Christophe Robert

Ailier gauche formé à Nantes, Christophe Robert souffrira pendant longtemps de la concurrence d’Amisse. Parti à Monaco, c’est surtout à Valenciennes qu’il se fera connaître, lui et toute sa famille, surtout sa tante et son jardin secret… Forcément après ça, une carrière, ça part vite en vrille…

En Bref

30 mars 1964


Attaquant

Saison Club Nb matchs Nb buts
1981 – 1982
FC Nantes
2 0
1982 – 1983
FC Nantes
4 5
1983 – 1984
FC Nantes
16 4
1984 – 1985
FC Nantes
28 0
1985 – 1986
FC Nantes
24 1
1986 – 1987
FC Nantes
22 2
1987 – 1988
FC Nantes
6 5
1988 – 1989
FC Nantes
29 5
1989 – 1990
FC Nantes
28 9
1990 – 1991
FC Nantes
32 3
1991 – 1992
AS Monaco
21 8
1992 – 1993
Valenciennes Anzin FC
29 0
1993 – 1994
Sans club
0 1
1994 – 1995
Ferro Carril Oeste
10 5
1995 – 1996
CS Louhans Cuiseaux
36 1
1996 – 1997
AS Nancy Lorraine
23 3
1997 – 1998
AS Saint Etienne
10 1
1998 – 1999
AS Saint Etienne
21 0
  • 1981 –1991 :



    FC Nantes
     

  • 1991 –
    1992 :



    AS Monaco
     
  • 1992 –
    1993 :



    Valenciennes Anzin FC
     
  • 1993 –
    1994 :



    Sans club
  • 1994 –
    1995 :



    Ferro Carril Oeste
     
  • 1995 –
    1996 :



    CS Louhans Cuiseaux
     
  • 1996 –
    1997 :



    AS Nancy Lorraine
     
  • 1997 –
    1999 :



    AS Saint Etienne
     

  • 1983 : Champion de France de D1, finaliste de la Coupe de France FC Nantes)
  • 1992 : Finaliste de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupes (Monaco)
  • 1999 : Champion de France de D2 AS Saint-Étienne)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Christophe Robert voit le jour à Montpon, en Dordogne. Repéré très jeune par les scouts du FC Nantes, il débarque à la Jonelière alors qu’il a tout juste 16 ans. Attaquant bourré de talent, il est appelé pour al première fois chez les pros lors de la saison 81-82. Seulement le drame c’est qu’il joue ailier gauche et à ce poste à Nantes, il y a un sacré client : Loïc Amisse. Alors le pauvre Christophe doit ronger son frein. Pourtant le lutin nantais est déjà là depuis 10 ans, mais malgré le poids des ans, il est encore vivace. Tout le monde s’est cassé les dents, même le danois Henrik Agerbeck, pourtant international. Bref, utilisé avec parcimonie, il va peu à peu se faire une place. Il en profite pour remporter le championnat de France en 1981, mais du haut de ses 4 bouts de matchs, on ne peut pas dire qu’il ait contribué grandement au titre. Enfin bon, à force de travail et de patience, il va peu à peu gagner du temps de jeu, voire devenir même un peu incontournable. Seulement voila, le scenario est toujours le même : il remplace Amisse après l’heure de jeu et doit se contenter de bouts de matchs, même s’il est régulièrement sur le pré. Christophe Robert, c’est un peu l’histoire du 12ème homme, toujours à la place du con. Il finit par se contenter de ce statut de super sub, mettant ses 5 pions par an. Finalement ce sera un des seuls à ne pas profiter du changement générationnel qui s’opère vers la fin des années 80 à Nantes. Le drame c’est que lorsque Lolo Amisse commence à baisser de pied et reculer sur le terrain (on est en 1989 déjà), les nantais recrutent un spécialiste, Dragan Jakovljevic arrivé du FK Sarajevo, le choix personnel de l’entraineur yougoslave Blazevic. C’est vraiment pas de bol. Lorsque le technicien croate saute au cours de la saison 90-91, Christophe gagne enfin sa place et n’est pas ridicule, loin s’en faut, avec 9 buts en 31 matchs. Il est tellement bon que Monaco le recrute…

Sur le rocher, il ne va pas trouver autre chose qu’une place de super sub. Il dispute pas mal de matchs, mais souvent comme remplaçant. Monaco fait une super saison, qui ne donnera rien. En passe de faire un triplé historique, les asémiste perdront le championnat en chutant lourdement contre l’OM (4-0), seront privé de finale de Coupe de France à cause du drame de Furiani et dans la foulée perdront la finale de C2 contre le Werder Brême. Pour Christophe, qui nourrit encore quelques ambitions, plus de temps à perdre.

Valenciennes qui remonte en D1 le contacte pour renforcer une ligne d’attaque assez moyenne à la base. Il débarque donc dans le nord avec un statut de titulaire, pour alimenter le buteur hongrois Kalman Kovacs, un ancien d’Auxerre. L’enfer du nord, c’est al lutte pour le maintien, jusqu’au drame, en mai 1993, avec la réception de l’OM. A trois jours du match, qui précède la finale de Munich, il est contacté par son ancien coéquipier Jean-Jacques Eydelie, de même que Jorge Burruchaga et Jacques Glassmann. Le deal est simple, pas de blessé, on la joue cool, et au passage, on prend 250 000 Frs de l’époque. Cricri, qui aime bien Jean-Jacques accepte le deal, assez commun à l’époque. L’argentin en fait de même, mais l’ancien strasbourgeois est intègre. A la mi-temps, il vend la mèche dans le couloir de Nungesser. VA perd 1-0 et est condamné mais l’affaire, une fois la finale de Munich passée, commence à faire grand bruit. Interrogé, Christophe Robert craque et avoue tout. On retrouve effectivement les 250 000 Frs dans une enveloppe, enterrée dans le jardin de la tante de Christophe, à Périgueux. La machine s’emballe : le procès d’une banale affaire de corruption devient celui de Tapie, de l’OM et de toute une époque… opération pied propre et tout comme Eydelie et Burruchaga, Christophe Robert se voit condamner assez lourdement. Ce n’est pas tant la suspension par la FIFA mais le discrédit sur le joueur qui fait le plus mal.

Mouton noir, Christophe Robert, qui a sans doute craqué parce que c’était Jean-Jacques et qu’il le connaissait bien, est contraint de s’exiler pour continuer à jouer. il fera ainsi une saison en Argentin, pays idéal pour tous ceux qui ont quelque chose à se reprocher. A son retour en France en 1995, les offres ne pleuvent. Il trouve finalement une place à Louhans-Cuiseaux où il se relance. Recruté par Nancy en 1996, il ne reste qu’une saison, le temps de vivre une relégation, malgré une saison potable. Il finira sa carrière chez les verts, pour qui le passif de Cricri n’est pas un frein. 2 saisons en D2, dont une première compliquée à cause de blessures récurrentes, ponctuent une honnête carrière, qui s’achève sur un titre de champion de D2 en 1999.

Que devient-il ?

Après une telle carrière, Christophe a bien sûr tourné le dos au football. Passionné par le pinard, il s’est fait négociant en vin et restaurateur dans le bordelais. On n’a plus entendu parler de lui pendant plusieurs années.

En 2007, il s’est associé avec son ami et ancien coéquipier du flanc gauche nantais Thierry Bonalair pour la gestion du multiplexe baptisé R’Soccer situé à Saint-Sébastien-sur-Loire…