il exercera 5 ans durant. Multipliant les contacts, il se fait un carnet d’adresse qui lui sera très utile plus tard.

En 2003, le LOSC le rappelle pour prendre en charge la cellule de recrutement des Dogues. Avec peu de moyens, il fera quelques gros coups comme Bodmer, Kader Keita ou Michel Bastos.

Avec le départ de Claude Puel et celui d’Alain Fiard, un vent de démission l’annonce un peu partout à l’été 2008. Le PSG se renseigne, pour remplacer un Alain Roche assez décrié, mais finalement il reste à Lille.

Dans le viseur de Monaco depuis quelques temps déjà, il rejoint finalement la Principauté après al relégation du club en 2011. Il aura en charge la cellule de recrutement, qui a multiplié au cours des dernières années le n’imp’. Souhaitons lui bon courage.