Antoine Trivino

Sans doute le meilleur avant-centre que le FC Gueugnon ait connu, Antoine Trivino aura été le grand artisan du titre de champion de D2 glané par les forgerons en 1979, grâce à ses 22 buts en championnat. Malheureusement pour lui, il n’aura jamais l’occasion de percer en D1, se contentant d’être un bon buteur de D2, international amateur et olympique à ses heures.

En Bref

13 juin 1952


Attaquant

Saison Club Nb matchs Nb buts
1972 – 1973
FC Montceau Bourgogne
? 8
1973 – 1974
FC Gueugnon
20 5
1974 – 1975
FC Gueugnon
27 9
1975 – 1976
FC Gueugnon
28 9
1976 – 1977
FC Gueugnon
30 17
1977 – 1978
FC Gueugnon
30 22
1978 – 1979
FC Gueugnon
31 6
1979 – 1980
AS Cannes
29 7
1980 – 1981
AS Cannes
29 17
1981 – 1982
CS Louhans Cuiseaux
32 9
1982 – 1983
FC Gueugnon
30 10
1983 – 1984
FC Gueugnon
30 ?
1984 – 1985
Bourges Football 18
? ?
1985 – 1986
Bourges Football 18
? 2
1986 – 1987
Bourges Football 18
15 0

  • 1972 –1973 :



    FC Montceau Bourgogne
     

  • 1973 –
    1979 :



    FC Gueugnon
     
  • 1979 –
    1981 :



    AS Cannes
     
  • 1981 –
    1982 :



    CS Louhans Cuiseaux
     
  • 1982 –
    1984 :



    FC Gueugnon
     
  • 1984 –
    1987 :



    Bourges Football 18
     

  • 1979 : Champion de France de D2 (Gueugnon)

Sa vie, son oeuvre

Sa carrière en club

Bien qu’originaire de Malaga, en Espagne, Antoine Trivino fera toute sa carrière en France. Avant-centre déjà vintage alors qu’il n’a que 21, il est repéré par les amateurs de Gueugnon tandis qu’il évolue sous les couleurs de Montceau-Blanzy. Ses premières saisons ne seront pas forcément couronnées d’un succès éclatant, mais sont prometteuses avec 8 buts en 20 matchs puis 5 en 27 rencontres. Les forgerons, font figure d’honnête club de D2, pas forcément candidat à la montée mais plutôt aux places d’honneurs, jugez plutôt : 5ème en 1975, idem en 1976. La saison 76-77 marquera un tournant. Pour la première fois, le FC Gueugnon se retrouve en position de montée. Antoine fait une bonne saison avec 9 buts en championnat et 4 en Coupe. Il forme avec José Duch et Noël Guenot un bon trident. Avec François Blin dans les caisses et les frères Berthommier, Michel et Jean-Claude comme colonne vertébrale, Gueugnon dispute la montée contre Rouen en barrage. Vainqueur 2-1 à l’aller, le jaune et bleu s’écroulent en Normandie. La saison suivante La saison suivante verra le départ du portier pour St Etienne, remplacé par Gilbert Conrath qui évoluait à Martigues. Gueugnon retrouve une place plus conforme son rang et finit 6ème. Et puis arrive l’improbable saison 78-79, marquée par le retour de Blin. Antoine, qui déjà la saison précédente avec 17 buts semblait au sommet de son art va dépasser toutes les attentes. Il scorera 22 reprises en championnat et 6 fois en Coupe. Gueugnon termine champion à la différence de but devant Avignon, mais surtout réussit l’exploit d’éliminer St Etienne en Huitième de coupe de France, avant de tomber contre Strasbourg. Enfin l’élite pour Antoine ? En fait non. Les dirigeants vont refuser la montée. En effet, à l’époque, on pouvait évoluer en D2 sans avoir le statut pro, statut que Gueugnon refusera se privant donc de la D1. Forcément les meilleurs partiront et Antoine tente sa chance à l’AS Cannes… en D2

Sur la croisette, il va croiser un Charly Loubet en fin de carrière, Pierre Sither un attaquant bouffeur de feuille mais aussi quelques autre gars sympathique, Gérard Bernardet milieu offensif, Guy Modeste ancien vert. A titre personnel, il fera une saison correcte, avec 6 buts. Le problème, c’est que les azuréens, leader à 3 journées de la fin du championnat, vont tout perdre, en s’inclinant Montpellier et à Auxerre, mais surtout en faisant match nul contre Tavaux-Damparis. Cannes a laissé passer sa chance. L’année suivante, les rouges et blanc vivront une saison cauchemar. 10ème fin décembre, l’entraineur est viré et Charly Loubet prend en main l’équipe, qu’il ne peut redresser.

Antoine tente alors sa chance à Louhans-Cuiseaux. Il laissera un bon souvenir aux supporters mettant 17 pions. Mais malgré sa présence, ainsi que celle d’Hugo Bargas, Alain Ollier, un ancien auxerrois, le club ne peut faire mieux que 5ème, se payant au passage une belle remontée,, après un début de saison difficile. Notre ami rentre alors à Gueugnon où il retrouve ses anciens potes qui ont 3 ans de plus. Le drame, c’est que dans les bois, c’est Pascal Janin qui tient la baraque. Les heures de gloires sont révolue et les bourguignons font de la figuration, se contentant du ventre mou, malgré le s9 but de son enfant chéri. A 32 ans, Antoine commence à fatiguer et mais reste efficace, avec une saison à 10 pions. Après une dernière année, il part finir sa carrière à Bourges en D3. Il y passera 3 ans et fera même monter le club en D2 en 1986. Après une dernière saison en D2, il raccroche les crampons, laissant le souvenir d’un excellent joueur de D2, qui aurait sans doute pu percer en D1 s’il en avait eu l’occasion. C’est tonnant qu’aucun club n’ait jamais songé à l’enrôler.

Que devient-il ?

Depuis l’arrêt de sa carrière, Antoine Trivino, qui n’est autre que l’oncle de Richard Trivino, portier de Gueugnon lors de la victoire en Coupe de la Ligue en 2000, se fait discret. Il travaille aujourd’hui à Ugine, probablement dans une aciérie, normal pour un ancien forgeron…