En Bref
- 1985 –2004 :
RC Lens
- 1998 : Champion de France et finaliste de la coupe de France (Lens).
- 1999 : Vainqueur de la coupe de la Ligue (Lens).
Sa vie, son oeuvre
Eric Sikora est né en 1968 à Courrières dans le Pas-de-Calais. Il fera ses premiers pas footballistiques du côté du petit club de Loos-en-Gohelle située à seize kilomètre de sa commune natale. Bourré de talent et montrant déjà de bonnes qualités au poste d’arrière latéral droit il se fera remarqué par les recruteurs du RC Lens qui réussiront à lui faire intégrer leur centre de formation. Et à partir de ce jour une grande histoire d’amour naîtra entre le joueur et le club nordiste. Eric grimpera petit à petit toutes les marches des équipes de jeunes et ira même avec ses jeunes coéquipiers jusqu’à la finale du championnat National des Cadets 1983 mais la perdra contre l’AJ Auxerre où il y avait William Prunier et Basile Boli entre autres. Pendant l’été 1985 âgé de 17 ans le nouveau coach lensois Joachim Marx, qui remplaçait Gérard Houllier parti au PSG, l’incorporera dans le groupe professionnel en vue de la saison 85/86. Et là il fréquentera des joueurs de très bonnes qualités tels que Gaëtan Huard, Didier Sénac, Pascal Zaremba, Francis Gillot, Philippe Vercruysse, Daniel Xuereb, Venancio Ramos et Daniel Carreno et avec ce bel effectif Sikora participera à la belle année des Sangs et Ors, qui les verront terminer à une excellente cinquième place synonyme de qualification pour la prochaine coupe UEFA, en disputant dix rencontres car le poste d’arrière droit était occupé pendant cet exercice là par Jean-Claude Pagal. Mais c’était déjà pas mal pour un début au plus niveau. Pour la saison 86/87, comme l’entraîneur Marx avait replacé Pagal en milieu défensif alors, Eric récupérera le poste de latéral droit et ne le lâchera pas de l’exercice ce qui fera que le natif du Pas-de-Calais disputera 32 matchs et de ce fait aura largement participé au maintien des Sangs et Ors en terminant à la dixième place avec seulement six points d’avance sur Sochaux qui devait jouer le barrage de relégation. Cette année là il ouvrira son compteur de matchs européens en disputant les deux matchs des 32ème de finale que Lens a été incapable de gagner contre les écossais de Dundee United (les nordistes avaient gagné 1-0 au match aller mais le club d’Ecosse retournera la situation au retour en gagnant 2-0). Pour le championnat 87/88 le poste d’arrière droit sera partagé entre Eric et Pagal (qui alternait à ce poste ou milieu défensif) et de ce fait le pur ch’ti disputera 23 rencontres et aura vécu autant que ses partenaires une année très difficile car les Sangs et Ors sauveront leur place parmi l’élite de justesse en terminant 17ème avec un unique point qui les séparait de Niort qui était obligé de jouer le barrage de relégation pour tenter de rester en D1. Avec 37 rencontres et surtout en marquant son premier but professionnel, Eric sera le titulaire à part entière sur le flanc droit de la défense lensoise pour l’exercice 88/89 mais que la saison fut longue car avec une équipe faiblarde (Christophe Gardié, Thierry Rabat, Patrice Monteilh, Marc Maufroy et Cézary Tobollik) à cause de moyens restreints les résultats ne suivront pas d’entrée et dès fin Août Lens sera déjà lanterne rouge. Au vu de la situation le président Jean Honvault démissionnera et son successeur sera un certain Gervais Martel. Mais même avec ce changement à la tête du club rien n’y fera et de ce fait Sikora et Cie ne délogeront pas de la place du cancre de tout le championnat et avec un total de 17 points acquis ce sera logique que le club nordiste soit relégué à l’échelon inférieur.
