Eric Rabésandratana

Eric Rabésandratana débute sa carrière pro à Nancy, son club formateur, en 1990. Solide défenseur, grand par la taille, moins par le talent, il s’impose rapidement dans un 11 emmené par David Zitelli, le jeune Franck Gava et Aleksandr Zavarov, passé par la Juventus

En Bref

Rabé
18 septembre 1972


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1990 – 1991
AS Nancy Lorraine
24 1
1991 – 1992
AS Nancy Lorraine
31 2
1992 – 1993
AS Nancy Lorraine
25 2
1993 – 1994
AS Nancy Lorraine
36 1
1994 – 1995
AS Nancy Lorraine
41 6
1995 – 1996
AS Nancy Lorraine
40 16
1996 – 1997
AS Nancy Lorraine
34 7
1997 – 1998
Paris Saint Germain
17 2
1998 – 1999
Paris Saint Germain
28 1
1999 – 2000
Paris Saint Germain
33 1
2000 – 2001
Paris Saint Germain
24 1
2001 – 2002
AEK Athènes
0 0
2002 – dec 2002
AEK Athènes
0 0
jan 2003 – 2003
LB Châteauroux
15 0
2003 – 2004
LB Châteauroux
13 1
2004 – 2005
RAEC Mons
12 0
2005 – 2006
RAEC Mons
32 5
2006 – 2007
RAEC Mons
28 1
  • 1990 –1997 :



    AS Nancy Lorraine
     

  • 1997 –
    2001 :



    Paris Saint Germain
     
  • 2001 –
    dec 2002 :



    AEK Athènes
     
  • jan 2003 –
    2004 :



    LB Châteauroux
     
  • 2004 –
    2007 :



    RAEC Mons
     

  • remporte la Coupe de la Ligue 1998 avec le PSG
  • remporte la Coupe de France 1998 avec le PSG
  • remporte le trophée des champions 1998 avec le PSG
  • finaliste de la Coupe de la Ligue 2000 avec le PSG
  • champion de 2eme division belge avec le RAEC Mons 2006

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Rabé débute sa carrière pro à Nancy, son club formateur, en 1990. Solide défenseur, grand par la taille, moins par le talent, il s’impose rapidement dans un 11 emmené par David Zitelli, le jeune Franck Gava et Aleksandr Zavarov, passé par la Juve. A ses débuts, Rabé joue au milieu de terrain, la défense étant occupée par Nenad Stojkovic. Les nancéens naviguent en eaux troubles en ce début des années 90. On retiendra notamment un 6-2 encaissé à Marseille. Inévitablement, en 1992, l’équipe descend, malgré Carmelo Micciche ou Jean-Philippe Séchet. Alors que beaucoup quittent le club, Rabé reste… Les lorrains passent 4 ans en D2 et retrouvent la D1 en 1996. L’équipe nancéenne est mal armée pour le plus haut niveau, malgré la venue de Philippe Avenet, ex-gloire caennaise, et les jeunes pousses sont encore trop tendre, à l’image d’un Wagneau Eloi. Nancy retourne en D2, à la différence de but derrière Caen.. ce qui deviendra d’ailleurs une habitude. Cette fois, Rabé en a marre et quitte le club pour rejoindre le PSG

Dans la capitale, sous l’ère Ricardo, Rabé devient naturellement défenseur, dans une double ligne de 4 arrières héritée sans doute du mentor du brésilien, le portugais Artur Jorge. « Paris, c’était la consécration. J’ai joué la Ligue des Champions, c’était merveilleux. Et puis j’ai laissé plutôt de bons souvenirs aux supporters, qui me le rappellent encore maintenant. Tu ne fais pas que jouer au club, tu y vis. » Il y retrouve Franck Gava et découvre Marco Simone et Florian Maurice, mais également Jimmy Algérino. Les débuts sont merveilleux avec le fabuleux match face au Steaua Bucarest. Tout bascule lors de la 15ème journée et la réception de l’OM. Alors qu’il y a 1-1, Fabrizio Ravanelli entre dans la surface, côté gauche, passe Rabé et s’effondre : penalty ! Au ralenti, on s’aperçoit, qu’il n’y a absolument rien « Pfff ! Moi, je n’ai rien contre Ravanelli. Il a simulé, l’arbitre est tombé dans le piège : sans rancune, ça arrive encore dans le foot. Ce qui me pose problème, c’est toute la comédie qui a suivi ce penalty. Moi, je n’ai pas menti ! Dire qu’il y avait vraiment faute, c’est de la bêtise… En passant son pied pour se faire un croche-pied, je l’effleure ! Alors on peut dire que je lui ai touché la jambe, mais la réalité, c’est que c’est une simulation. Faut rester honnête, et ne pas me traiter de menteur. C’est une anecdote, rien de plus. ».

