En Bref
- 1969 –1971 :
Angoulême CFC - 1971 –
1977 :
Girondins de Bordeaux - 1977 –
1979 :
Olympique Lyonnais - 1979 –
1980 :
Besançon RC - 1980 –
1984 :
FC Libourne St Seurin
- Néant.
- 7 sélections en équipe nationale
Sa vie, son oeuvre
Jean Gallice est né en 1949 à Bordeaux en Gironde. Fils de René qui aura été joueur professionnel à Bordeaux, ce sera tout naturellement que le fils se plongera dans le football. Après avoir commencé son cursus d’apprenti footeux dans différents petits clubs de la région bordelaise, Jean finira sa formation du côté d’Angoulême qui lui avait mis le grappin dessus après que leurs recruteurs l’aient remarqué lors de rencontres entres jeunes. Lorsque le club de la Charente sera promu en première division pour la saison 69/70 le nouveau coach Yvon Goujon n’hésitera pas à faire confiance à ce jeune attaquant complètement inexpérimenté du haut niveau et ce dernier lui prouvera qu’il n’avait pas eu tort de lui donner sa chance. Car Gallice explosera littéralement lors de cet exercice en inscrivant treize buts en 28 rencontres ce qui le placera très loin derrière Hervé Revelli avec ses 28 buts au classement des buteurs mais le jeune bordelais était heureux comme tout d’avoir réussi à ce point saison professionnelle. Qui aurait pu rêver mieux. En plus de ses statistiques personnelles, Jean et ses coéquipiers réaliseront une époustouflante année pour un promu en terminant quatrième au classement, ce qui en surprendra plus d’un, à seulement sept points de Marseille qui avait fini second. Et cette inattendue position vaudra à Angoulême d’être qualifié pour la coupe des Villes de Foires de la prochaine saison. Pas mal du tout pour le petit promu avec des joueurs pratiquement inconnus. Pour la saison 70/71 Jean réalisera encore un bon exercice même si il aura moins marqué (dix buts en 34 matchs) mais par contre toute l’équipe ne pourra rééditer la même performance de l’année précédente car là les résultats ne souriront pas aux charentais et de ce fait ils termineront à la seizième position évitant d’un point la 18ème qui était celle du premier relégable. Comme on dit toujours la seconde année d’un promu est toujours plus difficile. Pendant cette saison là Gallice connaîtra les deux seuls matchs européens qu’il disputera dans sa carrière en jouant le premier tour de la coupe des Villes de Foires. Mais lui et ses partenaires n’iront pas au-delà du premier tour car ils seront incapables d’éliminer les portugais du Vitoria Guimarães (ils avaient failli réaliser un exploit car après avoir perdu trois à zéro à l’aller ils avaient remporté le retour par trois buts à un, c’était passé à un cheveu de la qualification).
Mais avec ses deux belles saisons effectuées en D1, Gallice attirera les convoitises et ce sera tout naturellement le club où a évolué son père pendant douze ans qu’il choisira c’est-à-dire les Girondins de Bordeaux. Mais malgré la concurrence qu’il y avait au sein de l’attaque bordelaise avec la présence de Claude Petyt, Bent Jensen, Ivica Liposinovic, Carlos Ruiter et Edouard Wojciak, le bordelais de naissance arrivera à tirer son épingle du jeu en disputant 33 rencontres pour cinq buts. Et avec son temps de jeu conséquent il aura amplement participé au maintien des Girondins assuré grâce aux neuf points d’avance qu’ils avaient sur le premier relégable. Même avec l’arrivée de joueurs tels que Jean-Pierre Tokoto, Arnaud Dos Santos et Roland Mitoraj, Jean et Bordeaux ne pourront pas mieux faire que la quatorzième place finale mais par contre au niveau personnel l’attaquant bordelais inscrira treize buts (bien loin des 26 marqués par Josip Skoblar) en 35 rencontres, faut dire bien aidé par les belles offensives lancées par Dos Santos qui excellait dans ce domaine. Pour la saison 73/74 les onze buts que Gallice inscrira en 33 rencontres serviront beaucoup au maintien de Bordeaux car cette année là les résultats seront médiocres et de ce fait le club terminera qu’à la quatorzième place avec seulement un petit point qui le séparait de Nancy le premier relégable. Pour la saison 74/75 Jean sera moins décisif mais ses huit buts inscrits serviront tout de même à aider le club girondin à se maintenir grâce aux six points qui le distançait du premier relégable. Pour la saison 75/76 le bordelais formera l’attaque girondine avec Niels-Christian Holmström et Daniel Jeandupeux voire Didier Couécou et tous ces hommes marqueront 59 buts mais le problème sera que la défense en encaissera autant. Mais malgré cela Bordeaux arrivera à se classer en milieu de tableau (dixième) assurant de cinq points son maintien. Pour la saison 76/77 Gallice fera presque le championnat complet à trois matchs près et réussira avec l’aide de ses coéquipiers à classer le club girondin à une bonne dixième place avec une grosse marge de sécurité de onze points sur les dernières positions.
