Jean-Claude Pagal

Camerounais de naissance, Jean-Claude Pagal débarque en France très jeune et fait ses classes au PUC. En 1982, âgé de 18 ans seulement, il rejoint le RC Lens qui voit en lui un potentiel intéressant. Il contribuera à la légende des rastas lensois.
Jean-Claude Pagal

En Bref

15 septembre 1964


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1982 – 1983
RC Lens
1 0
1983 – 1984
RC Lens
3 0
1984 – 1985
RC Lens
7 0
1985 – 1986
RC Lens
34 1
1986 – 1987
RC Lens
30 1
1987 – 1988
RC Lens
25 2
1988 – 1989
RC Lens
19 0
1989 – 1990
La Roche Vendée Football
26 0
1990 – 1991
AS Saint Etienne
13 0
1991 – 1992
AS Saint Etienne
25 2
1992 – 1993
AS Saint Etienne
15 2
1993 – 1994
FC Martigues
27 0
1994 – 1995
Club América
11 0
1995 – 1996
FC Seraing
7 1
1996 – 1997
Sans club
0 0
1997 – 1998
Carlisle United FC
1 0

  • 1982 –1989 :



    RC Lens
     

  • 1989 –
    1990 :



    La Roche Vendée Football
     
  • 1990 –
    1993 :



    AS Saint Etienne
     
  • 1993 –
    1994 :



    FC Martigues
     
  • 1994 –
    1995 :



    Club América
     
  • 1995 –
    1996 :



    FC Seraing
     
  • 1996 –
    1997 :



    Sans club
  • 1997 –
    1998 :



    Carlisle United FC
     

  • International Camerounais
  • 61 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Camerounais de naissance, il débarque en France très jeune et fait ses classes au PUC. En 1982, âgé de 18 ans seulement, il rejoint le RC Lens qui voit en lui un potentiel intéressant. Jean-Claude contribuera à la légende des rastas lensois, repris en chœur par tout un peuple quelques saisons plus tard, grâce à des ambassadeurs valeurs tels que Jean-Marc Adjovi-Boco ou Jules Bocandé. Il fait ses débuts dès sa première saison en jouant un match, puis 3 puis 7. Ce n’est qu’en 1985 qu’il acquiert définitivement sa place dans l’axe de la défense, en compagnie de Francis Gillot. Pour sa première saison titulaire, il conduit le Racing à la 5ème place et permet au club de retrouver l’Europe. L’aventure sera de courte durée et Lens est rapidement éliminé. L’équipe se délite peu à peu et les résultats sombrent lentement mais sûrement : 10ème en 1987, Lens sauve sa tête en 1988 sur le fil et la saison l’inéluctable arrive en 1989 avec une place de lanterne rouge. Il faut dire que les pertes successives de Philippe Vercruysse puis Gaëtan Huard ont considérablement affaibli l’équipe. Pour Jean-Claude, le parcours à Lens suit la même tendance : entre blessure est suspensions son temps de jeu se réduit peu à peu. Contraint à évoluer en D2, il ne reste pas à Lens mais choisit La-Roche-sur-Yon, à l’époque aux portes de l’élite. Il passe une saison en Vendée, qui lui permettra de se relancer.

Solide défenseur de D1, Jean-Claude intègre rapidement la sélection nationale. Il fera partie de l’épopée camerounaise au mondial 90 qui verra les Lions indomptables battre l’Argentine en match d’ouverture, éliminer a Colombie de Carlos Valderrama en 8ème avant de tomber avec les honneurs contre l’Angleterre de Lineker et Waddle.

Fort de ces résultats il rejoint l’ASSE en 1990. Sous la houlette de Christian Sarramagna, Jean-Claude retrouve un temps de jeu conséquent au côté de John Sivebaek ou Sylvain Kastendeuch. Les résultats sont médiocres, et en coulisses les révolutions de palais s’enchaînent. L’arnaque Sarramagna s’arrête en 1992 et l’ancien vert est remplacé par son ancien coéquipier Jacques Santini. Jean-Claude découvre le statut peu enviable d’indésirable.

Tout comme 3 autres joueurs (Maurice Bouquet, Didier Tholot et Christophe Chaintreuil), il prend le train pour Martigues en fin de saison. Chez les provençaux, Jean-Claude tente de se relancer dans une équipe solide à défaut d’être talentueuse. Si en club il y parvient, il sera privé du voyage américain car Henri Michel ne compte plus sur lui. Ca commence à sentir furieusement le sapin pour le pauvre Jean-Claude qui à 30 piges a l’air en fin de cycle. Lors d’un match face l’OM, il n’hésite pas faire un bras d’honneur en direction des supporters, tous acquis la cause olympienne. cela précipitera son départ. Il part au Mexique, au Club America pour une saison, avant de revenir en Europe en Belgique, au FC Seraing. Après une année sabbatique, il rejoint Carlisle en 1997. Il n’y joue qu’un seul match, le 21 février 1998 contre Gillingham Football Club. The Show is done !

Que devient-il ?

Après avoir raccroché, Jean-Claude a pas mal bourlingué. Il s’est attaché à passer ses diplômes d’entraîneur mais n’a pas eu de proposition « Je reste un amoureux du football qui continue à être près des stades, près des joueurs. Il m’arrive de travailler pour certains clubs, et pour certains joueurs. J’ai des diplômes d’entraîneur. J’ai voulu entraîner en France, je n’ai pas eu de poste, ce qui m’a déçu et je me suis dit, c’est le milieu qui est comme ça. ».

Il a également fait des études de sophrologie afin d’enrichir son profil. Très proche du football africain, il a exercé le métier d’agent de joueur quelques années…

Aujourd’hui il zone en Afrique et passe son temps à regarder des matchs en attendant une proposition. Il a noué des contacts avec le ministre des sports camerounais et la tendance à redonner le rênes de l’équipe nationale à d’anciens lions pourrait lui permettre de trouver un poste : « Dernièrement, j’ai eu une petite discussion téléphonique avec le Ministre des Sports. Il m’avait dit que si j’étais dans les parages, il était prêt à me recevoir. Il y a des gens qui vous accueillent comme ça et vous vous dites qu’il ne vit pas au Cameroun. Il m’a parlé au téléphone, j’avais comme impression que je parlais à mon grand frère, mais avec tout le respect. C’était vraiment le grand frère comme on voudrait partager avec lui des moments. Ce n’était qu’au téléphone, imaginez-vous si je l’avais rencontré, ça devait être quelque chose de fabuleux. Il m’a dit que je pouvais l’appeler qu’on pouvait se rencontrer sans problème. »

Photos

Jean-Claude Pagal aujourd'hui

Jean-Claude Pagal aujourd’hui

Jean-Claude Pagal avec le cameroun contre la Roumanie

Jean-Claude Pagal avec le cameroun contre la Roumanie