Francis Gillot

Francis Gillot était un très bon défenseur qui n’a pas été assez reconnu par ses pairs. Il restera fidèle à son Nord natal à part deux exils en Alsace (un an à Strasbourg et six mois à Mulhouse) et pour finir sa carrière dans le Tarn-et-Garonne à Montauban.

En Bref

09 Février 1960


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1978 – 1979
Valenciennes Anzin FC
4 0
1979 – 1980
Valenciennes Anzin FC
16 0
1980 – 1981
Valenciennes Anzin FC
22 2
1981 – 1982
Valenciennes Anzin FC
35 2
1982 – Déc 1982
Valenciennes Anzin FC
16 2
Déc 1982 – 1983
RC Lens
6 0
1983 – 1984
RC Lens
19 1
1984 – 1985
RC Lens
29 3
1985 – 1986
RC Lens
36 2
1986 – 1987
RC Lens
32 3
1987 – 1988
RC Lens
36 1
1988 – 1989
RC Strasbourg
20 2
1989 – 1990
RC Lens
27 0
1990 – 1991
RC Lens
27 3
1991 – 1992
RC Lens
29 2
1992 – Déc 1992
RC Lens
5 0
Déc 1992 – 1993
FC Mulhouse
5 0
1993 – 1994
Montauban FC
??? ???
1994 – 1995
Montauban FC
??? ???
1995 – 1996
Montauban FC
??? ???

  • 1978 –Déc 1982 :



    Valenciennes Anzin FC
     

  • Déc 1982 –
    1988 :



    RC Lens
     
  • 1988 –
    1989 :



    RC Strasbourg
     
  • 1989 –
    Déc 1992 :



    RC Lens
     
  • Déc 1992 –
    1993 :



    FC Mulhouse
     
  • 1993 –
    1996 :



    Montauban FC
     

  • Néant.

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Francis Gillot est né à Villers-Sire-Nicole dans le Pas-de-Calais en 1960. Il fera ses premiers pas dans le football à l’âge de dix ans au Club Junior de sa commune natale. Il y restera jusqu’à ses quatorze ans date à laquelle il intégrera le centre de formation du FC Valenciennes. C’est l’entraîneur Jean-Pierre Destrumelle qui le lancera dans le grand bain de la première division pendant la saison 78/79, il y disputera seulement quatre matchs, mais sera tout de même un des acteurs valenciennois qui feront classer l’équipe à la 18ème place du championnat mais qui verra sa place sauvée en D1 grâce au refus du FC Gueugnon d’accéder à la première division. La saison 79/80 verra Francis s’immiscer un peu plus dans la défense valenciennoise (seize matchs) parmi les Nourredine Kourichi, Dominique Chevalier, Benoît Tihy et Jan Wrazy et aura grandement participé à la très bonne saison du club nordiste qui a longtemps flirté avec l’Europe (leur classement final sera la huitième place) surtout grâce à leur attaquant qui était en pleine bourre, un certain Nambatingue Toko. Les deux saisons suivantes (80/81 et 81/82) verront Gillot s’incruster dans le onze type de Valenciennes mais connaîtra la relégation lors de l’exercice 81/82 car en ayant terminé à la 18ème place les nordistes auront un match de barrages à disputer pour sauver leur peau et ça sera contre le FC Mulhouse et en ayant perdu six à trois sur les deux matchs, Francis et ses coéquipiers évolueront en D2 la saison suivante. Alors voilà Francis qui va goûter au championnat de seconde division avec son club de toujours mais après seize matchs dans la compétition 82/83, il va recevoir une proposition du RC Lens que Gillot ne refusera pas car trop content de retrouver la D1 et surtout envie de progresser avec un club qui a plus les moyens de bien faire que Valenciennes.

Alors voilà Francis qui atterrit chez le voisin lensois mais ça sera très difficile pour lui de se faire une place dans la défense lensoise au milieu des Hervé Flak, Didier Sénac, Jean-Pierre Bade et Alain Tirloit. Il participera tout de même à six matchs et fera parti de l’effectif qui aura amené les Sang et Or à la quatrième place lors de cette saison. Gillot disputera 19 matchs lors de la saison 83/84 et participera à ses premières rencontres européennes. A partir de 1984, Francis deviendra le patron de la défense centrale suite au départ d’Hervé Flak pour Marseille. Pendant quatre saisons, il jouera sa trentaine de rencontres par exercice et classera assez honorablement son club en bonne position dans le classement à part une année (7ème en 84/85, 5ème en 85/86, 10ème en 86/87 et 17ème en 87/88 évitant de peu la relégation).

Voulant changer d’air ou peut-être connaître une autre région, Francis signe chez le promu Strasbourg pour la saison 88/89. Entouré de joueurs tels que Léonard Specht, Abdallah Liégeon, Jean-Pierre Bade, Stéphane Plancque, Fabrice Mège et Peter Reichert, ça ne suffira pas à Gillot et Strasbourg pour sauver leurs têtes en D1 car ils termineront à la 18ème place du classement.

