Bernard Ferrigno

Bernard Ferrigno était un attaquant de bonne valeur formé à l’Olympique Lyonnais mais il n’arrivera jamais à s’imposer dans l’effectif des Gones, barré par les phénomènes qu’étaient Bernard Lacombe, Yves Mariot et surtout Serge Chiesa. Après avoir quitté Lyon, il se fera connaître du côté de Châteauroux mais on se souviendra plus de lui lorsqu’il évoluera pour Tours et qu’il formera un exceptionnel tandem de buteurs avec Delio Onnis. Sans avoir percé dans son club formateur, il aura toutefois réalisé une bonne petite carrière en disputant 331 matchs pour 121 buts de marqués.

En Bref

24 Octobre 1954


Attaquant

Saison Club Nb matchs Nb buts
1974 – 1975
Olympique Lyonnais
5 1
1975 – 1976
Olympique Lyonnais
7 4
1976 – 1977
LB Châteauroux
30 12
1977 – 1978
LB Châteauroux
32 21
1978 – 1979
FC Tours
31 16
1979 – 1980
FC Tours
32 16
1980 – 1981
FC Tours
35 10
1981 – 1982
FC Tours
30 6
1982 – 1983
FC Tours
25 10
1983 – 1984
SC Bastia
25 3
1984 – 1985
SC Bastia
21 3
1985 – 1986
Quimper CFC
29 11
1986 – 1987
Quimper CFC
29 8
  • 1974 –1976 :



    Olympique Lyonnais
     

  • 1976 –
    1978 :



    LB Châteauroux
     
  • 1978 –
    1983 :



    FC Tours
     
  • 1983 –
    1985 :



    SC Bastia
     
  • 1985 –
    1987 :



    Quimper CFC
     

  • 1976 : Finaliste de la coupe de France (Lyon).

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Bernard Ferrigno est né en 1954 à Grenoble dans l’Isère. Passionné de football, il ira apprendre tout ce qu’il faut pour devenir un bon joueur dans des petits clubs de sa région natale (dont l’ AS Saint-Priest où aura évolué aussi un certain Luis Fernandez) avant de se faire remarquer par des recruteurs de L’Olympique Lyonnais qui lui proposeront d’intégrer leur centre de formation. Tout heureux d’avoir cette occasion, il sautera dessus et aura le plaisir de voir des monstres comme Fleury Di Nallo, Raymond Domenech, Ljubomir Mihajlovic, Yves Chauveau, Serge Chiesa au sein de ce club. Et avec du travail et beaucoup de hargne, il montrera à son coach, Aimé Mignot, qu’il avait les qualités pour pouvoir rendre des services au sein de l’attaque lyonnaise. Et c’est ainsi que l’entraîneur des Gones le lancera dans le grand bain de la D1 lors de la saison 74/75, et Bernard disputera seulement cinq matchs et inscrira son premier but en professionnel mais son nom sera tout de même associé à ceux de ses coéquipiers pour la très bonne saison que réalisera Lyon en terminant à la troisième place à dix points du champion stéphanois et de ce fait l’équipe rhodanienne participera à la coupe UEFA l’année suivante. L’exercice 75/76 verra Bernard jouer son premier match européen en coupe UEFA mais n’aura pas l’occasion d’en jouer plus lors de cette campagne car les Gones se feront éliminer dés le premier tour par les belges de Bruges (malgré la victoire de Lyon lors du match aller 4 à 3 mais une défaite 3 à 0 au retour nuira ce bel exploit). Par contre en championnat, ce ne sera pas la même saison que la précédente car Ferrigno (sept matchs pour quatre buts) et tous ses coéquipiers se battront toute l’année pour éviter la zone de relégation et finalement finiront à la seizième place avec deux petits points d’avance sur le premier relégable, l’AS Monaco de Pierre Lechantre et Albert Vanucci. Parallèlement au championnat, la coupe de France sera le seul rayon de soleil des rhodaniens car ils iront jusqu’en finale (que Bernard jouera) mais la perdront deux à zéro contre le Marseille de Victor Zvunka et Georges Bereta.

Voulant plus de temps de jeu eu surtout acquérir de l’expérience, Ferrigno décidera de quitter Lyon et la première division pour rejoindre l’échelon inférieur et Châteauroux pour essayer de s’imposer dans un effectif. Et là, il va complètement exploser lors de la saison 76/77 en disputant trente matchs mais surtout pour sa première année complète il marquera douze buts et avec ses coéquipiers classera La Berrichonne huitième assurant son maintien. La saison 77/78 verra les berrichons terminer à la neuvième place mais surtout Bernard fera une énorme année en terminant troisième au classement des buteurs avec ses 21 réalisations en étant seulement devancé par le tourangeau Antoine Dossevi et le dunkerquois Jean-Claude Garnier qui eux ont scoré 23 fois.

