Anton Ondrus

Capitaine emblématique de la Grande Tchécoslovaquie, championne d’Europe en 1976, Anton Ondrus a passé toute sa carrière ou presque au Slovan Bratislava. Assez bizarrement, il finira celle-ci en Suisse, après un long passage au CS Thonon, à l’époque de la D2 à deux groupes. Un excellent défenseur aussi sûr que rugueux.

En Bref

27 mars 1950


Défenseur

Saison Club Nb matchs Nb buts
1970 – 1971
Slovan Bratislava
? ?
1971 – 1972
Slovan Bratislava
? ?
1972 – 1973
Slovan Bratislava
? ?
1973 – 1974
Slovan Bratislava
? ?
1974 – 1975
Slovan Bratislava
? ?
1975 – 1976
Slovan Bratislava
? ?
1976 – 1977
Slovan Bratislava
? ?
1977 – 1978
Dukla Banska Bystrica
? ?
1978 – 1979
Slovan Bratislava
? ?
1979 – 1980
Slovan Bratislava
? ?
1980 – 1981
Slovan Bratislava
15 1
1981 – 1982
FC Bruges
7 0
1982 – 1983
Sans club
1983 – 1984
Evian Thonon Gaillard FC
28 0
1984 – 1985
Evian Thonon Gaillard FC
28 1
1985 – 1986
Evian Thonon Gaillard FC
32 4
1986 – 1987
Evian Thonon Gaillard FC
28 1
1987 – 1988
FC Biel-Bienne
? ?
1988 – 1989
FC Biel-Bienne
? ?
  • 1970 –1977 :



    Slovan Bratislava
     

  • 1977 –
    1978 :



    Dukla Banska Bystrica
     
  • 1978 –
    1981 :



    Slovan Bratislava
     
  • 1981 –
    1982 :



    FC Bruges
     
  • 1982 –
    1983 :



    Sans club
  • 1983 –
    1987 :



    Evian Thonon Gaillard FC
     
  • 1987 –
    1989 :



    FC Biel-Bienne
     

  • 1972 : Finaliste de la Coupe de Tchécoslovaquie (Slovan Bratislava)
  • 1974 : Champion de Tchécoslovaquie, vainqueur de la Coupe de Tchécoslovaquie (Slovan Bratislava)
  • 1975 : Champion de Tchécoslovaquie (Slovan Bratislava)
  • 1976 : Finaliste de la Coupe de Tchécoslovaquie (Slovan Bratislava)
  • 1976 : Vainqueur de l’Euro (TCHECOSLOVAQUIE)
  • 58 sélections en équipe nationale

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Le 27 mars 1950, Anton Ondrus voit le jour dans la petite ville de Solcany, en Slovaquie actuelle. Solide gaillard, il se tourne rapidement vers le football, où son physique avantageux en fait un redoutable défenseur. C’est au Slovan Brastilava qu’il fait son apprentissage et à 20 ans, intègre l’équipe première. Le meilleur club slovaque de l’époque joue souvent les trouble-fête en championnat et fait la nique aux grands clubs pragois. 1,89m et 80 kg de muscle, le port altier et la jambe tendue, Ondrs est un redoutable stoppeur, capable aussi de jouer en libero, car pas maladroit avec ses pieds. Avec le Slovan des années 70, il fait parler de lui en 1972, avec une finale perdue en coupe. 2 ans plus tard, c’est la consécration, avec un doublé coupe-championnat. Dans cette équipe, on a Alexander Vencel père, Marian Masny et quelques autres. Le Slovan conserve même son titre la saison suivante, avant une dernière défaite en coupe en 1976.

Taulier de la sélection, capitaine emblématique de la Representace, qui à l’époque, ne fait pas trop parler d’elle, depuis la finale de 1962, il va rayonner lors de l’Euro 1976. En poule, les tchécoslovaques sortent l’Angleterre et le Portugal, puis l’URSS en quart. La phase finale se déroule en Yougoslavie et La Tchécoslovaquie affronte à Zagreb les Pays-Bas, grandissime favoris. Dans ce match, Ondrus va crever l’écran. Tout d’abord il ouvre la marque sur un coup de boule rageur, pusi en seconde période égalise d’une fantastique reprise de volée… dans ses propres filets. Heureusement pour lui en prolongation, les tchécoslovaques arrachent la victoire. En finale, contre l’Allemagne, Ondrus et ses coéquipiers sont de nouveau héroïques et battent les champions du monde ne titre aux pénaltys, grâce à la Panenka… d’Antonin Pananka.

4 ans plus tard, Ondrus, qui entre temps a fait un bref passage au Dukla Banská Bystrica avant de revenir au Slovan, participe à l’Euro 1980. Dans un groupe délicat, avec la RFA, les Pays-Bas et la Grèce, les tenants du titre finissent 2ème et disputent la petite finale contre l’Italie.

A 30 ans, le géant slovaque peut enfin quitter son pays et choisit le FC Bruges, où après moult errements administrativo-politique, il débarque en 1981. Les noir et bleu ont perdu de leur superbe et la saison est assez pourrie, malgré les Jan Ceulemans, Antoni Szymanowski et autres Jan Sörensen. Mais surtout, Ondrus se blesse très gravement au bout de 7 matchs seulement… Son absence coûte cher au club. Il passe toute la saison 82-83 à se soigner. A 32 ans, sortant d’une grave blessure et après un an et demi sans jouer, il est considéré comme perdu pour le foot.

Pas bégueule, il accepte alors le challenge du CS Thonon, lointain ancêtre d’Evian-Thonon-Gaillard. Le club savoyard est une équipe du ventre mou de D2 et compte sur son champion d’Europe pour jouer la montée. Avec Gilles De Rocco et Patrick Parizon, les observateurs en font même un des outsiders sérieux. Hélas pour le club, ce sera une 9ème place à la clé. Une des explications est sans doute la blessure du libéro slovaque.. qui s’est fracturé l’orteil avec une bouteille de champ’ dans le vestiaires après la victoire ne coupe contre St Dizier. La saison suivante, avec un Dominique Vésir et un Ondrus en grande forme, toujours bon pied bon œil malgré ses 35 ans, Thonon manque de peu les barrages (5ème). La suite sera moins brillante. Le club retombe dans l’anonymat et Ondrus est la seule attraction de l’équipe. Inoxydable libero, il fait tout au club et ira même jusqu’au poste d’entraineur-joueur lors de la saison 86-87 qui voit le club descendre. IL traverse alors le lac Léman pour jouer à Bienne, jusqu’à l’âge de 39 ans.

Que devient-il ?

Aujourd’hui l’ancien international tchécoslovaque vit toujours en Suisse. En 1997, il a été un éphémère président du Slovan Brastilava.