Christophe Gardié

Gardien remplaçant de Lens à la fin des 80’s, Christophe Gardié partira chercher une place de titulaire à Guingamp puis Sochaux. Il s’imposera à Louhans-Cuiseaux, Perpignan avant de terminer sa carrière à Laval.
Christophe Gardié

En Bref

21 novembre 1964


Gardien

Saison Club Nb matchs Nb buts
1984 – 1985
RC Lens
2 0
1985 – 1986
RC Lens
14 0
1986 – 1987
RC Lens
0 0
1987 – 1988
RC Lens
4 0
1988 – 1989
RC Lens
18 0
1989 – 1990
En Avant Guingamp
34 0
1990 – 1991
FC Sochaux
29 0
1991 – 1992
FC Sochaux
12 0
1992 – 1993
CS Louhans Cuiseaux
34 ?
1993 – 1994
Perpignan Canet FC
? 0
1994 – 1995
Perpignan Canet FC
41 0
1995 – 1996
Perpignan Canet FC
40 0
1996 – 1997
Stade Lavallois
40 0
1997 – 1998
Stade Lavallois
42 0
1998 – 1999
Stade Lavallois
38 0
1999 – 2000
Stade Lavallois
38 0
2000 – 2001
Stade Lavallois
38 0
2001 – 2002
Stade Lavallois
22 0

  • 1984 –1989 :



    RC Lens
     

  • 1989 –
    1990 :



    En Avant Guingamp
     
  • 1990 –
    1992 :



    FC Sochaux
     
  • 1992 –
    1993 :



    CS Louhans Cuiseaux
     
  • 1993 –
    1996 :



    Perpignan Canet FC
     
  • 1996 –
    2002 :



    Stade Lavallois
     

  • Néant

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Formé au RC Lens, Christophe Gardié est un pur enfant du pays. C’est donc plein de fierté qu’il s’apprête à défendre les couleurs de son club formateur… Mais pas si vite papillon; Gaëtan Huard est indétronable dans les buts, lui aussi formé au club; la tache s’annonce compliquée pour Christophe. Lors de sa première saison en D1, il dispute 2 matchs, c’est peu, mais bon: il est jeune, a tout l’avenir pour lui; et même si le titulaire habituel n’est pas beaucoup plus âgé (de deux ans très exactement…), il semble évident que son futur se dessinera ailleurs qu’à Bollaert. Mais pour l’heure Guéguette est toujours là, et Christophe doit ronger son frein sur le banc. Pour sa deuxième saison dans l’élite (ou plutôt sur le banc…), il profite de la blessure du titulaire pour disputer 14 matchs. Il a bien fait d’en profiter, car la saison suivante sera blanche: pas une seule minute passée ailleurs que sur les terrains d’entraînement ou le banc… Au total, quatre année à servir de doublure à Huard, qui part toutefois pour Marseille à l’été 88. Pour Christophe, c’est l’heure de vérité… Pas totalement convaincus, les deux entraîneurs des lensois cette année-là, Arnold Sowinski puis Jean Parisseaux, le mettent en balance avec son rival du centre de formation Christophe Baiocco. Au final, il disputera moins de matchs que son concurrent… A la fin de l’année, le Racing est relegué, et les Lensois souhaitent s’appuyer davantage sur les jeunes du club pour remonter. Côté gardien, c’est Baiocco qui est retenu… Pas de bol pour le pauvre Christophe, qui ne supporte pas un statut de doublure en D2. Quitte à trouver un autre club au même niveau.

C’est à Guingamp qu’il va poser ses valises. Il ne réussira pas à doubler Lens au classement, mais au moins il joue et ne se fait pas piquer sa place. Orphelins de Jean-Claude Nadon, l’En Avant semble avoir trouvé son successeur… Mais le FC Sochaux vient le chercher; en effet Gilles Rousset vient de quitter le club pour rejoindre les Lyonnais, et dans le Doubs on ne fait pas totalement confiance au jeune Stéphane Ferrand…

Pour son grand retour en D1, Christophe tient enfin sa vengeance, pendant que le RC Lens croupit en D2. Pour sa première saison, tel son club, il ne fait pas de vagues. Enfin, il ne fait pas d’étincelles non plus: dix-huitièmes, les Lionceaux ne se sauvent qu’à cause des défections de Bordeaux, Brest et Nice, pourtant bien mieux classés, mais en proie à des difficultés extra-sportives. Sa deuxième saison au club le verra se faire doubler par Ferrand. Redevenu doublure, il ne voit pas d’interêt à poursuivre l’aventure à Sochaux, et finit par accepter de jouer à son vrai niveau: en D2.