Grâce à ses deux bonnes saisons avec Châteauroux, Bernard sera très courtisé pendant l’été 1978 par de bons petits clubs et finalement il jettera son dévolu sur le FC Tours, séduit par le projet du président tourangeau qui voudrait faire monter son club en première division dés que possible. Et cela a failli réussir au bout de la première saison car pour le championnat 78/79 Ferrigno et ses coéquipiers termineront à la quatrième place du classement à huit points du second, le RC Lens de Robert Sab et Robert Llorens. Dommage car en plus l’ancien berrichon se sera bien adapté à sa nouvelle équipe en marquant seize buts en 31 rencontres (depuis son départ de Lyon, il marquait sa dizaine de pions par exercice). La saison 79/80 sera la bonne car Ferrigno et les Serge Besnard, Zbigniew Seweryn, Pascal Coiffier, Houcine Ben Saïd, Antoine Dossevi et les autres termineront en tête de leur groupe avec cinq points d’avance sur le second, Rennes. Mais ce sera l’AJ Auxerre de Dominique Cuperly qui remportera le titre de champion de D2 en battant Tours quatre à un sur les deux matchs pour définir le vainqueur du titre. Bernard sera heureux d’avoir réussi à faire accéder son club en D1 en seulement deux ans de présence et il aura encore tenu l’attaque tourangelle en inscrivant seize buts comme l’an passé. Pendant le mercato estival de 1980, Bernard verra arriver comme principale recrue le buteur de l’AS Monaco, Delio Onnis, et à partir de ce jour là les deux hommes formeront le plus beau duo d’attaquants qu’aura possédé le club tourangeau et l’un des meilleurs qu’aura vu la D1. Malgré les 34 buts marqués par les deux compères sur les 54 de leur équipe (24 pour Onnis et 10 pour Bernard), les deux hommes ne pourront éviter une terrible saison 80/81 pour le promu tourangeau et au final Ferrigno et Tours termineront 18ème et sauveront leur place en première division grâce à leur victoire sur le vainqueur des deuxièmes de D2, Toulouse. Cela a failli être le retour direct à l’échelon inférieur. Avec les renforts de Guy Lacombe, Bruno Steck, Dominique Marais, Bernard Simondi et Karim Maroc pour l’exercice 81/82 Tours obtiendra son maintien en terminant à la onzième place avec seulement cinq points d’avance sur le premier relégable, Valenciennes, mais n’auront pas la peur au ventre en jouant le barrage comme l’année précédente. Pour ce championnat ce sera Onnis qui tiendra à lui tout seul l’attaque tourangelle avec 29 buts car Ferrigno ne marquera que six petits buts (son plus mauvais total depuis la saison 75/76). La saison 82/83 sera terrible pour l’ancien lyonnais et toute sa troupe car ils termineront 18ème et cette fois-ci ils ne se sauveront pas avec le match de barrage car ils perdront contre le meilleur des deuxièmes c’est-à-dire le Nîmes Olympique. Les trois saisons en première division du club tourangeau auront été très pénibles pour les nerfs des joueurs alors heureusement qu’ils auront eu un peu le sourire grâce à deux demi-finales de coupe de France (en 82 et 83) sans en gagner une (les deux contre le PSG).

Et après cinq années de bons et loyaux services et préférant rester en D1, Bernard acceptera de rallier l’Ile de Beauté pour signer un contrat en faveur de Bastia. En concurrence avec Roger Milla, Louis Marcialis et Jacques Zimako, il tirera tout de même son épingle du jeu en accumulant 25 rencontres mais pour seulement trois buts et en fin de saison 83/84 Bastia se calera en milieu de tableau exactement à la dixième position. Par contre la saison suivante sera très difficile car Ferrigno et ses coéquipiers lutteront tout l’exercice pour ne pas finir dans la zone rouge et finalement ils termineront à la quatorzième place à seulement trois points devant Rouen qui devra disputer le barrage de relégation.

Après deux saisons moyennes surtout au niveau des statistiques des buts marqués, Bernard décidera de quitter la Corse pour rallier la Bretagne et plus précisément Quimper pour retourner évoluer au niveau inférieur. L’attaque quimpéroise sera composée entre Bernard, Robby Langers et Patrick Martet, et au bout du compte l’ancien bastiais fera une bonne saison 85/86 en inscrivant onze buts en 29 rencontres et maintiendra son club en D2 en le positionnant à la huitième place avec seulement quatre points d’avance sur le premier relégable Angers mais finalement les angevins resteront en seconde division car Besançon déposera le bilan. Ferrigno fera une nouvelle bonne saison (huits buts en 29 matchs) en 86/87 et avec tous ses coéquipiers il emmènera Quimper à une bonne cinquième place à cinq points de la troisième place qualificative pour les pré-barrages. Et ce sera sur ce dernier exercice que l’ancien lyonnais décidera de mettre un terme à sa carrière qui fut tout bonnement bien remplie.

Que devient-il ?

On ne sait vraiment pas ce qu’est devenu Ferrigno depuis qu’il a arrêté le football.