César Nativi

Joueur corse majeur des 80’s, César Nativi aura fréquenté tous les clubs de l’élite du football insulaire. Formé à Bastia, il s’offrira une pige deux saisons sur le continent, à Mulhouse (!), avant de revenir sur son île, où il reviendra d’abord à Bastia avant de rejoindre le Gazélec pour enfin finir sa carrière à l’AC Ajaccio.

En Bref

12 avril 1962


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1978 – 1979
SC Bastia
5 0
1979 – 1980
SC Bastia
20 0
1980 – 1981
SC Bastia
24 0
1981 – 1982
SC Bastia
1 1
1982 – 1983
SC Bastia
14 1
1983 – 1984
SC Bastia
19 0
1984 – 1985
SC Bastia
31 1
1985 – 1986
SC Bastia
29 3
1986 – 1987
FC Mulhouse
33 0
1987 – 1988
FC Mulhouse
14 0
1988 – 1989
SC Bastia
18 0
1989 – 1990
SC Bastia
23 2
1990 – 1991
SC Bastia
32 1
1991 – 1992
Gazélec FCO Ajaccio
29 1
1992 – 1993
Gazélec FCO Ajaccio
25 0
1993 – 1994
Sans club
0 ?
1994 – 1995
AC Ajaccio
? 3

  • 1978 –1986 :



    SC Bastia
     

  • 1986 –
    1988 :



    FC Mulhouse
     
  • 1988 –
    1991 :



    SC Bastia
     
  • 1991 –
    1993 :



    Gazélec FCO Ajaccio
     
  • 1993 –
    1994 :



    Sans club
  • 1994 –
    1995 :



    AC Ajaccio
     

  • 1981: Vainqueur de la Coupe de France (Bastia)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Né à Ajaccio en 1962, César Nativi choisit pourtant de signer chez le frère ennemi, le SC Bastia. Bon, il est vrai, à cette époque seul le club bastiais obtient des résultats honorables dans les championnats de France. Donc pour tout joueur un tant soit peu talentueux, c’est chez les bleus qu’il aura une chance de percer. César fait justement partie de ces joueurs locaux assez talentueux apparus à la fin des 70’s, comme Pascal Olmeta, Pierre Bianconi, Antoine Cervetti, Jean-Roch Testa ou encore Paul Squaglia. De cette génération, César est le plus précoce, puisqu’il arrive dans l’effectif pro dès la saison 78-79, à l’âge de 17 ans. Avec 5 matchs joués, cela parait peu, mais quand on compte comme concurrents des Jean-Louis Cazes ou André Burkhard, difficile de se frayer un passage. Néanmoins la saison suivante il s’incruste un peu plus, en raison des résultats chaotique du club. Devenu titulaire dans l’axe de la défense, voire au milieu si besoin est, il emmène Bastia en finale de la Coupe de France, bien qu’il ne soit pas l’acteur le plus marquant de cette épopée. Le SC Bastia écrit alors une de ses plus belles pages, la victoire finale face à Saint-Etienne 2 à 1. Bon les Verts sont clairement sur le déclin, mais cela n’enlève rien au mérite des insulaires. Malheureusement pour eux, le club forézien se vengera la saison suivante en sortant les Corses en demi-finale… Saison qui se révèlera anonymes pour les bastiais, bloqués en milieu de tableau et assez rapidement sortis en Coupe des vainqueurs de Coupe par le Dinamo Tbilissi… César, victime d’une sale pubalgie suivie d’une fracture à la pommette, dispute une saison blanche avec un seul petit match au compteur. Rentré dans l’anonymat du milieu de tableau tendance bas, Bastia peine à confirmer, et César avec. Délogé de son poste par Gérard Bacconier puis Alberto Tarantini, et embourbé dans une histoire louche « d’injures raciales » envers un arbitre qui lui valurent cinq matchs de suspension, il joue de malchance durant trois saisons, au bout desquelles il réussit à revenir en grâce lors de la saison 84-85. Mais au bout de la saison suivante, Bastia se rétame en D2. Quitte à jouer à ce niveau, autant dégoter un meilleur contrat, histoire d’assurer ses arrières; il quitte la Corse et rejoint le FC Mulhouse.

Un corse en Alsace, voilà qui pourrait prêter à sourire au premier abord. Mais César va rapidement apporter sa grinta sur le côté gauche des mulhousiens, en compagnie de Didier Toffolo et Jacques Glassmann notamment. Bien renforcé (Kurbos, Dupraz), Mulhouse atteint les barrages mais s’inclinera contre Lyon au cours d’un match haletant qui se soldera par une victoire 4-3 pour les Gones. Ambitieux, Mulhouse recrute pour appuyer ses ambitions: Abédi Pelé et Jean-Marc Knapp rejoignent le club. Mais là encore, les alsaciens doivent baisser leur pavillon toujours face à Lyon, mais sur un score plus net: 4-0 pour les rhodaniens. César, ayant perdu sa place, décide de revenir au pays, et c’est tout naturellement que son club d’origine lui tend les bras.

Mais les temps ont changé… Bastia végète en D2 et des joueurs comme Pierre Bianconi et Frédéric Antonetti verouillent férocement leurs côtés respectifs. César vient donc apporter son expérience et sa bonne envie. Victime de pépins médicaux, il va devoir partager son temps entre l’infirmerie et le terrain, durant trois saisons. Heureusement pour lui, il revient très bien pour sa dernière saison au club, mais Bastia peine à confirmer un très bon début d’exercice, finissant cahin-caha. A l’issue de son contrat, il décide de quitter le club, à 29 ans.

Il rentre donc dans la ville qui l’a vu naître, Ajaccio. Au sein du Gazélec, il va passer deux saisons contrastée: en effet, si la première est plutôt satisfaisante, la deuxième va voir le club des gaziers quitter la D2 au terme d’une saison couperet, au terme de laquelle les deux groupes ont fusionnés , laissant au passage beaucoup de clubs sur le carreau. Le Gazélec quitte donc la D2 avec une treizième place…

Il disparaît ensuite du PFF (Paysage Footbalistique Français) pendant une saison, durant laquelle il soigne une méchante entorse au genou gauche, avec arrachement des ligaments croisés, et revient au bout de cette saison dans l’autre club de la cité impériale, l’AC Ajaccio, à l’époque simple outsider en D3. Au terme de cette saison jubilé, il raccroche les chaussures à l’âge de 33 ans.

Que devient-il ?

Bien sûr, César ne quitterait pour rien au monde son île… Mais on ne sait pas grand chose de sa reconversion. On ne connaît que son fils César (Comme papa!), lequel s’occupe notamment des U14, U15 ou encore des débutants de l’AC Ajaccio.