Avec les renforts des attaquants Roger Boli, Victor Piturca, Patrice Garande et le retour en défense de Francis Gillot, Eric espérait rester en D2 qu’une saison mais les nordistes seront incapables de terminer dans les trois premiers synonyme de jouer la montée car au final ils se positionneront qu’à la huitième place avec un retard de sept points sur le troisième, Rouen. Avec un nouveau coach en la personne d’Arnaud Dos Santos et les arrivées de Mustapha El-Haddaoui et Robbie Slater, Sikora et les siens feront une énorme saison 90/91 en terminant second de leur groupe (à cinq points du Havre) synonyme de disputer les barrages. Après s’être débarrassé de Valenciennes et Strasbourg, les nordistes buteront sur le Toulouse FC mais grâce à la rétrogradation administrative de Bordeaux les Sangs et Ors retrouveront la D1 tout de même. Pour essayer d’assurer le maintien assez facilement, Eric verra arriver Jules Bocandé, Bernard Lama, Christophe Delmotte et Jean-Marc Adjovi-Boco pour la saison 91/92 et avec ces renforts Lens réussira à se maintenir en terminant à une belle huitième place à cinq points de la cinquième et dernière position qualificative pour la coupe UEFA. Après avoir terminé neuvième en 92/93 et dixième en 93/94 (et également demi-finaliste en coupe de France), Sikora et les Guillaume Warmuz, Cyrille Magnier, Jean-Guy Wallemme et Pierre Laigle feront une très belle saison 94/95 qui les verra terminer à une surprenante cinquième place et de ce fait qualifieront leur club pour la coupe UEFA. Pour la saison 95/96 Eric (qui marquera lors de cet exercice cinq buts et qui restera le meilleur total de sa carrière) et les siens termineront de nouveau cinquième et surtout feront un honorable parcours en UEFA où ils iront jusqu’aux huitièmes de finale qu’ils perdront contre le Slavia Prague d’un certain Vladimir Smicer. Avec Slavo Muslin comme coach la saison 96/97 sera éprouvante pour les nerfs de Sikora et Cie car en plus d’avoir été éliminés dès les 32ème de finale par la Lazio de Rome, les résultats en championnat seront tellement médiocres que Lens sombrera dans les profondeurs du classement alors de ce fait Muslin sera limogé et remplacé par Roger Lemerre qui réussira à maintenir le club nordiste parmi l’élite grâce à la treizième place finale avec huit points d’avance sur Caen le premier relégable.
La saison 97/98 verra Daniel Leclercq prendre les rênes du RC Lens et le nouveau coach recrutera Stéphane Ziani et Anto Drobnjak pour donner plus de dynamique au jeu lensois. Et là Cap’tain Siko emmènera dans son sillage les Smicer, Warmuz, Magnier, Yoann Lachor, Frédéric Déhu, Marc-Vivien Foé, Mickael Debève, Tony Vairelles et tous les autres pour réaliser une année exceptionnelle tant en coupes nationales qu’en championnat et marqueront à jamais l‘histoire du RC Lens de leurs noms. Après avoir été jusqu’en demi-finales de la coupe de la Ligue qu‘ils perdront contre le PSG, les Sangs et Ors auront la chance de prendre leur revanche contre les parisiens à l’occasion de la finale de la coupe de France mais ce sera encore l’équipe des Jimmy Algérino et Franck Gava qui sortira vainqueur de ce duel. Après avoir laissé échapper ce trophée, Eric et ses hommes ne louperont pas le dernier match du championnat contre l’AJ Auxerre car il fallait le gagner pour rester devant le FC Metz de Rigobert Song et Jocelyn Blanchard afin que Lens soit sacré champion de France (les deux équipes seront à égalité parfaite mais les nordistes termineront premiers grâce à une meilleure différence de buts). Et l’homme qui inscrira le but couronnant les Sangs et Ors sera un pur produit du club comme Eric, un dénommé Yoann Lachor. Et là tous les lensois fêteront dignement le premier titre de champion de France avec tous leurs supporters qui les ont soutenus toute la saison et toutes celles du passé. Après cette saison inoubliable Sikora sera annoncé en équipe de France mais n’y fera jamais d’apparitions mais surtout sera très proche de signer un contrat avec Liverpool mais en fin de compte restera chez les Sangs et Ors. Par contre pendant l’été 1998, il verra partir sous d’autres cieux les Foé, Ziani, Wallemme et Drobnjak et pour les remplacer les dirigeants lensois recruteront Valérien Ismaël, Pascal Nouma, Stéphane Dalmat, Cyril Rool, Daniel Moreira et Alex Nyarko. Mais avec les nouveaux venus, Sikora et Lens seront incapables de conserver leur titre car ils finiront loin derrière le nouveau champion, les Girondins de Bordeaux (sixième mais avec un retard de 23 points, c’était considérable). Par contre pour la première participation de Lens à la Ligue des Champions, Cap’tain Siko et sa troupe finiront troisième de leur groupe (Dynamo Kiev, Arsenal et Panathinaïkos) et seront éliminés de la compétition mais arriveront tout de même à faire parler d’eux lorsqu’ils deviendront la première équipe française à s’imposer à Arsenal dans le mythique stade