Malgré cela, s’en suivront 4 saisons sous le maillot parisien, avec du bon et du moins bon. L’épisode Bietry, début 98, avec l’élimination contre le Maccabi Haifa, les politiques sportives incohérentes, mais aussi la Ligue des champions en 2000, avec le fameux 4-3 concédé à La Corogne après avoir mené 3-0 après 56 minutes. Son plus grand regret restera la finale de la Coupe de la Ligue, perdu face à Gueugnon en 2000 : « Nous n’avons pas su assumer notre rôle de grand favori contre une équipe de D2. Dans le foot, heureusement d’ailleurs, il n’y a pas de logique. Ils ont été meilleurs que nous sur cette rencontre, il n’y a rien à rajouter, juste à regretter. » Au final, en fin de contrat en 2001, Rabé n’est pas reconduit et doit se trouver un club. Son style queue de cheval et son aisance technique limitée ne lui ouvrent pas les portes de grands clubs.

Il s’exile donc en Grèce, à l’AEK Athènes : mauvais choix de carrière comme souvent pour les joueurs moyens. «Cela a été très difficile, à tout niveau. La personne qui devait être mon président était finalement une sorte de mafieux. Il m’a fait du chantage, notamment en changeant plusieurs fois la serrure de chez moi pour que je parte. Il n’a plus voulu me payer et a balancé des grosses conneries sur moi. Le pire, c’est que tout le monde y a cru. Alors ça marque, forcément…» La plaisanterie durera 1 an et demi, avant de rentrer en France, dans la succursale du PSG : Châteauroux, présidé par Denisot. Rabé reste 1 an et demi en D2, où il retrouve d’ailleurs son vieux compère Jimmy Algérino. Arrivé en fin de contrat il n’est pas reconduit et doit se trouver un club. Il va rebondir en Belgique, à Mons. Il y gagnera un titre de D2 belge en 2006. Avant d’arriver au terme de son contrat en 2007.

Que devient-il ?

Aujourd’hui à un carrefour, Rabé souhaiterait rentrer en France pour terminer sa carrière. Lucide il n’est pas très regardant même s’il espère un club de L1. Il a bien été annoncé au Royal Anvers en D2 belge, mais il vaut sans doute mieux, quoique. Son problème principal reste sa déception face à un monde du foot qu’il juge trop impatient : « Je suis déçu par la mentalité des joueurs de maintenant, et notamment par les jeunes, qui se voient trop haut rapidement. C’est juste que l’on oublie que le foot, c’est d’abord un jeu. La jeune génération n’est pas assez patiente. Après 2-3 matches, ils pensent pouvoir jouer dans un grand club. Il ne faut pas gâcher le métier de footballeur ». Un vrai joueur à l’ancienne, avec un technique à l’ancienne également.

N’ayant pas trouvé de club, Rabé souhaite passer ses diplômes d’entraîneur, pour apprendre aux jeunes défenseurs les relances en touche, et les passes ratées… Si au moins il réhabilite le catogan, ce sera déjà ça de pris. Il s’est donc installé en Gironde, à St Emilion, où il s’occupe de jeunes « Je suis tombé amoureux de la région. Il y a quelques mois, j’ai obtenu mon BE1 et j’entraîne les 13 ans de Saint-Emilion pour me faire la main car je suis convaincu que je suis fait pour entraîner. Je compte passer tous mes diplômes et pourquoi pas entraîner au haut niveau un jour. J’aurais aimé être kiné mais j’ignore si j’en ai les capacités. J’ai l’équivalence du bac et je vais me renseigner sur le cursus à suivre. Le week-end, je joue avec en DSR avec Saint-Emilion. En journée la semaine, je m’occupe de ma fille qui a 19 mois et, croyez-moi, c’est du boulot ! Sinon, j’ai toujours les cheveux longs. J’en ai marre, mais je n’arrive pas à les couper ! »