En Bref
- 1972 –1974 :
Bayern Munich - 1974 –
1975 :
SV Waldhof Mannheim - 1975 –
1977 :
Kickers Offenbach - 1977 –
1989 :
Girondins de Bordeaux
- 2 championnat d’Allemagne avec Munich : 1973 et 1974
- 3 championnats de France avec Bordeaux : 1984, 1985 et 1987
- 2 Coupes de France en 1986 et 1987 (Bordeaux)
Sa vie, son oeuvre
Le jeune Gernot débute dans un des clubs de sa ville de naissance Mannheim. Cadet d’une famille de 5 garçons et 1 fille, il baigne dans le foot depuis tout jeune avec un père entraîneur. Rapidement son style bourrin et son aisance en font un des jeunes espoirs du Foot allemand et en 1972 il rejoint le grand Bayern Munich du Kaiser Franz. le temps de faire son trou au sein de l’effectif bavarois il est victime d’une rupture des croisés. A l’époque ce genre de blessure était vraiment très grave car mal soignée et souvent signifiait l’arrêt de carrière. Mais à force de volonté, le jeune Gernot revient bien. pour se faire il part donc se ressourcer dans sa ville natale. Après 1 an de galère, il revient petit à petit mais son espoir de réintégrer le club bavarois tourne court.
Il reste donc dans sa ville natale, où il joue, sous la houlette de son père, avec ses 4 frères dans l’équipe locale. Etant le plus talentueux de la bande, il part pour les Kickers Offenbach la saison suivante. Il y jouera une partition sans fausse note avec ses tacles à la carotide et ses longs ballons en touches, dans le plus pur style du défenseur allemand. Il y fera une rencontre cruciale pour son avenir : Otto Rehagel
Mais tout comme son oncle, ancien pensionnaire de Strasbourg, c’est vers la France que Gernot lorgne et en 1977 il rejoint les Girondins de Bordeaux pour une longue histoire d’amour, qui finira… mal. Ses débuts ne sont pas brillants et le club végète. Avec l’arrivée de Claude Bez et sous la houlette d’Aimé Jacquet, le club va décoller et la carrière de Gernot s’envoler. Avec Marius Trésor, Jean-Christophe Thouvenel et Patrick Battiston, il forme une des défenses les plus hermétiques du championnat. Plusieurs chevilles arrachées, quelques tibias brisés et autres carotides percées, le Raymond Domenech allemand, la moustache en moins, ne fait pas dans la dentelle : 3 titres et 2 coupes de France.. Merci. En 1989, à 36 ans, lui qui est un des symboles de l’ère Bez, raccroche et intègre le staff bordelais. Son histoire d’amour avec la Gironde, commencée 12 ans auparavant lors d’un séjour en vacances, se poursuit…
Juste après l’arrêt de sa carrière, Gernot prend en main la CFA de Bordeaux. Mais les années folles de Bez s’achèvent sur parfum de scandale et c’est en D2 que les girondins repartent au début de la saison 91/92. Naturellement, c’est Gernot le fidèle qui prend en main l’équipe fanion. Mais sitôt l’équipe remise en selle en D1, Gernot retourne à la formation et couve la jeune classe prometteuse : Zidane, Christophe Dugarry, Bixente Lizarazu. Il remplace même Courbis pour conduire l’équipe jusqu’en finale de C3, étant parti de l’Intertoto, soient 20 matchs européens. Mais les dirigeants préfèrent dilapider l’héritage en espèces sonnantes et trébuchantes. L’amorce du divorce est annoncée avec un Gernot qui s’oppose vigoureusement à leurs choix. En 1998, il est donc foutu dehors, ce qui lui vaudra une rancœur tenace vis-à-vis du club de son cœur.
Il part se ressourcer en Allemagne à Francfort, mais rapidement la France lui manque. Il rentre donc dans son pays d’adoption, lui le plus discipliné des français, le moins discipliné des allemands, selon la formule. C’est à Créteil qu’il fera ses armes, mais pas longtemps, puisqu’au bout de 9 journées Afflelou, qui l’avait fait venir en souvenir des années bordelaises, le vire comme un malpropre.
Il intègre par la suite la cellule de recrutement de l’OGC Nice puis prend les rênes de l’équipe, alors que celle-ci est au fond du trou en L2. Il va y faire des miracles avec une équipe de revanchards et de laissés pour compte : Eric Roy, José Cobos, Kaba Diawara vont remonter en D1 puis truster le haut de tableau pendant plus de la moitié du championnat avant de s’écrouler. A Nice les confrontations avec les Girondins deviennent des derbys enflammés et engagés où, à l’image du joueur qu’il était, le tacle se doit d’être saignant. Après 3 ans à la tête du club, alors que les niçois qui rêvaient de gloire, goûtent à l’âpre lutte pour le maintien, Gernot est remercié.
Il part pour la Suisse et les Jeunes Garçons de Berne, où il ne restera qu’une saison avant de quitter le club au début de la saison 2006/2007.
Un temps pressenti pour succéder à Jean Fernandez à l’OM, il est annoncé avec insistance du côté de la Meineau comme Directeur Sportif… pour marcher dans les traces de son oncle. Finalement c’est en Corse, à Ajaccio, qu’il pose ses valises pour prendre la suite de Ruud Krol. L’air insulaire lui est néfaste puisqu’au bout de 2 mois seulement il quitte le club, en raison d’un désaccord avec son Président.
Après 1 an de chômage, il rebondit à l’Etoile du Sahel, où il signe en novembre 2008.6 mois plus tard, il est débarqué au même le terme du championnat. La défaite face au rival de l4espérance Tunis lors de la dernière journée a pesé lourd dans la balance et la 3ème place du club a été jugée insuffisante. « Gernot Rohr n’a pas réussi à s’adapter aux réalités du football tunisien et a été incapable de comprendre la mentalité culturelle, c’est pourquoi nous mettons fin à notre collaboration » explique un communiqué du club.
Pour la saison 209-2010, Gernot est donc en quête d’un nouveau challenge et serait tenté par un retour en France. Plusieurs clubs se sont déjà manifestés, dont le surprenant promu Boulogne sur Mer. C’est finalement à Nantes,en L2, qu’il trouve un point de chute.. IL aura finalement tenu 3mois avant d’être débarqué en décembre 2009 et remplacé par Jean-Marc Furlan.
Gernot n’a pas tardé à trouver un poste, puisqu’il est devenu en février 2010, le sélectionneur du Gabon, en remplacement d’Alain Giresse. Il aura pour adjoint José Cobos et Pierre Aubameyang.L’objectif est de réussir quelque chose lors de la CAN 2012, qui aura lieu… au Gabon.