Wembley grâce à un but de Debève. Et finalement pour la saison 98/99, Eric soulèvera la coupe de la Ligue que Lens remportera un à zéro, grâce à un but de Moreira, contre le FC Metz de David Régis et Lionel Letizi. Deux titres de gagnés en deux ans et contre le même adversaire. Pour la saison 99/00 les sangs et Ors se renforceront avec Olivier Dacourt, Jocelyn Blanchard et Charles-Edouard Coridon et avec tout ce beau monde là Eric et ses coéquipiers feront un honorable championnat où ils termineront à la cinquième place synonyme de participer à la prochaine coupe Intertoto (pourtant ils avaient très mal débuté ce qui vaudra à Leclercq d’être limogé en Octobre 1999 et remplacé par François Brisson). Mais par contre les lensois brilleront de tous leurs éclats en coupe UEFA où ils atteindront les demi-finales et ce sera l’Arsenal de Patrick Vieira et Emmanuel Petit qui les priveront de finale. Sous les ordres de Rolland Courbis, Sikora connaîtra une année 00/01 très éprouvante car la mayonnaise ne prendra qu’épisodiquement entre le coach et les joueurs lensois et de ce fait Courbis sera remplacé par Georges Tournay en Février 2001 et ce dernier arrivera à maintenir le club nordiste parmi l’élite en terminant quatorzième avec trois points d’avance sur le premier relégable (en début d’exercice les Sangs et Ors se feront éliminés vite fait en Intertoto par Stuttgart). Ce sera Joël Muller qui prendra les commandes de Lens pour la saison 01/02 et le nouveau coach alternera entre Sikora et Ferdinand Coly pour le poste d’arrière droit et de ce fait le natif de Courrières ne disputera que 23 rencontres mais aura quand même largement participé à la surprenante année des Sangs et Ors. Car Eric aurait pu être couronné une seconde fois champion de France si lui et ses coéquipiers n’avaient pas craqué dans les dernières journées surtout lors de l’ultime journée (Lens aura été leader pendant 28 journées et Lyon les coiffera au poteau lors du duel entre les deux équipes pendant la 38ème et dernière journée du championnat). Pour la saison 02/03 le poste sur le flanc droit de la défense lensoise n’aura pas de joueur attitré et ce sera pour cela que Joël Muller utilisera Rod Fanni, Ferdinand Coly, Daouda Jabi, Zoumana Camara et même Sikora s’y collera pour cinq petits matchs avec un petit but à la clé. Ce sera les seules rencontres que jouera le ch’ti avec un match dans une des deux coupes nationales et ne participera même pas à la campagne nordiste en Ligue des Champions (et en UEFA lorsque Lens y sera reversé). Et à la fin de cette saison là Eric pensera mettre un terme à sa carrière mais finalement il décidera de rempiler pour une année supplémentaire. Mais l’exercice 03/04 sera de la même trempe que le championnat précédent car Sikora ne disputera que six matchs de toute l’année (cinq en championnat et un dans l’une des deux coupes nationales) du fait que ce sera Fanni, Jabi et voire Patrick Barul qui occuperont le poste d’arrière droit. Et ce sera sur cet ultime exercice que Sikora raccrochera pour de bon afin de prendre une retraite bien méritée car pendant toute sa carrière il aura défendu qu’un maillot, celui du RC Lens (fait rare dans le football). Une chanson lui sera même dédiée sous le titre de Cap’tain Siko en son honneur pour avoir été le capitaine légendaire des Sangs et Ors.
Plus de six mois après l’arrêt de sa carrière, Eric sera appelé pour devenir l’adjoint du nouvel entraîneur lensois Francis Gillot qui venait de remplacer Joël Muller. L’ancien capitaine nordiste occupera ce poste de Janvier 2005 à Mai 2006.
En Juin 2006 il sera nommé entraîneur-adjoint de l’équipe CFA des Sangs et Ors avant de prendre en charge celle des moins de 18 ans, ce qui lui permettra de préparer en même temps ses diplômes d’entraîneur. Par la suite il prendre les rênes des moins de 17 ans DH et ensuite celle des moins de 17 ans Nationaux avec lesquels il parviendra à être champion de France en gagnant la finale 4-3 contre l’Olympique Lyonnais.
En Juillet 2012 le nouveau directeur sportif lensois en la personne d’Antoine Sibierski propulsera Eric au poste d’entraîneur de l’équipe CFA alors qu’à la même période certains supporters le réclamait comme coach de l’équipe première en remplacement de Jean-Louis Garcia. Mais ce qui sera retardé arrivera en Septembre lorsque le président du Racing le nommera entraîneur-chef des Sangs et Ors en lieu et place de Garcia.
Et en Novembre 2012 soit deux mois après d’avoir prises les commandes du RC Lens, Sikora signera un contrat d’entraîneur-adjoint de deux ans (soit jusqu’en 2014) car l’ancien capitaine lensois ne possède pas encore le fameux DEPF (diplôme d’entraîneur de football professionnel) et qu’il n’ait pas eu de dérogation obligatoire pour entraîner. Et pour éviter au club nordiste d’être exposé à des amendes ce sera le recruteur du centre de formation, Marc Westerloppe, qui servira de prête-nom.