Bien sûr, Louhans-Cuiseaux n’est pas Barcelone ou le Real; mais dans ce sympathique club familial, spécialiste dans le recyclage d’anciens Sochaliens, Christophe va réaliser sa deuxième saison en tant que titulaire indiscutable. Mais son passage au club ne laissera pas de souvenirs impérissables: douzième, le passage à la Super-DII condamne son club à la relégation. La descente aux enfers semble continuer… Pas de touches en Super DII, donc, il doit se résigner à redescendre d’un cran.

Mais quitte à jouer en National, autant joindre l’utile à l’agréable. Pas question de se taper la neige ou la pluie toute la saison, Christophe signe à Perpignan. L’aventure au troisième niveau sera de courte durée, puisque Perpignan accompagne le champion Chateauroux en D2 à la fin de la saison. Christophe, tout heureux de retrouver son niveau fétiche, ne le quittera plus jusqu’à la fin de sa carrière. En 1995, pour la montée, les tauliers de l’équipe, outre Christophe, sont Jean-Michel Peuget, le rigolo Philippe Chanlot, ou encore le sécurisant Olivier Frapolli. Et bien, malgré son armada de bouffeurs de feuille ou de docteurs ès boulettes, l’incroyable va se produire: Perpignan se maintient, et ne devra sa disparition de la division qu’à une faillite. Christophe aura quitté le club après deux ans en D2, laissant sa place au malheureux David Marraud, victime d’un vol de poste par une future fausse-star: Dominique Casagrande.

Attiré par le challenge lavallois, Christophe débarque en Mayenne à l’été 96, pour remplacer le globe-trotter Lionel Perez. Quatrième du dernier championnat, les Tangos se redécouvrent des ambitions d’élite, vite douchées par d’autres concurrents bien plus efficaces: quand on compte dans ses rangs des Joël Fréchet, Guy-Noël Tapoko ou bien encore Olivier Vandevoorde, faut pas rêver… Donc pour Christophe, c’est l’anonymat parfait pour finir sa carrière: à 32 ans, il ne faut pas s’attendre à recevoir une proposition de l’OM ou du PSG… Son aventure à Laval durera 6 ans, durant lesquels il ne laissera pas un match à ses doublures pendant 4 longues années… La voilà sa vengeance! Mais en 2001-2002, à l’âge canonique de 38 ans, on lui fait gentiment comprendre qu’il serait temps de laisser sa place à plus jeune que lui. C’est donc la mort dans l’âme qu’il laisse le poste dans les cages au prometteur Jérôme Hiaumet… Sa carrière aura tout de même duré 18 ans.

Que devient-il ?

Bien entendu, sa fin de carrière aura démontré au monde du foot français que Christophe Gardié n’imaginait pas un seul instant s’éloigner des terrains…
Il accepte donc la proposition d’Amiens pour encadrer les portiers du club. Mais en 2004, le Stade Lavallois lui offre un poste d’entraîneur adjoint, poste qu’il gardera jusqu’à ce que le club de Christophe se rappelle à son bon souvenir… En octobre 2005, Gardié rentre au bercail pour s’occuper des jeunes gardiens du RC Lens, au centre de formation. On lui propose même de coacher l’équipe de CFA des sang et or… Mais devant des resultats bien moyens, il se fait licencier en 2008.
Alain Casanova promu entraîneur au TéFéCé, le club recherche un entraîneur des gardiens, si possible ancienne doublure qui a éclaté sur la fin de sa carrière, pour ne pas trancher avec la continuité… Christophe colle parfaitement au tableau, et signe avec les Violets, où il se trouve toujours aujourd’hui.