Pas intéressé de rester en Alsace, Francis préfère repartir dans le Nord pour évoluer également en seconde division avec le RC Lens. Et avec les Eric Sikora, Jean-Guy Wallemme, Roger Boli, Mustapha El Haddaoui, Cyrille Magnier, Gillot et Lens mettront deux ans pour remonter le club nordiste en première division et encore c’est grâce aux rétrogradations administratives des Girondins de Bordeaux et de l’OGC Nice en fin de saison 90/91 car Francis et les siens avaient perdu leur match de barrage contre Toulouse. Pour le retour en D1, Gillot va voir arriver à Lens des recrues comme Bernard Lama, Jules Bocandé, Jean-Marc Adjovi-Bocco, Hervé Arsène et avec tout ce beau monde, Lens pour un promu va réaliser un excellent championnat en terminant huitième au classement. La saison 92/93 sera délicate pour Francis car il va perdre sa place au sein de la défense centrale et ne jouera que cinq matchs jusqu’à la trêve hivernale. Et c’est pendant cette dernière qu’il décidera de rallier Mulhouse pour finir la saison mais ça ne se passera pas du tout comme il l’espérait car jusqu’au mois de mai 93 il ne disputera que cinq matchs. Seulement dix matchs dans la saison pour un mec qui en encore envie de football, ce n’est pas du tout satisfaisant.

Alors à l’été 93, Francis prend la décision de rejoindre le FC Montauban qui évolue dans les divisions inférieures françaises où il retrouvera une vieille connaissance en la personne de François Brisson (qui prendra la double casquette entraîneur-joueur en cours de saison). Pour sa première saison au club, Gillot va remporter le championnat de Midi-Pyrénées de Division d’Honneur et accèdera au National 3 pour le prochain exercice. Et pendant la saison 94/95, Gillot et ses comparses réaliseront un exploit en coupe de France en éliminant le TFC de Rolland Courbis alors en D2. Tous les joueurs de cet exploit resteront à jamais gravés dans l’histoire du club. Mais ils se feront éliminer en 32ème par un autre club de division 2, Beauvais. Et en championnat, Montauban a loupé de peu l’accession au National 2 en perdant en barrages face à Limoges. Mais Gillot et Brisson vont vivre une dernière grande joie dans leur carrière en faisant monter Montauban en National 2 et surtout gagner le titre de champion de France de National 3 pour la saison 95/96. C’est sur cet époustouflant exercice et à plus de 36 ans que Francis décidera de ranger ses crampons dans son vestiaire.

Que devient-il ?

Aussitôt sa retraite prise, Francis trouvera un poste d’entraîneur au centre de formation de Sochaux pour s’occuper des apprentis footballeurs. Il aura entre ses mains l’avenir de plusieurs jeunes qui auront une belle petite carrière en première division (Sylvain Monsoreau, Benoît Pedretti, Camel Meriem, Pierre-Alain Frau, David Sauget, El-Hadji Diouf, Danijel Ljuboja et bien d’autres).

Après sept années de formation à Sochaux (1996-2003), Gillot veut tenter le pari de faire la même chose à Al Ayn aux Emirats Arabes Unis mais l’expérience ne durera qu’une année et à l’été 2004, il accepte la proposition de Gervais Martel pour devenir l’adjoint de Joël Muller alors coach de Lens.

Le début de saison 2004/2005 sera très mauvais et après 22 matchs (plus précisément en Janvier 2005) le président lensois prend la décision de limoger Joël Muller et de confier les rênes de l’équipe à Francis. Et avec ce dernier aux commandes, les Sang et Or arrivent à terminer au 7ème rang du classement et surtout à se qualifier pour la coupe UEFA. La saison 2005/2006 verra Gillot emmener Lens jusqu’à la 4ème place (pour le club c’était un peu décevant vu que les lensois ont joué les premiers rôles tout le championnat) loupant de deux points le tour préliminaire de la Ligue des Champions. La saison 2006/2007 sera identique car tout au long de l’exercice, Lens avait les armes pour finir dauphin de Lyon mais à cause d’une fin de saison calamiteuse ce qui lui coûtera sa place en Ligue des Champions car le club nordiste terminera finalement à la 5ème place. Ce qui mettra en colère Gillot et ce dernier démissionnera de son poste de coach mais il restera tout de même au sein du club lensois pour occuper un poste de superviseur.

En Janvier 2008, Francis quittera Lens pour rejoindre Sochaux car il acceptera la proposition du club franc-comtois pour remplacer Frédéric Hantz démis de son poste d’entraîneur. Et il réussira à sauver le club sochalien de la relégation grâce à une excellente seconde moitié de saison et aussi aux performances du du jeune Mevlüt Erding. Après deux saisons luttant pour son maintien (de 2008 à 2010), Sochaux va réaliser un époustouflant championnat pour terminer à une très belle 5ème place car Gillot va modeler un super groupe composé de jeunes issus du club et de bonnes recrues du niveau de Ligue 2 et la fusion va marcher super bien. En plus quelques joueurs se sont révélés sur le devant de la scène footballistique (Boudebouz, Martin, Maïga, Ideye et quelques autres).

Malgré ce très beau travail et une qualification pour l’Europa Ligue, Gillot prendra la décision d’arrêter sa collaboration avec Sochaux pour aller rejoindre les Girondins de Bordeaux pour pouvoir suivre une progression logique dans sa carrière de coach. Le début de saison 2011/2012 n’était pas trop folichon à cause de mauvais résultats mais depuis la trêve hivernale cela s’est beaucoup amélioré et un peu grâce au renfort du lillois Ludovic Obraniak.