Et après six ans de bons et loyaux services pour Bordeaux, Jean décidera de rejoindre le Rhône pendant l’été 1977 pour s’engager avec l’Olympique Lyonnais. Et là le coach Aimé Jacquet installera l’ancien girondin sur le front de l’attaque lyonnaise au côté de Serge Chiesa et Bernard Lacombe. Les trois hommes marqueront quarante buts sur les 56 que les Gones auront inscrit (six pour Gallice, dix pour Chiesa et 24 pour Lacombe). Mais même avec cette belle attaque, les lyonnais se seront battus tout l’exercice 77/78 pour éviter la zone de relégation et sauvera in-extrémis en terminant 17ème à égalité de points avec Lens et Troyes et ce sera Lyon qui restera parmi l’élite grâce à une meilleure différence de buts. Après le départ de Lacombe pour Saint-Etienne et la descente d’un cran sur le terrain de Chiesa, Gallice formera la nouvelle attaque lyonnaise avec Jean-Marc Valadier et Karim Maroc et en plus bien aidé par le travail de récupération de Jean Tigana tout cet ensemble emmènera les Gones jusqu’à une surprenante septième position loupant de quatre points la dernière place qualificative pour la coupe UEFA.
Après deux honorables saisons chez les Gones, Jean alors âgé de trente ans décidera de quitter les rhodaniens afin d’aller évoluer en seconde division au sein de l’équipe doubiste du RC Besançon. Et là avec les Abdallah Liégeon, Jean-Paul Bernad, Pascal Raspollini et tous les autres, l’ancien lyonnais et le club bisontin feront une excellente année 79/80 qu’ils finiront à la quatrième place de leur groupe avec un retard de sept points sur la seconde position qui était qualificative pour disputer le match entre deuxième.
Et un an après son arrivée voilà que le bordelais décide de refaire son baluchon pour partir s’engager avec l’AS Libourne (en Gironde) qui venait d’être promu en D2. La saison 80/81 sera rude car tout l’exercice sera un combat très difficile pour éviter la zone rouge et Gallice et ses coéquipiers arriveront à se maintenir en finissant à la quinzième place avec trois petits points qui les séparaient de l’Amicale de Lucé le premier relégable. Même si il n’avait plus les jambes de ses vingt ans Jean réalisera un bon championnat 81/82 en inscrivant neuf buts en 32 rencontres et ces pions parqués serviront pour le maintien du club girondin assuré grâce aux six points d’avance sur Saint-Dié le premier relégable. En étant toujours titulaire au sein du onze de Libourne, Jean réussira encore une fois à maintenir le club girondin lors de l’exercice 82/83 (deux points d’avance sur le premier relégable) mais pour celui de 83/84 malgré tous ses efforts et ceux de ses partenaires il ne pourra éviter à son équipe de terminer seizième et premier relégable synonyme de descente en D3. Et ce sera après cet ultime championnat que Gallice décidera à 35 ans de ranger ses crampons après une honorable carrière. Dommage qu’il ait connu plus la souffrance du maintien que de jouer le haut du classement.
Sélection : 7
Après avoir été sélectionné seize fois en équipe de France Espoirs, Jean connaîtra la joie d’être convoqué sept fois chez les grands Bleus entre 1974 et 1976 c’est-à-dire lorsqu’il évoluait aux Girondins de Bordeaux grâce aux performances qu’il réalisait à cette période.
La famille Gallice sera la première famille qui comptera un père et un fils ayant joué pour l’équipe de France mais sera aussi la plus grande famille ayant porté le maillot tricolore car André, frère de Jean et fils de René, sera sélectionné avec les Espoirs.
Aussitôt sa retraite prise aucune idée ce qu’aura pu faire Gallice mais lorsqu’Aimé Jacquet (que Jean aura eu comme coach à Lyon) deviendra le directeur de la Direction Technique nationale, ce dernier demandera à l’ancien joueur bordelais d’intégrer le groupes des entraîneurs nationaux composant cette politique technique. Jean n’hésitera pas à accepter et ne le regrettera jamais car cette expérience au sein de la DTN lui aura permis de côtoyer de très bonnes équipes de jeunes et aussi d’excellents joueurs comme Hugo Lloris, Yohan Cabaye, Yohann Gourcuff, Younes Kaboul voire Yann M’Vila. D’ailleurs Gallice remportera le championnat d’Europe des moins de 19 ans en 2005 et le Tournoi de Toulon en 2007 avec les moins de vingt ans. Depuis il est toujours coach national mais s’occupe également de la formation de cadres à la DTN.