Djiby Badiane

Djiby Badiane, c’est l’histoire d’un défenseur qui n’aura pas vraiment la carrière qu’il méritait; la faute à un agent pas très professionnel et un physique qui avait du mal à tenir la cadence… Alors il sillonnera la France d’en-bas, de la Normandie à l’Isère, en passant par l’Anjou ou le Poitou…

En Bref

12 septembre 1972


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1989 – 1990
Paris FC
? ?
1990 – 1991
SM Caen
0 0
1991 – 1992
SM Caen
0 0
1992 – 1993
US Avranches
? ?
1993 – 1994
US Avranches
? ?
1994 – 1995
Angers SCO
32 1
1995 – 1996
Poitiers FC
11 0
1996 – 1997
EDS Montluçon
? ?
1997 – Dec 1997
FC Rouen
? ?
Jan 1998 – 1998
Grenoble Foot 38
? ?
1998 – 1999
Grenoble Foot 38
? ?
1999 – 2000
Sans club
0 0
2000 – 2001
Paris FC
? ?
2001 – 2002
Paris FC
? ?

  • 1989 –1990 :



    Paris FC
     

  • 1990 –
    1992 :



    SM Caen
     
  • 1992 –
    1994 :



    US Avranches
     
  • 1994 –
    1995 :



    Angers SCO
     
  • 1995 –
    1996 :



    Poitiers FC
     
  • 1996 –
    1997 :



    EDS Montluçon
     
  • 1997 –
    Dec 1997 :



    FC Rouen
     
  • Jan 1998 –
    1999 :



    Grenoble Foot 38
     
  • 1999 –
    2000 :



    Sans club
  • 2000 –
    2002 :



    Paris FC
     

  • Néant

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Natif de Lyon, c’est pourtant à Paris, ou tout du moins en région parisienne, que Djiby Badiane s’éveille au football. A douze ans, sur les conseils avisés de son professeur de sport, il prend sa première licence au FC Nogent, où il se révèle assez rapidement un solide espoir en région francilienne. A l’époque, le Paris FC jouit d’une très bonne réputation de club formateur, et après une détection réussie, Djiby rejoint donc ce club à l’âge de quinze ans.

Au PFC, le solide gaillard va faire toutes ses classes, jusqu’au portes de l’équipe fanion. En cadet nationaux, le club finit vice-champion de France, ce qui assez logiquement pousse un certain nombre de clubs plus huppés à venir regarder de plus près les jeunes pousses parisiennes. Pour Djiby, ce sera la Normandie et le Stade Malherbe de Caen au terme de trois saisons dans les équipes de jeunes du club francilien.

A Caen, Djiby Badiane doit toutefois se contenter d’évoluer avec la réserve durant deux saisons. Jamais aligné avec les professionnels, il comprend qu’il n’aura jamais sa chance à Venoix, ainsi décide t-il de rejoindre Avranches, qui se situe non loin de là.

Si l’histoire de ce club ne fait pas forcément penser à la Champion’s League, ce n’est pas non plus n’importe quel club amateur; en effet, grâce à la refonte des championnats de D2 et de D3, le club normand gagne le droit d’évoluer en National, ex-D3. Le lyonnais de naissance mais francilien de cœur n’est donc pas perdu pour le football professionnel. Au terme de deux saisons réussies, le défenseur est invité à passer des essais au sein de plusieurs clubs de D2. Au final, ce sera Angers qui le signera.

Le SCO vient tout juste de redescendre de D1 après un parcours assez pourri, et les anciens qui composaient l’équipe quittent quasiment tous le club. L’équipe est alors totalement remaniée, et Djiby en profite pour s’y installer confortablement, en défense centrale aux côtés de Bernard Lambourde . Hélas, la mayonnaise ne prend pas forcément, et le club continue dans une spirale négative qui le verra lutter tout au long de cette interminable saison pour ne pas descendre, se sauvant de peu. Assez logiquement, l’entraîneur Alain De Martigny est débarqué et Djiby se retrouve sur la sellette malgré un saison de contrat encore à honorer.

Mais le joueur a encore des cartes à jouer puisque son exercice dans l’ensemble assez réussi lui permet de rester en D2, mais à Poitiers. Malheureusement, la saison du club est tragique; bien calés dans le ventre mou du classement durant quasiment toute la saison, les poitevins chutent lors des derniers matchs de la saisons dans la zone rouge synonyme de relégation. D’un point de vue personnel, Djiby Badiane a passé une grande partie de la saison à l’infirmerie, laissant l’axe de la défense à Olivier Frappoli et Ferdinand Coly. En fin de saison, il n’est pas conservé et doit trouver un autre club.

Malheureusement pour lui, son agent lui cache certaines propositions pour continuer à jouer en D2. Après une franche et vive explication, Djiby doit faire une croix sur ses contacts et se résoudre à jouer dans un niveau inférieur; ce sera à Montluçon.

Dans la préfecture de l’Allier, Djiby Badiane se refait un peu la cerise en jouant plus régulièrement puisque son corps daigne lui en laisser le loisir, pour le moment. En compagnie de deux anciens de D2 comme Sylver Hoffer et Eric Spadiny, il reprend confiance en lui, mais à la différence de ses compères, n’étant pas en fin de carrière, il ne s’éternise pas dans ce club.

Il rejoint alors Rouen, où le club n’honore pas ses salaires. Déçu de ce comportement indigne d’un club au passé assez significatif, et qui souhaitait se rapprocher de cette époque, il quitte la Normandie quelques mois après son arrivée.

Direction Grenoble. Le club marche bien, avec une accession en National durant ses deux saisons au club, mais pour Djiby Badiane, les pépins physiques recommencent… Embêté par une pubalgie tenace, il comprend que cela va être très difficile de revoir le haut niveau. Au bout de ses deux saisons chez les isérois, il décide faire un break d’une saison afin de se soigner, un peu contraint et forcé, car c’est pas évident de trouver un club quand on est blessé…

Lassé d’attendre un appel qui n’arrive pas, il revient là où tout commenca pour lui, au Paris FC. Il y jouera deux saisons sans toutefois retrouver son niveau d’avant, d’autant plus qu’il connût des complications à sa pubalgie avec une désinsertion du moyen adducteur avec arrachement osseux. A 30 ans, il décide d’en finir avec le bon niveau.

Il prend toutefois une dernière licence pour le plaisir, à Choisy-le-Roi, où il joue encore une ultime saison, avant de stopper définitivement à 31 ans.

Que devient-il ?

Dès ses problèmes de pubalgie, Djiby Badiane a pris conscience de préparer son après-carrière, sa deuxième vie professionnelle. Ainsi a t-il profité des opportunités offertes par l’UNFP aux anciens professionnels pour décrocher rien de moins qu’un D.U. de gestion et d’organisation du sport…

Attiré par la profession d’entraîneur, il a également réussi son BEES premier et deuxième degré au terme d’une formation de quatre ans.

Il était entraîneur de la réserve du Paris FC en 2008-2009, et peut-être s’y trouve t-il toujours aujourd’hui.

Djiby Badiane, des blessures et des problèmes
Homme sympathique, défenseur athlétique, Djiby Badiane a très gentiment accepté de revenir avec nous sur sa carrière qui ne fut pas un long fleuve tranquille…