En Bref
- 1992 –1998 :
AJ Auxerre - 1998 –
2001 :
Real Oviedo - 2001 –
2002 :
Vitoria Guimaraes - 2002 –
2003 :
Skoda Xanthi - 2003 –
2009 :
US Stade Tamponnaise
- 1994 : Vainqueur de la coupe de France (Auxerre).
- 1996 : Champion et vainqueur de la coupe de France (Auxerre) .
- 1 sélection en équipe nationale
Sa vie, son oeuvre
Malgache né à Tous, Franck Rabarivony est un pur produit de la maison AJA. Arrière latéral gauche au format miniature (1,72m, 70kg), il mettra pas mal de temps à émerger en équipe première, barré par Stéphane Mahé. Vitesse, détente et précision des centres sont ses principales qualités. Il joue des bouts de matchs lors de la saison 1992-93 durant laquelle Auxerre atteint la demi-finale de la Coupe UEFA, éliminé par Dortmund aux pénaltys. Son grand rival sur le flanc gauche, pour le poste de remplaçant numéro 1 est Laurent Ciechelski. Le petit malgache apprend tranquillement et attend d’avoir enfin sa chance. Un peu plus utilisé, il participe à la victoire en Coupe de France en 1994, qui installe enfin Auxerre parmi le gratin du foot français. Enfin, en 1995, Mahé quitte Auxerre pour le PSG et Rabarivony hérite du fauteuil de titulaire. Guy lui fait confiance «Encore un jeune formé au club!… Il est arrivé à quinze ans chez nous. C’est un bon technicien… pour un défenseur, et très accrocheur avec ça. Il est vif et intelligent dans le jeu. Il manque un peu de taille, mais il a une bonne détente. C’est un gros travailleur. A vingt-quatre ans, il est à la plénitude de ses moyens. Je crois qu’il peut être une des révélations de cette saison.». La force d’Auxerre, c’est sa capacité à se renouveler et la France découvre ce petit arrière-gauche, très offensif et rarement pris en défaut, toujours bien aligné. A 24 ans, Franck est enfin jugé mûr pour tenir le poste, et il le fait bien. Cette saison 1995-96, on n’est pas près de l’oublier sur les bords de l’Yonne. L’AJA avance masquer tout le championnat avant de sortir du bois à 10 journées de la fin. Le tournant de la saison, c’est la réception du PSG, le 24 mars et Auxerre donne un récital (victoire 3-0, 1 mois après le 3-1 en Coupe de France). Les auxerrois virent en tête et seront sacré champions de France 2 mois plus tard. Ils remportent également la Coupe de France. Rabarovony est alors au sommet de sa carrière. La suite sera moins formidable. Qualifié en Ligue des champions, Auxerre se fait sortir par sa bête noire, Dortmund, en quart. Pour Franck, c’’st les débuts des pépins physique. Titulaire du poste, il manque quand même pas mal de matchs. L’émergence des Frédéric Jay, Jean-Sébastien Jaurès et al féroce concurrence de Laurent Ciechelski auront raison de lui.
Après la Coupe du monde, qu’il regarde à la télé (il a la nationalité française), Franck cède aux sirènes de l’étranger, direction l’Espagne et le Real Oviedo. Le Français à la côte et de l’autre côté des Pyrénées, ils ne savent pas que quand Guy Roux lâche un joueur, c’est soit qu’il est cramé, soit qu’il est pas terrible. Rabarovony n’est pas encore cramé, mais n’est pas non plus le nouveau Lizarazu, juste un honnête joueur au bon endroit, au bon moment. Au sein d’équipe équipe franchement moyenne, dont la star est une vieille connaissance, Julio César Dely Valdés, Raba n’a pas de problème à s’imposer. Pour sa 2ème année, il est rejoint par son ancien coéquipier, Frédéric Danjou et reste indéboulonnable sur son flanc gauche. Oviedo se maintien assez difficilement. Le départ de Luis Aragones lui sera fatal. Le nouveau coach, Radomir Antic lui préfère le serbe Milan Martinovic et Rabarivony se retrouve souvent sur le banc. Hasard ou coïncidence, Oviedo est relégué en Liga B.
Voyageur devant l’éternel, Franck opte alors pour le Portugal et le Vitoria Guimaraes, mais ce sera un échec, avec des problèmes physiques à répétition. Il ne joue que 9 matchs et à 31 ans, après 4 ans hors de l’hexagone, tout le monde l’a oublié. Il essaye de se relance en Grèce, au Skoda Xanthi mais n’y reste qu’une saison. Conscient que sa carrière est derrière lui, il se rapproche de ses racines et part à la Réunion où il fait les beaux jours de l’US Tamponnaise pendant 6 ans. Il met un terme à sa carrière en 2009.
Après avoir raccroché, il continuera à taper le cuir pour des petits clubs locaux, comme le CO Terre-Sainte et l’AJ Petite-Ile. Aujourd’hui, il a définitivement rangé les crampons et est devenu restaurateur, ouvrant le Le Moana, à Saint-Pierre